[Mangaïa] Grande Porte de protodermis

Dans le Mangaïa, nul habitant. Ce n'était qu'un passage après tout. Un passage entre Metru Nui et l'extérieur. Une porte géante bloquant habituellement l'accès, qui avait été ouverte il y a bien longtemps, sur un dédale de couloirs sombres; c'était ici que Teridax avait fixé ses derniers repères. C'était aussi ici qu'il s'était éteint. Tout Makuta aurait pu répugner ce lieu pour ce qu'il était. Néanmoins, une stratégie est une stratégie. Il s'était donc rendu là, seul cette fois-ci. Ses escouades n'avaient nul besoin de purifier un lieu où le virus n'était jamais venu.

- Pour la Confrérie...Le Mangaïa est à présent nôtre.

Pas de bannière, non. Il configura simplement quelques petites choses, puis ferma la grande porte. Oh, elle pourrait vite être abattue, bien sûr. Mais c'était un temps gagné. Le temps que quelqu'un la soulève pour prendre cet endroit, il le saurait.
"Zéro" se tourna, puis disparu.

Phantrakk et Raidark arrivèrent dans l'ancien sanctuaire du défunt Makuta Teridax, cela est dus à la confrontation surprise entre Phantrakk et Raidark contre les natif de Bara-Magna Volok, Silver et Gladius auquel celui ci est réussit à entrer dans le Robot Univers.
A la suite le Skakdi répondit au Makuta qui venais de leurs sauver d'une noyade qui n'aurais jamais du y être.

-Je vous remercie de nous faire sortir de cette situation, mais à propos de situation.
Expliquer moi ce que c'est que ce "cirque" que votre ami, Shrecki à fait à l'Arsenal de Nynrah, un de mes collègues m'as informer de la prise de Nynrah alors que je visiter le village qui est pas loin de "notre" position et sachez que je suis déçu, TRÈS déçu par ce que il ose appeler ça un marché.

A la suite le Skakdi sortit son communicateur pour voir le message de la nouvelle souveraine de l'Ordre, Tanika.

Une rencontre vous dite ?
Soit, j'essayerais d'être la le plus vite possible, parce que la j'ai quelque chose à réglé.

C'est ce qu'à répondit Raidark lors de sa transmission, à la suite le Skakdi continue ses dires envers le leader de la Confrérie

-Bien expliquer moi au plus vite, comme vous avez sans doute remarquer, il faut que j'y aille faire affaire donc je n'est pas trop de temps pour vous consacrer.

Tandis que Nui parlait, Phantrakk reprit sa forme normale. Bien que Gladius lui avait arraché son aile sous a forme de dragon, il ne semblait pas avoir de "séquelles", probablement à cause de la différence de taille et de masse entre les deux.

-"Pour répondre à votre question, ce que Shrecki a offert aux habitants de Nynrah, en plus de la protection de la Confrérie, n'est autre que l'antidote au virus qui a ravagé notre univers il y a peu de temps d cela. De plus, je ne vois pas pourquoi cela vous dérengaerais, les Skakdi sont originaires de Zakaz, pas de Nynrah.

Sinon, avant que vous partiez, j'aimerais vous demander de m'accompagner à Mahri-Nui. Un Makuta du nom de Zéro souhaite offrir les territoires du Continent Nord et de Mangaïa à la Confrérie et a demandé que vous m'accompagniez. Je ne sais pas ce qu'il vous veut mais comme je ne lui fais pas confiance, je suis prêt à vous aider si jamais il s'avère être hostile à votre égard."-

Le Skakdi réfléchissais à la proposition de Phantrakk, au vus de la situation ce "Zéro" voudrais quelque chose de Raidark, mais quoi telle est la question qu'il se pose.

-Hmm... Soit, j'accepte de toute façon, je peut pas aller bien loin vus que mon planeur est partit en poussière lors de la bataille de Karda-Nui, mais si vous venez à m'offrir de quoi prendre un moyen de transport, je vous en saurez reconnaissant en votre regard, mais nullement à celui de Shrecki vus sont marché avec les Fantômes de Nynrah même ci c'est pour le bien de tous qui est pour moi un acte irréprochable.

[Ordre passé via la balise de commandement pour amener l'Oracle et son chargement au Mangaïa. Temps de déplacement de six heures, le vaisseau arrivera donc à 18h30 environ]

Shrecki entra dans le grand souterrain qu'était le Mangaïa. Il se souvenait bien des événements passés. La mission avec Phantrakk et Nui, où on leur avait tendu une embuscade et tenté de les éliminer. Là même où ils avaient abattu l'un de leurs frères Makuta. Finalement, Phantrakk avait survécu à ceci pour périr de la main même de son général quelques mois plus tard. Une ironie mordante. Si Shrecki était mort ce jour là plutôt que Spiriah, peut être Phantrakk serait il toujours assis sur son trône, dans la tour d'acier ?

Mais Shrecki n'avait jamais eu l'intention de laisser la vie qui l'habitait s'échapper si facilement. Il était plus persistant que les pires plantes de Le-Metru, ses racines allaient plus profondément que la Morbuzahk, et il aimait à croire qu'il possédait bien plus d'astuce et de potentiel que la plante.
Malgré l'obscurité, il percevait parfaitement tout l'environnement qui l'entourait. La vie...Parfois, il fallait la taire, c'était une fatalité dans ce monde. Les massacres étaient nécessaires dans cet univers. Pas un instant il n'avait douté de cela, pas après tout le temps qu'il avait passé à observer les règles régissant la Guerre des Puissants. Il n'avait pas eu une once d'hésitation lorsqu'il avait, de sa propre lame, arraché à Phantrakk son existence sur Destral. Pas plus de pitié lorsqu'il avait transpercé Colbalt, et l'avait ensuite achevé sous Metru Nui. Ils étaient des sacrifices nécessaires. Gladius également, ou Kharne comme il s'était immédiatement fait nommer, avait dû disparaître, de même que les Envoyés des Grands Êtres, de même que Lord Darkness, Steelerahk et tant d'autres noms. Le monde lui même semblait faciliter la tâche à Shrecki, par ironie du sort. Tout ceci...Tout ceci pour son grand plan. Amusant. Les Makuta étaient une espèce qui semblait toujours aspirer à voler plus haut qu'il ne leur était permis. Sans doute par leur arrogance, ou par la puissance qu'on leur avait conféré à leur création.
Teridax aussi avait eu un « grand plan », qui n'était rien de moins que de prendre le contrôle de l'Univers Matoran. Ironiquement, peut être que Shrecki était bien plus proche que lui de l'achèvement de cet objectif aujourd'hui. Car la Confrérie était véritablement très influente en cette époque. Il ne faisait aucun doute par ailleurs que les survivants à cette guerre face au Protectorat pourraient plus encore dicter leur rythme. De quelle façon, en revanche ? Seraient-ils ceux qui raviveraient encore une fois les flammes de la guerre ? Seraient-ils l'Ombre jetée sur les terres, contre qui des résistants se soulèveraient ? La résistance...Les Fantômes avaient voulu résister aux Skralls. Aujourd'hui, ces derniers ne semblaient pas si diaboliques qu'on avait voulu le faire croire. Bien entendu. Diaboliser son ennemi était une tactique courante, et même au delà, un des instincts les plus primaires.
Peut être que les nouveaux ordres qui s'élèveraient tenteraient de se faire entendre par des voies pacifiques. Des voies qui, si elles ne tuaient pas immédiatement, n'en étaient pas moins violentes. Les pressions, les corruptions, tout ce que Shrecki avait définitivement banni de la Confrérie Makuta par une violente épuration dans ses rangs, pour ne concentrer son ordre que vers l’Équilibre qu'il prônait à tout prix, tout ceci était voué à revenir ; car personne ne pouvait purifier un monde entier, et cela n'avait pas été sa volonté.

Du reste, pourquoi Gladius et ses suivants avaient-ils résisté aux Skralls ?
Les Fantômes, en résistant, avaient peut être trouvé une forme de liberté, une façon de respirer, de réfléchir sans entraves. En résistant à l'oppression extérieure, ils avaient trouvé un ultime moyen de se savoir vivants...
Se sentir vivant. Sentir la chaleur de la lumière sur son armure. Son esprit s'agiter sous l'influence des émotions et sentiments, son essence vitale pulser sous les battements primordiaux de l'Existence...

Shrecki s'adossa à l'un des murs de la grotte – qui était plutôt un tunnel qu'une grotte à proprement parler. Plus raffinée qu'une simple cavité rocheuse, au sol dallé, avec une grande salle aux multiples piliers dans lesquels on pouvait conserver des armures, Rahkshi dans l'état actuel, et au centre de a pièce, un grand bassin qui radiait d'énergie, même d'ici pour le Makuta ; du protodermis énergisé.
Un outil très peu utilisé. Les modifications étaient les plus profondes qui puissent être apportées sur un individu, mais les règles de son utilisation échappaient même à Shrecki ; un facteur aléatoire trop important, à vrai dire.

Le Makuta, avant de partir de Destral, avait ordonné que les Rahkshi embarquent dans l'Oracle. Le vaisseau arriverait sans doute d'ici un jour. Les vaisseaux de l'Ordre arriveraient un peu après ; car le temps de voyage jusqu'à Daxia pour y communiquer les ordres avait sans doute retardé légèrement Tanika. La grotte était enveloppée d'un silence paisible. Un détail le préoccupait. Il semblait peu à peu que son esprit se débloquait sur une autre ligne de temporalité. La voix de l'Autre lui revint en tête. « ...exposé à ces deux opposés – dont l'un peut découler de l'autre et réciproquement pourtant, il est possible que le Sceau se brise. Ce qui se passera alors, pas même moi ne puis le prédire. Peut être que ton esprit s'emplira de cette existence que tu vas laisser derrière...Peut être que tu observeras des mondes étrangers au nôtre, où les structures et les règles sont différentes...Peut être que les Causalités t'apparaîtront clairement, ainsi que le Temps qui se délie lentement...Peut être que tu sentiras les Vibrations et les Âmes...Peut être que ton esprit se retournera, et que plusieurs lignes de réflexion te traverseront, vers des directions différentes. Cela, je ne puis le prédire. »

Jusqu'à maintenant, il semblait que la majorité se soit avérée vraie...Shrecki se souvint d'un petit objet, insignifiant, qui habitait l'un des recoins du Plan d'où il tirait son équipement. Il fit vibrer l'espace. Il se souvenait de la forme, et du son qu'il émettait. Du son...C'était ironique. Aucune créature biomécanique ne s'était jamais souciée de cette notion de son. Pourtant, il le tenait entre ses mains à présent, ce petit objet. Fait d'un bois que l'on ne trouvait guère que sur l'une des reliefs les plus inaccessibles de Karda Nui, à partir d'une liane lumière...Une splendide liane lumière dont émanait un éclat rougeoyant et sauvage. Lorsqu'ils avaient utilisé le matériau pour donner forme à cet instrument, l'éclat s'était fait plus sage, plus calme et apaisant, une lumière douce mais non moins de braise par instant. Les fils étaient d'or et d'argent, et l'éclat du bois jetait des reflets orangés à leur surface. Juste à côté de la boîte ouvragée, un archet non moins travaillé.

 Et alors, au milieu du silence, le dirigeant de la Confrérie, le Makuta qui n'en possédait guère que le nom, se mit à jouer ; un son qu'aucune oreille n'aurait connu. Le son d'un des plus beaux violons qu'un autre monde ait porté, mais qu'une autre âme avait toujours employé. Et malgré l'obscurité, il jouait. À chaque note, le violon s'illuminait d'une teinte sensiblement différente. Malgré les pertes passées et futures, il jouait. La mélopée sonore résonnait dans tout le Mangaïa comme les étoiles à la surface d'un lac. Il ne s'était jamais souvenu de cette mélodie. Elle semblait lui venir au fur et à mesure. Sans qu'il ait à réfléchir, ses doigts bougeaient le long des cordes, le rythme apparaissait. Ce n'était pas une improvisation. C'était une musique qui avait été gravée au plus profond de son être. Celle qu'il avait espéré peut être entendre un jour à nouveau. Mais il n'y avait guère qu'une seule personne à part lui qui ait jamais connu ce morceau. Alors, seul, il allait, de mesure en mesure. La justesse de son son n'avait qu'une raison ; il ne jouait pas physiquement. Ce n'était pas son propre corps qui faisait glisser l'archet sur chaque fil d'or, c'était son existence même, qui résonnait avec l'emprunte qu'Elle avait laissé dans l'instrument. Une ultime résonance, un accord entre les deux. Il jouait à présent avec une intensité telle que tout le monde autour de lui avait disparu ; pour autant, le son n'en était que plus doux, plus fin, et le violon jetait une lueur si paisible, si solitaire qu'on aurait cru un coucher de soleil mourant.

Une pâle bougie au milieu des ténèbres.