Les Guerres de Spherus Forum RPG gratuit dans l'univers BIONICLE depuis 9 ans maintenant! |
|
| [Rivière Dormus] La Spire | |
| | Auteur | Message |
---|
Invité Invité
| Sujet: [Rivière Dormus] La Spire Dim 21 Avr - 22:09 | |
| La Spire
| |
La Spire
La Spire, l'une des six forteresses qui défendent le Grand Désert, est une flèche de métal et de verre qui s'élève non loin de la rivière Dormus; son principal système de défense est un bouclier cinétique rudimentaire mais efficace. Entourée de quatre tours plus petites mais plus épaisses, elle est le siège du centre d'entraînement des Spectres, l'Elite des Guerriers Fantômes. Les cinq structures sont protégées par trois séries de remparts, tours défensives et bunkers. Mais la menace principale de la Spire est le canon GAUSS, copié sur les technologies de l'ancienne Triade du Grand Esprit. Cette arme est capable d'accélérer à une vitesse prodigieuse des sphères métalliques remplis d'explosifs, afin de les propulser sur les armées et véhicules adverses.
| Commandement | Gladius
| Capacités comptabilisées
| Capacités contre croiseurs (RS-K Canons) : - ATK : 40 000 - DEF : 40 000
Capacités contre personnages (HM-V) : - ATK : 10 000 - DEF: 1 500 | Défenses | - 1 balise de détection - 10 tourelles HM-V
| Forces assignées
| - Aucune
|
Dernière édition par Gladius le Lun 21 Oct - 23:55, édité 3 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Rivière Dormus] La Spire Mar 23 Avr - 13:24 | |
| Lorsqu'il posa pied sur le sable chaud, cela faisait déjà plus d'une heure que le Seigneur Fantôme pouvait voir la Spire percer l'horizon et pointer vers le ciel. Une flèche de métal et de verre, protégée par un bouclier cinétique simple d'utilisation et efficace, capable de ralentir projectiles légers et munitions lourdes avant l'impact afin de grandement limiter les dégâts. Du sol, cette protection technologique apparaissait comme une bulle translucide bleutée, qui filtrait la lumière du ciel et dégageait une faible mais agréable lueur. Gladius ne pénétra pas tout de suite dans les chantiers de la forteresse en construction, préférant feuilleter mentalement les plans électroniques de l'édifice. Le projet promettait d'être grandiose, mais serait également difficile à mener jusque son terme. Les problèmes étaient multiples: l'instabilité du sol, les raids de pillards qui tentaient de dérober des matériaux et composants onéreux, les tempêtes de sable qui ralentissait le travail des ouvriers... mais malgré cela, le nombre faisait la force, et les travailleurs seraient assez nombreux pour s'assurer que la forteresse serait prête dans les délais prévus.
Le Seigneur Fantôme pénétra ensuite à l'intérieur de l'édifice, entouré de quatre membres de la Garde Royale; le quatuor désigné pour défendre le futur centre d'entraînement des Spectres était une escouade de glatorians vétérans de la Guerre du Cœur. Tous avaient plusieurs dizaines de milliers d'années d'expérience au combat, et comptaient parmi les meilleurs guerriers Fantômes. Pour assurer le maintien de leur savoir et leur survie, ils avaient été dotés des exosquelettes que les ingénieurs matorans avaient ramené de leur univers. Ainsi enfoncé dans leur corps de métal, ils ressemblaient plus à des statues mouvantes qu'à des guerriers; en réalité, ils faisaient partie des Dieux de la Guerre, de ceux qui peuvent renverser le cours d'une bataille par leur seule présence. Leurs exo-armures mesuraient plus de quatre bios de haut, entièrement blindées et protégées par divers types de boucliers. Leurs armes allaient de la simple épée double au canon électromagnétique, en passant par le lance-roquettes, le canon laser ou le lance-thornaxx... le seul fait qu'une escouade de la Garde Royale vienne défendre la Spire avait remonté le moral de tous les guerriers présents. Tous s'exhortaient désormais à s'entraîner sans relâche pour se montrer digne de leurs supérieurs lorsque l'heure serait à la bataille.
Gladius ne tarda pas à ressortir de la Spire; il devait aller inspecter les autres forteresses en construction, afin de vérifier que tout se déroulait comme prévu. Le Seigneur Fantôme remonta dans son skopio, puis s'éloigna de la rivière et de la flèche métallique qui percerait bientôt les cieux. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Rivière Dormus] La Spire Ven 27 Sep - 17:06 | |
| - Et ce dossier est un rapport des éclaireurs qui surveillent la partie Est du désert qui entoure la rivière. Rédigé par Malum en personne, qui dirigeait l'équipe. Il a d'ailleurs voulu faire passer un message audio, mais tout se trouve dans le dossier.
Takurak soupira mentalement, puis prit l'épais manuscrit entre ses mains avant de le poser sur la table à laquelle il était assis. Soulevant la première page, il remercia l'agori qui faisait partie des nombreux intendants de la Spire puis le congédia. L'écriture était bien celle de Malum: grossière, faite à la va-vite, raturée en de nombreux endroits et parsemée d'abréviations plus qu'abusives; mais au moins, le glatorian savait aller droit au but. Il avait la rare capacité de n'omettre aucun détail important tout en excluant ce qui était totalement inutile. Un don qui ne parvenait pas - loin de là - à rattraper son comportement insupportable aux yeux du Rahkshi. Mais ce dernier reconnaissait cependant la valeur de Malum: il ne l'appréciait pas, certes, mais il savait qu'il s'agissait tout de même d'un bon guerrier, fiable, loyal et efficace.
Le rapport disait, selon les mots du glatorian, que les attaques de chasseurs d'os se raréfiaient régulièrement depuis la construction du réseau de forteresses qui protégeait désormais le Grand Désert. Les rares tribus qui avaient osé s'en prendre aux imposantes structures avaient été repoussées avec une facilité telle que la plupart des guerriers rebelles commençaient à s'ennuyer. Avec la paix impériale et les Baterras qui semblaient se cacher depuis plusieurs mois, aucun vrai combat n'avait permis aux Fantômes de se défouler; mais cela leur permettait cependant de préparer leurs défenses, de profiter de la rivière et surtout de s'entraîner. Ainsi, de nombreux petits tournois étaient régulièrement organisés, afin de maintenir au chaud les forces armées et de ne pas les laisser oisives; car lorsque la guerre reviendrait, les rebelles auraient besoin de soldats frais et disponibles au combat, non de vétérans habitués qui n'avaient plus fait aucun exercice physique depuis des semaines. De plus, les combats avaient permis à plusieurs guerriers d'exception de prouver leur talent naturel au combat, et des Champions proclamés plus ou moins officiellement servaient désormais de lieutenants et de commandants d'armée, ce qui facilitait grandement l'organisation des troupes. Menées par les chefs qu'elles avaient elle-mêmes choisies, elle n'en seraient que plus efficaces et plus motivées lorsqu'il faudrait de nouveau se battre.
Mais en l'absence de Gladius, Takurak avait été nommé Grand Intendant de la Spire, et devait donc s'occuper de la partie administrative - loin d'être la plus excitante - du commandement; Epsilon s'occupait de gérer les réseaux de communication et coordonnait les mouvements des troupes sur tout Bara-Magna, entouré de plus d'une centaine d'agoris qui relayaient ses ordres. Lui au moins, il avait affaire à des choses intéressantes: les rapports qu'il recevait contenaient souvent des nouvelles de l'Univers matoran, et les escouades de recherche qui menaient des expéditions en recherche d'artefacts des Grands Êtres trouvaient mettaient régulièrement la main sur des reliques qui dataient parfois de la période qui précédait le grand Fracassement. Des objets extrêmement intéressants à étudier, et Epsilon se faisait un plaisir de pouvoir travailler sur eux avant même que quiconque ne soit au courant de leur découverte; ce qui désespérait d'ailleurs Aqua, la toa de l'eau experte des Grands Êtres. Elle aussi travaillait d'arrache-pied sur ces débris d'une Ère passée, et lorsqu'elle ne partait pas personnellement en quête d'artefacts perdus - tout de même entourée d'une escorte sérieuse - elle passait le plus clair de son temps à les étudier à la Forteresse de la Vallée du Labyrinthe et à trouver des applications des découvertes qu'elle faisait. Elle aussi, menait une existence plutôt enviable.
Takurak ouvrit le crâne de son Rahkshi, laissant son corps organique profiter de la légère brise qui soufflait en permanence dans la Spire - et qui permettait de rendre supportable l'intense chaleur qui y régnait. De ses yeux de Kraata, il scruta de nouveau le manuscrit. En fin de compte donc, que des bonnes nouvelles. Mais l'agori avait pourtant parlé d'un dossier audio...
Le guerrier noir tourna une dizaine de pages avant de sentir comme un poids dur entre feuilles; il tourna doucement la page concernée, puis remarqua un petit objet noir et luisant. Il s'agissait d'une petite carte de donnée, capable d'enregistrer des quantités menues d'informations. Discrètes et extrêmement légères, elles permettaient aux espions de les cacher quasiment n'importe où pour ne pas les perdre jusqu'au jour où ils devaient la remettre au commandement.
Takurak attrapa la petite carte et l'inséra dans un lecteur rudimentaire, qui mit plusieurs secondes à lire le dossier qui y était stocké. Un petit grésillement résonna dans la salle d'intendance, vide à cette heure de la journée, puis une voix forte, presque violente, retentit sur les murs et donna naissance à plusieurs échos désagréables.
- Alors Takurak, j'espère que tu t'ennuies pas trop dans ta cage de fer ! Ici tout baigne à peu près, mais je demande à être réassigné à d'autres opérations ! Éclaireur... je pourrais tenir tête à un skopio à moi tout seul, et ils me nomment Éclaireur et chef d'escouade ! Non, sérieusement, je veux de nouveau être mobilisé sur un front convenable, là où on peut se battre, et pas contre des chauve-souris des sables ! Où sont la gloire et l'honneur dans la chasse et l'espionnage ? Non, écraser des ennemis, c'est ça que je veux ! Si vous ne trouvez rien, j'accepterais même d'aller dans leur gros robot tout moche, là, Mata-Nui ! Tant que j'ai de quoi me battre contre de vrais ennemis, ça me va ! Allez, à la prochaine gamin !
Takurak soupira de nouveau, puis commença à sourire - mentalement. Le glatorian semblait être de plutôt bonne humeur - certes il râlait de nouveau contre la hiérarchie, mais il faisait cela sans cesse, même quand on lui accordait tout ce qu'il voulait. Non, s'il avait pris la peine de faire passer un tel message, c'était juste pour pouvoir correspondre avec le rahskhi... peut-être l'appréciait-il plus que le kraata le pensait finalement. Dommage que l'esprit de camaraderie n'ai pas été inscrit dans le patrimoine génétique de Takurak. Ce dernier commençait cependant à sentir son aversion à l'égard de Malum diminuer. Peut-être, un jour, serait-il même heureux de combattre aux côtés du vétéran de Bara-Magna. Mais en attendant, il avait de nombreux, très nombreux rapports à étudier et à compiler.
Le rahkshi se leva de sa chaise puis sortit de la salle d'intendance pour prendre une pause. Il rejoignit rapidement les plus hauts étages de la spire, là où de nombreux balcons avaient été aménagés pour permettre aux sentinelles de venir voir l'ennemi de très loin. Mais pour Takurak, il s'agissait surtout d'endroits d'où il pouvait profiter d'un panorama sans égal. Dormus serpentait aux travers des dunes du désert, qui semblait infini et s'étendait bien au-delà de l'horizon. La traînée liquide vitale coupait en deux cette immensité stérile et brûlante, portant la vie en son sein. Et, reflétant encore plus la lumière du soleil, elle éblouissait presque le guerrier Sombre. Takurak profita ainsi, pendant plusieurs minutes, du paysage et de la forte brise qui le préservait - plus ou moins - de la chaleur écrasante du soleil.
Mais bien vite, son sens du devoir le rattrapa; il retourna à l'intérieur du bâtiments, mais rejoignit cette fois ses propres appartements pour étudier tranquillement - et un peu plus au frais - les nombreux dossiers qui devaient être lus. Et alors que le guerrier feuilletait un autre rapport d'éclaireurs, il se demandait également ce que pouvait bien faire Gladius... cela faisait plusieurs semaines que les informations venant de l'univers matoran étaient très confuses. Certains - simple d'esprit ou fous - parlaient même de monstres qui auraient attaqué une grande ville. Sûrement Metru-Nui, Daxia ou Artakha, mais cela excluait Voya-Nui dont la population très importante était cependant répartie sur toute l'île et avait du mal à se rassembler en villes réellement denses. Tant que les intérêts des rebelles ne seraient pas mis en danger, rien ne risquait d'arriver au Seigneur Fantôme.
Du moins l'espérait-il. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Rivière Dormus] La Spire Mer 16 Oct - 17:38 | |
| Dormus.
Tel était le nom de la plus grande rivière qui traversait le Grand Désert. Un fin sillon sinueux et plein de vie, qui coupait en deux l'immensité stérile et impropre à la vie. Un simple cours d'eau, qui s'opposait cependant à l'aridité mortelle de la Mer de Sables. Nombreux étaient ceux qui étaient morts en tentant de traverser l'étendue désertique; mais ce nombre avait été fortement réduit grâce à la présence de la fameuse rivière.
Combien avaient été sauvés par ce cours d’eau, pouvant ainsi remplir leurs réserves du liquide vital ? Combien avaient fui les Vorox et Chasseurs d’os en traversant la rivière, échappant à funeste destin ?
Dormus était une source de vie, une source de salut, qui avait déjà permis à d’innombrables voyageurs et guerriers de survivre dans l’Enfer Jaune de Bara-Magna. Mais malheureusement, la seule rivière était loin de permettre aux habitants de la Planète des Sables toute entière de survivre face aux éléments hostiles et aux créatures mortelles qui rôdaient en permanence. Cependant… elle était déjà d’un très grand réconfort pour les troupes stationnées sur ses abords, et notamment pour les Fantômes qui avaient érigé une place forte non loin de ses berges.
Le contingent militaire présent dans les Forteresses qui gardaient la rivière était l’un des plus importants de toute la Planète des Sables – rebelles, impériaux, et autres factions confondues. Tout simplement car il s’agissait, avec Tesara, de l’un des seuls endroits où la vie n’était pas excessivement difficile à la surface de Bara-Magna. L’un des seuls territoires qui pouvaient permettre à une population élevée de survivre au même endroit sans risquer la pénurie d’eau, de nourriture ou d’autres types de ressources.
Ainsi, même si une partie non négligeable des rebelles était partie se réfugier sur Voya-Nui, qui était dès lors devenue l’une des plus importantes concentrations de population de l’univers matoran, Dormus accueillait encore de très nombreux Fantômes. Guerriers, officiers, mais aussi des civils. Tous savaient se battre – à des degrés de maîtrise très différents selon chaque individu – mais n’avaient connu aucun conflit depuis plusieurs mois. Quelques incursions de chasseurs d’os, de vorox, d’autres pillards ou même de baterras avaient bien eu lieu ; mais depuis la mise en place de Spectres dotés d’armures de type Sentinelle, chaque intrus était repéré bien avant qu’il ne puisse représenter un quelconque danger. Ensuite, des guerriers d’élite – parfois même des membres de la Garde Royale, véritables Dieux de Guerre – étaient désignés parmi les meilleurs tireurs rebelles. A l’aide d’armes de longue portée – fusil de précision et canon laser en cas d’attaque isolée ; lanceurs de roquettes, mortiers et autres projectiles mortels en cas d’assaut plus massif – les intrus étaient alors éliminés en bonne et due forme ; les créatures qui peuplaient le désert s’occupaient ensuite des cadavres, et en à peine quelques heures toute trace de l’existence des assaillants avait irrémédiablement disparu.
Les Fantômes postés en garnison aux forteresses de Dormus étaient donc ceux parmi les mieux lotis de toute la faction, même si certains d’entre eux auraient préféré pouvoir profiter d’une vraie bataille de temps en temps, afin pouvoir faire leurs preuves et de gagner en gloire et honneur. Cependant, la plupart des rebelles étaient satisfaits. Tous étaient heureux de pouvoir profiter d’une source d’eau inépuisable à portée ; tous étaient assurés de ne manquer de rien. Avec la rivière, la nourriture était également présente en grande quantité ; les nombreuses mines, enfin, permettaient aux rebelles d’être en permanence dotés d’importants stocks de minerais, métaux et combustibles fossiles.
Takurak était amplement satisfait des progrès qu’avaient effectués les Fantômes en simplement quelques mois. Alors qu’auparavant, seules quelques rares campements et avant-postes fortifiés - vulnérables à une attaque massive - gardaient la rivière, cette dernière était désormais un véritable foyer de population, abritant de très nombreux civils et guerriers qui pouvaient véritablement profiter de la Paix qui s’était récemment imposée à la surface de Bara-Magna. Et ce n’était qu’un début ; en effet, chaque jour affluaient toujours plus de réfugiés. Non seulement des rebelles, mais également des habitants de toute la planète des sables.
Dormus pouvait encore accueillir d’innombrables âmes sur ses berges, tant que celles-ci seraient correctement défendues par le réseau de forteresses qui protégeait non seulement la rivière mais le Grand Désert tout entier. Takurak avait dû nommer plusieurs dizaines d’agoris pour s’occuper à sa place de toute la paperasse administrative, qui devenait bien trop important pour un seul être. Il faisait partie du Conseil Royal, aux côtés de Malum, Vastus, Tarix, Aqua et Epsilon, et s’occupait désormais de l’accueil des civils sur le territoire de la rivière Dormus.
Il faisait particulièrement frais en cette journée ; alors que le soleil était haut dans le ciel, dardant de ses intenses rayons le sol aride et mort d’un monde agonisant, la température était loin d’être aussi insupportable qu’à son habitude. Le Rahkshi en avait alors profité pour visiter lui-même les nombreuses nouvelles zones d’habitation. Il s’en créait chaque jour, et faire en sorte qu’aucun bidonville ou ghetto ne se crée était un véritable calvaire. Pour cela, un bataillon entier de Fantômes avait été détaché pour servir de sécurité civile, faisant respecter les lois des rebelles sur le territoire de la rivière Dormus. Jusqu’à maintenant, ces efforts avaient été payants : les habitants s’installaient facilement, tout d’abord dans des camps provisoires. Puis un représentant était nommé pour chacun des groupes de réfugiés, et celui-ci devait demander un permis de construction à l’administration Fantôme. Lorsque le document officiel était enfin alloué, les habitants nouvellement arrivés pouvaient commencer à construire leur nouveau foyer, qui devait répondre à des normes très strictes en termes de sécurité et de superficie. Aucun bâtiment de fortune, trop fragile voire dangereux pour ses occupants, n’était toléré. Ainsi, c’était un véritable village qui se construisait sur les berges de la rivière.
Takurak déambulait maintenant dans les nombreuses rues de la Cité qui s’agrandissait chaque jour autour des berges de la rivière. Les dirigeants rebelles avaient proposé à ce que cette nouvelle ville soit rapidement nommée par les officiers, voire peut-être par le Roi Fantôme lui-même ; mais le Seigneur Gladius était parti dans l’univers matoran depuis plusieurs mois maintenant, et les informations qui émanaient du monumental organisme de Mata-Nui était erratiques, et les rares rapports qui en parvenaient étaient complètement fous. Certains disaient même qu’une méduse géante aurait attaqué une des plus grandes villes. Les comptes rendus n’étant pas fiables, le haut commandement rebelle attendait tout simplement qu’un membre suffisamment gradé leur parvienne pour leur faire un rapport plus réaliste et logique.
Le Rahkshi arriva bientôt au centre de recherches de la nouvelle ville ; il s’agissait en fait d’un bâtiment militaro-scientifique qui avait été édifié sous l’ordre du Seigneur Fantôme. La chercheuse en chef, Aqua, n’était d’ailleurs pas sortie des murs du complexe depuis bientôt plus d’une semaine. Takurak décida d’entrer dans le bâtiment pour pouvoir parler à la toa de l’eau, espérant lui soutirer des informations sur l’univers matoran ou ses projets personnels.
Lorsqu’il pénétra enfin à l’intérieur du centre de recherches, Takurak fut étonné par le nombre important de scientifiques qui y travaillaient. Matorans, toas et agoris travaillaient ensemble pour permettre aux civils rebelles de mener une vie meilleure… et pour développer des armes toujours plus puissantes en vue d’un conflit futur contre une autre faction belliqueuse. Le rahkshi ne mit pas longtemps à trouver Aqua, qui se trouvait dans une immense serre en forme de Dôme. La toa de l’eau se trouvait en plein milieu d’un champ totalement vert. L’air contenait un fort taux d’humidité, alors que l’air désertique était presque totalement sec. De très nombreuses plantes, de toutes tailles, poussaient de façon très ordonnée dans des sillons creusés à même le sol.
Aqua éclata de rire lorsqu’elle remarqua l’air très étonné de son confrère. La toa de l’eau s’approcha ensuite du rahkshi, lui offrant un très large sourire.
- Alors ? Pas mal du tout, n’est-ce pas ? Et il ne s’agit là que des prémices de ce que je prévois d’accomplir.
- Mais… comment est-ce possible ? Aucun canal n’a été creusé pour acheminer de l’eau directement dans ce bâtiment, ou j’aurais été mis au courant. Comment as-tu fait… Takurak sembla chercher ses mots, mais se contenta d’une simple syllabe ça ?
- Et bien… il suffit d’un peu d’imagination. Doublée de centaines d’heure de tests, de réflexion et de débats avec plusieurs dizaines d’autre chercheurs. Ça te va ?
- Oui, n’entre pas dans les détails, ce serait mortellement ennuyeux.
- Moins que tu ne le crois ! Si tu pouvais comprendre mes mots, tu serais sûrement intéressé par mes explications.
- Moins de paroles inutiles, va droit au but. Tu penses pouvoir réitérer ce miracle… à plus grande échelle ?
- Si tu me demandes de faire reverdir Bara-Magna toute entière, cela me semble totalement impossible. Mais dans toute la région sèche qui entoure la rivière, ce serait possible, et envisageable en seulement quelques mois… si j’obtiens le matériel et les fonds nécessaires. Mais imagine, alors ! Des centaines de serres comme celle-ci, tout le long des berges de la Dormus ! Les ingénieurs travaillent déjà sur un bouclier qui permettrait de se passer de structures en verre ou en plastique, ce qui serait bien plus pratique. Et alors, on pourrait transformer cette région en une véritable oasis, un paradis miniature. On pourrait produire eau et nourriture en abondance, à condition de construire des centrales énergétiques pour alimenter les boucliers. Mais avec les combustibles fossiles et l’énergie solaire très puissante dans cette région, il ne s’agit là de rien d’insurmontable.
- Dès que tu auras terminé la phase de test, envoie un rapport au haut commandement ; je ferai en sorte que te sois alloué tout ce dont tu as besoin. Il s’agirait là d’une avancée très importante sur la Voie de la Renaissance.
- Mais ce dispositif fonctionne seulement en présence d’eau et de chaleur intense… en d’autres termes, il faut une rivière assez argel et un rayonnement solaire important. Ce qui exclue, rien que pour l’humidité nécessaire, une très grande partie de cette planète. Ensuite, l’énergie thermique nécessaire exclue par exemple les Montagnes Quartziques ; à moins de trouver une source d’énergie qui permettrait de produire de la chaleur en quantité suffisante, mais je doute que l’Empire nous laisse construire des centrales sur ses propres terres. Les territoires de la Dormus semblent donc être les seuls concernés par cette avancée, j’en ai bien peur.
- Il s’agit tout de même d’une très grande avancée. Si tu arrives à faire reverdir ce territoire, il s’agira là d’un symbole très important pour tous les habitants de cette planète. La promesse d’un espoir… la preuve de Bara-Magna n’est pas encore morte. La preuve que ce monde et ses peuples peuvent encore être sauvés.
- Bien… il me reste alors beaucoup de travail, si je veux pouvoir rapidement envoyer mon rapport au haut commandement. Merci pour ton soutien, il me sera très précieux.
- Tu me revaudras ça en transformant ce territoire en paradis verdoyant, d’accord ?
Aqua ne répondit pas, se contentant d’adresser un franc sourire à Takurak avant de retourner vaquer à ses occupations scientifiques. Le rahkshi, quant à lui, sortit bientôt du centre de recherche avant de rejoindre la place forte principale qui gardait la rivière Dormus et le village qui commençait à se former sur ses berges. Le guerrier rejoignit ses propres appartements, puis recommença à étudier les nombreux rapports administratifs. Mais dans son esprit, il lui était impossible d’effacer l’image de la véritable forêt tropicale qu’Aqua avait fait pousser au cœur même du Grand Désert, non loin de la rivière… cette dernière allait donc permettre aux rebelles de produire en quantité très importante de la nourriture et de l’eau potable qui pourraient être transportés sur tout la planète des sables, et même servir de monnaie d’échange avec les tribus qui utilisaient le système de troc.
Une fois de plus, la paisible Dormus allait sauver de nombreuses vies. |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: [Rivière Dormus] La Spire | |
| |
| | | | [Rivière Dormus] La Spire | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|