[Formation] Entraînement d'Alcadeïas - Steelerak

Entraînement du 24 Décembre au 3 Janvier: jour 1

Le toa de lumière arriva au centre expérimental de l'Orion. Il se plaça dans une grande cuve d'un liquide semblable à de l'eau, mais qui était moins fluide. Une dizaine de câbles se branchèrent à son armure, et y déversèrent une quantité effroyable d'énergie lumineuse. Des particules de lumière, appelées photons, furent concentrées en des milliers de petits laser, et stockés dans une sorte de câble de fibre optique blindé, coupé en plusieurs segments, qui était visible dans son dos. Puis les câbles se décrochèrent, se retirèrent, et le toa sortit de la cuve. Il essaya de marcher... mais se retrouva propulsé au plafond. Et lorsqu'il tenta de se remettre debout, il se cogna contre le mur.

-Arrêtez de bouger ! Vous contenez tellement d'énergie que le moindre de vos mouvements est amplifié. Je vais activer des résistances, qui se désactiveront petit à petit, pour que vous puissiez vous habituer.

Entraînement du 24 Décembre au 3 Janvier: jour 3

Trois jours après le début de son "entraînement", Alcadeïas arrivait maintenant à marcher, à courir, et à se battre convenablement. Mais il avait toujours des difficultés pour utiliser ses pouvoirs élémentaires. Soit il déclenchait de véritables cataclysmes lumineux, grillant toutes les caméras, et vidant ses réserves d'énergie, soit il essayait de se maîtriser, et ses attaques manquaient de puissance. Il devait apprendre à utiliser ses nouvelles capacités, et surtout, à les maîtriser. Si jamais il détruisait un croiseur en essayant d'éclairer une salle, cela ne serait pas pratique.

Entraînement du 24 Décembre au 3 Janvier: jour 4

Alcadeïas était maintenant parti du port et de la ville, pour continuer son entraînement loin de tout ce qui pourrait le déconcentrer. Il avait choisi une des nombreuses ruines des régions tribales de Stelt, inhabitées, vides, totalement silencieuses. Seules les échos étouffés des bruits lointains du port brisaient le silence, créant un très léger bruit de fond. Le toa se détourna rapidement des derniers vestiges de ce qui était certainement un ancien camp steltian, avant l'arrivée du Maître et de son armée. Il grimpa sur un des rares piliers encore debout, et s'assit à on sommet. Il était fait en pierre, avec cependant un sorte de coque en protodermis. C'était du beau travail. Mais l'artisan qui avait construit cette véritable oeuvre d'art était probablement mort, ou capturé.

Alcadeïas ferma les yeux, et vida son esprit. Même s'il n'arrivait jamais à se sortir totalement Rubia de la tête. Il lui semblait qu'elle était toujours derrière lui, prête à lui rappeler son devoir, et qu'il fallait garder courage. Sa présence l'aidait vraiment. Mais il n'était pas là pour réfléchir à des histoires sentimentales. Le toa de lumière de vida très légèrement de la lumière, formant deux sphères lumineuses. Il les fit tourner le plus rapidement possible, essayant d'en garder le contrôler, et de modeler les sphères pour leur donner une forme de disque très fin. Il perdit le contrôle de l'un des deux projectiles, qui se dispersa, et disparut. Alcadeïas se concentra sur le deuxième. Lorsque le disque atteignit une certaine vitesse de rotation, il le propulsa contre un autre pilier, en face de lui. Le disque le traversa, et le découpa net. Le pilier tomba par terre, créant un opaque nuage de sable et de poussière. Et lorsque cette fumée retomba, le toa était déjà parti, satisfait.

Entraînement du 24 Décembre au 3 Janvier: jour 6

Alcadeïas méditait dans les plaines désertes des régions tribales. Pas un bruit, pas un mouvement, si ce à part les rares plantes qui fléchissaient quelque peu sous le vent faible. Le toa de lumière avait les yeux fermait, respirait très lentement, et ne pensait à rien. Si sa lifestone ne brillait pas, et que des légers rais de lumière ne s'échappaient pas par les minuscules interstices de son armure, on aurait pu croire qu'il s'agissait d'un cadavre, et non un toa tout à fait vivant. Alcadeïas ne faisait que... ressentir. Il laissait toutes les informations, sensorielles ou autre, entrer en lui, puis ressortir. Le toucher de la terre sous ses jambes. Le léger vent qui lui caressait le visage. Le lumière déclinante du jour, dont il absorbait une petite partie. Le très léger bruit du vent dans les rares feuillages. Mais également les mouvements imperceptibles des insectes dans le sol. Et les énormes déplacements d'énergie partout dans l'univers.

Le toa voyait chaque source d'énergie sous forme d'une lueur. Il y aviat un véritable nuage d'étoiles lumineuses, certaines énormes, d'autres minuscules. De Metru-nui au continent Sud, en passant par Zakaz ou Nynrah. Et là où de grandes puissances se trouvaient, d'énormes tâches l'aveuglaient presque. D'abord, lui-même contenait une effroyable quantité de lumière, bien supérieure à ce qu'il pourrait déchaîner durant toute sa vie. Le-metru présentait également de grosses sources de lumière: les guerriers de la Triade, qui s'entraînaient. Destral était, par contre, aussi sombre que la nuit, ainsi qu'Odina. Les ténèbres qui y étaient présentes masquaient toute énergie. Mais le Codrex... Un énorme voile ténébreux le cachait. Mais même à travers ce voile, le toa était aveuglé par une "lumière" énorme, qui l'aveuglait à chaque fois qu'il portait son attention dessus. Cela lui faisait froid dans le dos, lui donnait des frissons. Il reporta son attention sur les alentours de là où il se trouvait, et ce qu'il vit le réconforta immédiatement.

Alcadeïas sortit de sa transe, ouvrit les yeux, et sourit. Rubia était devant lui, souriante, adossée à une sorte de rocher taillé par l'érosion.

-Salut.
-Ca va... chéri ?
-Je n'aime pas quand tu m'appelles comme ça. Et je ne sais même pas pourquoi. Pourtant, il s'agit d'un mot magnifique, mais...
-Ne t'inquiète pas. Tout ce qui compte, ce que je t'aime.
-Je t'aime aussi...
-Je le sais ! Et heureusement ! Sinon, je te donne en pâture à un Séide.
-Je crois que je te crains plus que le Maître...
-Je te comprends. Les femmes peuvent faire bien plus mal que les hommes, tu sais.
-Ma mâchoire s'en souvient encore.

La vortixx sauta sur le rocher, sortit son arme -une sorte de minigun dont les munitions étaient des midaks avec supplément explosif- et fit feu sur le toa, qui disparut, et réapparut derrière Rubia.

-Pas mal ! Tu te déplaces encore plus vite qu'avant !
-Oui. Sinon, je serais mort, là !
-Oh, non. Tu les aurais évité !
-Tu es franchement folle ! J'aurais pu y rester !
-Mais tu es vivant, alors ne te plains pas.
-Je crois VRAIMENT que tu es plus dangereuse que le Maître.

La vortixx lui fit un clin d'oeil, puis partit en courant, en lui envoyant un baiser de la main. Elle monta ensuite sur une sorte de moto, et repartit vers le port.

*C'est elle qui me tuera, pas le Protectorat...*

Entraînement du 24 Décembre au 3 Janvier: jour 7

Alcadeïas était dans une ancienne usine artisanale de Stelt. Le plafond s'était écroulé depuis bien longtemps, mais les murs avaient tenu à l'invasion du Protectorat. Le toa lançait des disques de lumière sur les murs, les faisant s'effondrer, et envoya des vagues énergétiques, qui désintégrèrent les restes du bâtiments. Puis des météores lumineux vinrent s'effondrer autour du toa, vitrifiant le sol, et le rendant aussi dur que du protodermis.

*Voilà... de belles fondations pour la future base.*

Entraînement du 24 Décembre au 3 janvier: jour 9

Alcadeïas se tenait debout dans un petit complexe, à mi-chemin entre le Port de Stelt et le camp du Protectorat. Sa construction avait débuté l'avant-veille, et durerait encore un bon mois. Mais d'ici une semaine, il serait déjà opérationnel, et l'extraction des minerais souterrains pourrait commencer. Par souci de discrétion, et de sécurité, le complexe était placé sous la surface vitrifiée deux jours auparavant par le toa de lumière, et Alcadeïas avait placé un réseau de communication, qui était composé de signaux lumineux qui "voyageaient" dans des câbles, et transportaient des informations à la vitesse de la lumière. Ainsi, toute attaque sur le complexe déclencherait une alerte, et une escouade de la Triade viendrait immédiatement en renfort.

Le bâtiment était composé de quatre niveaux, tous séparés les uns des autres par une épaisse couche de protodermis renforcé, et le seul moyen de passer de l'un à l'autre était un couloir gardé par une escouade de robots, assurant une sécurité maximale. De plus, le niveau supérieur, qui communiquait avec la surface, était gardé par une dizaine de gardes d'élites, dont la moitié était des steltians des régions tribales, surentraînés, et armés jusqu'aux dents. Le toa se dirigea vers le troisième niveau. Là, les minerais récupérés au dernier niveau par les foreuses et autres machines, seraient récupérés, traités, débarrassé des déchets et du surplus, puis envoyés au deuxième niveau, où ils seraient assemblés ou fondus avec d'autres matériaux, pour perfectionner des alliages déjà existants, ou même en créer de nouveaux.

Alcadeïas rejoignit la surface, et, vérifiant à nouveau que le bâtiment souterrain n'était visible ni du port ni de la caserne des soldats Protector, il disparut dans un flash lumineux.