[HRP]Titre du Topic qui aurait du être: Le dernier secret de Shrecki[/HRP]
Quand Redorak ouvrit les yeux il ne vit rien de nouveau, il était toujours dans le même laboratoire avec toujours le même Makuta face à lui. C'est en grognant qu'il s'extirpa du tube de stase, armant son poing comme d'habitude.- Ça marchera pas tu sais ?
dit-il Je serais jamais lassé de cogner sur des guignols.
Il envoya alors son poing vers le maître des ombres, poing qui le traversa comme s'il n'existait pas. Ce qui était vrai car l'instant d'après cette image se dissipa pour se reformer un peu plus loin. Une illusion. - Vous par contre avait réussi à me lasser Steltian.
Dit Narthox. Fort heureusement c'est la dernière fois que nous avons une interaction.
- Tu vas encore essayer de me tuer, c'est ça ? Bonne chance.
Répliqua Redorak amusé alors qu'il armait son poing à nouveau.- Non.
Lâcha le Makuta.
Le Steltian se figea en plein mouvement, pour la première fois il parut déstabiliser. - Hein ? Non quoi ?
- Non, je ne compte pas vous tuer...du moins pas dans un avenir proche.
- Gné ?
- Récapitulons.
Dit le Makuta, un soupçon d'impatience apparaissant dans sa voix. Au commencement vous n'étiez qu'un des nombreux cadavres qui ont été amener ici des suites de l'incident de Metru Nui. Pas tout à fait un cadavre cela dit. Ce qui à conduit le Makuta Nui à venir ici et à me demander de vous reconstruire. Une tâche dont j'ai eu toutes les peines du monde à m'acquitter étant donné que vous êtes le sujet le moins coopératif que j'ai jamais rencontré.
- Je vais prendre ça comme un compliment. Alors, ça y est, tu as fini ?
- Oui, regardez par vous-même.
Redorak s'exécuta, regardant son corps pour la première fois depuis son réveil. Ses deux yeux étaient là, idem pour ses bras. Le reste ne semblait pas différent d'avant, si ce n'est ces drôles de rivets lumineux fixés un peu partout sur son armure. - Trouver un moyen de restaurer un système de circulation énergétique aussi atypique que le vôtre fut la partie la plus difficile.
Ajouta le savant.- Pas d'arme ?
- Pas d'arme. Seulement vos poings.
- Eh ben voilà, c'était pas compliqué. Bon, où est la sortie ?
Sur ses mots il tourna le dos au Makuta, pour se retrouver à nouveau face à lui. - Quoi encore ?
Demanda-t-il agacé. Tu veux me montrer le chemin pour sortir ?
- Avant que vous ne partiez il y a quelques informations que je dois vous transmettre. Vous avez passé un certain temps ici et pendant ce fameux temps de nombreuses choses ont changés.
- Je t'écoute.
- Peu de temps après les événements de Metru Nui et votre arrivé entre ses murs la faction des fantômes à purement et simplement implosé, les causes exactes me sont inconnu mais la mort de leur leader et la destruction de leurs croiseurs lors de l'incident ne doit pas y être étranger. Cela, cependant, ne fut que le prélude. Les puissants n'eurent même pas le temps de se disputer les territoires laissés à l'abandon qu'une force à la fois nouvelle et ancienne apparu spontanément pour s'en emparer : Le Protectorat de l'Ombre était revenu.
- De quoi ? Le Protectorat ? La plus grande concentration de guignol au bio-carré, ce Protectorat là ? On les avaient pas exploser il y a des années ceux-là ?
- C'est ce que nous avons cru, oui, mais il s'avère que nous nous trompions. Il est de retour, plus puissant que jamais, plus puissant que les Puissants. Il n'y a pas eu de signe avant-coureur, aucun indice, un jour il fut là, comme s'il n'était jamais vraiment parti, qu'il attendait simplement le bon moment pour se dévoiler à nouveau à nos yeux.
- Je pense que j'ai compris l'idée, c'est tout ?
- Non, loin de là. Passé une courte période de stupeur et d'hésitation les Puissants ont vite formés une coalition et ont lancé une offensive sur l'un des bastions du Protectorat sur Bara-Magna, pourquoi celui-ci précisément ? Je l'ignore encore aujourd'hui. Ce que je sais par contre c'est que le Makuta Nui fut au nombre de ceux qui sont partis, de même que celui de ceux qui ne sont pas revenus.
- Qu'est ce que ça veut dire ça ?
demanda le Steltian. - Le plus grand secret avait entouré cette opération,
continua le Makuta en l'ignorant, à un tel point qu'au début tous crurent que nous allions simplement faire la guerre aux Skrall. Il n'en fut rien bien sûr, ces derniers ayant eux aussi rejoint la coalition.
- Tu as encore une chance de ne pas te prendre mon poing, une seule, alors saisit là et répond-moi !
Redorak ne parlait plus, il grondait comme un Kane-Ra prêt à charger, mais Narthox continua de l'ignorer. - Après leur départ ce fut le silence complet et il s'écoula bien un mois sans que nous n'ayons la moindre idée de ce qui avait bien pu leur arrivé. Ce ne fut que lorsqu'ils revirent que nous sûmes.
- Où est Nui?!
Hurla le Steltian qui s'attaqua de nouveau à l'illusion, sans plus de résultat que la première fois.- Demandez au Maître si vous voulez avoir une réponse à cette question,
Répondit le Makuta alors que le poing du Steltian était toujours a travers de sa tête, pour les autres laissez-moi simplement finir.
Redorak acquiesça d'un grognement :- Je t'écoute, qu'est-ce qu'il s'est passé ?
- Un désastre. Sitôt arrivés un Seide et son armée furent là pour les accueillirent et nous savons tout les deux ce qu'il se passe quand un Seide arrive sur un champ de bataille.
Le Steltian approuva, silencieusement pour une fois.- Je ne sais pas ce qu'ils pensaient accomplir en agissant de la sorte, les leçons de la précédente guerre ayant visiblement été oubliées. Selon certains Shrecki, car c'est lui qui avait été l'instigateur de cette union de circonstance, avait un plan. Il semble qu'il est échouer. Cela seul aurait suffit à qualifier la situation de désastre, mais ce n'était en réalité que le début de la déchéance. Au cours de la bataille plusieurs combattants des Puissants se sont subitement retourné contre leur camp. Le Makuta Nui était l'un d'entre eux.
- De quoi ? Répète un peu j'ai du mal entendre.
- J'ai dit que le Makuta Nui à trahit les Puissants pour rejoindre le Protectorat.
- Nui, rejoindre cette bande de guignols ? Pas moyen.
- A sa décharge, il semble que le Protectorat emploie une forme de contrôle mental particulièrement poussée, les victimes conserves toute leur facultés physiques et psychiques si ce n'est que leur loyauté va désormais au Maitre.
Redorak secoua la tête.- Je lui est toujours dit, il réfléchit trop, ça finit toujours par lui causer des problèmes. Je me tire d'ici,
dit-il en passant au travers de l'image de Narthox, je vais le retrouver et lui remettre les idées en place.
Une nouvelle image du Makuta se matérialisa devant lui.- Je n'est pas fini.
- A moins que ça parle de Nui ça m’intéresse pas.
- Cela vous intéressera dans la mesure où vous souhaiter quitter cette île.
- Vu comment tu me retiens avec ta parlote on dirait presque que toi tu veux que je reste.
Un éclat de rire sarcastique émana de Narthox, cela surpris le Steltian, le Makuta ne riait jamais.- Je n'ai que peu d'intérêt pour les vivants et vous ramener de leur côté m'a coûté bien trop d'efforts et de matériaux pour que je vous tue. Quand à vous laisser dans un tube de stase, ce n'est plus une option depuis que je sais que le Makuta Nui ne reviendra plus à Destral sans une armée pour la conquérir, ce qui n'est guère près d'arriver. La seule solution qu'il me reste pour que vous disparaissiez de ma vue est de vous faire quitter cet endroit, ce qui va s’avérer plus compliqué que vous ne le pensez.
Voyez-vous, après la débâcle la Coalition à battu en retraite, poursuivit par le Protectorat, elle à finalement trouvée refuge dans la capitale Skrall. Un siège s'en est suivit, siège qu'elle a réussie à brisé, mais pas sans en payer un lourd tribut : Shrecki était tombé sous les coups du Protectorat
Sans son stratège la coalition se disloqua, sans son chef et personne pour le remplacer dans l'instant la Confrérie sombra dans le chaos. Les derniers des miens se scindant en autant de factions rivales s’entre-déchirant pour déterminer qui se tiendra au sommet de la tour d'acier.
Ces mêmes miens qui, estimant qu'ils n'avaient pas besoin d'un rival de plus, se décidèrent, pour la seule et unique fois d'un commun accord, à me retirer de l'équation. Mais comme aucun d'entre n'a eu le courage de venir me défier dans mon laboratoire ils se sont contentés d'en sceller tous les accès.
Ce fut au tour de Redorak de rire.- Des portes ? Tu crois vraiment que des portes vont m’arrêter ?
- Ils ne se sont pas contenter de verrouiller des portes, mais vous avez raison, ce n'est pas ça qui vous arrêtera, c'est tout ce qu'il y a derrière ces portes.
- Plus de portes ?
- Pour quitter l'île il vous faudra soit un véhicule, soit un cannister. Vous en trouverez sûrement quelque part, mais l'île est divisée entre les différent prétendants et chacun d'entre eux pensera que vous êtes un agent des autres. Ce qui signifie qu'une fois que vous aurait quitté cet endroit, tout ce qui bouge essayera de vous tuer à vue.
- Bah, ça sera pas différent d'habitude.
- Que peut-on répondre à ça ? C'est tout ce que j'avais à vous dire, vous pouvez partir à présent.
- Eh ben, c'est pas trop tôt.
Lâcha le Steltian en passant à nouveau au travers de l'illusion du Makuta, après quelques pas il ajouta:C'est bien par là la sortie ?
- Oui.
Répondit Narthox. Une dernière chose,
Ajouta-il à son tour, malgré tout ce temps, j'ai toujours pas la moindre idée de ce qui à bien pu vous infliger de telles blessures. Je suppose que vous non plus.
- Tout ce dont j'me souviens c'est d'une lumière verte.
- Je vois. Si j'étais vous je me tiendrais à l'écart des lumières vertes à l'avenir, je ne vous reconstruirait pas une deuxième fois.
Alors qu'il s'engageait vers la sortie Redorak fit subitement volte-face.- Hé, une petite minute,
dit-il, vu que t'es un Makuta tu pourrais pas juste me téléporter ? Ce serait plus simple.
La réponse de Narthox fut glaciale :- Vous n'avez pas idée de combien je prend sur moi pour n'avoir ne serait-ce que cette conversation avec vous et vous voudriez que je vous touche ?
- Ouais
- Partez...Maintenant, avant que je ne change d'avis.
Le Steltian haussa les épaules et s'en alla pour de bon. L'image du Makuta elle s'était effacer. *****
Retrancher dans les entrailles de son laboratoire le véritable Narthox surveillait un nombre incommensurable de moniteurs. Celui sur lequel sa main pianotait actuellement représentait un diagramme détaillé du corps du guerrier. Un écran mitoyen affichait ce que ce dernier voyait en temps réel. A cet instant une porte blindé largement enfoncée qui gisait sur le sol, droit devant lui une montagne de débris.*Les idiots sont d'un agaçant, mais ils font des marionnettes tout à fait acceptable.*
Pensa-t-il pour lui.
Machinalement il porta l'une de ses mains à sa nuque, il sentait comme quelque chose de froid qui s'écoulait de la base de son crâne. NarTHoX. J'aI FaiM. NOus AvOnS tOUS FaiM.
Le Makuta se retourna mais il savait depuis déjà longtemps qu'il n'y avait personne derrière lui, personne ne lui parlait. Tout ce qu'il y avait était ces deux immenses tubes de stases qui contenaient deux êtres tout aussi immenses, sans doute sa plus belle acquisition à ce jour. NoUrRiS NoUs. OU. noUS nOuS NoUrRRIrons dE tOI.
* L'attente touche à sa fin, ils sont tous rassemblés à Destral, encore un ultime pion à placer et nous pourrons passer à l'action.*
Répondit-il à cette voix qui n'était pas là.
Son regard s'égara au-delà de ces deux colosses figées, sur les centaines de cylindres de tailles plus modestes qui occupait le reste de la salle, sur les choses qu'ils contenaient et qui étaient autrefois ses serviteurs et le reste de ses acquisitions.LeS mORts, CoNdAmNeR aU SILenCE. nOUs lEs FeRONs cHAnTEr à NoUvEaU.
Narthox reporta son attention sur sa table de travail. Sur les cristaux de mémoires d'un noir de jais qui y étaient posés en cercle. Sur le cylindre qui était posé au centre de ce cercle, semblable aux autres mais de taille bien plus réduite. Sur la sphère de matière noire qui flottait en son centre. Sur les inexplicables ondulations qui la parcourait sans discontinuer.lA MorT eSt UnE PoRtE. TU l'OUvRIrA. nOUs NouS nOuRrIrOnS.
* La Confrérie vous nourrira...Dakerax.*
*****
A la surface de Destral un amas de débris explosa pour laisser place à un poing fièrement dressé vers le ciel. Le Steltian auquel il appartenait regardait ce dernier d'un air satisfait.- Le ciel, c'est pas trop tôt.
Dit-il.
Machinalement il porta l'une de ses mains à sa nuque, il sentait comme quelque chose de froid qui s'écoulait de la base de son crâne.
Il oublia d'avoir fait ce geste à l'instant où un groupe de Rahkshi l'encercla. - Des guignols, c'est pas trop tôt.
Dit-il avec un sourire sur le visage et des poings qui s'entrechoquaient. Bon, par qui je commence ?
*****
Dans la salle déserte résonna l'écho des cliquetis d'une chaîne. Au sommet de la Tour d'Acier désormais inoccupée l'être était apparu. Machinalement il porta l'une de ses mains à sa nuque, il sentait comme quelque chose de froid qui s'écoulait de la base de son crâne. Un geste et une sensation qu'il oublia aussitôt que son pas assuré lut conduit au trône placé au centre de la pièce. Trône dans lequel il prit place, son manteau plus fait d'ombre que de tissus en épousant les moindres contours pour se mêler à l'obscurité ambiante et omniprésente.
L’être actionna un dispositif caché dans l'un des accoudoirs. Un dispositif qui activerait le relais de communication intégré à la structure de l'édifice. Un relais qui diffuserait son message à l'intégralité de la Confrérie. - Quel chaos. Ce qui était jadis la faction la plus puissante de cet univers n'est plus qu'un chaos indescriptible. Un chaos nourri par ses membres qui, à l'instant même où le poids d'un Maître s’enlève de leurs épaules, succombent à leur plus bas instincts. Un chaos qui prend sa source dans une seule et simple erreur : La conviction que je n'étais plus.
En plus de la voix l'image vint s'ajouter au message. L'image d'un masque sans trait, d'une grande faux à la lame céladon attachée à une chaîne et d'un manteau de ténèbres pourpré. L'image de Makuta Shrecki, souverain de la Confrérie des Makuta, assis sur son trône. - Pourtant je suis là à présent, en réalité je n'avais jamais cessé d'être là. Qu'importe ô combien mon absence à pu vous paraître longue, qu'importent les ragots que les nombreux mesquins n'ont eus de cesse d'inventer et de propager. Je suis revenu, je reviens toujours.
Alors cesser sur l'instant ces querelles sans fondement. Alors que vous vous battez pour une place qui n'a jamais été vacante le Protectorat se rit de vous, et quand il aura finit de rire il viendra pour vous et toutes vos petites ambitions ne pourrons changer quoi que ce soit à votre sort.
Cessez et venez à la Tour d'Acier, contemplez par vous-même qui se tiens sur le Trône de la Confrérie. Ceux qui viendront et reconnaîtront leur égarement, ceux-là seront épargnés. Ceux qui persisteront dans leur folie, ceux qui refuseront de venir, ceux-là seront punis en conséquence.
C'est sur cette ultimatum que le message s'acheva. A présent Shrecki attendit.