[Ga-metru] Plage isolée

Alcadeïas arriva sur la plage. Il regarda le ciel un moment, laissa le bruit des vagues le bercer un moment. Il se coucha par terre, sur le sable encore chaud, et ferma les yeux. Une bonne demi-heure passa ainsi, alors qu'il ne pensait à rien, ressentant juste la lumière des étoiles qui tombait sur lui. Puis un léger bruit le fit sursauter, il regarda dans la direction d'où provenait le son, et soupira.

Il s'agissait de Rubia, qui venait d'arriver.

-Ca va ?
-Ca pourrait... aller mieux.
-Qu'est-ce qui ne va pas ?
-Je commence vraiment à penser... que nous allons nous faire écraser par le Maître.
-Arrête de dire n'importe quoi ! Il y a toujours de l'espoir.
-Mais... même nos prétendus alliés se tuent entre eux ! Et les assauts du Protectorat sont de plus en plus violents. Je n'arrive même plus à défendre les matorans... tout semble perdu. Je pense que je devrais te trouver une cachette, où tu serais en sécurité. Mais je ne voies pas où.

Alcadeïas ne vit pas venir le monumental coup de poing qu'il se prit dans la mâchoire, le faisant voler à plus d'un bio de distance.

-Mais ça va pas ?

La vortixx l'attrapa par les épaules, et le souleva au-dessus d'elle.

-Abruti, il y a toujours de l'espoir ! Tes hommes comptent sur toi ! Nous comptons tous sur toi, et tu comptes sur nous ! Nous avons tous besoin de quelqu'un. Toi, tu as besoin de moi, de Rohrak, de Skiro, de Vakh'ti, d'Exo-Jal, de Skorge, de tous les autres, de ton peuple ! Moi, j'ai besoin de toi. Et nous avons tous besoin des autres !

Si jamais tu perds espoir, les autres guerriers aussi, et les jours de la Triade seront comptés !

La vortixx le reposa. Alcadeïas cligna des yeux plusieurs fois. Il soupira, puis sourit.

-Et le pire, c'est que tu as raison. Merci. Mais, je crois que j'ai désormais une dette envers toi... et envers Mata-nui.
-Mata-nui ?
-Oui. Il m'a donné une chance de devenir ce que je suis, et j'étais sur le point de le lâcher. Je dois m'excuser. Ou au moins essayer.

Le toa embrassa la vortixx, puis la remercia à nouveau. Et, ensemble, ils se rendirent au grand temple. Alcadeïas allait enfin rembourser -en partie, du moins- sa dette envers le Grand Esprit.

Message édité pour cause d'incohérence temporelle.

Toa dracoula marcha le long de la plage,s'assit sur un rocher et observa la mer
-c'est magnifique
puis il reparta

La cabine du Mecha s'ouvrit légèrement. Rohrak en sortit. La Cabine du Mecha se referma instantanément. Il commençait déjà à s'auto-détruire. Sans laisser de trace. A vrai dire il disparait . Comme devenant invisble aux yeux des Toa.
Un petit matoran fonça vers Rohrak et se jeta dans ses bras.

-Rohrak ! Vous êtes revenus ! Enfin ! Tenez, un ami à laissez ça pour vous.

Rohrak prit une lettre.
Il l'a lue et ses bras commencèrent à trembler. Il regarda l'horizon, et apercu en haut d'un rocher, une silhouette adossé.La cape au vent. Un éclair vert dans les yeux.

La fin de la lettre disait :

[ Tu es venu me sauver. Je te sauverais toujours. Ton fidèle serviteur et ami.]

Le Matoran chuchota :

-Alors ? vous venez ! on va vous soigner et vous chouchouter !

L'une des plages de Ga-Metru. Non pas de sable, pas dans une ville technologique comme Metru-nui, non. Des grands immeubles qui s'avançaient jusqu'au bord du littoral, puis divers points d'embarquement, où des navires marchands allaient et venaient sans cesse.
Apparaissant au côté de Phantrakk, qui était arrivé peu de temps avant lui, Shrecki observa d'un regard toute l'étendue qui s'étalait devant eux.
Le port, par l'une des conséquences de la guerre, avait momentanément cessé de ne fonctionner. Fort opportun pour les deux Makutas. Car bien que les flots soient agités, d'énormes rouleaux venant se briser sur la jetée où se trouvaient les deux personnages, cela signifiait deux choses. La première, que nul ne viendrait par un temps si dangereux (qui plus est, tous devaient sans doute s'affairer pour se rendre à la réunion réclamée par Lord Darkness) près de la Mer, par peur de n'être emporté vers le large et de ne se noyer (chose qui ne guettait nullement deux Makuta, ayant depuis longtemps perdu l'usage de la respiration). La seconde, toute chose se trouvant dans l'eau serait, portée par une puissante houle et un fort vent de large rabattue vers le rivage.
Par chance même, les courants qui régissaient la côte de Ga-Metru rabattaient toute chose vers la rive plutôt que de les entraîner vers les grands fonds.
Mais les énormes rouleaux ne favoriseraient pas plus les recherches; car l'eau était sale, opaque, et grise, reflétant les gros nuages qui gonflaient dans le ciel, menaçant à tout moment de crever en un grand orage. N'importe qui aurait pu tirer les conclusions s'imposant; une tempête approchait, et heurterait l'île sous peu.
Le commandant tourna les yeux vers son supérieur; fouillant dans ses innombrables profondeurs de tissus avant de n'en sortir plusieurs manuscrits de Protodermis, avant de n'afficher une carte holographique, qui se déroula dans l'air, de couleur bleu spectre.

- Selon les dires de Teridax, le kanohi a été jeté d'un pilier de Protodermis, se situant approximativement à cent mètres vers le large de notre position (il indiqua sur l'image holographique un point, qui s'empourpra immédiatement) et est tombé dans la Grande Eau il y a de cela plus d'une dizaine d'années. En tenant en compte les divers courants (de là apparurent diverses courbes qui épousaient la forme de la côte, représentée très précisément sur l'hologramme, en trois dimensions, courbes fléchées, qui semblaient former des boucles ininterrompues) qui régissent cette partie de l'île, et en prenant en compte divers facteurs, comme le poids du masque, la force des courants et des marées, le taux corrosif du sel contenue dans ces eaux, les diverses tempêtes et évènements "majeurs" s'étant produits durant ces dix dernières années, et en ajoutant à cela la densité du sable et les diverses pentes constituant le fond marin, notre cible se trouve donc... (il marqua un temps, alors que divers calculs s'affichaient à l'hologramme, et qu'un point orange apparaissait) Ici. (Il indiqua alors une sorte de creux dans le fond marin, une petite cavité qui se situait au Nord-Ouest de leur position actuelle.)
Ce n'est guère loin, pas plus de deux cent mètres...Mais il va falloir se mouiller. Ou faire usage de nos différentes puissances. Cela est également possible.

Phantrakk avait gardé le silence durant toute la durée des explications de Shrecki. Il contemplait la mer de Protodermis qui s'étendait devant eux tout en restant attentif aux paroles de son lieutenant. Même après que celui-ci eut terminé, le chef de l'Empire ne prononça aucun mot.

Quelques minutes passèrent ainsi, jusqu'à ce que le guerrier à l'armure pourpre et ébène s'avance vers le bord de la plage avant de déployer ses ailes et de s'envoler très haut dans les airs.

De nouveau, plusieurs minutes s'écoulèrent et durant tout ce laps de temps, Shrecki était resté seul sur la plage de Ga-Matru. Soudain, un bruit d'ailes se fit entendre et bien qu'il existait des colonies de rahi ailés à proximité, il était impossible que ce son puisse provenir de l'un d'entre eux. Le lieutenant de l'Empire n'eut pas à attendre pour savoir l'origine de ce bruit : un énorme "dragon" couleur onyx passa tout près de lui et l'attrapa au passage avant de reprendre de l'altitude et de se diriger vers la mer de protodermis et, plus précisément, vers le Nord-Ouest.

La créature continua à voler quelques instants durant avant de s'arrêter. Au même moment, une voix familière se fit entendre dans l'esprit de Shrecki :

"Si je ne me trompe pas, c'est bien l'endroit que tu m'as indiqué."

Phantrakk se posa sur la "terre ferme", tout en faisant bien attention à ne pas accidentellement écraser Shrecki. Ce dernier ferma les yeux et se concentra. L'océan recula encore plus loin, comme repoussé par une sorte de force invisible. Phantrakk utilisa ensuite sa télépathie pour parler à Shrecki, bien que faire dex choses à la fois n'était pas facile.

-"J'ai pris le relais. Je te laisse chercher le masque, s'il se trouve bien ici..."-

Non loin derrière Shrecki, Phantrakk rejaillit brusquement de sous les flots, toujours sous sa forme de dragon.

Shrecki ne bougea pas, observant la mer elle-même. C'était bien trop facile. Les gardiens des masques légendaires n'avaient pas cette réputation.
Il ne bougea pas, même lorsqu'une immense vague, d'un peu plus de trois mètre de haut, s'était soulevée, pour s'écraser à ses pieds, l'immergeant jusqu'au bassin. La force du courant était terrible, et aurait dû l'emporter. Pourtant il restait là, scrutant. Finalement, il sembla accepter l'idée que le gardien était mort, comme si quelque nouvelle lui était parvenue à l'esprit. Les vagues se faisaient de plus en plus grosses. Se tournant vers Phantrakk, lui tendant le masque, il lui dit:

-J'ai encore quelque affaire à régler ici. Prenez-le avec vous, mettez-le en sûreté, et allez au conseil, ils ne pourront pas vous attendre longtemps. Ma présence est bien moins nécessaire.

Un éclair zébra le ciel d'orage. La voix de Shrecki semblait amplifiée par le vent, qui redoublait sans cesse d'intensité.

-La tempête, si ce n'est l'ouragan, frappera la côte dans très peu de temps. Mieux vaut que le masque soit en sûreté, car si nous le perdons, il sera bien plus dur de le retrouver. Partez, Phantrakk. Je vous rejoindrai au plus vite.

Après avoir remis le Kanohi à son seigneur, le Makuta sembla resserrer son manteau, comme un voyageur serrant une couverture autour de lui lors des grands froids, et tourna les talons, marchant le long de la jetée à un pas rapide, presque un trot. Le temps était compté à présent, oui. La balance venait de pencher d'une certaine manière.
Il pleuvait à présent. Une pluie tropicale, chaude, qui fouettait les bâtiments intensément, et avec le vent changeant sans cesse de direction, donnait l'impression de multiples petites tornades grises. L'une des pensée de Shrecki alla vers les matorans qui se noieraient aujourd'hui.

Au bout de la jetée, le serviteur de l'Empire s'arrêta enfin. Une vague vint s'écraser en grondant juste à côté de lui sur la plate-forme métallique, mais il n'y prêta pas attention. Les éclairs étaient de plus en plus près, et le tonnerre, résonnant sur les bâtiments, ressemblait à un grondement monstrueux. Les rues étaient désertes.
Après encore quelques minutes apparut enfin une petite silhouette, dissimulée entièrement, qui avançait en courant, penchée. Elle tenait visiblement quelque chose, dissimulé sous un grand tissu, sa démarche indiquait une grande nervosité, et à chaque éclair elle tressaillait.
Enfin, elle arriva devant le haut Makuta, qui était près de trois fois plus haut et imposant. Ôtant sa capuche, le petit matoran tonna alors, sa voix couverte par les multiples assauts des vents et des flots

-Vous êtes malade ou quoi?! Je vais me faire tuer avec cette tempête! Je devrai déjà être à des kilomètres et...

Shrecki leva une main, l'intimant au silence. Le petit matoran sursauta, surpris. Le personnage semblait étrangement calme, et sa voix, qui était comme un murmure, semblait ne pas être affectée par la tempête; malgré le tonnerre et la pluie, elle était parfaitement audible à son interlocuteur - mais personne d'autre.

- Il s'agit là de l'occasion que vous attendiez - que nous attendions depuis toujours. Grâce au conseil réclamé à Mahri-nui, tous les guerriers s'en sont allé là-bas - comme vous l'avez sans doute remarqué -, et avec la tempête qui frappera d'ici peu la côte, la population a été évacuée vers l'intérieur des terres, vers le Colisée.
Ne pensez-vous pas que tout aurait été infiniment plus compliqué si la garde était à son poste et non en train d'escorter les matoran?

Le petit être sembla presque honteux, baissant la tête et observant ses pieds. Enfin, il remit aux mains de son employeur l'étrange paquet, visiblement assez lourd, qui disparut immédiatement sous le manteau de ce dernier.

-Bon, au moins respectez notre accord. Gagnez cette guerre.

Le commandant resta silencieux, et tourna son regard vers l'océan déchainé

-Nulle guerre ne peut être totalement gagnée. Il y aura toujours un mauvais côté qui n'en fera pas une victoire complète. Et quand bien même, qui sait lorsqu'on peut parler de victoire ou défaite? Vaincre un ennemi ne signifie pas toujours que du bon, comme nous l'avons appris ces derniers jours.
Je ne peux vous promettre une victoire. Je peux vous promettre que le Codrex sera pris, par l'une des Trois, rien de plus.
Grâce à vous, nous avons une des clés pour réussir cet objectif. Je ne l'oublierai pas. À présent partez.

Le matoran sembla visiblement satisfait et s'en fut en courant dans les ruelles. Shrecki le suivit des yeux pendant un long moment, avant de ne finalement observer le ciel noir.

-La grande tempête approche.

Puis il disparut. Il avait un retard sur Phantrakk de sept minutes.

La plage de Ga-metru, après la tempête qui a frappé, après la fin du protectorat.
C'était un jour ensoleillé sur Metru nui et sur le port de Metru nui. Un immense port composé de béton et où des centaines de bateaux étaient amarrés. Autant des bateaux de pêche que des bateaux de plaisances ou des bateaux de guerre qui aujourd'hui ne servent plus. Des petites vagues vienne frapper les jetées de béton et les deux soleils de Metru nui tapaient fort.
Sur une longue jetée où était amarré un immense navire cargo, deux matorans étaient en train de travailler. L'un maniait un transpalette. Ils travaillaient dur et étaient concentrés. Mais alors que le matoran posa la palette qu'il avait sur son engin, son regard se tourna. Une toa accompagné d'un makuta et d'une vortixx se dirigèrent vers le bout de la jetée. Ils installèrent des transat et s'installèrent dessus. Un des matoran dit à l'autre.
-dit...c'est pas la copine de l'élu?
Tanika était là, elle se reposait sur son transat, les mais derrière la tête. Elle ferma les yeux et se laissa bercer par le son des vagues. Elle bronzait...enfin, bronzer était un bien grand mot pour un être biomécanique. Les deux soleils chauffaient peu à peu l'armure de la pseudo-toa. Dans ce cas, les rayons ultra violet ne servent à pas à foncer une peau qu'elle n'a pas mais servent à la remplir d'énergie. Car l'espèce de Tanika a une particularité: ils captent l'énergie des rayons lumineux des étoiles qui nécessaire à l'utilisation de leurs pouvoirs.
Pour une fois qu'elle avait le droit de se reposer, elle en profite autant qu'elle peu. Pouvant passer plusieurs heurs à dormir sur un transat. Un luxe qu'elle n'aurait pas pu s’offrir en période de guerre.
à un moment, Tanika n'arrivait plus à dormir, alors, elle cogita un peu puis dit à Cordax qui était couché à côté d'elle:
-donc...si je comprend bien, Mata nui s'est réveillé grâce à Rohrak.
-tout à fait exact, comme quoi, il n'est pas mort pour rien.
-mais...si Mata nui est votre "dieu" est ce qu'il a un corps?
-oui, il en a un, contrairement à un dieu.
-et il ressemble à quoi?
le makuta eu un rire intérieur, il eu un sourire.
-ah ah, peut être qu'un jour, je pourrais te montrer comment il est. Tu le découvrira le moment venu.

Tanika se replongea dans ses pensée, fermant les yeux. Après un moment, elle les rouvrit et s'adressa à nouveau au makuta.

-tu sais...peut être que tu ne va pas aimer ce que je vais dire mais...je trouve que c'est beaucoup trop simple d'avoir la paix et la liberté, comme ca.
-qu'est ce que tu veux dire par là?, répondit t'il.
-je ne nie pas que Mata nui soit bel et bien éveillé mais je trouve que c'est beaucoup trop simple d'avoir vaincu le Maitre juste en ayant détruit son vaisseau.
-tu sais bien que maintenant, le protectorat n'est plus là, il a été vaincu, il n'y a plus aucune menace à signaler. Ils ne vont plus jamais revenir.
-pourtant j'en doute. Si le protectorat a été détruit, je ne pense pas que le Maitre soit mort. Je pense qu'il est toujours vivant. Il doit être quelque pars caché ou en cavale mais en tout cas, il n'est pas mort.
La toa se leva et plia son transat.
-qu'est ce qui te fait dire une chose pareil? ce serait affreux si c'était vrai. Tu sais bien que le poing de l'ombre a été détruit et s'est écrasé dans les marais de Karda Nui.
le makuta en fit autant, il réveilla Vorona qui était toujours endormie et plia sa chaise longue à lui.
-oui, je sais bien, je l'ai vu de mes propre yeux, et c'est bien là le problème. Si son vaisseau est détruit, cela ne veux pas forcément dire que lui aussi.
-quand bien même le Maitre serait vivant, il ne représente plus une menace pour nous, il n'a plus d'armée.
-mais...tu sais, cette nuit, j'ai eu un rêve avec Rohrak dedans, il me disais "termine ce que j'ai commencé, je t'en prie" et aussi "même si l'ennemi semble vaincu, il est toujours là, et un jour, il déclarera vengeance". Peut être veut t'il que je parte enquêter sur ce que le Maitre est réellement devenu?
-écoute, que le Maitre soit vivant ou mort, on en sais rien, on ne peux pas le savoir. Croit ce que tu veux mais moi, je te le dis, la guerre, c'est une période révolue et peut être devrait tu te l'avouer à toi même.
il partit, suivit de Vorona, laissant Tanika seule. Après avoir regardé le soleil une dernière fois, la toa partit elle aussi.