Les Guerres de Spherus
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Les Guerres de Spherus

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 [Le Colisée] Attaque sur Metru-Nui (Event).

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MessageSujet: Re: [Le Colisée] Attaque sur Metru-Nui (Event).   [Le Colisée] Attaque sur Metru-Nui (Event). - Page 4 EmptyJeu 5 Déc - 4:23

Kharne hurlait de joie, tandis que le métal, la roche et la chair s'entrechoquaient en une tempête sanglante. Des jets de divers liquides plus ou moins visqueux étaient éjectés en tous sens, arrosant la ville en contrebas d'une pluie morbide. Une telle scène aurait déjà fait régurgiter son dernier repas au commun des mortels - mais le terme "commun" était très loin de pouvoir qualifier l'entité génocidaire.

Ce dernier appréciait d'autant ce spectacle qu'il était le premier depuis son émergence dans le monde réel. Après des milliers d'années passées en tant que simple témoin, ne pouvant influencer les actes de Gladius qu'en de très rares occasions - et seulement de manière inconsciente - lorsque ce dernier était en proie à un excès de colère ou de haine... enfin, il pouvait vraiment profiter de la vie. Et quoi de mieux, comme mise en bouche, qu'un combat contre l'Insanité qui avait a elle-seule détruit la ville la plus importante de l'univers matoran, mis en déroute toutes les factions réunies, et anéanti des milliers de vies - civils comme militaires, innocents et criminels sans distinction.

Le guerrier sanguinaire jubilait de pouvoir profiter d'une telle expérience, qui ne se représenterait pas de sitôt. La destruction des rebelles était réellement une aubaine. Le désespoir causé chez Gladius par cet événement l'avait suffisamment affaibli pour être vulnérable à l'esprit destructeur qu'il abritait depuis tant d'années. Kharne était maintenant seul maître d'un corps extrêmement puissant, qui lui permettrait de s'adonner sans aucune gêne à son passe-temps favori.

Et alors qu'il faisait feu sans discontinuer sur l'énorme masse organique, le guerrier avait arrêté de hurler; il fredonnait désormais, une petite mélodie qu'il avait entendue très longtemps auparavant. Un chant qu'il avait écouté d'une sœur skrall qu'il avait très bien connu - du moins jusqu'à ce qu'il ne la tue. La vibration de sa terrible voix se répercutait sur les parois de l'étroit habitacle de la tourelle, résonnait même dans le couloir qui menait aux autres installations de siège.


*La symphonie de la destruction... la plus belle des musiques à mes oreilles. Entendez le son de la mort et de la souffrance. Sentez le chaos qui se propage à chaque instant. Délectez-vous du carnage, de la douleur et de la rage. Quel spectacle grandiose !*

Kharne sentit alors une présence entrer en contact avec son esprit; le guerrier génocidaire, qui n'avait jamais pu interagir avec le monde que grâce à la puissance de sa pensée propre, n'eut aucun mal à remonter la piste mentale laissée par l'imprudent qui avait étendu son esprit sans cacher sa présence - du moins, pas suffisamment.

Au bout de quelques secondes, il avait retrouvé l'Empathe à l'origine de ce contact; il s'agissait apparemment d'une femelle plutôt puissante, douée de pouvoirs psioniques inhabituels pour un membre de son espèce. Se remémorant rapidement les mois précédents, alors que Gladius était toujours maître de son corps, il put aisément trouver les informations sur la femelle psychique.


- Vorona, guerrière de l'Ordre de Mata-Nui... ton esprit doit donc sûrement être protégé des attaques mentales, même si je suis doté de capacités qui sont censées pouvoir n'appartenir qu'à certaines femmes skralls. Mais n'aie crainte, je n'ai aucune envie de te faire du mal - j'ai déjà amplement à faire avec cette merveille volante.

Tu pourrais m'être utile, femelle... je vais être direct: je veux que tu fasses passer un message à tous, dès que possible. Dis leur que Gladius est mort aujourd'hui. Face à cette créature mortelle, en héros. Ou en tentant de fuir, tel un lâche, peu m'importe. Je veux que tout le monde sache que le fameux Seigneur Fantôme n'existe plus.

Coopère, ou refuse. Je me chargerai de toute manière bientôt d'envoyer un message très... disons, explicite. Aux habitants de l'univers matoran, autant qu'aux survivants de ce cimetière de sable qu'est devenu Bara-Magna. Mais je préférerais que mes future compagnons de jeu soient prévenus. La partie n'en sera que plus amusante, tu verras !

Kharne rompit sèchement le lien mental qui l'avait uni le temps d'un instant à la psionique de l'Ordre, puis étendit lui aussi son esprit aux êtres vivants qui, tout comme lui, bombardaient la Chose volante. Ils étaient plutôt nombreux, la plupart du temps dotés de capacités mentales impressionnantes. Il ne tenta pas de pénétrer dans leur esprit, mais se contenta d'effleurer leur conscience afin qu'ils ressentent l'essence même de son âme.

Certains guerriers ne comprirent pas la nature exacte de ce singulier contact, et préférèrent l'ignorer; d'autres, par contre, l'étudièrent plus en détail.

Violence et destruction, souffrance et déchéance, désespoir et mort. Voilà ce qu'ils purent retirer de la minuscule parcelle d'esprit que Kharne avait mis à leur disposition. Et plus que tout, surclassant de loin les autres sensations, un immense sentiment de joie malsaine. Un bonheur contre-nature devant un spectacle sanglant. L'entité génocidaire ne désirait rien de plus que tuer, tuer et tuer encore.

Non pas pour une cause stupide ou un but inutile. Non pas pour sauver les peuples de Bara-Magna, se venger des Grands Êtres ou conquérir des terres. Non...

Kharne voulait tuer car il trouvait tout simplement que le meurtre était la chose la plus douce en ce monde. Il appréciait la carnage par dessus tout, et voulait donc tout simplement s'amuser en massacrant autant de victimes qu'il le désirerait; ceux qui se mettraient en travers de sa route subiraient le même destin.

L'entité génocidaire hurla de nouveau, épris d'une joie immense lorsque les réserves de la tourelles furent de nouveau approvisionnées. Et alors qu'un orage de métal s'abattait sur l'immense créature, visant les points affaiblis par les tirs du Némésis - là où la carapace de pierre et d'acier était censée ne plus se régénérer - Kharne jubilait devant ce déferlement de violence et de destruction.


[HRP] Pour la capacité de Kharne a pouvoir contacter les consciences proches par la pensée: il s'agit là de la seule capacité "notoire" de ce nouveau personnage (Gladius ayant désormais totalement disparu) en plus de son immunité élémentaire limitée et de sa force physique supérieure à la moyenne. Kharne ne contrôle plus les pouvoirs de Gladius (influence technologique, évolution accélérée, maîtrise de l'énergie, capacité dues aux nanites... etc) et est un personnage totalement nouveau, complètement différent de celui qui fut le Seigneur Fantôme. Le fait que Kharne puisse parler aux esprits proches est du aux conditions de sa naissance (lors du combat de Trakus contre sa mère) mais j'expliquerai cela plus tard dans mes RPs. [/HRP]
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Tanika

Tanika


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Capacités du Personnage: ATK : 4800 | DEF : 2050

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MessageSujet: Re: [Le Colisée] Attaque sur Metru-Nui (Event).   [Le Colisée] Attaque sur Metru-Nui (Event). - Page 4 EmptyLun 9 Déc - 0:03

Les corbeaux d'Ombre volaient toujours autour de la créature, cherchant une faille dans le système de défense de la bête, le jetrax avec le soldat de l'Ordre aussi. Bien que le Jetrax craignait de se faire aspirer par le monstre, pas les corbeaux qui sont composé principalement d'énergie, mais les rapaces devaient aussi éviter les tirs continus des trois croiseurs. Et même si ils se faisaient détruire par ceux ci, Vorona prendrait soin d'en ajouter de nouveaux grâce à sa tourelle. Les autre tourelles tiraient encore et encore. Celle de Kharne était sur le point de surchauffer tant elle était utilisée, même Cordax prenait soin d'éviter la surchauffe de son arme. Du côté des membres de l'Ordre, les nouvelles n'étaient vraiment pas très réjouissantes. Cette fois c'est un message venant directement de Daxia et de voyageurs revenus de Bara magna qui signalait que les fantômes des sables sont en déroute pour une raison inconnue. Une aubaine pour les skralls qui auront tôt fait de prendre un à un tout les territoires de cette faction devenue trop affaiblis.
Vorona comprenait mieux maintenant ce qui se passait chez Gladius. Elle pouvait encore ressentir ses émotions, son empathie était toujours aussi développé. Gladius, en apprenant la défaite imminente de sa faction, fut désabusé, désemparé et abattu. Son rêve de reconstruction de Spherus magna était devenu une utopie. Il aurait échoué dans la seule chose qui guidait ses pas. Il fut si affligé par le fait qu'il n'a pas sur protéger les siens convenablement que son esprit a procédé à une dernière évolution où toute la colère et toute la haine envers ce monde injuste qui lui aurait fait tant de mal, envers la vie elle même, ressortirait dans une folie de destruction et de meurtres la plus totale. Du moins, c'est ce que pensait Vorona. Et elle n'avait pas tort tant l'esprit de Gladius, désormais devenu Kharne avait tant changé. L'alter ego de Gladius a même prit soin de laisser un message télépathique à l'attention de la psionique, qui ne se laissa pas intimider pour autant, peut importe la méthode qu'il a utilisé pour savoir qu'elle le sonderait mentalement. Elle contacta alors Cordax non pas part télépathie, mais par communicateur privé.


-devine quoi, Cordax, tu avait raison, Gladius a changé, il n'est plus le même. Il est devenu Kharne, maintenant.
-un changement aussi brutal de personnalité doit avoir un lien avec la déchéance des fantômes des sables, tu ne trouve pas?
-j'y ais pensé, mais dis moi, peut tu au moins ressentir ses émotions. Il en libère de très forte, volontairement, en plus.
-oui, tout à fait, destruction, massacre, souffrance et morts à la pelle, du déjà vu en gros. Encore un qui se proclame comme étant l'Ambassadeur de Tericarax, celui qui remplira son royaume des morts d'âmes fraiches. Il est pas le premier dans son genre, c'est devenu tellement banal que ca en est affligeant. Je comprends pourquoi il s'excite autant sur sa tourelle, je sens bien qu'il va tuer plein de monde juste parce que ca le fait marrer. C'est le genre de type qui va poser une bombe à neutron dans une agglomération, juste par pur envie et plaisir. moui, ca me rappelle Ikinat au summum de sa folie, quand elle dézinguait tout le monde pour un rien à bord de son croiseur. Et dire que Doom voulait que je sois comme ca, je suis content d'avoir choisi une voie plus...disons "noble" de la guerre. M'enfin, je trouve un peu dommage de ne rien faire d'autre de sa vie que de vouloir tuer plein de monde pour juste tuer le temps.
-ca ne plaira pas à Tanika, mais je lui dirait qu'elle sera désormais seule à faire face aux skralls et à la Confrérie, je l'imagine déjà entrain d'en faire tout un plat, ce que je peux tout à fait comprendre... oh, et j'allais oublier. Kharne m'a envoyé un message télépathique. Quel insensé, il ne devrait pas se servir de pouvoirs dont il n'a pas conscience de toute l'étendue de ceux ci. C'est une puissance que le dépassera de toute facon. Et même si il avait un certain contrôle sur son esprit, le cerveau de Gladius n'y est pas préparé à ce qu'il utilise de tels pouvoirs de télépathie. Tu le sais, je médite chaque jour depuis pratiquement toute ma vie pour garder le contrôle de mes pouvoirs, il va pas me dire qu'il a appris à se servir des siens en quelques minutes. Il faut beaucoup de discipline pour maitriser le psychisme, et lui, pas sûr qu'il en aie beaucoup, en plus, il a dit qu'il ne me ferait pas de mal, mais si nous sommes vivants, c'est qu'il aura forcément un jour ou l'autre l'envie de nous tuer tout les deux pour le plaisir. Il pense avoir rompu le lien mental, mais je peux toujours lui parler si j'en ai envie, un lien mental, ca ne se coupe pas aussi facilement, mais je n'ai pas très envie, je préfère garder mes distances, tu devrait en faire autant.

Après avoir coupé le communicateur et vérifié que personne ne guettait, Vorona se concentra à nouveau sur sa stratégie. Ses munitions volantes tournaient toujours en rond autour de la créature comme le ferait de vrais rapaces mais elle pouvait pas s'empêcher d'imaginer ce que pourrait devenir le monde avec un véritable génocidaire en liberté. C'était effrayant.

*c'est étrange, c'est être me fait plus ou moins penser à...*

***

pendant ce temps là, sur un immeuble détruit, loin du vaisseau et de la créature, mais toujours à Metru nui. Deux êtres se tenaient debout. L'un était extrêmement imposant et portait sur son dos une carapace de piquants. Il avait une très grande hache de guerre dans la main droite. Il était accompagné par ce qui semble être une femelle dont son corps était dissimulé par une cape et une capuche rose. Le premier dont l'espèce ne pouvait pas être déterminé en le regardant, jubilait en voyant ce qui était arrivé à Metru nui, et regardait au loin, les trois croiseurs se battre contre la créature. Il aurait pu regarder avec des jumelles tant c'était loin, mais ne le fit pas.
-ah ah ah, voilà ce que j'appelle un déchainement de colère, dit le premier, ce monstre ainsi que tout les guerriers qui le combattent font appel à toute leurs rage dans ce combat, c'est beau à voir, et cette ville détruite, sera parfaite pour être le siège de l'enfer à venir. Avarice comprendra un jour que la destinée ne peut pas être modifiée
-ah que j'aimerais bien être dans ce croiseur, ca m'aurait fait plaisir de tirer sur ce monstre, moi aussi, déclara la seconde, les trucs amusant, il y en a vraiment que pour les autres, mais ca serait contraire à la volonté de Seigneur.
-bon, faut qu'on bouge, Sloth nous attend.
Et ils s'en allèrent où seul eux peuvent le savoir.
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Nui
Chevalier Noir
Nui


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MessageSujet: Re: [Le Colisée] Attaque sur Metru-Nui (Event).   [Le Colisée] Attaque sur Metru-Nui (Event). - Page 4 EmptyMer 18 Déc - 7:51

Dans les sables de Bara-Magna, là où la notion de frontière entre les territoires de l'Empire Skrall et ceux détenus entre les Mains des Fantômes devenait relative, une colonne de soldats Skrall évoluait avec peine au milieu cette limite floue, c'étaient des éclaireurs chargés de rendre compte à Tuma des troubles internes qui agiteraient les fantômes, si les rumeurs se confirmaient, cela serait une belle occasion pour l'empire d'en finir avec ces rebelles insolents.
Mais leur mission ne pouvait pas plus mal se dérouler, à peine avaient-ils approchés de la frontière qu'une titanesque tempête de sable s'était levée, et même les vétérans du groupe, ceux qui connaissait le désert mieux encore que les recoins de leur armures, furent surpris par elle.

A présent ils seraient bien incapables de dire où ils se trouvaient ou même où ils allaient, ils ne voyaient pas à plus d'un mètre, et la technologie fine qu'ils avaient emporté avec eux pour faciliter leur progression
justement en cas de visibilité médiocre (pas de ces reliques d'avant le fracassement, de belles pièces venues du Monde-Machine des Grands êtres et subtilisées dans les stocks des fantômes) était inopérante, soit elle ne supportait guère le sable soit une force supérieur la rendait muette.

Dans pareille situation il n'y avait plus qu'à trouver un abri et attendre que ça passe, mais il n'y en avait aucun, le sol était sable, le ciel était sable et bientôt ils allaient devenir eux aussi sables, ils le sentaient.
Ne manquerait plus qu'une patrouille fantôme, une meute de Vorox ou n'importe quelles autres bestioles agressives que recelait le désert, mais ils savaient qu'aucune créature ne se risqueraient à sortir du sable et que la visibilité était si mauvaise qu'ils pouvaient fort bien croiser une patrouille sans qu'aucun d'entre eux ne remarque cette dernière.
Le chef de la colonne multipliait menaces de mort et sermons sur la gloire de l'empire, mais ils étaient de moins en moins efficaces et bientôt il du se taire sous peine d'avoir les poumons remplis de sable.
Il devait se rendre à l'évidence ils étaient...

- Vous êtes perdus.
...perdus...qui venait de parler ? Cette voix n'était pas celle de ses hommes, aucun de ses hommes n'aurait prononcé cette évidence, ce n'était pas une voix d'homme d'ailleurs, c'était une voix de femme.
Devant eux se tenait cette femme; eux courbaient le dos face au vent, le visage enfoui dans divers tissus pour protéger leurs systèmes respiratoires et leur yeux pour ceux qui n'avaient pas d'implants pour les protéger.
Elle se tenait droite comme les arbres millénaires de la foret des Lames, comme si la violence de la tempête de l’atteignait même pas.
Mais ce n'était pas qu'une simple femme, car, si à l'inverse de ses pairs elle avait délaissé les robes pour emmailloter son corps frêle dans un assemblage complexe de bande de cuir et de tissu d'un noir parfait, le masque qui cachait son visage, les symboles qui l'ornait et la présence qu'elle dégageait autour d'elle prouvait qu'elle en était une, une sœur des Skrall.

- Vous êtes perdus. Répéta t-elle, c'était une affirmation et non une question. Fils de la Roche, n'est point votre place, là où le sable est seul souverain. Sa voix était d'une neutralité absolue, dure sans être froide, chaude sans être chaleureuse, elle avait les accentuations typiques d'une femme Skrall mais à peine. Un murmure dans leur cœur que tous pouvaient entendre malgré le hurlement de la tempête.
Le capitaine du détachement d'éclaireurs, poussé par un mélange de peur -car nulle armure ne pouvait bloquer leurs pouvoirs mentaux-, et de défi -il avait l'intuition qu'elle n'était pas là par pur hasard-, osa lui répondre avec toute la hargne dont un Skrall était capable.
- Tu te trompe sorcière, tout Bara-Magna nous revient de droit, par notre force il ne peut qu'en être ainsi, si il y a quelqu'un ici qui n'est pas à sa place, c'est bien toi.
Plusieurs de ses hommes s'agitèrent derrière lui, non pas galvanisé par ses paroles mais par peur de payer pour leur hardiesse.
Si la Soeur avait été offensée de quelque façon par ses mots elle n'en laissa rien transparaître, elle répondit de ce même ton uniforme.

- Aucun d'entre nous n'a sa place en ces lieux et pourtant nous sommes là, Pourquoi ? En ce monde Rien n'arrive par hasard et Tout sert un plus grand dessein.
Les propos de la Soeur eurent tôt fait d’éveiller ses instincts d'éclaireur.
- Je sais ce dont toi et tes semblable êtes capables, cette tempête surnaturelle pourrait bien être ton œuvre, une de tes illusions perverses dans laquelle tu nous as piégés, mais maintenant que je t'ai percée à jour je te conseille de cesser ce petit jeu ou tu regretteras d'avoir fait obstacle à la gloire de l'empire Skrall.

Dans un premier temps la Soeur de Skrall éclata de rire devant l'énormité de cette déclaration, dans un second temps, une fois son rire calmé, elle donna une réponse un peu plus construite.
- Le sable polit la roche jusqu'à ce qu'elle soit aussi lisse qu'un galet dans le lit d'une rivière. Si tout ceci était vraiment de mon fait, si j'avais vraiment voulu vous attaquez, vous ne pourriez pas me parler aussi librement que vous le faite à cet instant.
- Vous n'arriverez pas à me faire croire que vous vous êtes égarés dans cet tempête comme nous. Rétorqua le Skrall
- Je n'ai que faire de vos paroles, que vous me croyiez ou non. Vous êtes perdus. Répéta t-elle un peu plus durement que la fois précédente. Je vais vous montrez le chemin.

Elle se tourna légèrement et pointa du doigt quelque chose qui se trouvait derrière elle.
Une zone où, inexplicablement, la visibilité était meilleure, comme une trouée au travers de la tempête.

- Que je sois pendu si ceci n'est pas un piège Grogna le Skrall d'incrédulité.
- Prenez garde à vos mots, car ils vous lierons. Répondit-elle d'un ton amusé. Ce n'est pas une question de croyance ou de pourquoi, il s'agit simplement d'un choix.
Celui de rester ici pour ne faire plus qu'un avec le sable du désert ou bien me suivre pour vivre un peu plus longtemps.

La Soeur n'ajouta rien d'autre, elle leurs tourna le dos et s'engagea dans la trouée, le capitaine hésita quelques instants, ses hommes beaucoup moins, et au final toute la colonne la suivit.

Ils progressèrent ainsi dans la trouée, à l’intérieur le vent se faisait moins violent, le sable n’essayait plus de leur arracher la peau, ils pouvaient même voir assez loin pour distinguer le bleu du ciel.
Tout autour d'eux la tempête grondait, véritable muraille de sable avide de les déchiqueter, mais elle semblait comme retenue par une force mystérieuse.
Tout ceci était si irréel, il avait l'impression de vivre un rêve éveillé.

- Vous pensez encore que ce n'est qu'un rêve ou une illusion ? Dit-elle sans se retourner comme si elle avait lu dans ses pensées. Souvenez vous de la morsure du sable, souvenez vous de comment il s’insinuait dans le moindre interstice de votre armure, souvenez-vous de la souffrance que vous avez ressenti quand il vous équarrissait vivant.
Souvenez vous de cette souffrance, elle est la seul preuve du Réel.
Plus ils progressaient plus certains détails étranges lui sautaient aux yeux, certaines des bandes de cuir qui pendaient largement de son dos battaient au vent, cela lui conférait une certaine prestance, ses doigts lui semblaient un peu trop longs et pointus mais ce n'était surement qu'un artifice pour se rendre plus effrayante, enfin son masque n'avait aucun trou pour les yeux ou la bouche, son esprit n'arrivait pas à trouver d'explication logique au fait qu'elle puisse voir et respirer malgré tout.
- Mais qui êtes vous donc ? Demanda t-il en toute sincérité.
- Combien de Noms as-tu jamais entendus au cours de ta vie ? Tout ceux de tes ennemis ? Ils avaient autre chose à te dire que leurs noms, et ceux qui auraient pu, tu les as tués avant. Ceux des tes chefs ? Combien d'entre eux ton empereur a t-il nommés ? Et parmi eux combien te l'ont dit ? A part le nom de ton empereur combien d'autres noms parmi ceux de ton soi-disant empire connais-tu ? Ceux de tes hommes ? Et ton propre nom ? Le connais-tu ?
Le capitaine resta interdit, aucun de ses hommes n'avait de nom, lui même, malgré son grade, n'avait pas été nommé, en vérité il n'avait rien accompli de particulier, toutes les missions de sa colonne n'avaient fait que confirmer ce que Tuma savait déjà ou en partie.
- Vous n'avez rien, pas même un nom, vous êtes juste des pierres, sitôt elles ont roulées en bas de la dune sitôt on les a oubliées, les pierres n'ont que faire du nom des choses, le mien y compris.
Sa voix avait été si dure, elle l'avait frappé jusqu'au plus profond de son âme, c'était la vérité, il comprenait à présent, il comprenait tout.
Pour la première et dernière fois de sa vie il appréhendait toute la vacuité de son existence, il n'était rien, n'avait rien pas même un nom et ses actes n'avaient aucune incidence sur quoi que ce soit.
Cet ultime justification à son existence qu'était la gloire de l'empire venait de s’effondrer, elle avait raison, il n'était qu'une pierre.

Soudain une lumière sublime l'éblouit, ils étaient arrivés au bout de la trouée, le vent avait cessé de les tourmenter, le sable, fatigué de danser dans les airs, se reposait sur la terre à présent, c'était un silence apaisant.
Ce que ses yeux pouvaient voir était encore plus beau, le ciel était d'un bleu sans nuages, le sable, ce n'était même plus du sable, c'était une constellation de billes d'or qui reflétait la lumière du soleil, il était si fin qu'il s’enfonçait dedans jusqu'aux mollets, il ondulait comme de l'eau à chacun de ses mouvements.
La tempête encerclait complètement ce lieu, comme l’œil d'un cyclone, une oasis de paix alors que le reste du monde avait sombré dans le chaos.
Émergeant de l'horizon telle une île sur un océan d'or, un roc rouge acéré comme un poignard était tourné vers les cieux.
Les mots de la sœur trouvaient tout leur sens à présent, ils n'étaient pas là par hasard, ils avaient étés choisis, conduits ici, bientôt leur vide serait comblé, bientôt ils ne seraient plus des pierres.
La marche continuait au travers de cette terre de splendeur, c'est alors qu'il remarqua autre chose chez celle qui les guidait, elle ne faisait qu'effleurer la surface du sable, ne laissant que de fines ondulations à chaque pas.
Ce Roc rouge semblait être leur destination finale, mais il ne pouvait retenir ses mots plus longtemps.

- Sauvez-nous. Il tomba à genoux, ses hommes firent de même, et s'enfonçérent presque jusqu'à la taille dans le sable.
Nommez nous, ici, en cette terre nouvelle, et libérez nous du vide.
Elle s’arrêta de marcher, mais ne se retourna pas pour autant.
- Et ils lèveront tous la tête en hurlant: "Sauvez-nous" et dans un murmure je répondrait: "Non".

Que cette phrase leur soit véritablement adressée ou non n'enleva en rien la cruauté dont elle était emplie, qui foudroya le capitaine sur place, il bascula en avant, se prosternant devant elle face contre sable, de petites gouttelettes strièrent le sable, il pleurait.
Il suppliait à présent, mais bien peu de choses parmi celles qu'il prononçait étaient intelligibles et bien moins encore étaient cohérentes.

- Mais....le ciel est bleu...n'acclame t-il pas notre venue ? Notre renaissance?
- Que peuvent connaitre du ciel, ceux qui ont vécu toute leur vie face contre terre ? Répondit la sœur, impitoyable.
Ses supplication cessèrent, tous étaient prostrés dans le sable, accablés par un désespoir infini.
Une légère impatience transparaissait dans la voix de la sœur lorsqu'elle repris la parole.

- Vous me faite me répéter, il n'y a nul croyance, nul pourquoi, il y la Cause et l'Effet, le Choix et sa Conséquence, la Causalité est la seule loi véritable de ce monde, celle que nul ne peut enfreindre même s'il le désire.
Vous avez fait un choix, à présent arpentez le chemin de sa conséquence jusqu'au bout.

Lorsqu'il releva les yeux elle avait disparu, évanouie tel un mirage, mais ses mots étaient restés gravés dans son esprit.
Son regard s’égara à l'horizon, fixant le Roc Rouge, entre l'or et le bleu, parmi tout ce rouge obsédant s'était ajouté une petite tache noire.
Il fut alors envahi par la certitude qu'il ne pouvait s'agir que de la Soeur, il n'eut alors plus qu'un seul objectif en tête, atteindre ce rocher.

Il se releva et, mû par une force nouvelle, leva la tête vers ce ciel si pur et poussa un cri de rage guerrière digne d'un Skrall, ses hommes firent de même, jamais de toute leur vie ils n'avaient étés si soudés par un but commun.
Leurs jambes se mirent en mouvement comme si elles le faisaient pour la première fois de leur vie, ils coururent ensembles vers ce Rocher, vers ce qu'ils considéraient comme le but ultime de leur existence.

Leur yeux ne les avaient pas trompés, au sommet de la formation rocheuse la Soeur se tenait, de sa vue perçante elle les voyait approcher, de là-haut ils n'étaient que de petites taches noires, comme elle devait l'être pour eux, d'insignifiants insectes rampant vers elle, et cela ne saurait être changé par leur proximité naissante.
Le masque qu'elle portait rendait son humeur indéchiffrable, lorsqu'elle parla ce fut avec ce ton neutre mais néanmoins dur comme une plaque d'Exidian.

- Quelles racines s’agrippent, quelles branches croissent parmi ces rocailleux débris, ô fils de la Roche ?
Tu ne peut le dire ni le deviner, ne connaissant de ton monde qu'un amas d'images brisées sur lesquelles frappe le Soleil.
Parlait-elle pour elle-même ou bien pensait-elle que le vent porterait ses paroles jusqu'à l'oreille des Skrall ?
Ceux-ci continuaient leur course effrénée, il leur semblait que le sable s'inclinait légèrement vers leur destination, mais ils ne s'en soucièrent pas plus que cela, le roc continuait de grandir dans leur champ de vision, bientôt la couse du soleil ferait que l'astre pourrait bien disparaître derrière si il grandissait encore.

- L'arbre mort n'offre nul abri, le crissement du Scarabax nul répit, la pierre sèche nul bruit d'eau.
Le sable glissait sous l'effet de l'inclinaison, il semblait les accompagner dans leur progression, le roc se faisait de plus en plus imposant, sa présence se faisait de plus en plus intimidante, mais elle se tenait à son sommet, alors ils ne pouvaient qu'avancer.
- Point d'Ombre, si ce n'est là, dessous ce rocher rouge.
Sa voix roulait le long des dunes, se changeant en un murmure qui se glissa dans leur esprit.
* Viens t'abriter à l'Ombre de ce rocher rouge.*
La luminosité déclinait, mais le roc n'était pas encore assez haut pour l'occulter, c'était elle, dont la forme sombre se découpait clairement dans l'astre au zénith, c'était son ombre qui tombait sur eux.
Alors que la pente se prononçait de plus en plus, tous avaient le regard braqué sur le sommet du roc et aucun sur sa base.

- Je te montrerait quelque chose qui n'est, ni ton ombre au matin marchant derrière toi, ni ton ombre le soir surgissant à ta rencontre.

Ils étaient désormais trop proches de la formation rocheuse, même en inclinant le cou au maximum de ce que leur morphologie leur permettait ils ne pouvaient plus en distinguer le sommet.
Les couleurs s'étaient délavées sans la lumière qui faisait leur éclat, cette étrange pénombre, cette victoire du gris, fit ralentir le capitaine,ses hommes en profitèrent pour le devancer.
Lentement il remis son cou dans une position plus confortable, son regard courant le long du roc, jamais il n'avait vu une roche d'une telle couleur, à la lumière déclinante ce rouge si épais en était hypnotique, à l'ombre il s'en dégageait quelque chose de sale et de malsain.
Le Rocher était bien plus grand qu'il ne le pensait, et pas seulement à cause de la distance, il reposait dans une sorte de cavité, de cratère dans lequel le sable s'était écoulé sans pourtant jamais réussir à le combler.
La suite fut très rapide, son regard atteignit la base du roc, ses hommes pris dans leur course éperdue trébuchaient et roulaient jusqu'au fond du cratère ensablé et la sœur prononça ces mots qui sonnèrent comme le dernier clou scellant son cercueil.

- Je te montrerait la Peur dans une poignée de poussière.

Il y avait une anfractuosité à la base du roc, une cavité remplie d'une noirceur innommable, un seul regard sur elle et tout ce qui se trouvait dans sa tête fut chassé et remplacé par une peur primale si puissante qu'il en devint instantanément muet, l'ordre de fuir parcourut ses nerfs avec une telle force qu'ils durent sûrement griller après cela, et s'imprima au fer rouge dans ses muscles.
Malgré cela il ne tourna même pas les talons, pire encore il continua d'avancer, pas après pas, avec une lenteur grotesque, le sable s'écoulant avec la même avidité à le précipiter dans ces mâchoires carmins que la tempête à le déchiqueter.
Il luttait de toute sa volonté pour s’empêcher de faire un mouvement de plus dans cet direction, c'était un effort inutile, car si sa peur était puissante, l'obscurité elle était toute-puissante.

Ses hommes avaient dégringolés jusqu'à ces ténèbres qui les avaient avalés en silence, ils ne reviendrait pas il le savait, dans un sens ils n'avaient peut-être même pas réalisés ce qui était en train de leur arriver, à l'inverse de lui dont la mort n'en serait que plus douloureuse.

La Soeur de Skrall, cette infâme sorcière, avait quitté le sommet du roc pour un rebord qui surplombait l’anfractuosité, elle lui avait visiblement réservé quelque mots avant sa fin irrémédiable.[/i]
- Peur, Souffrance, Désespoir, les pierres ne connaissent rien de tel, à l'inverse de vous, d'abord successivement puis à présent simultanément vous les avez éprouvés.
Vous étiez vide quand vous m'êtes parvenu, œuvrant pour la gloire creuse d'un idiot régnant sur les cafard et le sable, sans même un nom pour être désigné.
Prenant conscience de cette vacuité vous m'avez réclamé un nom, je ne pouvais vous le donner sans que vous ne l'ayez mérité auparavant, aujourd’hui voilà chose faite, vous n'êtes plus une pierre, vous êtes Immola, le Sacrifié, au nom d'une gloire authentique.

Si proche des ténèbres il ne pouvait plus rien voir, mais il pouvait encore entendre, elle était juste derrière lui, non plus près encore, elle murmurait à son oreille.
- Vous vouliez mon nom, le voici...Aphosis.

Le Capitaine fit un pas en avant, le Silence se joint aux Ténèbres, dans le néant ainsi formé sa vie s'acheva.

*****

Ce n'était pas temps la chute qui posait problème à Nui, il avait largement les moyens d'atterrir sans dommage, ce n'était même pas ce qui pouvait l'attendre une fois à nouveau sur la terre ferme, inquiétude fort logique au demeurant, mais bien cet assassin qui, connaissant sa détermination, pourrait l'avoir suivi dans le vide pour s'assurer de son décès.
La section qui avait accompagné sa chute se trouvait désormais loin en dessous de lui, engloutie dans la noirceur du puits elle aurait très bien pu en avoir atteint le fond, signe que les lois de la pesanteur avaient encore cours.
Mais encore une fois le Makuta ne se focalisait pas sur ce qui était en dessous de lui mais sur ce qui était au dessus de lui.

Le Puits était extrêmement large, la preuve étant que le conduit en apparence interminable dans lequel il avait erré le traversait de long en large, si bien que même si la totalité de ce dernier venait à s’effondrer la probabilité que d'autres sections emprunte la même trajectoire de chute était très mince, pourtant c'était ce qui était en train d'arriver.
Trois d'entre-elles se dirigeaient vers lui à une vitesse suffisamment importante pour qu'il puisse suspecter qu'elles avaient étés placées intentionnellement sur cette trajectoire et non qu'elles soient le fruit d'une anomalie statistique.

Lorsque deux objets tombent quasiment à la même vitesse la notion de progression devient relative, mais comme la masse de métal tombait un peu plus rapidement que Nui celle-ci avançait progressivement vers lui, suffisamment pour qu'il puisse remédier à cette situation.
Le premier objet arriva en tournoyant, Nui magnétisa alors ses jambes pour adhérer à sa surface, il encaissa le choc initial puis se laissa entraîner dans sa rotation.
La seconde section n'était pas en rotation, elle tombait simplement à la verticale, une fois aligné avec elle il utilisa ce même magnétisme pour se propulser vers elle, mais aussi à travers elle.
Nui ne tombait plus à présent, il remontait le gouffre à une vitesse équivalente à celle de sa chute, devant lui la troisième et dernière section qui demeurait dans la position qui était la sienne quand elles fut rattachée à ses sœurs pour assembler le conduit.
Si il continuait sur cet trajectoire, et comme il n'avait aucun moyen de la changer, l'impact serait inévitable et bien que le métal de l'objet ne soit pas du Proto-acier les lois de la cinétiques garantiraient qu'il subisse des dommages.

Nui savait tout cela, mais il en savait aussi bien plus, aussi prit t-il sa lame à deux mains et prononça ces mots, tel un ordre ou une prière à son arme.

- Vanis, pourfend.

Comme pour lui répondre la lame se nimba d'une lueur argenté, il asséna alors un puissant coup de taille dans l'épais métal de la cloison, le métal fut trancher net sans opposer la moindre résistance.
Au travers de l’interstice il put voir une paire de lames effectuer le même trajectoire mais en sens inverse, c'étaient celles de l'assassin.
Les efforts conjugués de leurs propriétaires avaient coupé la section en deux et c'est dans cet intervalle entre les deux morceaux de celle-ci que les guerriers se faisaient face.
On pourrait dire que chacun étaient surpris de trouver l'autre en face de lui, mais ce n'était bien évidement pas le cas, chacun d'eux savait qu'il trouverait l'autre au bout du chemin.
Aussi, avant même que leur regard ne se croise, ils préparaient déjà leur prochaines attaques.
Le tranchant du Makuta heurta celui du Vortixx, à leur point sécant fusa une gerbe d'étincelle qui jeta d'étrange reflet sur leurs corps au beau milieu de l'obscurité.
- J'avais prévu, que vous l'auriez prévu. Lâcha Nui dans l'instant de leur chute retrouvé, l'élan de leur coup les faisant tournoyer dans le vide obscur.

Au travers de ce bras de fer aérien il entrevoit quelque chose qui se détache des ténèbres, quelque chose qui vient droit sur eux, ou plutôt c'est eux qui viennent droit sur lui: un conduit, identique à celui que le combat avait détruit, celle-ci résisterait-elle plus longtemps ?

Le vortixx fit des mouvements très rapides de la tête, comme un rapace évaluant tout les angles d'attaque avant de fondre sur sa proie, l'un des doigts de sa main droite trésaille, le makuta le remarque à peine, ce qu'il remarque par contre est la détonation qui s'en suit, la lame qui se détache de sa garde pour se propulser en direction de sa tête.
Ses réflexes sont admirables, mais il est trop proche de son adversaire, il parvient à éviter de se faire transpercer le crâne mais l'entaille qu'il reçoit au niveau de la jugulaire était si profonde que l'intégrité du confinement de son Antidermis fut remis en question.

Il utilisa son Crast pour rompre l'étreinte qui les liait avant que l'assassin ne profite de sa distraction pour prendre l'avantage, ainsi séparés les deux adversaires atterrirent sur le toit du conduit chacun à plus d'une centaine de Bio de l'autre.
Nui, déstabilisé, ne put ralentir sa chute et s'écrasa lourdement, le blindage des sections s'enfonça même sous le coup de l'impact. Nui, secoué, se remit difficilement débout, d'autres en seraient morts.
Le Vortixx lui se réceptionna de façon parfaite sans éprouver le moindre contrecoup à une telle chute. Lentement il s'avança vers le Makuta.
Entre eux deux se tenait la lame de l'assassin qui avait continuée sa course pour s'enfoncer de moitié dans la surface métallique.

Nui inspecta sa blessure; cette dernière était profonde mais fine, la fuite de son essence serait minime mais réelle, malgré cela il ne pouvait pas perdre une telle occasion d'attaquer son adversaire en colmatant cette fissure.
Aussi il tendit son bras libre, non pas vers sa blessure pour la soigner mais vers son ennemi pour le détruire, la paume de sa main s'illumina, relâchant un rayon de plasma qui fit rougeoyer le sol sous lui.

L'assassin ne fit rien pour l'éviter ou s'en prémunir, il continua d'avancer, totalement indifférent au torrent d'énergie qui se déversait devant lui.
Aveuglé par la luminosité de sa propre attaque, Nui ne put voir l'étrange objet circulaire et tournoyant qui s'intercala entre le plasma et sa cible.
Quel ne fut pas la surprise du Makuta quand le faisceau sembla s’arrêter à mi-chemin avant d'être dévié vers le vide, suivant la trajectoire de l'étrange objet.
Sentant son énergie être drainée par cet objet il coupa aussitôt son pouvoir, le disque, était passé du sombre au lumineux en se gorgeant de l'énergie du plasma, décrivit un large cercle dans les abîmes avant de revenir dans la main de son propriétaire, l'illuminant lui et son proche environnement.
Il y avait un autre conduit, situé un peu plus haut que celui sur lequel il se tenait, 300 bio de vide au moins devait les séparer, un autre Vortixx s'y trouvait, du moins cela y ressemblait, son corps avait été modifié par tellement d'implants que son espèce d'origine en était devenue méconnaissable; la seule occurrence avec l'être qui se tenait en face de Nui était cette œil de cuivre.
Le disque lumineux reposait dans une sorte d'arme greffée sur son bras gauche, il avait l'impression certaine qu'absorber l'énergie élémentaire n'était pas sa seul fonction.

Très vite le terrible constat se fit dans son esprit, l'assassin n'était pas seul, le conduite jusqu'ici était soit un plan mûrement réfléchi soit une simple probabilité qui s'était réalisée.
Le Vortixx avait à présent parcouru la moitié de la distance qui le séparait de sa cible, il plaça sa garde vide sur sa lame vagabonde comme il l'avait déjà fait lorsqu'il avait initié le combat contre le Makuta, un simple déclic et les deux ne firent plus qu'un, sans la moindre résistance il la sortit du sol.

Quand Nui se mit en position pour contrer l’imminence d'une attaque il sentit une présence dans son dos, ponctuée de quelques bruits de pas, c'est alors qu'il compris qu'il c'était fait encercler.


*****

Quelque part sur Bara-Magna.

Est-il un Skrall ou un Glatorian ? L'épaisse armure qu'il porte rend l'identification de son espèce difficile, les couleurs des Fantômes des Sables dont elle est parée offre au moins la certitude de son allégeance, bien qu'en ces temps de troubles même les certitudes sont vacillantes.
Son visage est couvert de sueur et de sang, le sien ou celui de ses camarade ?
Sa respiration est saccadée, tout les symptômes d'un effort colossal ou d'une peur panique ?

Il est affalé sur une sorte de fauteuil, les bras ballants, pendants le long des accoudoirs, c'est avec le regard d'une bête traquée et acculée qu'il il fixe la porte d'acier verrouillée à double tour à quelques mètres devant lui.
C'est l'oreille tendue qu'il tente de saisir, entre les éclats rauques de sa propre respiration, les bruits de pas sans cesse plus forts, ça vient, ça vient pour lui.

- Tu...ne...m'auras...pas...comme...les autres... Crache t-il entre deux râles caverneux.

Dans l'un de ses derniers efforts de volonté il arrive à soulever ses bras, en même temps que ce qu'il tenait dans ses deux mains.
C'étaient des armes, des sortes de fusils, peut-être bien des mitrailleuse, ils étaient aussi longs que lui et presque aussi large que ses bras, l'armure l'aidait à les soulever, mais l'armure elle même ne pouvait pas tout compenser.
L'armure et ces armes, l'une des nombreuses choses que les expéditions de Gladius dans la Machine des Grands Êtres, puissent-ils pourrir où qu'ils puissent êtres à présents, avaient rapportées aux fantômes, mais cela serait-il suffisant ? Il y a une semaine il aurait dit oui avec conviction, aujourd'hui, il n'aurait répondu que d'un regard sans équivoque, empli de désespoir: Ca devait être suffisant, car il n'avait rien d'autre à présent, à par cette porte, ces armes et cet armure.

Dans la douleur il hissa ses bras sur les accoudoirs de son siège et pointa ses armes démesurées en direction de la porte, c'est le doigt tremblant sur la gâchette qu'il repassait pour la énième fois dans sa tête les événements qui l'avait conduits ici, tout cela était arriver si vite.
Il se voyait encore, quelque heures plus tôt, monter la garde de cette forteresse avec le reste de son unité, entendre la voix rocailleuse de son commandant, un Skrall borgne qui lui avait toujours sembler être bien trop Skrall pour faire partie des fantômes, peut-être un espion à la solde de Tuma, cela n'avait plus d'importance à présent, qui leur annonçait que toute la région venait de s'embraser.

Il n'eut pas le luxe de demander pourquoi ou comment, le commandant lui même ignorait un paquet de choses, la vallée du Labyrinthe aurait été détruite, par qui ça nul ne le saivait, une catastrophe naturelle ? Une arme d'un genre nouveau que l'Empire Skrall venait d'inaugurer sur le quartier général des Rebelles ? Leur chef n'avait pas suffisamment d'infos pour corroborer ni l'un, ni l'autre, la peur avait fait le reste.

Plus véloce que tout les feux qu'il avait pu voir dans sa vie, une horreur si vive avait rampé sous les sables du désert jusque dans le cœur de chaque soldat, de chaque civil, certains affirmaient même avoir vu les Spikkit gémir et nul être ayant jamais vu un Spikkit gémir n'avait vécu assez longtemps pour s'en vanter.
La peur des Skrall avait eu raison de la loyauté de bon nombre d'entre eux, ceux-là n'aspiraient qu'à se rendre, revenir dans le giron des Skrall et, pour se faire pardonner, leur offrir leur frères et leur familles sur un plateau d'argent.
Ceux qui préconisaient un repli stratégique selon les plans d'urgence et d'attendre les consignes de Gladius étaient clairement minoritaires, leur chef étant parti une nouvelle fois dans la machine des grands êtres et demeurant injoignable ils étaient donc livré à eux-même.
Quand la peur se mua en folie meurtrière, que les forteresses furent mises à sac, les villages attaqués et la population massacrée, une part de lui se rappela ces histoires que lui et ces camarades se racontaient autour du feu.

Les Soldats et la Peur ne font pas bon ménage, alors quand elle les prenait aux tripes durant un rude combat, ces derniers se racontaient des histoires effrayantes la nuit tombée, pour relâcher la tension accumulée dans la journée.
L'une d'entre elle parlait de soldats qui devenaient fous d'une façon bien différente à ce que le désert pouvait faire, un mal insidieux qui n'avait aucun signe avant-coureur, il pouvait frapper aussi soudainement qu'une chauve-souris des sables, ceux qui en étaient victimes pouvait massacrer amis et famille sans la moindre hésitation ou remord, comme si ils étaient possédés.
Une folie qui déformait autant leurs esprits que leurs corps, on disait que leurs yeux devenaient noirs comme la nuit, de même que le sable sous leurs pas, quant à leur bouche elle ne leur servait plus qu'à proférer un torrent d'absurdités.
Le commandant avait prétendu avoir vu l'un de ces possédés une fois, que la folie avait été si féroce chez celui-là qu'elle lui avait brisé tout les os du corps, mais qu'une effroyable volonté l’obligeait à se mouvoir malgré tout.
C'était une sorte de marionnette désarticulée avançant par saccades sans but précis, puis, comme si son corps avait atteint son ultime limite, il s’était effondré sur le sol, était devenu poussière et cette même poussière fut ensuite emportée par le vent, ne restait de lui qu'une tache noire sur le sable.
Le commandant avait ainsi conclu son récit, personne ne savait si il avait inventé tout cela ou si il y demeurait une part de réel, son air au-delà du sérieux et la profusion de détail lui laissèrent l'impression qu'il y avait bien plus qu'une part de réel dans tout ça.
Mais il y avait une question que personne n'avait osé poser, posséder, mais par quoi ?

Le commandant avait donné ses ordres, coupant court à toute rêverie, afin de s'assurer qu'aucune information sensible ne tombe entre les mains d'éléments séditieux, pour ensuite se conformer au protocole d'urgence, évacuer et rejoindre l'un des abris d'urgence, et tenter de rétablir les communication avec les forces loyales.
Pourtant aucun des soldats, pourtant si disciplinés et dans un tel état d'urgence, ne bougea, quelque chose se tenait derrière le commandant, ce dernier se tourna pour contempler le nouvel arrivant.
Il était entré par la grande porte, il avait le regard de celui qui pensait que tout ce qu'il l'entourait -y compris les êtres vivants devant lui- était sa propriété.
Toutes les armes se retrouvèrent braquées sur lui, le commandant le somma de décliner son identité sous peine d'être abattu.
Il ne se souvint pas de la forme précise de l'intrus, dans ses souvenirs le soleil aveuglant ne lui permettait de distinguer qu'une ombre, il ne souvint pas non plus de ce qu'il répondit mais cela les fit rire, tous, même le commandant, avec le recul il se dit qu'il aurait mieux fait de s'arracher la langue et de ce coudre la bouche plutôt que de laisser ce rire lui échapper, même si en fin de compte cela n'aurait en rien changer leur sort.
Le commandant dit quelque chose comme quoi ils avaient l'avantage du nombre, de l'équipement et des compétence, qu'avait l'intrus face à cela ?
Ce que l'intrus répondit il l'avait entendu et de cela il se souviendrait jusqu'à sa mort qui ne devrait plus tarder d'ailleurs.
Il leur dit qu'ils n'avaient rien d'autre que l'espoir, l'espoir que leurs armes pourrait l’arrêter avant qu'il n'arrive jusqu'à eux.

Le commandant leur ordonna d'ouvrir le feu, ils s’exécutèrent en bon petits soldats bien obéissants, tout le reste fut flou, mais ce qui était sûr c'est qu'il ne pourrait jamais poser cette question qui le démangeait depuis ce jour au coin du feu,.
Le commandant fut le premier à attaquer et fut le premier à périr.
Lui, retranché dans l'armurerie, cloué sur ce fauteuil avec la plus grosse armure qu'il avait pu enfiler et les deux plus grosse armes qu'il avait pu soulever avec l'augmentation de force qu'elle conférait, il était le dernier.

- Essaye...juste...de me...tuer...pour voir...je...t'attend...pourriture...

Il compte les pas, ils s'égrènent dans sa tête comme les derniers grain de sable du sablier de son existence.
On dit que lorsqu'un être est sur le point de mourir sa vie repasse devant ses yeux, arrivé à ce qu'il pense être le terme de celle-ci, il se souvient.
Il se souvient d'Ikinat, de son ressentiment envers les Grands Êtres qui lui avait fait épouser sa cause, il aurait pu tout aussi bien rejoindre les Skralls, eux aussi souffraient des erreurs des Grands Êtres, les Baterra les repoussaient sans cesse vers le sud, ils devaient conquérir ou mourir.
Mais ce n'était là qu'une justification à l'oppression, Tuma n'aspirait qu'à conquérir et à soumettre toute la planète, sa soif de pouvoir ne le rendait pas meilleur que les seigneurs des éléments qui les commandaient jadis.
Puis il y eut cette Machine aux proportions au-delà du titanesque, assez vaste pour contenir un monde à part entière, venue des cieux, une autre oeuvre des Grands Êtres, leur dernière peut-être et il savait déjà à cet époque que rien de bon n'en sortirait.

La suite des événements lui donna raison, leur guerre contre les skrall prenaient un mauvais tournant, aussi lui et les fantômes en ce nouveau monde dans l'espoir d'y trouver de quoi reprendre l'avantage.
C'était un monde étrange, peuplé d'êtres étranges, et quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il se rendit compte qu'un grand nombre d'entre eux pouvaient commander aux éléments, peut-être à un degré moindre que leur antiques seigneurs mais cela ne les rendaient pas moins dangereux pour autant.

Ils s'étaient établis tant bien que mal sur une île que les locaux appelaient "L'île de la damnation", ils comprirent vite pourquoi quand il s’avéra qu'ils ne pouvaient consommer directement nul aliment ni liquide venant de ce cette île et -comme ils s'en apperçurent malheureusement plus tard- de ce monde.
Car tout dans ce monde y compris ses habitants était constitué d'une seule et unique matière appelée "Protodermis" et qui se déclinait en de très nombreuses variantes.
Ce n'est que grâce à l'obstination du premier lieutenant d'Ikinat, Gladius, qu'ils purent surmonter cette épreuve.

Les locaux, comme il les appelaient toujours, ne semblaient pas de prime abord particulièrement hostiles, cependant il y avait chez eux quelque chose de particulièrement dérangeant, chacun d'entre eux semblait être une caricature d'une espèce de Bara-Magna, Agori et Gladtorian se nommaient ici Matoran et Toa.
Les Skakdi étaient une espèce vicieuse qui ressemblaient à des skrall dont on aurait retiré tout sens de la discipline pour exacerber leur appétit de destruction.
Ils avaient même leur propre version des Vorox, d'étranges créatures reptiliennes appelées Zyglak et qui semblaient vivre en marge de la société.
il y en avait aussi d'autres inédites, mais il n'avait pas assez exploré cette autre Monde pour se souvenir de leur nom.
Et enfin il y avait les Makuta, lui-même n'en n'avait jamais vu, mais les rumeurs circulaient sans entraves entre les deux mondes et à chaque fois qu'ils étaient évoqués c'était avec crainte.
Espèce à l'effectif réduit, ils vivraient sur une île qui ne peut-être trouvée que par ceux qui savent déjà où elle se trouve.
On les dit immortels, aussi vieux que le monde qui les porte et visiblement destinés à lui survivre.
Leur cruauté et leur ambitions surpasserait toutes celles de Tuma et des Seigneurs des Éléments réunies.
Alors que les locaux ne semblaient posséder qu'un seul pouvoir les Makuta eux en avait des dizaines à leur disposition.
Parmi les différents éléments qu'un local pouvait maîtriser il y en avait un qu'eux seul pouvait contrôler, L'Ombre, un élément au dessus de tout les autres, qui ne pouvait être contré et égalé que par un autre élément tout aussi rare, la Lumière. Et nul n'avait vu d'utilisateur de la lumière depuis très longtemps.

Plus il en entendait à leur sujet, plus il se disait que si une espèce pouvait être une caricature des Grands Êtres, et pouvait catalyser autant de haine qu'eux, c'était bien les Makuta.
Gladius les avait surnommé les Créateurs Noirs, à juste titre d'ailleurs, car, de par leur grande intelligence ou bien un autre de leurs pouvoirs, ils pouvaient créer la Vie.
Toute la faune et la Flore du Monde de la Machine serait leur œuvre, ils auraient aussi créés une espèce de créature monstrueuse nommée Rahkshi pour leur servir de Soldats.
Ils avaient la main mise sur la quasi-totalité de l'économie de la Machine, personne ne pouvait se faire la guerre sans que cela ne remplisse leur coffre.
Pourquoi cette espèce l'obsédait-elle à ce point en un moment pareil ? Un ultime échappatoire crée par son esprit ? Ou bien une autre question qu'il ne pourrait jamais poser à quiconque, était-ce un Makuta qui venait de les attaquer ?

Et Ikinat dans tous cela ? Ikinat elle basculait peu à peu dans la folie, alors qu'une sorte de statu quo avait pu être établi avec les Locaux, la Reine des Fantômes avait finalement décidé de se lancer dans une guerre sans merci contre eux.
Les blessures que les Grands Êtres lui avaient infligés s'étaient ré-ouvertes et sa raison s'épanchait à travers elle.
Elle ne se serait arrêtée que lorsque la machine aurait enfin été réduite en poussière.
Même le but initial des Fantômes, libérer Bara-Magna de l’oppression Skrall, ne l’intéressait plus, elle aurait été même prête à s'allier avec eux si cela lui aurait permis de l'emporter.
Cette guerre, non cette folie autodestructrice, coûta aux fantômes le peu d'avancée qu'ils avaient gagné face aux Skrall.

Puis quelqu'un décida que cela devait cesser, un de ses lieutenant se décida à la trahir, elle organisa une embuscade, au prix de sa propre vie elle mit un terme à celle d'Ikinat.
Même si elle restait une traîtresse qui avait organisé le meurtre de son chef, au fond de lui il devait reconnaître qu'elle avait sauvé les Fantômes.
Gladius prit naturellement le commandement, sous sa gouverne la technologie de la Machine fut utilisée de façon complètement débridée, grâce à elle les fantômes purent reconquérir le Grand Désert et même entammer des projets qui permettraient de le rendre un peu plus vivable.
Malgré tous les bienfaits qu'il avait apporté il ne l'avait jamais aimé comme il avait aimé Ikinat, il ne serait jamais pour lui qu'un suppléant, placé au pouvoir par la force des choses pour remplacer un grand leader partit trop tôt.
Une partie de lui s'en méfiait, le craignait même, il n'avait pas fait que ramener la technologie de la Machine, il l'avait aussi expérimentée sur lui-même, ses séjours dans la Machine se prolongeaient à chaque fois un peu plus, et à chaque fois qu'il en revenait il devenait un peu plus...autre chose.
Au final n'était-ce pas un cadeau empoissonné ? Pour chaque bienfait que cette science avait apporté n'avaient t-ils pas récoltés le double en malheurs ? Il en était toujours ainsi avec les Grands Êtres, même si ils avaient disparus de la surface du monde leur science poursuivait ses ravages.

Les bruits de pas avaient cessés, le moment était venu, il prit sa dernière inspiration, stockant le maximum d'air possible dans ses poumons pour rendre son dernier souffle.
La porte était blindée, épaisse et verrouillée de l'intérieur par un dispositif de sûreté électronique, pourtant l'idée qu'elle puisse faire un obstacle convainquant ne lui avait même pas traversé l'esprit.
Elle s'ouvrit le plus innocemment du monde, comme si personne n'avait fait de coûteux efforts pour s'assurer qu'elle ne pourrait pas être ouverte.
La lumière du couloir repoussa la pénombre de la pièce, c'était le signal que ses doigts tremblants attendaient pour écraser les gâchettes et faire pleuvoir leur grêle vengeresse dans l'ouverture, que sa gorge attendait pour enfin libérer l'air ainsi contenu en un ultime cri de rage guerrière.
Il affronterait la Mort en Soldat, dans un déluge de sang, de feu, de bruit et de métal.

La lumière des ses tirs se mêla à celle de l'entré, il ne voyait plus rien d'autre qu'un kaléidoscope de couleurs floues, ni son ennemi, ni le petit objet métallique qui se frayait un chemin entre les flux d'énergie déchaînés, droit vers sa tête.
Ou peut-être le savait t-il et l'avait-il accepté.

Sa dernière pensée fut une malédiction, non pas envers son meurtrier mais envers l'armure qu'il portait, l'arme qu'il tenait, le siège dans lequel il était assis, les murs qui l'entouraient, la forteresse qui deviendrait son tombeau.
Un anathème envers cette Machine qui avait privé sa bien-aimée Ikinat de la raison et transformé Gladius en monstre.
Sa haine, il la vomissait sur les Grands Êtres, sur leur science et tout ce qui en découlait.
A cause d'eux son monde était devenu un désert stérile, à cause d'eux les courageux rebelles qui avaient survécu pendant plus de 50 000 ans aux Skralls s'étaient éteints en moins d'une décennie.
Quoi qu'il y ait dans ce grand inconnu au delà de la vie, il n'avait qu'un souhait, que sa haine perdure sur cette terre et leur fasse payer pour avoir tué leur monde une nouvelle fois.

L'objet en question était une sorte de petit poignard à la lame longue et fine, taillé tel un diamant et dont la garde était circulaire.
Il se planta dans son front, passa au travers de son crane pour infliger des dommages incommensurables à son système nerveux central, le lien entre son corps et son âme, et ce mince fil appelé vie, fut rompu.
Sa tête parti en arrière sous le choc, ses bras firent de même alors que ses doigts étaient encore crispés sur les gâchettes, les armes dessinèrent de larges balafres sur les murs tout autour avant de s’arrêter faute de munitions.
Son corps tout entier s'immobilisa enfin, tout n'était plus que silence, ainsi mourut ce Soldat qui n'avait jamais été nommé.

Ce n'est qu'après cela que son assassin entra dans la pièce, le bruit de ses pas sonnait comme une moquerie implicite envers la mort du soldat, ce dernier avait tenté de la rendre aussi digne que possible mais sa futilité se dévoilait à présent dans toute sa splendeur.
Il n'avait rien accompli et n'était rien de plus pour lui qu'un incrément au nombre conséquent de ses victimes, il ne serait pas marqué par son dernier acte de défiance, loin de là.
Quand à sa haine, si il l'avait connue cela aurait-il changé quelque chose ? Non, c'était une de ces rancœur ordinaires comme ils y en avaient tant d'autres à la surface de cette planète, l'héritage d'Ikinat en quelque sorte.

D'après cette silhouette fine et élancée qui se découpait clairement dans la lumière et qui ondulait avec la grâce d'un serpent des dunes à chaque pas, l'intrus était une intruse.
Celle-ci, une fois arrivée auprès du cadavre du Soldat, tendit une main aux doigts fins pour se saisir du manche de son poignard, sa forme particulière facilitait l'extraction quand il était planté dans quelque chose, cette arme était conçue pour tuer plus d'un être en un seul échange.
D'un coup sec, mais sans effort apparent, elle retira son arme du crâne de l’infortuné fantôme, son regard s'attarda un instant sur la lame avant qu'elle ne la remette dans son fourreau, pas la moindre trace de sang, d'os ou de matière cérébrale, elle aimait beaucoup le matériau dont elle était faite car il ne se salissait jamais, et elle avait horreur de la saleté

Contournant le corps de son dernier défenseur elle examina avec attention le contenu de l'armurerie, rien de ce qu'elle y vit n'était en mesure de la surprendre ou de l’inquiétée.
Cela serait sans doute différent pour son...employeur, après tout il n'était pas au courant des récents événements sur Bara-Magna, un détail auquel elle allait remédier.
Dans la paume de sa main gauche reposait un objet semblable à un disque bombé, il était aussi sombre que son possesseur.
Il s'agissait là d'un communicateur d'un genre bien particulier, d'un technologie véritablement digne des Grands Êtres et qu'aucun être natif de Bara-Magna ne pourrait ne serait-ce qu’appréhender.
Si il fallait l'expliqué de manière simple elle dirait qu'on appelait cela une Ansible et que cela reposait sur les principes de la résonance quantique.
Les communications via ce petit objet avait le particularité d'être ininterceptable, imperceptible et de ne souffrirent ni de la distance ni de l'épaisseur des blindages qui pouvait séparer les deux interlocuteurs.
Tout au plus fallait-il demeurer dans le même univers, fort heureusement c'était le cas de son employeur.
Elle se mit alors à tapoter le sommet du communicateur du bout des doigts de sa main droite selon une rythmique bien précise, l'objet émit une note mélodieuse à chaque frappe, formant une suite symphonique complexe qui décrivait le résultat de ses observations.

Elle n'eut pas attendre très longtemps la réponse, quelque minute tout au plus, et elle fut assez courte, son employeur était quelqu'un qui réfléchissait vite et qui savait être bref dans ces propos quand l'urgence l'exigeait, bien que ce n'était pas une urgence à proprement parler, mais il fallait savoir déplacé ses pions quand un occasion se présentait après tout.

Son employeur était très satisfait de la situation actuelle, bien qu'il n'en n'était pas directement responsable, son seul regret était de ne pas pouvoir y assister en personne étant retenu par quelques affaires urgentes qui ne sauraient souffrir d'aucun délais.
Il salua l'initiative de l'agent puis transmis les ajustements nécessaire à la réalisation de l'objectif premier de sa mission.

Elle ne donna aucune confirmation de ses instructions en retour, le silence était pour elle la meilleurs des affirmations, si il y avait eut un défaut dans les instructions qui pouvait nuire à la réalisation de sa mission elle l'aurait signalé, mais cela n'arrivait jamais.
La plupart du temps on lui communiquait simplement l'objectif et elle avait carte blanche pour l'atteindre, en toute discrétion bien sur, c'était pour cela qu'on faisait appel à elle.
Elle n'avait d'ailleurs pas prononcé un mot depuis le début de sa mission, les mots étaient une distraction inutile, bons pour ceux qui s'affichait dans les batailles, ceux que les autres aimaient suivre, tout le contraire d'elle en l’occurrence.

Elle s'approcha du soldat défunt, elle aurait pu se dire qu'elle lui avait rendu un grand service en le tuant avant qu'elle ne lui fasse ce que sa mission exigeait, mais son cœur était mort il y a longtemps, elle n'avait plus de morale ou de conscience à apaisé de ces petites phrases.
A vrai dire, même la mort ne le sauverait pas de ce qui allait suivre.

D'un des nombreux recoins que son armure possédait elle sortit un objet cylindrique aussi fin et long que l'un de ses doigts, elle le tint du bout de ceux-ci entre ses deux mains et fit pivoter chacun des deux segment qui le composait dans le sens inverse de l'autre.

Les deux partie de l'objet s'écartèrent pour dévoilé un tube de verre contenant un liquide noir, elle tourna ensuite une sorte de molette situé sur l'extrémité gauche du contenant, cela déclencha la sortie d'une aiguille longue comme la moitié du dit appareil, cet étrange instrument était donc une sorte de seringue ou d'injecteur.
Avec précaution elle enfonça l'aiguille dans le cou du fantôme déchu, ensuite elle tourna une molette situer à l'autre bout de l'instrument pour déclencher l'injection.
Le liquide noir quitta le tube de verre à travers l'aiguille pour se déverser dans le corps du guerrier décédé, tout autour du point d'injection de multiple veinure noire se répandirent à la surface de sa peau.
Une fois assurer qu'il ne restait plus une goute de cette abomination ailleurs que dans le corps de ce malheureux elle retira l'aiguille et replia l'instrument avant autant de méticulosité que lorsqu'elle du le déployer avant de le remettre à sa place avec le reste de son équipement.

Ensuite elle tourna le dos à son œuvre, peut désireuse de voir les conséquence de son acte quand il arriverait à son aboutissement et quitta la salle sans oublier de refermer la porte derrière elle.
Inondée de la lumière du couloir, avant qu'elle n'active son camouflage optique qui la ferait disparaitre aux yeux de tous, l'intruse apparut comme étant une Vortixx, d'on l’œil gauche était fermé à jamais.

L'armurerie était plongé dans une obscurité silencieuse, il n'y avait personne pour voir les veinures atteindre les yeux du cadavre, pour les voir s'ouvrirent l'instant d'après, noirs comme la nuit.


*****

Le bruit des armes l"indifférait, ce déluge de puissance aussi grandiloquent qu'hypocrite, les sages, posés et polies instructions de Zéro qui tel le destin personnifié les prendraient par la main jusqu'à la résolution de cette crise, car il ne pouvait en être qu'ainsi.

Un tout autre chant avait l'attention de ses oreilles, une douce mélodie dont chaque note se répercutait dans le silence feutré de l'habitacle de sa tourelle, nette mais pourtant si discrète.
Cette "Musique" venait de son "Communicateur", ce n'était pas un simple signal sonore lui notifiant une message, c'était le message et ce qu'il chantait lui plaisait.
Cela parlait de Peur, de Folie, de justes massacré par le fil de l'épée d'autres justes, de rêves et d'idéaux condamnés en une nuit, telle une fleur fragile tentant de pousser de toute ses forces qui voit ses efforts déchirants réduits à néant, écrasée par la botte boueuse du soldat qui venait égorger celui qui l'avait planté.
Cette fleur c'était l'idéal des fantômes, le rêve de Gladius, mais ici la botte qui l'avait écrasée n'était celle du soldat, mais celle du planteur elle-même, ses "enfants" comme il les appelait s'appliquaient à la détruire méthodiquement, il connaissait cette fièvre, ce plaisir étrange et pervers qui peut vous étreindre quand on contemple un bel ouvrage, l'envie absolue de le détruire, ceux qui passeront à l'acte dirons qu'ils avaient ressentis cette étrange frénésie, conscients de l'acte abominable qu'ils commettaient, ils ne pouvaient pourtant ni reculer, ni renoncer.
Ils ne pouvaient laisser la chose juste blessée, soit elle devait se tenir intacte, soit ils n'en resterait que de la poussière. Il n'y aurait pas de juste milieu.

C'est ainsi qu'ils s’évertuaient à détruire tout ce qu'eux-mêmes, leur chef et celle qui l'avait précédé avaient essayés de construire. Que le destin était cruel! Ceux qui s'écarte du chemin absolu qu'il trace n'y trouverons que la Mort.
Le monde se refusera à être sauvé, pas temps que la terre n'aura été repeinte avec toutes les nuances du sang et ces dernières étaient fort nombreuses.
Mais la fleur, était-elle bien morte ? Écrasée certes, mais morte ? Non, elle ne l'était pas.
Si ses pétales face contre terre ne pouvaient plus se gorger de la lumière, alors elles se nourriraient des Ténèbres.
Si ses racines hors du sol ne pouvaient plus boire d'eau, alors elles boiraient du sang.
La fleur mutilée allait grandir très vite, son appétit serait féroce, plus de sang, plus de ténèbres, afin qu'aucune botte ne puisse jamais plus l'écraser. Et elle ne serait que la première, la première d'un jardin que tous nommerons "L'enfer".

La présence méphitique qui se dégageait de la tourelle du seigneur des fantômes ne fit que confirmer sa théorie, le rêve avait entrainé le rêveur dans sa chute.
Gladius avait changé la forme de son corps plus que raison, à présent il essayait de changer la forme de son esprit.
Son esprit, son âme, son cœur, lequel avait-été transfiguré ? Lequel avait-été abandonné en chemin ?
Désormais il était Kharne, et les Fantômes avaient étés un sacrifice nécessaire pour permettre à son esprit de commencer sa métamorphose là où son corps l'avait précédé.
Mais ce n'était pas suffisant, il avait simplement épousé la sauvagerie latente du Monde, son nihilisme restait à des lieux de celui de Déféo et de sa perversion débridé, il n'était pas prêt, peut-être changerait-il d'avis une fois qu'il l'aurait vu en action, peut-être.

* Ne me décevez pas, Kharne, ceci n'est que votre prélude, j'en attends bien plus de vous, le Monde en attends bien plus de vous.
Le morceau de charbon que vous étiez, par les flammes du sacrifice, est devenu le diamant que vous êtes maintenant, mais vous devez encore être taillé pour magnifier la lumière qui vous inondera une fois arrivé au bout du chemin.
Vous devez être plus que celui qui à accepté la vraie nature du monde en son sein, vous devez devenir la Vrai Nature de Monde, alors ce n'est pas vous qui deviendrez le Monde, c'est le Monde qui deviendra vous.
Vous n'incarnerez plus le Chaos, vous l'engendrerez.* Glissa t-il par Télépathie à l'être nouvellement née.

Une fois ces questions philosophiques et méta-physiques réglées il devait à présent considérer la chose sous un angle purement stratégique.
La Faction des Fantômes des Sables vivait ses derniers instants, les forces séditieuse mettaient à feux et à sang ses territoires sur Bara-Magna, les Skrall emporteraient le tout.
Les forces loyalistes se retrancheraient logiquement le plus loin possible de l'Empire, sur Voya-Nui donc, la "Mort" de Gladius porterait un coup fatal à leurs espoirs quels qu'ils soient, et l'Ordre et/ou la Confrérie s'occuperait de reconquérir ce territoire.

Il comprenait à présent pourquoi ils étaient tous aussi accommodants avec Gladius, les Fantômes servaient de Zone-Tampon entre eux et les Skrall; tant que Tuma serait focalisé sur la destruction de ces rebelles il ignorerait superbement leur monde, tant que les fantômes résisteraient Tuma resterait focalisé sur eux.
Ce cercle vertueux était alimenté par les fuites technologiques qui n'étaient pas seulement ignorées comme il le pensait au départ mais carrément encouragées pour donner aux fantômes les moyens de résister.
Il s'était trompé, non, il avait sous-estimé l'ampleur du désastre, quelle véloce Entropie était-ce là, c'était la Peur, la Peur des Skrall.
Ils savaient que si Gladius n'avait pas marché sur Metru-Nui c'était parce qu'il avait voulu s’arrêter, ils savaient que les Skrall ne se seraient pas arrêtés eux.
Il était certain qu'ils avaient espérés que Gladius règle le problème de Tuma à leur place, quelle naïveté, quelle douce naïveté de sa part de les croire oublieux, alors qu'en réalité c'était encore pire, ils étaient lâches, le suc jaunâtre de la Peur dégoulinait de chacun d'eux.
Quelle ironie que ce soit justement cette même peur qui ait consumé les Fantômes, une fois que les Skralls auront annexé les territoires fantômes, obtenant de facto le contrôle total de Bara-Magna, rien n’empêcherait plus le regard de Tuma de se tourner vers leur Monde.

Or la technologie qu'avaient accumulé les fantômes allait invariablement tomber entre les mains des Skrall, du moins tout ce que leurs espions n'avaient pas étés capables de voler ou copier.
Entre les mains de Gladius c'était déjà grave, entre celles de Tuma c'était dramatique.
La politique de la terre brulée s'imposait, il fallait profiter du bref chaos entre la chute des fantômes et la reprise des territoires par les skrall pour opérer une destruction systématique de toute technologie avancée ainsi que l'exécution de tout leurs scientifiques; en particulier ces traitres à leur monde qui les avaient rejoints, les éliminer eux serait une priorité.
Alors qu'il édictait une réponse à son agent sur la marche à suivre -ce dernier avait un esprit d'initiative prononcé qui parfois frisait l'insubordination, bien qu'il préférât le terme d'adaptabilité- une autre nouvelle tout aussi fracassante tomba, par les canaux classiques cette fois-ci.
La Main d'Artakha venait d'être dissoute et ce pour la simple raison que son dirigeant, Colbalt, et ses lieutenants venaient d'êtres tués.
Les circonstances n'avaient pas étées communiquées, Artakha lui-même le savait-il ? Mais cela n'était pas le plus important.

Ce qui était important c'est qu'il y avait un puissant en moins sur l'échiquier, à l'inverse des fantômes dont le devenir des ressources était évident, celui de celles de la Main l'étaient déjà moins. L'Ordre et la Confrérie allaient se les disputer allègrement, peut-être même que les Skralls se joindraient au festin, le tout arbitrer par Zéro il en était quasi-certain.
En à peine une journée, deux factions, deux puissants venait de s'éteindre et tout cela était...Parfait.

Le monde allait se diviser entre ceux qui étaient Skrall et ceux qui ne l'étaient pas, la Confrérie allait soit se ranger du coté de l'Ordre soit entretenir une relation ambiguë avec les deux factions.
La Confrérie, il n'y avait pas plus beau gâchis dans tout l'Univers, pendant quasiment toute sa longue histoire elle n'avait été que l'instrument des ambitions d'un seul.
D'abord soumise à Teridax et à son Grand Plan, après sa mort Phantrakk l'a utilisée pour survivre à la Guerre des Puissants et au Protectorat, à présent elle servait les plans de Shrecki et Mata-Nui seul savait en quoi ils consistaient.
Il y avait les Désirs de la Confrérie, ceux de Shrecki et les siens; elle pouvait encore avoir quelque utilité, mais dès que Shrecki commencerait à s’interroger sur ses activités, ce qui viendrait bien assez tôt , alors pour que vienne la Paix il devrait laisser cette organisation obsolète derrière lui.
La connaissance, voilà le nerf de cette guerre invisible: en s'assurant que les Skrall obtienne le moins possible des fantômes et que lui en obtienne le plus possible de la part de la Main, bref en plaçant avec justesse tout ses pions, le gagnant de cette crise, ce serait lui.

Une fois ces questions d'ordre Géopolitique réglées il pouvait à présent reporter toute son attention sur le combat qu'il abordait avec un mélange d'impatience et d'ennui, la première vague de tir était destinée à échouer afin de tester les capacité de la Créature, son système défensif était assez élaboré, une carapace de matériaux métalliques assemblés selon le même procédé que sa Nuée, par contre elle n'avait pas riposté à cet assaut, était-elle donc dépourvue de capacité offensive autre que son pouvoir d’agglomération et sa nuée ? Ou bien estimait-elle que le croiseur n'était pas une menace sérieuse ? Aucune importance.

Les mains de Nui quittèrent les commandes de tir pour danser au milieu de l'interface holographique de la tourelle, jonglant entre les différents filtres de visée, les capteurs de toutes sortes et divers minuteurs.
Comment formait-elle cette coque protectrice, à quelle vitesse, quel était le temps nécessaire pour s'en débarrasser, pour en former une nouvelle juste après, et quelle était la variation de l'épaisseur de celle-ci.
Avec l'aide des Rahkshi sous ses ordres ainsi que des propres test des autres tireurs il réussit à déterminer la fameuse séquence défensive dont parlait Zéro.
Ensuite il organisa ses Rahkshi en vagues successives qui attaqueraient de façon synchronisée la créature, la première vague déclencherait le déploiement de la carapace, la seconde lancerait son attaque au moment où celle-ci se détacherait, la troisième et dernière vague lanceraient leur assaut au moment où une autre carapace serait en train de se former pour contrer l'assaut de la seconde, puis la première vague ré-attaquerait, en procédant ainsi l'épaisseur des carapaces baisserait drastiquement, certains tirs pourraient même passer au travers.
Cependant la puissance de feu des Rahkshi ne serait pas suffisante pour infliger des dégâts notables, c'est là que sa tourelle entrait en jeu, avec sa puissance de feu supérieure elle pourrait aisément passer au travers de la couche protectrice dûment affaiblie par les Rahkshi.

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Nui
Chevalier Noir
Nui


Masculin
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Capacités du Personnage: ATK : 4975 | DEF : 4600

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MessageSujet: Re: [Le Colisée] Attaque sur Metru-Nui (Event).   [Le Colisée] Attaque sur Metru-Nui (Event). - Page 4 EmptyMer 18 Déc - 7:51

*****

Un silence de mort régnait, l'écho de ses pas ne faisait que le rendre plus présent et aucun des bruits qu'elle produisait en fouillant cet endroit ne parvenait à l'atténuer.
Selon sa logique un tel lieu ne pouvait qu'être rempli par la présence d'un être vivant, aussi, malgré ses quelques trouvailles, cette salle était aussi vide que toute les autres.
Une fois sa récolte terminée elle la quitta sans le moindre regard en arrière, comme toute les autres, le poids de la pile d'objets et de documents qu'elle tenait entre ses mains lui rappela qu'elle avait une tâche à accomplir.
Elle était une Toa du psychisme, une non-affilée, la Vie était son seul idéal et son seul devoir. Lorsque Gladius avait émis le souhait de restaurer la Vie sur Bara-Magna telle qu'elle était avant le cataclysme qui la dévasta, elle fut naturellement encline à lui proposer son aide; cela passa par son incorporation dans les Fantômes des Sables, elle l'accepta par devoir et pour pouvoir travailler correctement.
Elle aurait aimé participer aux grands projets d'irrigation du fleuve Dormus, mais on l'avait affecté à leur forteresse occidentale, le Poing d'Acier. Elle s'était imaginée que vivre dans une superstructure de métal en plein désert serait difficile pour elle, mais les fantômes était nombreux, plus d'une fois elle s'était égarée dans leur esprits, dépourvus de toute protection mentale, savourant leur effervescence, l'exaltation qui les animait.
Au début ils se méfiaient d'elle, à vrai dire ils se méfiaient de tout ce qui venait des Grands Êtres, mais la volonté de Gladius ne leur laissa pas le choix, elle n'était pas la seule de son Univers à avoir été recrutée de toute façon -les autres étaient pour la plupart des savants Matorans- afin de pouvoir utiliser convenablement toute cette technologie et d'y apporter des innovations régulières. A cette fin quelques ambitieux désireux de se faire un peu d'argent étaient devenus leurs  fournisseurs particuliers, notamment en ce qui concernait l'armement et les métaux rares issus de l'univers matoran. Les Toa comme elle, pleins de bonne volonté, suivant leur devoir, apportaient quant à eux quelque chose qui ne pouvait être ni fabriqué ni marchandé, l'espoir. Mais tout cela était fini, toutes les lumières s'étaient éteintes, toutes les voix s'étaient tues, elle ne croiserait plus jamais personne au détour d'un couloir.
Ils disaient qu'elle avait fini par aimer cet endroit, c'était faux, elle avait aimé la Vie qu'il abritait, sans elle il n'était que le Vide, ce Vide qu'elle fuyait depuis toujours, qu'elle aimerait fuir encore une fois tandis qu'elle avance dans le dédale qu'était le réseaux de Bunker défensif mais son devoir la retenait, son devoir envers la Vie.

Elle arriva finalement dans une grande salle, un carrefour entre plusieurs couloirs, en son centre reposait une montagne d'objets divers et variés, il y avait des documents de toutes sortes, de pierre et de papier, des dispositifs électroniques de diverses nature, des casques, des morceaux d'armures, des armes et même, l'étrangeté virant alors au sinistre, quelques cadavres.

- C'était la dernière. Dit-elle en ajoutant la pile qu'elle tenait dans ses mains au fatras déjà présent.
- Bien, j'en ai aussi fini de mon coté. Lui répondit une voix masculine de l'autre coté de la montagne d'objet.

Lui était un Toa du Plasma, son coéquipier, ils avaient rejoints les Fantômes ensembles, et même si leur point de vue sur la Vie différait leur sens du Devoir, lui, était identique.
Quand la nouvelle de la destruction de la Vallée du labyrinthe arriva jusqu'ici, les Fantômes, comme partout ailleurs, furent divisées entre ceux qui voulaient se rendre et ceux qui voulaient continuer le combat et comme partout ailleur les premiers furent les plus nombreux.
Il devint évident pour eux que la faction était à présent à l'agonie, fuir et rejoindre leur monde d'origine semblait alors une solution sensée, mais ils savaient que si le savoir et la technologie des fantômes tombait entre les mains des Skrall d’innombrables vies seraient perdues.
Alors, suivant leur devoir, ils restèrent pour s'assurer que cela n'arriverait pas, pour détruire tout ce que leurs connaissances leur avait permis de construire.
Portant tous deux des Volitak ils avaient parcouru le complexe tels des ombres imperceptibles, elle rassemblant tout ce qui était document et petit équipement, parfois des objets plus gros comme des armes ou des armures avec sa télékinésie, dans une pièce vide; lui les incinérant avec son plasma, destruction totale garantite, il s'occupait aussi des équipement inamovibles.
Restait le cas des soldat fantômes, leur armures et leur armes aussi ne devait pas tomber entre les mains de l'ennemi, alors ont ils fait ce qui devait être fait, au nom du Devoir, mais certainement pas au nom de la Vie.

Elle était à la fois honteuse et effrayée par ce qu'elle avait fait, elle en avait tué tellement, cela avait été si facile de rentrer dans leur esprits, de bouger les petites "pièces" à l’intérieur jusqu'à ce qu'eux ne bougent plus du tout et toute cette peur, cette peur dont ils étaient tous imprégnés, c'était aberrant, comme pouvait t-on avoir aussi peur ? Fous, ils étaient tous fous, ils hurlaient tous dans leur tête, dans sa tête, elle voulait qu'ils se taisent, alors elle les avait éteins un par un, soufflés comme les flammes d'une bougie, elle avait fait le vide autour d'elle.
Lui en avait tué autant qu'elle, aucune armure et aucune arme ne résistait à la chaleur infernale de son plasma, si cela l'avait affecté il ne laissa rien transparaitre, elle ne chercha pas à le savoir, elle n'entrerait plus dans la tête de quelqu'un avant très longtemps, au moins lui avait eut la chance de ne pas les avoirs eut eux dans sa tête.

Pris entre eux et les forces loyales à Gladius les insurgés n'avaient pas fait long feu, le contingent loyaliste s'était ensuite redéployé aux accès de la forteresse, ils les avaient épargnés pour l'instant car ils pouvaient être utiles pour contenir un éventuel assaut des Skrall ou des Insurgée, en réalité ils attendaient surtout une ordre de leur hiérarchie, ils étaient de toute façon en effectif trop réduit pour tenir un siège.

Elle contourna la pile d'objets pour se retrouver à coté de Lui, celui-ci lui fit un signe de la tête qu'elle ne connaissait que trop bien, elle sortit donc de la salle par l'entrée qui se trouvait derrière Lui, ce dernier allait procéder à l'incinération, il valait donc mieux pour elle qu'elle prennent ces distances, mais elle avait l'habitude.
Le Toa du Plasma recula lui même de quelque pas, il rapprocha ensuite ses deux mains et invoqua son pouvoir, l'équivalent d'un soleil miniature naquit alors dans l’intervalle, inondant la salle d'une intense lumière orangé qui vira au blanc incandescent quand il augmenta l'intensité de son plasma.
Il relâcha ensuite l'énergie accumulée sur le fruit de leur récolte, le monde devint d'un blanc si aveuglant que malgré la distance Elle du détourner la tête, Lui de par sa nature ne cligna même pas des yeux.
Puis le Monde Blanc redevint sombre, et de l'amoncellement de savoir et de technologie il ne restait plus qu'une tache noircie sur le sol.
Lorsqu'elle rouvrit les yeux son coéquipier marchait vers Elle.

- On en a fini ici, il ne reste plus que l'armurerie à nettoyer et on pourra quitter cette planète de fou. Dit-il d'une voix étouffée. Comment ça ce passe là-haut ? Ajouta t-il.

Il faisait allusion au détachement loyaliste, elle utilisa donc ses sens de l'esprit pour détecter les formes de vie qui composaient le contingent de défense du Poing d'Acier, dans son esprit leurs présences étaient comme des petites flammes, mais elle fut surprise d'en trouver moins que la dernière fois, pire elles semblaient disparaitre à un rythme soutenu.
- Ils...sont en train de mourir...tous...progressivement.
- Comment ? Une attaque des Skrall ou des Insurgés ?
Si cela avait était une attaque alors le nombre de vie aurait augmenté avec l'arrivé des assaillant puis diminué à mesure que le combat se déroulait, mais là il se contentait de diminuer de façon exponentielle.
- Non...J'aurais sentit la vie des assaillant sinon...mais là...ils se contentent juste de s'éteindre, si quelque chose est vraiment en train de les tués alors c'est soit une vie si infime que je ne peut la détecté...
- Comme un virus ? Coupa son coéquipier.
- Oui ou alors...c'est que ce n'est pas vivant.
- Des machines alors ?
- Je...je ne sais pas... Sa voix s'étrangla. J'ai peur, le Vide est partout à présent, il est si avide, il veut nous prendre comme il à pris tout les autres.
- Ressaisis-toi Lui intima le Toa du Plasma d'une voix forte mais douce. Ce qui se passe est bien plus grand que nous deux, qu'importe si le Vide nous emporte tant que notre Devoir est accompli.
- Oui tu as raison, la peur ne doit pas me détourner de mon devoir. Acquiesça t-elle.
- Nous devons aller à l'armurerie, si la forteresse subit effectivement une attaque alors nous devons d'autant plus nous dépêcher, suis moi.

Tous les deux avaient le plan de la base en tête, elle mieux que lui d'ailleurs, cependant elle le suivit car il avait vraisemblablement une idée derrière la tête. Ils s’arrêtèrent à un embranchement, au lieu de tourner à droite ou à gauche le Toa de plasma se planta devant le mur nu et demanda à sa coéquipière:
- L'armurerie est bien dans cette direction non ?
Bien que surprise pas l'étrangeté de sa requête elle ne pu que lui répondre par l'affirmative;
- Oui, enfin géographiquement parlant oui, mais...qu'est ce que tu fait ?
Le Toa avait activer son pouvoir et commençait à creuser un tunnel dans le mur.
- Je prend un raccourci.
Elle ne rajouta rien et se résigna à le suivre.
Leur progression se fit dans le silence, ponctuée par la disparition progressive des petites flammes, ils ressortirent à plusieurs reprises dans des couloirs mais ne dévièrent pas de leur trajectoire, à la fin il ne restait plus qu'une seul force de vie, isolé des autres, la raison de sa survie sans doute, pourtant, alors qu'ils étaient à plus de la moitié de leur trajet, elle fit par s’éteindre elle aussi.
Quand elle situa sa position comme devant eux, donc dans le secteur de l'armurerie, elle ressentit une pointe d’inquiétude à l'idée d'être confronté à ce qui avait tué tous ces gens.

- Tu pense qu'il pourrait s'agir des Baterra ?
Son coéquipier considéra la question avec attention, ces machines assassines et polymorphes étaient sans doute l'un des pires cauchemar de Bara-Magna, c'était elles qui avaient chassés les Skrall toujours plus au sud, initiant leur longues séries de conquête brutales.
Baterra était d'ailleurs un mot Skrall qui signifiait "Mort Silencieuse", la disparition rapide des forces vitales des soldats pourrait coïncider avec un assaut de leur part, et pourtant...

- Les Baterra ne s'aventurent jamais autant au Sud, mais même si c'était le cas à en croire les rumeurs ils n'attaqueraient que les individus armés.
- On ne peut pas prévoir comment ils risquent de réagir en présence d'un Toa, imagine qu'ils considèrent nos pouvoirs élémentaire comme des armes.
- Tant qu'on réussit à parvenir à l'armurerie que la forteresse soit prise d'assaut par les Baterra ou autre chose importe peu, peut-être même qu'ils s'en chargerons pour nous.
C'était sa réponse à tout, cette forme de renoncement de sa personne, chacun avait sa façon de gérer la peur après tout.
Quelque chose la fit tiquer, à la recherche d'autres esprits vivants elle trouva, au lieu d'une flamme ou d'une lumière comme cela lui apparaissait habituellement, une sorte de flou, d'ondulation incertaine, elle avait du mal à la situer avec précision mais elle se trouvait quelque part dans le secteur de l'armurerie, c'était la première fois qu'elle ressentait une telle présence et cela était...dérangeant.

- Un problème ? S'enquit son collègue, sentant visiblement son trouble.
- Non...rien...juste une impression... Répondit-elle mal à l'aise, la présence s'était évanouie mais le trouble restait.

Ils émergèrent finalement dans un large couloir, ils avaient un peu déviés mais l'armurerie se trouvait au prochain tournant, cependant rien n'aurait pu les préparer à ce qui allait suivre.
Ils courraient encore quand ils entendirent un bruit fracassant, ils stoppèrent net leur course quand ils virent la porte de l'armurerie jaillir dans le couloir. Ils demeurèrent immobile, à l'affut, car ce n'était pas une explosion qui avait souffler cette porte.

Cela commença par une sorte de gémissement, comme des râles saccadés, des suffocations, puis des bruits de pas lourds, du métal raclant sur le sol, à chaque bruit leur terreur grandissait.
Une main agrippa l'angle du mur, aussi large que la tête d'un Toa elle était revêtue d'un gant blindé en acier noir identique à celui des armures de haut-niveau, sa force était telle que le métal plia sous sa poigne.
Puis une tête apparut, celle d'un guerrier Glatorian supposa t-il  -les Skrall avaient une structure crânienne une peu plus allongée-  couverte d'un casque qui ne laissait entrevoir que le bas de sa mâchoire.
Enfin le reste du corps leur apparut et ils reculèrent tout deux de plusieurs pas sous le coup de l’effroi et du dégout.

C'était un soldat fantôme que de nombreuses et atroces difformités rendaient méconnaissable, son armure, qui était un modèle blindé de classe moyenne, avait fusionnée avec lui, plusieurs éléments provenaient d'autres types d'armures et semblaient avoir étés incorporés après coup et surement  dans la plus grande douleur. Son bras gauche ne faisait plus qu'un avec une arme si absurdement grande qu'elle trainait sur le sol en un grincement épouvantable. Mais le comble de l'horreur revenait à ce qui l'obligeait à se tenir vouté, une monstrueuse excroissance qui devait bien faire un tiers de sa masse totale, huit appendices, d'abord pris pour des cornes ou des piques mais qui s'avéraient être en faites des armes Fantômes de différent calibres, reliées entre elles par un amas de tissu musculaire qui leur permettait de pivoter selon un angle large.
Ce qui fut pris au départ pour la teinte de l'acier était en réalité une sorte de rouille qui recouvrait la totalité de son corps ravagé, cette matière étrange semblait être la seule garante de sa cohésion corporelle, des taches de celle-ci étaient laissées sur le sol après chacun de ses pas.

La chose s’immobilisa enfin, elle se tenait de profil par rapport à eux au milieu du croisement entre le couloir d’où ils venaient et celui menant à l'armurerie, et de part les oscillations saccadées de sa tête sur son cou difforme et de la buée que sa bouche exhalait à chacun de ses râles il semblait être transi de froid alors même que la climatisation, désormais hors service au passage, de la forteresse ne parvenait pas à atténuer la chaleur du désert.
Constatant que la créature ne les attaquait pas  -Peut-être état-elle aveugle ou bien ne se souciait-elle pas d'eux tout simplement?- les Toa commencèrent à se ressaisir. Lui du moins, car Elle semblait toujours tétanisée à la vue de la monstruosité.
Pour le Toa du Plasma c'était juste un obstacle très laid qui barrait la route vers son objectif, de plus une telle créature ne saurait être laissée en vie, il en vint donc à la conclusion qu'il fallait l'éliminer, c'était aussi simple que cela.

- Je t'avais dit que le Vide viendrait pour nous. Dit sa collègue du psychisme qui n'était visiblement pas du même avis que lui.
- Allons, tout ça parce que tu ne peut pas le percevoir ? Dit toi que c'est juste une machine, une machine assemblée par un fou dangereux, et tout ira bien. Retoqua t-il, commençant à être singulièrement lassé de ses excentricités.
- Non, c'est parce que je peut le sentir que je suis effrayée, c'est sombre, c'est froid, ce n'est pas la vie, mais ce n'est pas rien non plus, c'est quelque chose de similaire, mais c'est complétement opposé en même temps, de...l'Anti-Vie.
Lui ne répondit pas tout de suite, il se contenta le lever le bras et de tirer un large faisceau de plasma en direction de la chose, celle-ci ne fit absolument rien pour l'éviter et ne montra même aucun signe qu'elle ait pu se rendre compte qu'on l'avait attaqué, elle fut noyée sans un cri dans le déluge d’énergie qui liquéfia le métal environnant.
- Espérons qu'elle est une Anti-Mort alors. Dit-il à la Toa encore stupéfaite de cet assaut aussi soudain que brutal, mais elle le fut encore plus quand le déluge de chaleur cessa.
Alors que tout autour d'elle avait fondu la créature, ainsi que son proche environnement, était indemne, elle n'avait même pas fait un geste qui aurait pu expliquer cela, c'était comme si un bouclier invisible l'avait protégé de l'attaque du Toa.
Le seul changement entre avant et après l'assaut c'est qu'elle semblait s'être enfin rendue compte de leur présence, elle tourna sa tête vers eux, cette tête si semblable à celle d'un Glatorian si l'on excepte ce casque consteller de rouille noir qui s'était soudée à son crâne de façon permanente. Puis sa bouche s'ouvrit, elle s'ouvrit bien au-delà du physiquement possible, à tel point qu'ils pensèrent que sa mâchoire allait tomber, mais si elle déchira en partie les vestiges du visage du Soldat elle ne tomba pas, sa bouche était tapissée de crocs noirs fins et recourbés qui vibrèrent au rythme de la plainte glaçante qui en sortit, en même temps trois des huit canons qui sortaient de son dos se braquèrent sur eux, la chose s'était décidé à les attaquer et ils devaient réagir.

- Énergie ou physique ? Demanda très rapidement le Toa à la Toa, comme elle ne répondit pas il se répéta, toujours aucune réponse alors il ajouta: Il n'y a plus personnes, tu comprends ? Il n'y a plus personne. Martela t-il en décomposant les syllabes, comme si ses mots avaient suffit à faire tomber quelques blocages mentaux la Toa du psychisme sembla enfin réagir.
Satisfait le Toa du Plasma répéta alors sa question:

- Alors, Énergie ou physique ?.
Cette fois-ci elle donna une réponse.
- Physique.

Cela suffit au Toa qui écarta les mains en grand pour former devant lui une rideau de plasma suffisamment volumineux pour obstruer tout le couloir, quasiment au même instant la Chose avait fait feu, une grêle de balles aussi noires que leur tireur traversa le couloir en sens inverse pour se fracasser sur le mur défensif du Toa, ce dernier était plus que satisfait de sa protection, tout les projectiles physiques quelque soit leur alliage fondaient lorsqu'ils entraient en contact avec son plasma.
Pourtant en cet instant il y avait un problème, au milieu du rideau de lumière et de chaleur de multiples points sombres étaient en train d'apparaitre, c'étaient les balles de la créature qui étaient en train de se frayer un chemin au travers du plasma, elles n'avaient même pas fondu, tout au plus étaient-elles ralenties par la masse dense d’énergie qu'elles traversaient.
Les projectiles étaient trop vifs et lui trop abasourdi pour les éviter, lorsqu'ils se figèrent juste devant sa tête il comprit que son équipière avait déployé un écran télékinétique pour les arrêter juste à temps, il coupa son pouvoir et recula derrière elle, celle-ci tendait les deux bras, son visage crispé par l'effort, malgré le nombre de projectiles cela n'était pas normal.

- Il y a un problème ?
- Oui, je n'arrive pas les saisir, elles se dérobent à ma volonté, mon pouvoir coule sur elles mais pas en elles, je pense qu'il se passe la même chose avec ton plasma.
La conclusion n'augurait rien de bon pour eux.
- Tu veux dire que cette chose est faite d'une matière qui repousse les pouvoirs élémentaires ?
- Oui je le crois et je crois aussi que je ne vais plus tenir.
- Ok, on va devoir changer de stratégie, prépare-toi on va basculer.

Elle hocha la tête pour signifier son accord avec cet instruction, bascula dans le dos de son coéquipier et tandis qu'elle rompait son bouclier psychique, le sol se grêla des impact des projectiles, petites taches de rouille sombre dans le gris implacable de l'acier.
Elle fut protégée par le corps de son partenaire et le corps de son partenaire fut protéger par l'arme que ce dernier avait sorti.
C'était un bouclier rond qu'il brandissait de ses deux mains, assez large pour couvrir quasiment tout son corps pour peu qu'il se tasse un peu, l'acier dont il était fait fut suffisamment résistant pour que les projectiles ne lui laissent que quelques traces qu'un simple nettoyage saurait effacer, mais surtout, en contraste absolu avec la noirceur de leur ennemi, l'acier grisâtre de leur environnement et même les fades couleurs de leur armures, il était d'un blanc éclatant frappé d'un symbole qui ne laissait aucun doute sur son allégeance véritable.
La Toa du psychisme se plaça à ses cotés, son expression s'était durcie, un dispositif caché dans son dos et relié directement à son système nerveux libéra son chargement; une quinzaine de petits satellites qu'elle contrôlait par la force de sa pensée et qui pouvaient servir comme autant de relais à ses pouvoirs l'entouraient à présent tel une nuée d'insecte féroces.

- Pour le Blanc ! Hurla t-elle.
- Pour la Création ! Hurla t-il.
- POUR ARTAKHA !!! Hurlèrent-ils à l'unisson.

Ils avaient menti, sur beaucoup de choses, à beaucoup de personne, ils n'étaient pas des non-affilés séduits par les idéaux des Fantômes, ils étaient des Agents de la Main d'Artakha envoyés pour garder un œil sur la monté technologique des fantômes, et, il est vrai, les soutenir officieusement jusqu'à un certain point.
Mais maintenant que la Faction allait s'éteindre il était de leur devoir envers la Création de limiter au possible le potentiel destructeur des Skrall, de même que celui de cette créature abjecte.
Ayant compris que les attaques à distance ne fonctionnerait pas ils la chargèrent tout les deux, lui en premier, elle un peu en retrait, la Chose se décida enfin à leur faire face et darda quatre canon dans leur directions pour les arroser d'une pluie de balles implacables.
A défaut de pouvoir les bloquer elle pouvait au moins les dévier, voilà ce que pensait la Toa du psychisme quand elle utilisa ses satellites pour diffuser des micro-champs télékinétique autour d'elle et de son partenaire pour disperser le flot de projectiles, cela fut plutôt concluant.
Chacun recevait une quantité égale de balles sans distinction aucune, étant celle ne disposant pas d'un bouclier elle fut plus encline à concentrer ses défenses sur elle que sur son partenaire.
L'abomination, qui n'était pas dépourvue de toute forme d’intelligence, comprit que son tir de barrage n’arrêterait en rien ses ennemis, aussi leva t-elle l'arme massive qui lui servait de bras gauche, non pas pour tirer avec mais pour s'en servir comme d'une énorme massue afin de les écraser d'un puissant coup vertical.
Le Toa du plasma fit une roulade sur la gauche pour l'éviter tout en continuant son avancée vers elle, misant sur sa lenteur apparente, mais la Chose le surprit par sa réactivité quand, alors qu'il était en train de se rétablir de son mouvement, elle leva sa jambe bien haut pour l'écraser sous sa botte. Une autre roulade, en arrière cette fois, lui permit d'éviter l'attaque qui déforma le sol à l'impact.
L'abomination avait ses réflexes il devait le reconnaitre, mais il était un guerrier entrainé, il en avait bien plus que ce tas de...quelque chose...
Aussi à peine s'était-il rétabli de son esquive qu'il bondit à nouveau vers son adversaire pour lui asséner un coup violent au niveau de la tête, la bordure de son bouclier vira à l'orange quand il canalisa son pouvoir élémentaire au travers, bien qu'ayant à la base une vocation défensive son bord fin et le plasma qui l'imbibait en faisait une arme à même de trancher tout ce qui avait un point de fusion.
Encore une fois la Chose ne fit aucun effort pour se prémunir de cette attaque, un individu normal, même avec une armure de combat Fantôme, aurait été décapité, le plasma était ainsi fait.
Pourtant rien de tout cela ne se produisit, sa tête accusa le choc mais resta fermement accrochée à son cou, le redoutable tranchant n'ayant même pas pu faire la moindre marque dans la "Chair" de la créature.
Sa coéquipière, qui se tenait jusqu'alors en retrait dans une tentative, plutôt réussie, d'attirer les tirs sur elle, s'avança vers la créature par son flanc gauche. La Chose émit alors un râle plus sonore que les autres comme pour notifier sa présence, ensuite, quand la Toa fut presque arrivé au niveau de son partenaire, le bras-arme se mit à nouveau en mouvement, à la verticale cette fois, pour écraser la nouvelle venue dans son champ d'action contre le mur, mais elle était bien trop agile pour se faire avoir de cette façon, elle passa par dessus l'arme d'une pirouette et libéra son énergie psychique au travers de ses satellite de façon plus offensive que précédemment.

Cela sembla avoir plus de résultat que les précédent assauts, l'Abomination sembla vaciller, ses cris étranges prenant l'allure d'une protestation. Profitant de la distraction de la Chose le Toa du Plasma tenta une nouvelle attaque de même nature que la précédente, mais elle fut intercepté par le bras de la créature qui se plaça entre le bouclier et sa tête, c'était un geste de parade délibéré.
Le plasma contenu dans la circonférence de son Arme grésilla au contact du métal noir sans pour autant réussir à le faire fondre, pire encore sa lumière déclinait, l'orange virait au rouge avant de s'éteindre finalement pour faire ressurgir le Blanc initial de l'objet.
Il commença alors à comprendre pourquoi sa toute première attaque n'avait pas fonctionné, de même que toute les autres, cette Chose absorbait l'énergie thermique, ce qui rendait son Plasma inutile.
Quelque chose de terriblement dur et froid s'enfonça dans sa poitrine lui coupant le souffle, c'était le genou de la Chose, la puissance du coup le projeta une dizaine de Bio en arrière.
La Toa du psychisme détourna la tête un instant pour s'enquérir de la situation de son partenaire, pas très bonne, cela faillit lui être fatal.
Elle remarqua le Poing de l'Abomination arrivant droit sur sa tête juste à temps pour dresser une barrière en rassemblant tout ses satellites, l'un d'entre eux se brisa net sous la puissance du choc, ainsi fut elle elle-même repoussée aussi loin que Lui mais avec moins de dommages et toujours sur ses deux pieds, à coté d'elle son collègue se relevait avec quelques difficultés.

- Sa force est colossale...sa résistance aussi...il n'a pas besoin d'être rapide...avec ses attaques à distances. Il avait le souffle rauque. Ce n'est pas tout...il peut aussi...absorber...l’énergie thermique... Son respiration commençait à s'éclaircir. Mais...je pense avoir un plan pour le blesser...il va falloir...l'obliger à tourner le dos à l'armurerie...tes attaques l'ont fait réagir, tu devra le faire...le Cinétique c'est la clé du problème, il nous faut...plus d'énergie cinétique.
- Oh non... Fut sa seul réponse.

L'abomination brandissait vers eux son bras-arme, cette fois-ci elle allait l'utiliser correctement, pour le tir.
Elle reconnu l'arme, un canon à accélération magnétique, il nécessitait un léger temps de charge mais ses tirs était d'une vitesse insensé, les projectiles en eux-même pouvaient êtres soit de simples balles soit des boules de plasma Électrique, à l'opposée du Plasma Thermique de son équipier.

- Energie ou physique ? Demanda t-il en un souffle.
Il lui fallut moins d'une seconde pour répondre: Énergie.
- Alors on s'écarte ! Cria t-il.

Ils roulèrent sur le coté chacun dans une direction différente juste avant que le tir de les atteigne, ce n'était pas physique en effet, mais cela ne ressemblait à aucune énergie connue, une sorte de nuage de cendres compact et hyper-véloce qui s'étala à l'impact, creusant une tranchée dans le sol. Leur adversaire ne s’arrêta pas à cette seul attaque, il faisait feu d'une cadence soutenue, arrosant tout le couloir.

La seul chance des Toa était la précision médiocre de leur adversaire, sans cela ils seraient déjà morts, mais à force de réduire le couloir en miette il finirait par les avoir, ils devaient donc mettre leur plan en action sans tarder.
Au début cela était identique à la première fois, lui en tête chargeant au bouclier, elle derrière avec ses petits satellites, sauf que cette fois-ci on ne parait plus, on ne déviait plus, on esquivait.
C'est lorsqu'ils passèrent sous la ligne de tir du monstrueux canon que les différences commencèrent à apparaitre, Lui ralentit tandis que Elle poursuivait sa route sous le même angle que la dernière fois, plusieurs des canons dorsaux de la Chose se braquèrent sur elle mais elle l'avait prévu, bientôt elle ne serait plus son seul centre d’attention.
Le Bouclier du Toa était issu de l'Art Artakhaniste, une technique que les armuriers de Nynrah si chers aux yeux des Makuta ne pouvaient qu'imiter.
L'Arme se scinda en deux parties égales, chacune dans une main du Toa, puis leur forme changea pour recouvrir complétement ses avant-bras, le bouclier était devenu une paire de cestes.
Munis de ces derniers le Toa du Plasma accéléra à nouveau.

Cette fois-ci la Chose utilisa son bras droit pour le frapper, il avait vu ce dont ce poing avait été capable quand sa collègue en avait fait les frais, mais il était prêt, infusant son pouvoir élémentaire dans son ceste droit il le brandit pour bloquer l'attaque.
Il savait que son Plasma ne pouvait le blesser directement, mais il le pouvait toujours de façon indirecte, quand son arme était sous cette forme le plasma s'en écoulait comme à la sortie d'une tuyère de propulseur, ainsi son poing fusait littéralement vers son adversaire ou, comme maintenant, lui permettait d’exercer une poussée contraire à celle de son ennemi, les forces s'annulèrent et la parade tint bon.
Satisfait il fit un pas de plus, utilisant le même système de propulsion il exécuta un uppercut monstrueux qui atteint la créature au niveau du menton, sa tête se dressa sur son cou sous la puissance de l'impact, il enchaina avec un direct du gauche dans son torse, l'Abomination s'arcbouta sur ses jambes, c'était un début sedit le Toa, mais il en faudrait bien plus pour la faire reculer.
Alors il enchaina les coups sans discontinuer, face à cette rafale de frappes la créature recula enfin, ce fut lent, pas après pas elle se rapprochait du mur derrière elle, pourtant malgré le déluge d'énergie cinétique sa carcasse semblait toujours intacte.
Puis il éprouva soudain de terrible difficulté à respirer, un étau glacial venait de se refermer sur sa gorge, la main de la Chose.
Emporté dans son élan, pensant que son assaut allait la sonner, il ne l'avait même pas vu venir.
Il était désormais suspendu à un Bio au dessus du sol et avait tout loisir de contempler le visage de l'abomination qui semblait être devenu encore plus hideux, le maxillaire inférieur de sa mâchoire déjà grotesquement béante se sépara en deux, le peu de chair qui restait était tendu à l’extrême, au bord de la rupture assurément, et les dents au fond de sa gorge béante vibrante d'excitation le convainquis dans le fait qu'il ne serait pas étranglé mais bien dévoré.
Rassuré, dans un sens, que l'étreinte n'augmenterait pas davantage, il put alors rassembler sa volonté et frapper aussi fort que possible, poing gauche-poing droit en rythme, ce bras qui le tenait. Il s'acharna dessus de toute ses forces dans l'espoir de provoquer une réaction, n'importe quoi qui pourrait lui permettre d'échapper à son sort, mais la créature ne sembla pas réagir à sa tentative de lui échapper et se contenta d'approcher lentement la tête du guerrier élémentaire de sa bouche.
Il allait se résigner quand il vit une fissure apparaitre à la surface de l'armure, un point de rupture, il abattit ses deux poing simultanément dessus, il répéta cela plusieurs fois, et à chaque fois de nouvelles fissures apparurent et celle déjà existantes s'élargirent, à la cinquième itération elles cédèrent enfin. Hélas il n'avait détruit que l'enveloppe externe du membre et non ce dernier tout entier comme il l'avait espérer, l'étreinte ne se relâcha pas non plus, tout du moins la créature semblait avoir renoncé à l'idée de le dévoré.
Il osa jeter un regard sur ce qui se trouvait sous l'armure, comme il l'avait deviné la corruption à l'origine de cette monstruosité avait transfiguré l'être d'origine en profondeur, il y avait là quelque chose qui n'était ni tout à fait un mécanisme, ni tout à fait un muscle, quelque chose qui se déployait hors de l'ouverture comme les pattes d'un insecte et qui se terminait par des sortes de poinçons, ces extensions allait bientôt s'enfoncer dans son corps, cela risquait d'être très douloureux.
Mais le salut vint de plusieurs objets traversant son champ de vision à une telle vitesse qu'ils n'étaient  à ses yeux que de petite lignes blanches, les instruments meurtriers qui le menaçaient avaient étés sectionnés net, c'étaient les satellites de sa collègue, elle avait réussi à contourner la créature et se trouvait désormais dans le couloir de droite, c'était parfait, même si elle aurait pu intervenir plus tôt.
La Chose semblait maintenant véritablement en colère, depuis le début d'ailleurs elle ne semblait réagir qu'aux interventions de la Toa du Psychisme, comme si il savait qu'elle était la véritable menace, Lui était soit ignoré soit traité comme une menace mineure, le déroulement du combat jusqu'à maintenant lui avait donnée raison.
Le Toa du Plasma fut jeter comme une poupée de chiffon sur sa partenaire qui utilisa sa télékinésie pour le réceptionner et le remettre sur pieds sans heurt.

- J'ai faillit attendre. Dit-il en tentant une pointe d'humour après la situation critique dans laquelle il était.
- Navré, j’avais du mal à capter son attention. Répondit-elle avec légèreté.
- Eh bien on dirait que tu as réussi.

En effet c'était le moins que l'on puisse dire, la créature était à présent complément enragée, elle pointa tout son armement sur eux, ses huit canons dorsaux et son canon à rampe, et libéra sur eux toute la puissance de feu à sa disposition.
En temps normal la lumière qu'aurait générer un assaut de cette ampleur aurait illuminé le couloir d'une telle intensité qu'il aurait été difficile de gardé les yeux ouverts, ici leur yeux restaient ouverts, mais ils ne voyaient pas pour autant car c'était un mur de ténèbres qui avançait vers eux, aucune de leur précédentes stratégies défensives ne les empêcherait d'être submergés.

- Échange. Lâcha le Toa du Plasma à sa coéquipière.

Il reforma son bouclier et elle rangea ses satellites dans le dispositif dorsal, ensuite il procédèrent à l'échange de leur armes, le bouclier passa entre ses mains, le dispositif quitta son dos pour le sien.
La Toa du Psychisme, aussitôt l'échange conclu, canalisa son pouvoir au travers de son nouvel équipement, un dôme d'énergie psychique entoura alors les deux Toa, la pluie de de tir glissa à la surface de la protection garantissant la sûreté de ses occupants.
Malgré tout la puissance de l'assaut restait colossale et son intensité ne semblait pas décidée à décroître, elle ne tiendrait pas éternellement.

- Je ne vais pas tenir très longtemps si il continue de nous tirer dessus comme ça
- Quel canon ? Demanda son partenaire.
- Celui à rampe, sur son bras. Précisa t-elle, car c'était de loin le plus dangereux. Si elle arrivait à dévier sans trop de problème les rafales de ses mitrailleuses dorsales, diluer cet espèce...d'Anti-Plasma qu'il projetait avec relevait de la véritable gageure et lui coutait une partie non négligeable de ses forces.
Le Toa comprit cela et déploya les satellites qui étaient désormais siens, l'un d'entre eux avait été détruit plus tôt, il en restait quatorze, cela serait suffisant pour ce qu'il comptait faire.
Ne pouvant utiliser son plasma de façon directe pour le blesser il devrait, encore une fois, l'utiliser comme moyen de propulsion, ils détacha trois satellites de leur formation et les envoya en direction de la Chose, son pouvoir élémentaire servant à renforcer leur vitesse.
Les trois objets quittèrent le champ protecteur du bouclier, slalomèrent entre les tirs et arrivèrent au niveau du terrible canon à rampe, ils profitèrent du délai entre chaque salve pour se glisser à l’intérieur de la chambre de tir.
Les conséquences de ne firent pas attendre, le prochain tir ne vint jamais, une détonation se produisit au niveau de milieu de l'arme la réduisant en morceau, la machine de mort s'était tue à jamais.
L'Abomination fut suffisamment déstabilisée pour cesser son attaque, la Toa du psychisme en profita pour passer à l'offensive, elle lança une vague télékinétique surpuissante en se servant du bouclier à la fois comme d'un émetteur et un amplificateur.
Cela eut l'effet escompté, mais si la Chose commença à reculer comme poussée par un vent invisible, elle ne se rendit cependant pas sans combattre.
Véritablement déchainées sa main et ses mâchoires béantes claquaient dans les airs comme si elle essayaient de saisir et de déchirer cette puissance invisible qui la poussaient droit dans le couloir vers la large ouverture menant à l'armurerie, ce qui était le plus dérangeant était que la bête se comportait comme si elle voyait réellement les forces à l’œuvre et qu'elle pouvait s'en prendre à elles physiquement.
Et au vu de tout les efforts qu'elle délivrait pour continuer à la repousser elle était prête à le croire.
Malgré tout cela fonctionnait, inexorablement la créature reculait vers l'ouverture, plus elle s'en rapprochait plus elle se débattait, la Toa trouvait un telle acharnement étrange, comme si l'Abomination pressentait ce qui allait se produire une fois qu'elle serait à l’intérieur de l'armurerie, tout dans son comportement était...étrange.
Dans un ultime effort la Chose agrippa de sa main et de son moignon les bords de l'ouverture, le métal se froissa sous la force ainsi déployée mais ne céda pas, la créature s'était à présent immobilisée et tout les effort de la Toa n'arrivèrent pas à la déloger.
Pire encore la Chose braquait à présent quatre de ses canons sur elle, toute concentrée qu'elle était dans sa tache de répulsion elle ne pouvait pas déployer un écran défensif.
Heureusement son partenaire couvrait ses arrière, il sacrifia quatre de ses satellites, qui, comme précédemment, s'introduisirent dans les canons des armes au moment où elles allaient faire feu.
Anticipant ce qui allait suivre, la Toa du Psychisme déchaîna tout son pouvoir en une poussé télékinétique unique, mais qu'elle espérait décisive, au moment où ses armes explosèrent.
Ce fut judicieux, déstabilisée par la détonation de ses appendice la Chose lâcha prise, la vague psychique fit le reste et l'Abomination décolla du sol, traversa l'armurerie dans un vol plané et atterrit contre un mur au bout de celle-ci et contre lequel elle resté plaquée; il ne restait plus qu'à en finir.

- Maintenant. Dit-elle, le Toa du Plasma ne lui répondit pas par la parole mais par les actes.
Il lança ses satellites, désormais réduit au nombre de neuf, dans l'armurerie et s'en servit pour balayer avec des rayons de Plasma absolument tout le décor à l'exception de la Chose.
Une fois les murs, le sol et le plafond parcouru de balafres en fusion il les rappela et se tint prêt, ses attaques avaient endommagé des armes, des réserves de munitions et des caisse d'explosif diverse,  et l'intense chaleur allait faire le reste. Bientôt les premières déflagrations apparurent, elles-même en entraînant d'autres, la réaction en chaine qu'il avait initié entraina l'explosion de la totalité de l'armurerie, emportant la Créature avec elle, même si cette dernière était insensible à l’énergie thermique, elle souffrait néanmoins des décharges cinétiques des détonations.

Lorsque le souffle de l'explosion se répandit dans le couloir sa collègue déploya un bouclier similaire au précédent pour l'en protéger, après ce qu'elle avait déjà du endurer ce fut presque une partie de plaisir pour elle de faire face à quelque chose qui obéissait aux lois de la physiques.
Quand enfin tout se calma le couloir ne ressemblait plus à grand chose, la créature s'était tue, avait-elle succombé ? Aucun d'entre eux deux n'avait envie de retourner dans le brasier qu'était devenu l'Armurerie pour aller vérifier.

- L'armurerie est détruite, mission accomplie. Dit-il.
- Mais pour ceux qui sont morts pendant qu'on était en bas ? On ne devrait pas incinérer leurs corps ? Et pour le grand canon de la forteresse ? Demanda t-elle un peu inquiète tout en lorgnant sur son dos le dispositif au repos, la stratégie de son collègue avait couté cinq satellites, ils n'étaient pas donnés ces petit appareils, chacun d'entre eux avait au moins la valeur d'un Jetrax.
- Nous n'avons plus le temps, cette créature nous a non seulement retardés mais aussi épuisés, les Skrall seront bientôt là, nous devons quitter les lieux au plus vite.
- Cette Chose, c'était une personne avant, elle ne s'est pas transformée toute seule. Fit-elle remarquer à son équipier.
- J'ignore qui ou quoi est à l'origine de cette mutation et avec les changements actuels je pense qu'on ne le saura jamais, nous devons rentrer et faire notre rapport, reste focalisée la-dessus.
- Très bien. Dit-elle résignée. Nous sommes dans les Dunes de la Trahison, le pic de l'épaule se trouve au Nord-Ouest de notre position, mais entre les deux il y a Tesara qui est entre les mains des Skrall, si nous voulons atteindre les montagnes sans heurt il  faudra la contourner, ce sera plus long,  mais nous ne connaissons pas très bien le terrain et pourrons évité les patrouilles ainsi.
- Quoi qu'il en soit nous aurons besoin d'un véhicule, il y a un hangar à proximité ?
Toujours aussi douée quand il s'agissait de s'orienter, sa collègue lui répondit sans hésitation et sans délai:
- Oui, droit devant, à un niveau au dessus de nous.
- Dans ce cas il va nous falloir monter.

Le Toa du Plasma rassembla son pouvoir du même nom sous la forme d'un anneau jusqu'à ce qu'il fut assez large pour les englober tout les deux, ensuite il le lança en direction du plafond où il s'enfonça dans le métal et continua sa progression hors de leur vue, puis après quelques secondes la section du plafond comprise dans le périmètre du cercle tomba sur eux avant d'être rattrapée juste à temps par la Toa, ensuite le disque de métal remonta et eux avec.
Une fois à l’étage supérieur le Toa exécuta quelques gestes du bras accompagnés de décharges de plasma pour découper en morceaux plus congrus le disque qui les surplombait, ensuite, une fois qu'ils eurent à nouveau les pieds posés sur le sol, ils firent route vers le hangar.


****


Dans les décombres de ce qui jadis fut l'armurerie du Poing d'Acier ce qui restait de la créature se redressa parmi les flammes, son corps était en lambeaux et elle continuait à en perdre des morceau au moindre mouvement.
Cela était bien, cette forme lourde et grotesque n'avait été que sa chrysalide, désormais venu le temps de sa renaissance, elle devait s'en défaire et par là même se débarrasser de tout ce qui lui était inutile.
La peau était inutile, les muscles étaient inutiles, les organes étaient inutiles, la chair dans son ensemble était inutile, ne restait que les os, ces os noirs qui furent autrefois ceux du soldat et qui désormais étaient siens.
Libéré de l'inutile machinerie qui s'y était greffée son moignon n'en n'était plus un, ce gantelet de métal qui s'était refermer sur le cou du Toa s’effrita comme de la vielle écorce, il avait deux mains fines et agiles, aux griffes longue et effilé comme des aiguilles.
Sa colonne vertébrale, seul lien restant entre les parties inférieure et supérieure de son corps, s'agitait avec impatience tandis qu'il dégageait ses pattes des vestiges vitrifiés de ses "Jambes".
L'ultime fragment d'existence du soldat, ce visage déjà grandement gommé par sa propre existence et ce casque, il en abandonna les derniers morceau quand il finit de se redresser de tout sa hauteur, ne restait que son propre crane aux orbites vide, aussi sombre que le reste et pour toute mâchoire deux mandibule qui virent se replier en dessous, le temps des cris était fini, place au silence.
Le métal était décevant, ne restait que les Os, ces os de cristal récapitulaient son existence.

Dans son dos se déployèrent quatre nouveau membre aux formes arachnéennes, descendant très éloigné de sa tumeur pleine d'artillerie tandis que tout autour de lui les flammes s'éteignait et le métal refroidissait.
Une fois avoir dévoré toute la chaleur de la pièce il était prêt, il était né, il était le Prédateur et ses proies l'attendaient.

Il s'élança hors de l'armurerie, se déplaçant à toute vitesse d'abord sur le sol, puis les murs et enfin il sauta au travers de l'ouverture par laquelle les deux Toa étaient passés un peu auparavant pour s’accrocher au plafond de l'étage supérieur où il continua jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de plafond, une ouverture menant sur un endroit plus large, ils étaient quasiment en dessous de lui, il donna une brève impulsion et tomba sur eux dans le silence le plus absolu.


*****

Le hangar se trouvait sur le versant d'une des trois tours défensives de la forteresse, celle de l'Ouest, c'était un vaste dôme dont le toit était soutenu par une série de poutres, comme le reste de la forteresse tout y était fait d'acier.

Lorsque les deux Toa y entrèrent ils eurent la surprise de voir les portes grandes ouvertes et donnant sur le désert, un tempête approchait d'ailleurs, mais aussi et surtout tout les véhicules avaient disparus.

Leur stupeur passée ils durent composer avec ce nouveau paramètre, devaient-ils quand même quitter la forteresse et se résigner à faire le chemin à pied ? Le tempête à venir plus les éventuels prédateurs auraient raison d'eux avant. Atteindre les autres hangars dans l'espoir d'y trouver un véhicule ? Ils avaient déjà perdu beaucoup de temps, les armées Skrall pouvaient êtres toutes proches.

Face à cette situation en apparence inextricable et où les deux choix se solderait par leur mort ils en virent à discuter du Pourquoi et du Comment ce hangar était-il vide. Des insurgés et/ou des loyalistes l'avaient-ils utilisé pour fuir en masse ? Ce qui avait attaqué la forteresse et peut-être induit à la création de la Chose qu'ils avaient combattu plus tôt les avait-il détruits ? Si c'était le cas il devrait rester au moins quelques débris. Cela aurait pu continuer ainsi encore longtemps si la Toa du Psychisme n'avait pas fait cesser le débat par son silence.

L'étrange impression était revenue, le vide de l'Anti-Vie qui s'imposait malgré elle dans le champ de ses perceptions, il était tout proche, juste derrière elle, elle fit volte-face en s'imaginant y trouver l'Abomination s'avançant vers eux avec son pas lourd et ses plaintes glaçantes, elle ne vit qu'une forme noire fonçant sur elle avec vélocité, le temps que son esprit conscient traite l'information il serait trop tard, seuls ses réflexes pourraient la sauver.

Elle dressa son bouclier pour dévier des griffes fines comme des aiguilles qui se dirigeaient droit sur sa tête, un peu trop tard hélas, elles frôlèrent le bord de l'objet, prirent une trajectoire courbe et lacérèrent son Kanohi.

Au même moment elle prévint son coéquipier par un moyen bien plus rapide que les sons, par Télépathie, et quand il se retourna à son tour un autre genre de griffes, celles des pattes de l'assaillant, tranchèrent un des satellites en cours de déploiement et lui meurtrirent l'épaule.

Le prédateur atterrit dans leur dos alors qu'ils étaient encore sous le choc de cette assaut si soudain.

Le Toa du plasma accusa le coup tandis que la douleur s'épanouissait progressivement dans son épaule, il jeta un coup d’œil au visage de sa collègue, il y vit alors le danger qui la menaçait.


- Ton Kanohi, vite, jette le ! Lui hurla t-il. Devant son ton alarmé et la sensation de froid anormal qu'elle ressentait au niveau de son visage elle s’exécuta, elle arracha son masque de sa face, juste avant de le jeter au loin elle vit une rouille noire identique à celle qui recouvrait le corps de l'abomination se répandre à sa surface, avant même d'avoir atteint le sol il avait complétement noircit et une fois qu'il le toucha il se brisa comme du verre. La Toa du Psychisme ressentit aussitôt le contre-coup de la diminution de moitié de sa force physique, son bouclier se faisait nettement plus lourd à présent.

Pendant tout ce temps le Prédateur n'avait pas bougé, comme si il laissait le temps à ses proies de réaliser ce qui venait de se passer, de prendre conscience de ce qui était en face d'eux.

A la vue de cette créature à l'exosquelette cristallin, aussi rapide que silencieuse, purent-ils imaginer qu'il s'agissait de l'Abomination auxquels ils s'étaient confrontés un peu plus tôt ? Ils avaient d'autres préoccupations en tête que de penser à cela, la survie par exemple.

La Toa canalisa son pouvoir dans le bouclier de la même façon que son collègue avant elle, puis s'en servit pour lancer une lame psychique verticale que la créature esquiva d'un pas de coté, le Toa lança ses huit satellites restant qu'elle esquiva d'un saut périlleux avant.


Si lors de leur premier combat ils avaient toujours plus ou moins gardé l'avantage c’était bien différent à présent, si l'Abomination semblait lente de corps et d'esprit, se reposant sur sa résistance, sa force et toutes les armes attachées à elle, le Prédateur lui semblait être son parfait opposé. Silencieux jusque dans le moindre de ses mouvements, d'une vitesse et d'une agilité incroyables, chacun de ses coups était si calculé que les deux Toa ne purent savoir exactement l'étendue de sa force ou de sa résistance.

Fatigués de leur précédent combat ils n'arrivaient plus à suivre le rythme de leur adversaire, leurs corps reçurent de nouvelles blessures, aucune mortelle, mais dont la douleur provoquée s'ajoutait à leur épuisement alors qu'eux n'avait même pas réussit à le toucher.

Sa colonne vertébrale tenait plus de l'arthropode que de la structure osseuse du même nom, les deux partie de son corps semblait pouvoir agir indépendamment l'une de l'autre, lui conférant une agilité impossible.

Au cours de l'une de ses improbable contorsion l'un de ses extension dorsale toucha la Toa du Psychisme au poignet, lui arrachant son bouclier des mains; il passa ensuite dans le dos de son collègue venu l'aider et lui asséna un coup vicieux qui trancha en deux le dispositif de contrôle des satellites. Ces derniers tombèrent au sol, redevenus des objets inerte,  et les deux Toa ne tardèrent pas à les rejoindre.


Le Toa du Plasma rampait en direction du Bouclier, sa survie dépendant pleinement de sa faculté à atteindre l'arme à temps, cela n'échappa pas au Prédateur qui se contenta de suivre le Toa calmement, comptant le tuer au moment précis où il poserait un doigt sur l'arme.
Pourtant, une fois sa proie en position pour son exécution, il fut incapable de la tuer, car il ne pouvait plus faire un seul mouvement.

Quelque chose avait agripper ses bras, ses jambes et ses pattes, c'était les satellites, Elle était une Toa du Psychisme, elle n'avait pas nécessairement besoin du dispositif pour les contrôler, sa volonté seule suffisait, ils s'étaient mués en des espèces de pinces qui s'étaient refermées sur chacun des membres du Prédateur l’empêchant ainsi de bouger. Il tenta bien de se débattre mais dès qu'une partie de son corps bougeait elle la remettait en place. Ainsi immobilisé il ne pu éviter la contre-attaque du Toa, son Bouclier lancé tel un Kanoka dans un match Akilini, le Kanoka décisif qui ferait gagner son équipe, qui trancha lui trancha la colonne vertébrale.

La partie supérieure de son corps bascula en arrière, la partie inférieur en avant, entre temps l'Arme, qui avait continuée sa course, avait été rattrapée par la Toa du psychisme qui contemplait ce qui restait de son adversaire.
Ces Jambes et le fragment de colonne qui y était rattaché se décomposait à une vitesse proprement effarante jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'un peu de poussière noire éparpillé sur le sol, quand au reste...


- Attention ! Hurla son partenaire, elle ne comprit que trop tard que le Prédateur avait été diminué mais pas encore tué, sa colonne se modifia légèrement pour devenir une queue à part entière avec laquelle il lui faucha les jambes, elle ne vit rien venir et fut renversée sur le sol. Cela aurait pu se finir ainsi pour elle si son collègue n'avait pas fait tomber l'une des poutre métallique soutenant le toit du hangar sur la créature, cette dernière esquiva bien sur, mais cela laissa le temps à la Toa de se relever.
Elle fit basculer son bouclier en mode "Cestes", sous cette forme il servait d’amplificateur aux pouvoirs élémentaire de son porteurs, la lourde poutre d'acier devait une arme entre les mains de son esprit pour l'insecte qu'il était devenu, ou qu'il avait toujours été.
Sa mutilation n'avait réduit que de très peu sa mobilité, il disposait encore de six membres pour se mouvoir, mais n'avait plus l'avantage comme au début de l'engagement, il devait maintenant se contenter d'esquiver les coups rageurs de la Toa.
Mais il n'était pas le Prédateur pour rien, et lorsqu'elle cru enfin l'avoir écrasé, en réalité il s'était tout simplement accroché à la poutre et il courrait sur tout son long pour atteindre celle qui la maniait.
Elle brandit son ceste gauche pour le bloquer, sa tête s'ouvrit alors en deux pour dévoiler sa nouvelle arme, une longue lame légèrement incurvé reliée à son cou par plusieurs segments de nature insectoïde.
Au contact de la protection son tranchant sembla vibrer un court instant avant de trancher proprement et rapidement la ceste en deux, une nouvelle fois Elle fut tétanisée de voir de l'Acier Artakhan vaincu avec une telle aisance, surtout que les autres assauts de la Créature n'avaient pu l’endommager. Encore une fois son équipier la sauva en assénant un double coup de pied sauté qui repoussa la créature, malheureusement il fut entrainé par son élan et finit sous la Chose qui leva son bras vers lui.
Elle lui lança alors sa ceste restante qu'il attrapa avec sa main droite, qui la brandit alors juste à temps, au lieu de donner un simple coup de griffe le Prédateur projeta les cinq griffes-aiguilles de sa main gauche sur le Toa. Elles traversèrent le blindage de sa Ceste en laissant de petits trous aux contours noircis, mais aucune n’atteignirent le Toa directement et elles finirent leur course dans le sol tout autour de lui.

La créature enchaîna sur une autre attaque, une qui ni dévierait ni ne se laisserait arrêter par une protection, il leva sa Lame, cette même Lame qui était déjà venue à bout d'une ceste, pour l'abattre sur le Toa, mais c'était sans compter sur son acharnement.
Il attrapa la lame à sa base pour l’empêcher d'avancer, malgré tout il ne pourrait pas la retenir indéfiniment, il remarqua cependant la relative finesse de l'os la manipulant, et, rassemblant alors le plus de puissance possible dans sa ceste, lui donna le coup le plus violent qu'il pouvait depuis sa position actuelle.
L'os se brisa et la lame lui resta dans les mains, à l'inverse de ses jambes elle ne se désagrégea pas une fois séparée de son corps, la matière qui la constituait était froide et son toucher ne lui rendait aucune sensation particulière quand à sa texture.
Comme si c'était l'évidence même il attaqua le Prédateur avec, et en un seul geste il lui avait tranché ses pattes dorsales supérieures, ainsi donc son seul véritable point faible était lui-même, la créature recula brutalement en arrière ce qui permit au Toa de se remettre débout.
Mais le Prédateur n'avait pas encore abandonné, il s’arcbouta et frappa son adversaire avec sa queue comme un Nui-Jaga, il plaça deux coup, le premier arracha sa ceste de son bras, le second le lui transperça.

Le Toa tenta de riposter mais la créature était plus rapide que lui, sa queue ancrée dans son bras lui servit de grappin pour se hisser jusqu'à lui, après quoi elle s'enroula autour de lui dans une étreinte mortelle.
Dans un réflexe il garda sa Lame près du corps pour la dissuadé de serrer plus fort sous peine d'être déchiquetée, mais elle se contenta de lui planter les griffes qui lui restaient dans le bras qui la tenait.
Il compris alors que s'en était fini de lui, la morsure glaciale du venin qu'elles contenaient engourdit tout son membre, il ne pouvait plus le bouger, et ne pouvait donc mettre sa menace à exécution.
Si il avait pu bouger son autre bras il aurait encore eut une chance, mais la queue du monstre y était solidement enracinée, il était donc parfaitement immobilisé, et ressentit une violente douleur dans le dos, cela avait commencé.
Elle avait planté les deux pattes aux bouts effilés qui lui restaient dans son dos, puis elle les retiras, puis elle recommença ailleurs.
Elle le poignardait sans relâche, perforant armure, tissu et organe jusqu'à ce que la Vie le quitte.

Il pensait que c'était fini, qu'il allait rendre son dernier souffle entre ses griffes, puis quelque chose heurta la tête du Prédateur, son ceste, entre les mains de sa coéquipière, une fissure apparut sur son crâne, la tension dans la queue se relâcha ce qui permit au Toa d'utiliser son bras valide pour pousser celui qui tenait la lame qui elle-même trancha la queue et les deux pattes restantes de la créature.
Dans un cri de rage la Toa du Psychisme déchaine une vague d'énergie psychique sur ce qui restait du Prédateur, un crane, un torse et deux bras, furent projetés, planqués contre le mur du hangar avec une force telle que même lui ne pouvait y échapper.

Son ceste toujours dirigé vers lui elle tendit son bras libre vers la poutre de métal, celle-ci décolla du sol et vint s’écraser sur le Prédateur, exerçant une pression supplémentaire sur ce qui restait de son corps, plusieurs fissures commencèrent à apparaitre sur son torse.
Elle posa sa main nue sur le Ceste, unissant les deux flux télékinétique et augmentant la pression d'encore quelque incréments.
Il eut plusieurs craquements, les fissures s'étendirent à tout ses os puis dans un unique note cristalline le Prédateur se brisa en milles morceaux.
Chacun de ses morceaux ne fut plus que poussière lorsqu'ils touchèrent le sol, le restes des pattes encore planté dans le dos du Toa, la Lame dans sa main et même le poison qui courrait dans son bras connurent le même sort.
Comme si tout ce qui venait de la créature avait été emporté avec elle une fois son existence rompue, même si les blessures elles étaient restées.
Il avait à peine la force de se relever et encore moins celle de tenir debout, sa partenaire vint vers lui pour constater l'état de ses blessures, il n'avait même  pas besoin de le voir dans son regard, son corps lui disait qu'elles étaient très graves, il passa son bras par-dessus les épaules de sa partenaire et elle l'aida à se tenir sur ses pieds.

- ....Il n'y a pas un organe....que contenait ce corps...qu'il n'ait perforé....je ne vais pas m'en sortir...je le sais....mais au moins...ce monstre n'est plus....n'est ce pas ?
- Oui, il ne reviendra pas cette fois, on l'a eu. Sa voix était calme mais il n'y avait plus de Kanohi pour cacher la tristesse sur son visage.
- C'est bien...c'est bien...cette ignominie...n'aura pas le privilège....d'assister à ma fin... Sa lumière clignotait de plus en plus faiblement, il allait bientôt partir.
- Où...m’emmène tu ? Demanda t-il, alors qu'ils marchaient vers la sortit du hangar, vers le désert.
- Partout ailleurs qu'ici, je ne laisserait pas ton corps entre les mains de ces Skrall, tu sera rendu à Mata-Nui j'en fait le serment.

Son communicateur sonna, la surprise perça le voile de sa tristesse de bientôt perdre un équipier, c'était le canal secret de la Main, celui qui était resté silencieux pendant toute la durée de sa mission,
il venait soudainement de s’activer, cela devait-être de la plus haute importance.
Ce qu'elle lu lui brisa le cœur, la Main n'était plus, ses dirigeants massacrés, Mata-Nui les avaient abandonnées, Artakha les avait trahis, tout ces morts pour rien, elle aurait voulu laisser la haine l'envahir, mais elle ne voulait pas gâcher l'ultime instant de celui qui était, son ami.

- De quoi...s'agit-il ? Demanda t-il, il avait entendu le communicateur, avait-il aussi vu sa réaction ? Non il était trop proche de la mort pour cela, quand elle lui répondit elle ce fut toujours de cette voix calme auquel s'ajouta un sourire.
- C'est fini, la mission est accomplie, on rentre chez nous.
Il sourit à son tour, elle avait réussit à ne rien laissée transparaitre, il prononça ce qui serait ces dernières paroles.
- On...rentre.....c'est.....bien. C'est ainsi qu'il s'éteignit, ses jambes se dérobèrent et elle n'eut plus la force de le porter, son corps tomba sur le sol, face contre terre. Elle se désola de sa faiblesse et tenta de se baisser pour le ramasser, mais elle fut incapable de faire le moindre mouvement, une sensation de froid envahit progressivement sa poitrine.
Elle baissa la tête, une pointe noire sortait de là où se trouvait sa lumière vitale, il y avait quelque chose derrière, à peu près aussi grande qu'elle, un bras vint placer un couteau sous sa gorge, un bras vêtu d'un manche de tissu d'un rouge terne, une main desséchée aux doigts noueux, la lame du poignard était incurvée et faite d'un même cristal noir opaque que les os du Prédateur, mais ce n'était pas le Prédateur. C'était autre chose qui de son autre main tira sa tête en arrière, l’obligeant à regarder le désert.

- Regarde ce désert, pour eux c'est là qu'ils naissent, qu'il vivent, survivent, tuent et finalement meurent, c'est toute leur existence du début jusqu'à la fin, mais... Cette voix était aussi sèche que le désert dont elle parlait, presque grinçante sur certains accents, c'était celle d'une chose très ancienne que le temps n'avait pas épargné, pourtant il s'en dégageait une force qui signifiait que le Temps n'avait pas non plus gagné ce combat....pour moi, c'est juste une nouveauté.
Le tranchant de la lame appuya contre son cou, la Toa rassembla ses dernières forces, ne pouvant bouger elle étendit son esprit pour essayer de sentir ce qui était en train de la tuer, en vain, il n'y avait rien derrière elle, alors elle les utilisa pour prononcer ce qui seraient ses derniers mots.
- Je...ne peux pas...vous sentir...vide....comme un cadavre....pourtant vous êtes là...vous me parlez...vous me tuez.....comment cela peut-il être....alors que...vous...n'existez...pas...
L'être prit la peine de lui répondre.
- Tant que je pourrais
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Nui
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Nui


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MessageSujet: Re: [Le Colisée] Attaque sur Metru-Nui (Event).   [Le Colisée] Attaque sur Metru-Nui (Event). - Page 4 EmptyMer 18 Déc - 8:01

*****


L'être vêtu de rouge avait quitté la forteresse, le vent du désert soufflait fort, projetant des nuages de sable qui voilaient la trame du ciel.
- Avez vous bien festoyé, ma Reine ?

Celle qui avait dit cela d'une voix si chaleureuse se tenait à sa gauche, un peu en retrait, elle portait pour tout habit un enchevêtrement invraisemblable de bandes de cuir et de tissu noir qui avaient le mérite de ne pas gêner les mouvements.
Son visage était caché par un masque blanc dont les motifs étaient huit yeux noirs organisé en deux rangé verticale parallèles, la pupille de chaque œil était d'une couleur différente. Elle s'appelait Aphosis, une brave fille s'il en est.

- Ils étaient laids. lui répondit-elle. Mais leur sang n'était pas déplaisant, mieux en tout cas que celui des roturiers que tu m'a offert jusque là.

Je suis navrée que cela vous ait déplu, mais à défaut de la satisfaction avez vous au moins trouvé l'information ?
- Oui, j'en sait désormais assez sur ce monde pour accomplir ce qu'Il attends de moi.
- J'en suis heureuse, ma Reine, nous avons attendu si longtemps que l'appel résonne, pour que vous puissiez vous tenir parmi nous.
- Leurs sangs, bien que très différents, charriaient tous les mêmes effluves, celle de la Peur, avec parfois une pointe de Folie, la Peur engendre la Haine et la Folie qui toute deux conduisent à la Souffrance. Il est plaisant de savoir qu'après tant de temps certaines choses ne changent pas.

Elle prit une pause, comme perdue dans ses pensées, puis elle repris.
- C'est une Terre Vaine, si tu ne dois retenir qu'une chose mon enfant c'est bien celle-la, c'était déjà le cas à mon époque et ça l'est encore aujourd'hui. Ces soit-disant Grands Êtres, ce mutant de Gladius, tous avaient des rêves, tous furent vains.

Cette terre les a dévorés et les rêveurs avec.

Ces mots semble t-il conclurent leur conversation car Aphosis lui dit alors:
- C'est ici que nos chemins se séparent, nous nous rencontrerons une toute dernière fois, mais ce ne sera plus moi.
- Ainsi soit-il, mais avant laisse moi voir ton visage, il y a si longtemps que je n'ai pas vu une de mes filles sans l'un de ses masques.
- Si telle est votre désir, ma Reine.

Elle porta la main sur son masque et le retira, ce fut aussi simple que ça, il était simplement posé sur son visage et ne semblait tenir grâce à aucune sorte de fixation.

Celle vêtu de rouge étudia longuement ce visage, elle voulait en mémoriser les moindres détails. Une fois sa contemplation terminée elle n'avait qu'une question en tête.

- Qui t'a donné ces yeux mon enfant ?
- Le Seigneur des Terres Vaines. répondit Aphosis sans détour.
- Alors ce monde t'appartient. Conclut la Reine Rouge.

Ce fut tout, elles se séparèrent dans le silence sur ces mots, la sœur vêtue de noir remit son masque et partit dans une direction, tandis qu'Elle s'engageait vers la gigantesque machine de ces Grands Êtres.

[HRP] Je suis sincèrement désolé pour le triple post, mais le second post, malgré qu'il acceptait le texte, en coupait en faite une partie.[/HRP]
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Zéro




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MessageSujet: Re: [Le Colisée] Attaque sur Metru-Nui (Event).   [Le Colisée] Attaque sur Metru-Nui (Event). - Page 4 EmptyDim 22 Déc - 19:50

Chaos. Souffrance. La Chose n'est que cela. Les tirs qui heurtent sa carapace fleurissent en des explosions à la surface de sa chair. L'acier qui la protège éclate en croûtes incandescentes, en fragments projetés partout comme des pluies de braise. Déjà, sa peau immatérielle se veine, se fend, se craquelle, et par un mécanisme régit par une Non Réalité, la matière et l'existence se ploient à nouveau pour former une nouvelle protection. Les séquences sont analysées, mais changent sans cesse ; et toute tentative d'y trouver une faille se révèlent – hélas – des échecs. Le nuage sanglant se dissipe, se reforme, et une seule information entre dans le système de la Créature. Un ordre impérieux. La Faim. La Faim est ce qui la guide. La Faim de ce qui est, de ce qui vit, de ce qui meurt, l'Avidité des vivants comme des non vivants, des créations et des créateurs. Les vaisseaux continuent leur bombardement. Les informations entre les membres transitent, et pas une once de peur chez les guerriers. Leurs pensées touchent alors à l'esprit de la Bête, comme un long tentacule qui se serait infiltré dans leur réseau ; et soudain, un flot, un flot de sensations contradictoires, tous leurs sens sont obnubilés, ils plongent dans des ténèbres palpitantes, submergés par un véritable torrent de hurlements et de supplications, le torrent des Damnés, celui des Morts. Et dans ce chant morbide, au milieu de tout ceci, un grondement, un instinct. La Faim. La raison qui commence à prendre conscience d'elle même. L'Avidité. Le cœur qui hurle son désir de plus de sang. La Soif et le Désir, dans une dualité macabre, et dans un écho d'outre tombe, qui scandent à tous « Festin ! ». Et dans la Noirceur solide transparaissent des figures difformes, les Dévorés.

Le bombardement se poursuit. Les essences à la surface de la Créature se contractent, comme prenant soudain conscience d'une nouvelle information. Les chaînes de la rationalité cèdent une à une, des attaches soumises à un effort trop important, qui se rompent les unes après les autres. Un vrombissement s'élève, et qui ne provient pas du lien mental établit. Car l'Influence s'efface, les guerriers retrouvent leur liberté de pensée, leurs sens, leur réalité. Et qui ne provient pas des moteurs d'aucun des vaisseaux. Le nuage carmin change, les tirs se suspendent. Un instant, tous les espaces vibrent, puis le nuage sanglant, les tirs, le monde, tout est bousculé par une nouvelle pensée, un ordre nouveau dans l'esprit de la Chose, une Contradiction dans ses algorithmes biologiques, une poussée de rage là où l'émotion n'existe pas ; « Tue ». Et dans un cri grave, et dans un hurlement déchirant et suraiguë, et dans une cacophonie de toutes les gammes des sons, la Réalité tremble. Une puissance cosmique déchire l'air, déchire tout, celle de la Bête, à présent dans sa plus grande Fureur, qui se déchire elle-même.

Les blindages, la protection, les tirs, elle n'a plus cure de cela ; l'espèce d'agencement en deux hémisphères, le canyon, plus rien n'est faux mais aucun n'est vrai. D'immenses tentacules s'étendent hors de ce Néant, et d'une noirceur bardée de damnés reflets, de visages suppliants et de corps déchiquetés, les teintes de la destruction. Les tentacules s'étendent, polluent l'air et la lumière de leur simple présence. Par leur proximité, les Rahkshi deviennent difformes ; leurs armures s'affaissent, se ternissent, des excroissances apparaissent là où il ne devrait pas y en avoir, et toute notion d'Ordre disparaît. Leur vol devient erratique, ils se heurtent, tirent au hasard comme si les atomes qui composent le monde étaient devenus les ennemis. Dans le soleil matinal, l'Invité suinte d'Horreur. À l'interstice des deux lobes qui forment – formaient ? - la créature, un œil est apparut, verdâtre et reptilien. Sa pupille se pose sur l'un des croiseurs Fantôme. Alors, l'iris monstrueux se constelle de sang, luit de fureur ; la Cohérence qui lie le bâtiment s'effondre. Les lumières qui illuminaient les ponts du vaisseau sont sapées, et ce dernier cesse de léviter ; et dans sa chute, il s'embrase subitement, et comme un poing de feu infernal, traverse de part en part le second bâtiment fantôme latéralement. En entrant en contact, les deux vaisseaux explosent, et leurs carcasses s'écrasent plusieurs centaines de mètres plus bas, dans un quartier résidentiel. Les messages d'alerte et d'appels à l'aide n'ont pas même duré qu'ils se taisent déjà. Et des débris s'élèvent des gerbes suppurantes, des échardes liquides d'existence, qui viennent se fixer à la Chose et la renforcent dans sa haine. Et un mot, un nom, une idée, un ordre traverse tous les esprits.

Emrakul. Carnage.

***

Zéro jette un œil aux différentes fenêtres vidéos projetées sur son cockpit. Il ferme celle du Colisée, où flotte encore la sphère élémentaire qu'avait créé le dirigeant de la Confrérie, ferme également celle des ruelles de Metru Nui, où il gardait à l’œil des survivants en prise avec la Nuée, pour revenir vers celle primordiale, qui transmet des informations à chaque seconde ; celle de son croiseur. Des messages d'alerte en provenance de deux croiseurs, les deux des Fantômes, puis plus rien, si ce n'est le bilan estimé des pertes. Il observe à nouveau la séquence, maudit intérieurement leur - si gracieux - « Hôte », procède à sa réflexion tout en maniant d'une main experte son chasseur. Il revoit cet œil ruisselant de haine, et revoit le croiseur subitement privé de toute énergie, et s'enflammant la seconde d'après sans raison apparente. Les deux événements ne sont pas une coïncidence. Pris d'un doute, Zéro revisionne à nouveau la séquence, acquiert les niveaux d'énergie émis par le vaisseau à chaque seconde, avant...et après sa chute. Et alors il comprend. Le vaisseau n'a pas vu son énergie « coupée » de lui. Pas tout à fait. Elle a été redirigée, comme un court-circuit de tout le système. Le vaisseau s'est alors retrouvé comme éteint, comme à l'arrêt complet de tous ses systèmes. Après quoi, le « court-circuit » s'est interrompu, et de façon plutôt inhabituelle ; toute l'énergie dont il avait été privé lui a été rendue en un seul instant, entraînant une combustion instantanée de tous les systèmes à bord, d'où l'embrasement complet.

Mais il y a autre chose...Cette créature semblait attendre pour sa transformation. Elle devait attendre ; sinon pourquoi ne pas avoir dévoilé ce stade, de très loin plus puissant que le précédent, capable d'annihiler un croiseur en un instant ? Une nouvelle fenêtre s'ouvre. Après y avoir entré son code d'authentification, Zéro est mis en connexion directe avec le système de communication de son croiseur personnel.


- Agent Neuf au rapport, seigneur Zéro.
- Agent Neuf, faites moi un bref rapport de la situation.
- La créature a changé de forme, monsieur, à la suite de quoi les deux croiseurs appartenant aux Fantômes des Sables...
- J'ai vu ce qui s'était produit à partir de ce moment, merci à vous agent Neuf. Mais avant ? J'ai capté sur les fréquences des messages d'appel à l'aide troublants.
- Monsieur, il semble que la Chose ait été apte à établir un lien mental avec toutes les personnes présentes. L'expérience a fort probablement plongé certains guerriers non préparés dans la folie.
- Et quelle chose avez vous vu dans son esprit ?

L'agent marque un lourd moment de silence, une hésitation, pendant laquelle Zéro n'entend plus que le bruit atténué des propulseurs de son chasseur. En-dessous de lui, les bâtiments détruits se succèdent les uns aux autres, qu'il observe du coin de l’œil, à la recherche toujours de survivants.

- Une faim insatiable, répond enfin le membre de l'Ordre Noir. Une envie sans fin de tout dévorer, absolument tout. Voilà ce que j'ai vu. Mais lorsqu'elle a changé de forme, j'ai senti un autre message, un message de destruction. Seigneur Zéro, dites moi quoi faire, les hommes commencent à...

- Ordonnez une baisse de régime du croiseur de 50% ; suspendez toute activité, même pour les tourelles. Dans environ...(Zéro sort alors un petit engin mécanique couleur or, un objet que beaucoup jugeraient arriéré technologiquement, mais qu'il affectionne particulièrement par sa simplicité justement, une montre à gousset, et observe l'aiguille qui se promène tranquillement sur le cadran)...Cinquante secondes, redirigez l'énergie du réacteur vers le canon principal. Agent Neuf, voyez vous les carcasses des croiseurs ?

- Affirmatif, seigneur Zéro.

- La trajectoire de tir doit être de trente degrés supérieure à celle nécessaire pour toucher le point le plus haut des épaves, suis-je bien clair ? Vous tirerez à deux reprises. La première, au point que je viens de vous indiquer. La seconde, dix degrés en dessous.

- Oui, seigneur Zéro.

Ils se quittent là-dessus. Zéro fixe sa petite montre, et l'aiguille qui poursuit avec insouciance son chemin sur l'échelle du temps. Il pousse son chasseur à une vitesse un peu plus élevée, file entre les bâtiments sans plus leur prêter attention. Un œil à sa montre. Trente secondes restantes. Le croiseur est en vue,  face à lui se tient la grande créature. Il fait virevolter son chasseur, change d'itinéraire, s'oriente plus bas. Vingt secondes. Il passe non loin du croiseur, file avec un son aiguë, remonte, jette un regard sur sa droite, et voit son reflet dans l'oeil titanesque de Emrakul, voit le casque noir qu'il porte se reflétant sur le globe oculaire monstrueux de la Bête. L'iris cyclopéen s'emplit d'une rancoeur instinctive, d'une haine presque naturelle, et se met à rougeoyer. Zéro pousse ses réacteurs, échappe au regard de son Hôte, plonge alors en piqué. Il voit dans ses caméras latérales qu'Emrakul a fait volte-face pour continuer à le fixer. Zéro observe sa montre. Tous les écrans de son chasseur s'éteignent brusquement. L'appareil ne continue sur sa trajectoire que grâce à la vitesse qu'il a acquit jusque là. Puis soudain, le chasseur explose en l'air.

Les tentacules de la Créature frissonnent de rage, tandis qu'au sommet de l'épave, la silhouette noire de Zéro apparaît. Ce dernier époussette son manteau noir-violet, puis à nouveau jette un œil à sa montre d'or. Six secondes. La monstruosité plonge vers le personnage avec une vélocité inattendue pour une telle masse. Quatre secondes. Tous les appendices s'étendent, comme autant de filaments d'une étrange méduse, prêts à serrer l'être au casque dans son étreinte finale. Trois secondes. Dans le croiseur de l'Ordre Noir, pas de trace de panique. Les ordres de Zéro sont absolus, et depuis longtemps ses subordonnés ont appris à avoir une confiance aveugle en ses ordres. L'agent Neuf lève la main, lance ses ordres. Une seconde. Tous les écrans dans les tourelles des guerriers continuent à indiquer une procédure d'urgence impliquant une coupure d'énergie. Dans la lumière rouge propre à de telles procédures, le croiseur se positionne latéralement. Emrakul tient pratiquement le chef de l'Ordre Noir entre ses tentacules.

Seconde Zéro.

L’œil de la Créature est brusquement soufflé par une rafale surpuissante, un tir d'énergie incommensurable, qui arrache l'organe littéralement, et le projette hors de l'existence en une fraction de seconde. Les tentacules multiples se crispent sous les ordres de douleur ; alors un second tir déchire l'air, et frappe Emrakul au niveau de son « canyon ». L'angle de tir est tel qu'il traverse la créature de part en part. Zéro range sa montre d'or dans une petite poche de son manteau, puis s'enveloppe dans le tissus rassurant, marchant à présent au milieu des tentacules en les ignorant royalement. Et pour cause ; avec la même hâte à dévorer l'Essence, Emrakul se dévore à présent lui-même. Le peu de cohérence qui liait son être a été arraché par les deux tirs du croiseur. Et le besoin d'absorber tout ce qui est étranger cause la perte de la créature ; tous les tissus brûlés en elle sont considérés comme extérieurs, donc dévorés. Et dans un cycle aberrant, la Bête se dévore elle-même.


- Une fin appropriée à tout Dévoreur, conclut Zéro.

Comme prévu, son hypothèse était la bonne ; elle n'attendait en fait pas pour évoluer. Elle a reçu l'ordre d'évoluer, qu'elle n'avait pas avant, afin de remplir une nouvelle fonction. Si, afin d'épancher sa soif comme dans son ordre initial, il fallait qu'elle puisse survivre, grâce à une puissante batterie de défenses, cela a été jugé obsolète lorsque l'ordre de tuer a pris le dessus. Sans doute la créature comptait-elle sur l'effet de surprise suite à la destruction de deux croiseurs quasi-simultanée pour empêcher toute contre attaque ? Zéro fixe de son regard son croiseur, puis le soleil qui se lève sur Metru Nui. La meilleure défense n'est pas toujours l'attaque.


***

À chaque tourelle, on vient chercher les guerriers. Après de grands remerciements de la part de Metru Nui, on leur fournit une généreuse somme d'argent, ainsi qu'un accès spécial à certains artisans de Xia. « Des artisans qui pourront vous produire des choses que vous n'imaginiez pas », conclut l'agent Neuf. Enfin, au milieu de toute cette...Cérémonie improvisée, apparaît sur le pont principal où se tiennent les guerriers Zéro. Toujours aussi propre, impeccable dans sa tenue. Toujours aussi calme, peu importe la situation.
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MessageSujet: Re: [Le Colisée] Attaque sur Metru-Nui (Event).   [Le Colisée] Attaque sur Metru-Nui (Event). - Page 4 EmptyMar 24 Déc - 2:37

Le ciel était gris, paraissant vide à l'oeil nu mais en fait empli d'innombrables particules qui empêchaient la lumière du jour de passer entièrement. Cendres et poussière avaient envahi l'atmosphère de la Cité des Légendes, ternissant la ville lumière et ajoutant aux Ténèbres qui s'étaient déjà abattues sur elles durant les dernières heures.

Le feu, la destruction, l'annihilation. La souffrance, la douleur, le désespoir. La mort. Et malgré tout, la victoire sur l'envahisseur.

Les guerriers sur le pont du croiseur de l'Ordre Noir se félicitaient doucement les uns les autres pour avoir réussi à tenir et à survivre jusqu'à l'assaut final de Zéro et de ses sbires, qui avait mis un terme définitif à l'agression qu'avait subi la capitale de l'univers matoran. La plupart étaient blessés, certains assez grièvement même. Les armures étaient maculées de poussière, de sang et d'autres liquides séchés indéfinissables. Les visages étaient quant à eux épuisés, lassés après de nombreuses heures de combat, mais cependant confiants et heureux.

Soldats de l'Ordre, membres de la Confrérie, guerriers de l'Empire et frères des Fantômes avaient œuvré de concert jusqu'au dernier instant de la bataille, finalement remportée par l'Ordre Noir. Les hostilités désormais terminées, les hommes et les femmes qui avaient combattu étaient fiers d'avoir participé à un tel événement. Certes, la douleur devant les pertes et les destructions engendrées par Emrakul et ses rejetons ne se tarirait pas avant plusieurs mois; ceux qui avaient perdu un être cher garderaient peut-être même en mémoire ce jour jusqu'à leur dernier souffle. Mais alors qu'ils se tenaient là, rassemblés pour recevoir leur récompense, ils étaient heureux.

Heureux d'en avoir fini avec toutes ces monstruosités; heureux d'avoir survécu à ce singulier conflit; heureux d'avoir participé au carnage qui avait ravagé les rangs de l'Ennemi jusqu'à la dernière seconde de la bataille. La lumière avait finalement fini par percer les ténèbres - comme toujours. Et comme pour conforter les vivants de cette idée, une éclaircie commença à se former dans le ciel de Metru-Nui, laissant enfin apparaître le jour au-dessus de la cité des légendes en ruines.

Apparut alors l'étendue réelle du désastre. Même depuis le pont du croiseur, on pouvait facilement deviner d'immenses monceaux de cadavres et les champs ravagés par les attaques combinées des deux camps. Les metruans sentirent leur cœur se serrer devant le spectacle de leur foyer réduit en un tas de cendres inhospitalier; de nombreuses semaines et de grandes quantités de ressources seraient nécessaires pour reconstruire ce qui avait été réduit à néant. Mais malgré tout, la Cité était toujours là, tout comme ceux qui avaient survécu à l'assaut et qui étaient prêts à reprendre le travail pour remettre à neuf Metru-Nui. Il s'agissait de leur foyer, après tout. Quels que soient les efforts nécessaires, nul doute que les courageux et travailleurs matorans de la cité des légendes étaient prêts à mettre tout en oeuvre pour rendre à la ville son aspect originel.

L'espoir donc, semblait avoir repris sa place en tant que sentiment dominant dans les assemblées de guerriers et de civils. La bien ne gagnait-il pas toujours ? L'Ordre Noir et Mata-Nui ne veillaient pas nuit et jour sur leurs protégés ? Les peuples de l'univers matoran survivraient encore et toujours, se relevant après chaque chute. De cela, les habitants de la cité des légendes en étaient convaincus.

Cependant, quelques uns des êtres présents pouvaient aisément pressentir l'avenir. Et même si la plupart pensaient que le pire était passé, se trouvait désormais derrière eux... certains savaient que le pire était encore à venir. Qu'Emrakul lui-même n'avait été qu'un avant-goût du désastre qui s'annonçait.

Les marteaux de la guerre frappaient plus fort que jamais; l'équilibre précaire qui régissait les deux mondes était sur le pont de voler en éclat et de céder la place au chaos le plus total. La violence, la souffrance et la folie qui semblaient avoir cessé avec la destruction de l'Insanité n'étaient en fait que les prémices du Désastre imminent.

Un conflit total approchait à grands pas, menaçant d'éclater à tout moment en emportant avec lui le peu de raison qui permettait à l'existence d'avoir un sens réel. Des flots de sangs s'écouleraient. Des villes entières seraient brûlées et rasées. Des armées seraient annihilées. Des peuples seraient exterminés. Des héros naîtraient, d'autres mourraient.

Une folie pure, à grande échelle. La destruction incarnée par des millions de guerriers prêts à tous pour les idéaux de leurs chefs. Une souffrance et une violence omniprésente. Un monde dévasté... mais parfait. Parfait pour celui qui n'affectionnait que sa propre puissance et son propre bien-être. Parfait pour celui qui ne cherchait qu'à se battre et à ressentir la démence de la bataille aussi longtemps qu'il le pourrait. Parfait pour le Puissant qui serait capable d'abattre tous ses adversaires et de savourer leur mort jusqu'au jour où il rejoindrait ses innombrables victimes.

Un monde parfait pour Kharne.

Ce dernier se trouvait debout, sur le pont du croiseur de l'Ordre Noir. Alors que tous autour de lui se félicitaient plus ou moins bruyamment, lui restait parfaitement silencieux, se remémorant le Contact mental d'Emrakul. Cet événement unique avait pour lui été une expérience extrêmement intéressante. Pour la première fois dans sa vie, il avait pu rencontrer quelqu'un, ou plutôt quelque chose, qui lui ressemblait - plus ou moins.

Un incarnation vivante de la destruction, victime d'une soif intarissable et d'une faim insatiable. Mais qui avait malheureusement été enchaînée avant même de naître. Emrakul n'avait pas choisi de céder aux pulsions meurtrières qui l'avaient empli dès les prémices de son existence. Non, ce destin lui avait été imposé. Son comportement, et peut-être même ses pensées lui avaient été dictées - et ce sûrement jusqu'à sa fin.

Tout cela était extrêmement intéressant... notamment le fait que Zéro aie su exactement comment la Créature allait réagit. Comment Emrakul allait se concentrer sur lui, et non sur le croiseur prêt à le détruire. Comment une distraction si grossière allait cependant fonctionner contre cet ennemi qui avait résisté aux stratégies communes de tous les guerriers présents à bord des innombrables engins de siège qui l'avaient littéralement pilonné.

Le chef de l'Ordre noir avait, semblait-il, reçu des informations très sensibles à propos du titanesque ennemi qui avait aujourd'hui était abattu. Mais cela était-il véritablement étonnant ? Kharne garda cependant ses pensées pour lui, et se contenta d'arracher des mains d'un membre de l'Ordre Noir la somme généreuse qu'il lui remettait, ainsi que l'accès direct à des artisans "spéciaux" de Xia.

Le regard du mastodonte fut ensuite attiré par un mouvement imperceptible; sur le pont du croiseur, Zéro venait d'apparaître. Kharne ne tarda pas à s'approcher du "sauveur", tout comme de nombreux autres guerriers. Bien plus grand que tous les autres êtres présents, le guerrier sanguinaire était semblable à un véritable léviathan; une incarnation de puissance, qui semblait calme en apparence mais qui bouillonnait intérieurement. Lorsque Kharne arriva à moins de trois bios du chef de l'Ordre noir, il s'arrêta pour bien l'observer. Son costume était comme toujours impeccable, tandis que son casque à la visière impénétrable ne présentait pas la moindre rayure ou le plus minuscule défaut. Impeccablement soigné, Zéro restait immobile et silencieux.

Kharne dominait d'au moins trois têtes l'être muet qui lui faisait face, mais savait qu'il ne le dépassait pas. Dans certains cas - et notamment celui-ci - la taille était loin de compter. Zéro était en quelques moins à peine devenu l'un des personnages les plus influents de l'univers matoran, semblant partir de rien pour conquérir le cœur des foules grâce à ses actes héroïques. Un très bon acteur, et donc un très bon menteur, qui était sûrement bien plus intelligent que la moyenne. Quelqu'un qu'il ne fallait surtout pas sous-estimer. Cependant, Kharne espérait sincèrement qu'un jour, il pourrait observer Zéro combattre au maximum de ses capacités - et peut-être même participerait-il au combat si ce dernier s'avérait être un adversaire intéressant.

Mais à l'intérieur de son propre croiseur, entouré de ses innombrables sbires, le guerrier sanguinaire était tout sauf en position de force. Il faudrait donc user de patience, et attendre le bon moment - tout en trouvant un autre moyen pour passer le temps. Xia était une ville connue pour ses nombreux réseaux criminels et organisations de contrebandiers. Arrivé là-bas, il pourrait envoyer un message clair aux différentes factions des deux mondes. Après s'être convenablement armé, bien entendu.

Kharne ne tarda pas à se détourner du chef de l'Ordre Noir, puis chercha des yeux une éventuelle sortie. Au fond du pont de commandement se trouvaient plusieurs accès vers des ascenseurs gravitationnels qui permettaient à l'équipage de rejoindre le sol sans danger; il rejoignit donc l'un d'eux, passant devant de nombreux Fantômes sans qu'un seul d'entre ne croie reconnaître Gladius en lui.

En effet, lorsqu'il avait forcé la main à son prédécesseur et pris le contrôle du corps qui lui revenait de droit, l'organisme de Kharne avait profondément été modifié, marqué par l'essence même du guerrier sanguinaire. Sa peau, très épaisse, rappelait celle des plus gros reptiles de Bara-Magna, presque semblable à du cuir. Quatre cornes, qui pointaient vers l'arrière, saillaient du dessus de sa tête. Elles étaient recouvertes d'écailles noires, tout comme la quasi-totalité de son corps; seuls la paume de ses mains et son visage étaient exempts de cette protection naturelle.

Les coins de sa mâchoire ainsi que ses oreilles étaient parcourues d'excroissances osseuses semblables à des cornes miniatures, qui elles aussi pointaient vers l'arrière. Son nez était plutôt plat et très peu profond, semblable aux narines d'un reptile. Ses arcades sourcilières, très prononcées, protégaient mieux ses yeux et donnant un air plus agressif encore au guerrier sanguinaire. Quatre canines proéminentes semblaient plus grosses que les autres dents, dont un nombre anormalement élevé ressemblait à de véritables crocs. Enfin, les yeux de Kharne brillaient d'un rouge vif sanguin, seulement entrecoupé par une pupille noire reptilienne.

Le skrall était complètement différent, voire diamétralement opposé à Gladius - autant physiquement que psychiquement. Et il n'allait pas le tarder à le prouver par ses actes...

Kharne arriva très bientôt à l'ascenseur gravitationnel le plus proche. Devant ses yeux de multiples particules lumineuses, caractéristiques des champs de pesanteur artificielle, dansaient de manière totalement aléatoire et anarchique. Le guerrier sanguinaire fut tenté de suivre son plan d'origine et de partir pour Xia immédiatement... mais il se retourna, regardant de nouveau la foule qui s'était agglutinée autour de Zéro.

Beaucoup de guerriers scandaient désormais le nom de leur sauveur, tandis que certains - beaucoup moins nombreux - ruminaient intérieurement suite aux étranges événements qui avaient permis la victoire de l'Ordre Noir. L'heure était désormais aux remerciements élogieux envers celui qui semblait avoir une fois de plus restauré l'ordre et anéanti toute trace de chaos - si on exceptait une capitale réduite en ruines et des milliers de morts.

Kharne s'écarta de l'ascenseur gravitationnel et rejoignit l'une des parois transparentes du pont de commandement, sur laquelle il s'adossa tout en restant debout. Scrutant de son regard l'étendue dévastée au sol, un grand sourire ne tarda pas à naître sur son visage.

Oui, assurément... les mois qui suivraient seraient grandioses, et extrêmement intéressants. Avec sa ville principale réduite à un tas de cendres, l'univers matoran se retrouvait fortement affaibli. Les factions qui étaient censées le défendre seraient désorganisées pendant plusieurs jours, voire peut-être des semaines entières. Le chaos généré par la destruction permettrait sûrement à Kharne de s'amuser un peu et de passer le temps en attendant que des conflits éclatent officiellement. Le skrall retint un rire de dément, tandis qu'il s'approchait de nouveau de Zéro - tout en restant cette fois à plus d'une dizaine de mètre de lui. Kharne n'aimait pas parler. Il préférait de loin l'action à la diplomatie, ce moyen que les faibles trouvaient parfois pour échapper au courroux des puissants. Cependant, certaines informations très importantes pourraient échapper des éventuelles conversations intéressantes qui auraient bientôt lieu. Or, Kharne n'avait rien à perdre à amasser toute information qu'il jugerait utile. Le savoir conduit au pouvoir, disait-on souvent. Et un plus grand pouvoir permettrait au Skrall de profiter des mois qui allaient suivre de façon plutôt... ludique. Du moins, à sa manière.
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Tanika

Tanika


Masculin
Fiche d'identité
Energie:
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MessageSujet: Re: [Le Colisée] Attaque sur Metru-Nui (Event).   [Le Colisée] Attaque sur Metru-Nui (Event). - Page 4 EmptyJeu 26 Déc - 0:53

Deux tirs, rien que deux tirs de canon principal, c'est ce qu'il a fallu pour mettre à terre définitivement cette créature immonde d'outre espace et de faire une nouvelle fois Zéro un héros adulé de tous. Le ciel était toujours gris quand le chasseur personnel de Zéro s'était approché de la zone de combat et que l'ordre de cesser le feu avait été donné. Après avoir fait preuve d'une démonstration de défense incroyable, en encaissant absolument tout les tirs, la créature s'était mit à rugir avec une telle intensité que les trois croiseurs pourtant pesant des milliers de tonnes ont été repoussés de plusieurs mètres. Ce cri s'était accompagné d'un message télépathique à toutes les formes de vie alentours, un message court mais très clair. Enfin la créature avait elle décidé de réagir ? Ou lui avait on simplement ordonné de le faire. Tanika était perdue dans ses pensées, le message télépathique qui lui a été transmit était assez fort pour que la toa le reçoive même avec la défense mental dont elle dispose normalement. Elle était seule dans le vide et le noir total, l'oeil de la créature, immense et gluant la regardait de son regard monstrueux et reptilien. Seuls quelques mots sont parvenus à la stellaire, qu'elle entendait plusieurs fois.
-j'ai faim, très faim, je veux tuer et manger.
-alors viens, à table, le repas est servit.
Avait-elle répliqué à la créature dans un air de provocation. Elle voulait lui faire savoir que c'est le plomb de ses balles et l'énergie de ses lasers qu'elle allait manger à la place. Quelque chose qu'elle s'étonna elle même à dire mais qui sont pourtant les paroles quotidiennes d'un skrall ou d'un makuta prêt au combat. L'instant d'après, elle était revenue à elle, toujours dans sa tourelle. Elle voyait la créature, elle avait changé de forme. Le même immense oeil qu'elle voyait dans sa tête était là, mais il ne suivait pas ni la toa ni le croiseur, mais bien le chasseur de Zéro, ce qui semblait vraiment très étrange. En effet, la créature avait prouvé sa toute puissance en détruisant à elle seule les deux croiseurs des fantômes. Elle en a détruit un de l'intérieur en faisant griller ses circuit et fait en sorte que son épave tombe exactement sur le second pour le neutraliser lui aussi. Le seshât qui n'avait aucun système permettant d'éviter les surchauffes des circuits a causé la perte de son cousin le Némésis. Tout les soldats fantômes étaient encore en état de choc, cela sonnait comme la fin de leur pouvoir à l'intérieur de l'univers matoran, et donc leur seul moyen de défense qu'il leur restait pour Voya nui. Mais tout le monde se demandait alors pourquoi la créature ne s'était pas attaqué au troisième ? Zéro aurait usé d'un stratagème ingénieux pour attirer l'attention du monstre pour que son croiseur aie tout le loisir de l'attaquer dans ses points faibles.
Maintenant certaines choses devenait plus clair pour Tanika, la créature était comme dans un mode défensif, où elle pouvait résister à tout les assauts mais ne pouvait pas contre-attaquer. Zéro l'a forcé à se transformer en mode « attaque » pour faire révéler son point faible, son oeil, qui semblait être aussi son moyen d'attaque pour détruire les vaisseaux adverse.
Pour Vorona comme pour Cordax, le lien télépathique qu'a émit la créature semblait plus qu'anodin, elle avait juste déclaré qu'elle avait faim et qu'elle voulait se nourrir de chair fraîche, beaucoup de chair fraîche mais la question qu'ils se demandait en voyant Zéro s'exécuter, c'était comment le commandant de l'Ordre noir a fait pour que la créature soit attiré particulièrement vers lui et pas sur le croiseur. Entre les deux, le plus mystérieux n'est pas la monstruosité mais bien Zéro, même si sur le moment, l'important était que sa stratégie aie fonctionné jusqu'au bout.

Après un premier tir du canon principal du croiseur pour toucher son point faible, le second a été tiré pour faire en sorte d'achever la créature une bonne fois pour toute. Le monstre finit par exploser et voler en éclat. Ses morceaux de chair putréfiée, de roche, de métal et de liquides vitaux en tout genre s'écrasèrent en contrebas, dans les rues de la cité ravagée par la horde. Tout le monde poussait des cris de joie ou de soulagement. Enfin, après un rude combat, après tant de moments d'action, de peur, de souffrance, de destruction et de survie, le mal insidieux qui se répandait sur Metru nui a été décimé. Tanika se demandait si les monstres de la hordes mourraient sur le coup en sentant que leur mère a décédé ou si il faudra nettoyer la ville de leur présence à la main. Si il faudra quand même les détruire, se servir des croiseurs sera un vrai jeu d'enfant pour se débarasser de toutes les bêtes grouillant dans les rues. Après, pour celles se situant encore dans les archives et en sous-sol, c'est une autre histoire, mais quoi qu'il en soit, les matorans et toas rescapés se mettront au travail pour essayer de reconstruire entièrement Metru nui pour la rendre exactement comme elle l'était avant. Mais cela prendrait évidement beaucoup de temps. La stellaire s'était levée de sa chaise et s'étira un peu. elle alla ensuite rejoindre les autres sur le pont de commandement.

Pendant ce temps, en contrebas, entre les entassement de chair et d'os putride et les épaves de vaisseaux se trouvait Ly et ses deux coéquipiers gardes du corps membres des templiers noirs. Elle était essoufflée, et était recouverte de matière visqueuse et malodorante qui sont quelques restes de la créature détruite.
-beurk, j'aurais besoin de prendre une douche en rentrant à la base. Mais l'un de vous deux aurait un moyen de nous emmener jusqu'au croiseur ?
Elle se releva, enleva les quelques morceaux de chair qu'elle avait sur elle, et l'un des templiers noir lui montra un véhicule encore en état de marche, ils s'empressèrent de l'emprunter.

Les deux soleils de la ville ont fini par percer le brouillard et les nuages de la cité pour apporter leur douce lumière annonciatrice qu'un nouveau jour se lève pour l'univers matoran. Un jour qui annonce encore bien des joies mais encore bien des soucis pour tout les habitants des deux mondes réunis. En ce jour, les représentants des différentes factions des deux mondes s'étaient rassemblé pour affronter un ennemi commun et sont sortit une nouvelle fois victorieux. Sur le pont de commandement, tout le monde fêtèrent leur victoire bien méritée après tant d'efforts investis. Mata nui ne mourra pas aujourd'hui, foi de l'Ordre de Mata nui, de la confrérie makuta et tout ceux qui les ont aidé dans leurs tâche.


-Cette bataille m'a rempli d'énergie, je me sens fort à présent, déclara alors Cordax à Vorona.
-Nous avons peut être gagné aujourd'hui, mais à quel prix...
Cordax étant un makuta ne se sent jamais vraiment épuisé par un combat, mais en plus, il a toujours gardé pour lui que plus il y a de guerres, de massacres, de destructions, de souffrances, plus il se sentait mieux, et plus il redoublait de puissance au combat. Et à l'heure d'un monde emprunt un chaos le plus total, il n'a même pas besoin de le causer lui même que ce qu'il se passe autour de lui est bien suffisant pour qu'il se sente en forme chaque jour. «  L'énergie du Chaos est très puissante, surtout dans un monde tel que le nôtre. » Avait dit un jour Cordax à Vorona. Mais la vortixx sait aussi d'autres choses, comme le fait que même si ils ont gagnés face à ce monstre, c'était aux prix de lourdes pertes. Les deux tiers de la ville ont été détruites et réduite en cendre par Emrakul et sa horde. Il faudrait plusieurs semaines pour tour réparer et remettre la cité à neuf. Les deux croiseurs fantôme ont été détruit, ce qui laisse présager la fin imminente de la faction qui se feront décimer par les skralls à Bara magna et par les deux autres factions dans l'univers matoran. Le bilan affiche aussi des milliers de morts, autant d'êtres de différentes espèces qui rejoindront Tericarax et le royaume des morts. Et ceci n'est pas prêt de s'arrêter. La guerre ne connait pas de fin. Le Chaos et la destruction régnera en maître encore et encore dans les mois qui vont suivre. Maintenant qu'il ne restera plus que trois factions, les conflits vont redoubler d'intensité, vive les morts, la souffrance, le désespoir, la famine et la déchéance. Vorona le sent profondément, comme dans un rêve prémonitoire. Mais Tanika n'avait elle pas dit un jour de penser à l'instant présent au lieu de regarder l'avenir qui nous semblera toujours sombre ? Zéro s'était présenté à toute l'assemblée des guerriers qui ont participé à l'événement, toujours droit et noble dans sa tenue sombre qui n'a même pas eu une seule égratignure depuis le jour où les membres de l'Ordre l'ont croisé pour la première fois. Il annonça les récompense qu'allait recevoir chacun en dédommagement pour tout les efforts et les ennuis causés, Chose qui fit plaisir à plus d'un.
-super, ca tombe pile le jour de l'anniversaire de naissance de Mata nui.
Dit alors Tanika joyeusement, Cordax et Vorona ne pouvaient pas s'empêcher de la fixer d'un regard noir. Elle baissa la tête et laissa tomber son entousiasme.
-bon, d'accord, je sais que tout le monde s'en fout, dit elle alors en se faisant toute petite.
-ah, Tanika, Vorona, vous êtes là, déclara une voix derrière la toa. Elle se retourna pour voir qui c'était.
-Ah, Ly, Comme on se retrouve, après tant de temps, répondit alors Vorona à la concernée.
-j'espère que tu ne m'a pas oubliée, depuis la mission Désolation, on ne s'est plus vue, Vorona et moi, j'étais un peu triste de perdre une si bonne collègue de travail, mais bon, Madame Tanika, je suis ou plutôt j'étais l'ambassadrice de la Main qui était sensé vous rencontrer, jusqu'à ce que la faction soit dissoute par Arthaka lui même, cela dit, j'ai quelque chose à vous donner, en souvenir de la Main.
Elle sortit de son sac deux lances, de très bonnes facture, l'une dorée et l'autre argentée. Des armes resplendissantes, et signes d'une confection de la plus haute des qualités. Vorona, bien que se sentant un peu triste pour la première faction qui l'a hébergée lorsqu'elle était venu dans l'univers matoran et qui disparait pour la seconde fois, mais elle ne le montra pas le moins du monde, elle se contentera de faire une minute de silence intérieur, comme pour chaque mort importante.
-ce sont Gungnir et Gae bolga, deux joyaux de la Main. Des armes de légendes que certaines rumeurs disent qu'elle ont été portées par le passé par Iruini et Norik.
-merci beaucoup, je vous en suis reconnaissante, l'Ordre en fera bon usage, dit alors Tanika en prenant les lances.
-mais dit moi, Ly, que deviennent les templiers noirs dans tout ca ? Demanda Vorona.
-eh bien, Zerakhul a dit lui même qu'ils travailleraient pour l'Ordre de Mata nui, du moins pour un moment. Quand aux trésors de la faction et aux technologies que celle ci possède, il n'a même pas encore été décidé de ce qu'il en adviendra. Sur ce point, le seul moyen ce serait encore de demander à Artakha lui même.
A ce moment même, un guerrier passa juste devant Tanika, il était fort remarquable avec sa posture bien imposante et ses jambes qui font trembler le sol à chaque pas, il était passé devant Vorona aussi qui était obligée de lever la tête pour voir son visage. C'était kharne qui était passé et qui se contrefichait de bousculer du monde, tant qu'il pouvait aller là ou il voulait. Tanika allait réagir, mais Vorona mit son bras devant elle pour la stopper dans son élan et éviter qu'elle aille le voir car elle savait que la toa voulait discuter un peu avec lui.
-ne lui parle pas, il pourrait sortir son arme à tout moment contre toi, lui chuchota-elle.

Et alors que tout le monde prêtaient louanges et remerciements à leurs sauveur et héros Zéro, Cordax voulait bien avouer que cette fois ci, ils ne se seraient certainement pas tiré d'affaire si l'Ordre noir n'était pas là pour arranger la cituation, mais cela rendait tout de même Vorona sceptique, et alors qu'elle le regardait, le voyant toujours avec son air noble et sa tenue impeccable, elle se disait qu'il y avait quelque chose de bien étrange, chez lui, enfin que tout était étrange chez lui. Seul des théories peuvent être avancées à son sujet, mais jamais des réponses. Elle se demandait comment Zéro savait que la créature allait changer de forme, et comment l'attirer à lui pour faire diversion, le temps que le croiseur fasse le boulot. Zéro devait avoir une grande connaissance de la créature pour savoir comment elle fonctionnait, quand elle allait changer de forme, comment elle attaquait et se défendait et où tirer pour toucher son point faible avec aisance pour la détruire. Elle aurait voulu lui poser quelques questions, mais elle n'osait pas, car le fais de savoir que quelqu'un se questionne à son sujet est déjà une grande information. Et comme cela ne lui suffisait pas et qu'elle sentait que tout avait un lien en ce monde, ca lui rappelait quelque chose de très troublant. En effet, il s'avère que Shrecki posséderait une grande connaissance des êtres légendaires et entités surpuissantes. Il en a rencontré plusieurs fois dans sa vie, elle en était sûr. La main géante sortant de son portail dimensionnel lui disait quelque chose alors qu'elle était inconnue de tout le monde, il savait comment affaiblir Tericarax grâce au masque de disruption de pouvoirs et il avait prononcé le nom du créateur de la vortixx qui plus est devant elle. Ce n'était pas anodin pour elle. Est ce que Zéro posséderait ces mêmes connaissances ? Bonne question, elle n'en savait rien. Et le pire dans tout ca, c'est que peu de héros, toa ou non, ont l'habitude de cacher leur véritable identité derrière un masque.

-et si on partait vers Xia maintenant, proposa Cordax. Zéro nous a promis de nous offrir de magnifiques armes. Je connais bien les artisans là bas, leurs services premium qu'ils ne proposent pas à la vente normale est d'une qualité irréprochable, c'est même eux qui ont produit la bonne moité des armes légendaires de l'univers matoran, portés par les plus grands héros, l'autre moitié est dédiée aux fantômes de Nynrah, rassurez vous, c'est un connaisseur en armement qui vous parle.
-attend une seconde, Cordax, répliqua Vorona, puisqu'on est devant Zéro, autant lui poser deux ou trois questions, comme par exemple comment a-t-il fait pour attirer la créature vers lui, parce que si j'étais à la place du monstre, je me serais attaqué au plus gros, là où il y a plus de vies, c'est à dire le croiseur, avec l'appétit qu'il avait.
-bon, c'est d'accord, mais on a encore beaucoup de travail qui nous attend, du côté de notre faction, il ne faut pas se faire distancer par les makuta, non plus.

***

Et pendant ce temps là, à Bara magna. Dans les plaines arides du désert, vers Tajun, près d'une rivière presque asséchée, seule source d'eau pour de nombreux agoris, se trouvait un git fait par les skralls. Le chef de la patrouille skrall alla voir ses hommes qui s'étaient tous mit sous la tente. A la surprise du haut gradé pourtant sans nom, les skralls dormaient tous, cela le rendait fou de rage.
-levez vous, bande de tapettes, vociféra t-il, mais ils ne bougeaient pas, l'un d'entre eux disait qu'il était trop fainéant pour se lever. Le skrall alla vers lui d'un pas lourd, souleva son subordonné et lui donna une série de torgnoles dans le crâne.
-tu verra qui c'est le plus fainéant d'entre eux, c'est celui qui se fera bouffer par les spikit dans l'arène de Roxtus.
Il avait beau déblatérer ses ordres, personnes ne bougeaient. Il sortit alors pour trouver un autre moyen de réveiller ses troupes quand il vit au loin une explosion dans le village voisin.
Un peu plus tard, le chef skrall était partit seul parce que aucun de ses soldats ne s'était bougé pour le suivre, chose qui est lourdement sanctionné dans les troupes de l'empire. Le skrall s’aperçut alors que le petit village de nomade, composé essentiellement de caravanes à l'arrêt, était désert. Rien, pas une forme de vie, ce qui était tout bonnement étrange. Il retourna alors voir ses soldats et ne s'inquiéta pas outre mesure du village. Il irait certainement cueillir plein de cactus pour les balancer sur ses soldats qui lui manque de respect, ou bien faire en sorte qu'un troupeau de coursiers des roche les piétinent, mais concernant le village, le skrall avait bien entendu parler d'autres patrouilles qui avaient remarqués des disparitions mystérieuses de villageois agoris ou glatorians mais ne s'étaient pas inquiétés plus que cela car après quelques jours, les disparus revenaients. Avec un comportement très légèrement différents, mais ils revenaient sain et sauf. Et puis ils se disaient que après tout, les phénomènes surnaturels, ce n'est plus ce qu'il manque en ce monde, depuis l'arrivée de l'Ultime machine.
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Rehad
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Rehad


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MessageSujet: Re: [Le Colisée] Attaque sur Metru-Nui (Event).   [Le Colisée] Attaque sur Metru-Nui (Event). - Page 4 EmptyVen 27 Déc - 19:53

Servius

Un des braves soldats de l’empire ayant eu l’honneur d’être choisis pour escorter son commandant dans l’Univers matorans.

Un boulot relativement facile, après tout qui pouvait bien menacer un commandant de l’importance de Rehad ? Les répercutions diplomatiques était si énorme que quasiment personne ne  penserais même à s’oser à de pareils actes, cependant aujourd’hui était différent. Cette chose dans le ciel sans commune mesure avait tous fait dégénéré. Il n’avait pas réussi à rejoindre les autres membres de l’escouade, et n’avais aucune nouvelle depuis que l’attaque de la créature avait commencé. Il se retrouvait désormais  lutter dans les souterrains pour survivre contre la nuée. Il n’était bien sûr pas seul. Il avait été contraint de se joindre à un autre groupe de réfugier. La moitié avait déjà été dévorée par la nuée et il ne restait plus qu’une dizaine de personnes, dont plusieurs blessés. En le comptant il ne restait donc que 5 personnes valides pour se battre contre la nuée innombrable.
Parmi eux deux appartenaient à la race des « Skakdi », l’un était grand et maigrelet avec une armure couleur Rubis, celui-ci était armée d’une sorte de fusil de l’univers matoran tirant des projectiles enflammés, doublé par une sorte de baïonnette qui était accroché au-dessous du canon. L’autre était moins élancer, doté d’une armure de couleur jade, armée quant à lui d’une sorte de scie circulaire. Puis une petite chose ressemblant à un agori du nom de matoran, l’armure de cette créature était dotée de plusieurs nuances de bleues, allant du bleu ciel au bleu de prusse, semblant se mélanger entre elle pour former des motifs des plus singuliers. Elle possédait une épée xianne capable de tirer des boules d’énergies pures assez puissante, cependant cette arme faisait la même taille qu’elle, ce qui la rendait assez peu maniable pour la petite matoran. Enfin une créature femelle répondant au nom de Vortixx. Plus grande que le Skrall et avec une armure noire de jais, elle se battait quant à elle avec deux armes polyvalentes accroché à ses poignets, utilisé tantôt comme des crochets, tantôt comme des fusils. Le groupe de blessé, constituer essentiellement de matorans se trainait jusqu’à un petit renfoncement dans la roche barricader par plusieurs caisses en bois.
Le soldat n’était pas accoutumé de ces créatures étranges de l’univers matoran. Certaines ressemblaient à des choses de Bara magna, en moins organiques. D’autres ne ressemblaient à rien de ce qu’il lui eut été donné de voir. Ils avaient réussis à gagner quelques minutes depuis la dernière attaque de la nuée, en faisant explosée le plafond, cependant elle rongeait déjà les roches et elle les rattraperait bientôt c’était une question de minutes, voire de secondes. Ces blessés étaient une plaie et le Skrall pensait fermement à les laisser derrière si la situation l’exigeait. Cependant il ne connaissait aucunement ces galeries et rejoindre la surface seul pourrait être long et pénible et encore, s’il n’était pas poursuivie par la nuée, avec elle à ses trousses il avait toutes ses chances de se retrouver dévoré au fin fond de Metru nui par des créatures n’appartenant pas à ce monde. Il enrageait de ne pas pouvoir continuer comme il le voulait, cependant pour l’instant, rester en groupe était sa meilleure chance de survie. Et c’est alors que, pendant qu’il se demandait si ses camarades s’en étaient sorti, une voix le sortit de ses pensées.


- Si nous continuons comme ça, nous allons tous mourir. Nous devrions les laissez là et nous enfuis dans les souterrains.  

Servius se retourna immédiatement, essayant de trouvé l’origine de la voix fluette qui venait de lui adresser la parole. Il s’agissait de cette petite matoran à l’armure bleue. Il fut surpris de voir un tel esprit chez cette espèce, les rapports qu’il avait lus avant de pénétrer dans cette machine infernale parlaient d’une race attachée au principe de l’Union, ce qui ne semblait pas être le cas de cette jeune matoran.

.
- Je croyais que les personnes de votre race obéissaient au dogme Union …

- … Devoir, destiné. La plupart des matorans vivent en effet selon ces règles. Cependant je préfère rester en vie que perpétuer des rites destinés à asservir mon espèce un peu plus. Ce stupide mode de vie n’as jamais conduit mon peuple à autre chose qu’être les gentils petits sujets de Mata nui. Il est clair que si on continue à se trimballer ces poids morts nous allons tous finir dans les ventres de ces « choses».

- Et c’est pour ça que tu me demandes de te sauver la vie, à toi, pathétique petite matoran dont j’ignore tous. Qui me dit que tu ne seras pas non plus un poids mort toi aussi, petite chose fragile ? Et de toutes manières, pourquoi ne t’adresses-tu pas aux gentils petits compagnons que tu as là ? conclut le Skrall en désignant les Skakdi un peu plus en arrière.

- Je l’aurais bien fait, cependant je n’ai aucunement confiance en ces deux-là, il complote quelques choses à coups sûr. Les Skakdi n’ont jamais été honnête. Et avant que vous ne demandiez, je déteste les Vortixx, il est vrai que le savoir-faire Xian est très appréciable, cependant je n’apprécie guère cette espèce, la plupart son perfide et manipulateur. Ecouté, je connais ces galeries, en tout cas bien mieux que vous. Je connais peut être une issue pour fuir Metru Nui, nous en sortons tous les deux vivants et tout le monde est content.

- Si c’était aussi simple, même un matoran aussi faible que toi n’aurait pas besoin de mon aide. Pourquoi aurais-tu absolument besoin d’être accompagné par quelqu’un ?

- Eh bien… Il se trouve que le chemin qui mène à cette sortit passe par une sorte de réserve de l’essaim bohrok. Et j’ai peur qu’ils puissent s’être réveillé avec toutes cette agitation. De plus être seul est une garantie d mort dans ce genre de situations.

- Je suppose que nous avons plus de chances de survies contre ces « bohroks » que contre ces choses, n’est-ce pas ? Très bien j’accepte de vous suivre jusqu’à ce que l’on soit hors de danger matoran, cependant si vous essayez de me tromper je vous le ferez regrettez au fil de mon épée.

- Merci de m’accorder votre confiance, Skrall. Je m’appelle Vesna. Avez-vous un nom ? J’ai entendu dire que certains de votre espèce n’en possédait pas.

- Servius, grommela le Skrall en se mettant en route dans la direction opposé à l’endroit où se reposaient actuellement les blessés.
A peine le Skrall eu fait quelques pas qu’il sentit le canon d’une arme se poser sur sa tempe. Il voyait une petite lame frôler son casque par la gauche. Il n’eut pas besoin de beaucoup de réflexion pour comprendre que c’était l’un de ces Skakdi qui le menaçait actuellement. Sans doute les avez-t-il surveiller ou avez compris que les deux être allaient les abandonner là. Ou bien n’était-ce que de la paranoïa ?  Son intuition fut confirmée lorsqu’il perçut la voix rauque du personnage.

- Ou allez-vous comme ça, Skrall ?
Le Skrall pourrait surement dévier le canon et dégainer son épée, cependant il ne pouvait pas voir si l’autre Skakdi où la vortixx était loin ou pas derrière lui, et ne pouvais en conséquence pas prévoir quel était la meilleur stratégie à adopter. Cependant il n’eut pas à y réfléchir bien longtemps.  Vesna enfonça sa dague dans le flanc du Skakdi, la douleur ainsi provoqué lui fit lâcher son arme. Elle cria alors à Servius un ordre simple, qu’elle mettait déjà à l’œuvre elle-même au même instant – Court – il s’exécuta aussitôt. Le Skrall risqua un petit coup d’œil en arrière,  constatant dès lors que le second Skakdi courrait vers eux, et que la Vortixx s’apprêtait à tirer dans leur direction. Il chargea son lanceur de Thornaxx et, une fois avoir pris un embranchement à leurs gauches, il tira vers le plafond. L’endroit où tomba le thornax était heusement déjà fragilisé par des affrontements antérieurs sans doute. L’explosion qui en résultat souffla les deux fuyards aux sols, cependant le chemin derrière eux était maintenant jonché de débris, empêchant le groupe de les suivre. La matoran se relava la première observant d’un œil triste le monticule de terre et de roches qui condamnaient désormais ses anciens frères et sœurs matorans. Elle murmura d’une voix résignée –continuons -, comme si son dernier espoir que ses frères et sœurs s’en sortent venaient de s’envoler, et qu’elle affrontait désormais la cruelle réalité du monde.

****

Le commandant skrall stoppait soudainement ses tirs, la séquence défensive de la créature se réactivant. Il regarda alors  avec dégoût le paysage dévasté de la cité des légendes. Il se revoyait alors les paysages similaires de Spherus pendant la guerre du cœur, alors qu’il n’était qu’un jeune skrall parmi d’autre, jeune et naïf. Il regardait avec dégoût les bâtiments effondrés, les débris immenses obstruant les rues encore bondées il y a quelques temps, et il devinait dans ses petits points sombres au lointain, à peine discernable à travers la fumée des armes, des escadrons de la nuée, se nourrissant des derniers lambeaux de cadavres encore intact.
Ce monde n’était définitivement pas différent du sien, la guerre, le souffre et l’odeur des cadavres encore fumant. Bien qu’il n’eut qu’un seul vrai ennemi, et que cette bataille sans sens n’en était pas vraiment une, le Skrall avait l’impression d’être en plein milieu d’une guerre. Il n’avait aucune envie de rester là plus longtemps, aucune envie d’assister à ce spectacle une minute de plus, mais il était toujours là, à piloter sa tourelle en bon soldat. Tous cela n’avait aucun sens et n’en n’nécessité aucun. Certain trouvait du plaisir dans cette bataille. Libéré des restrictions de la morale il ne laissé que cette instinct de destruction pure s’exprimer dans toutes sa splendeur. Un spectacle funèbre que cette pluie de flamme se déversant sur la créature d’outre monde. Il se détourna du paysage macabre en constatant qu’il n’arrivait pas malgré ses efforts à percer une faille dans les séquences défensifs de la créature, se levant et s’approchant d’Aerellys adossée contre un mur, encore secouée par les visions qu’elle avait eu. Le commandant ne comprenait ni leurs provenances, ni leurs origines, ni la forme qu’elles prenaient dans l’esprit de la skrall, ni même les sombres présages qu’elles annonçaient, il comprenait juste que cela avait bousculé intensément la sœur skrall et rien que cela lui suffisait pour les prendre aux sérieux. Elle n’avait plus parlé depuis que le commandant lui avait demandé ce qu’elle avait fait dans les souterrains. Elle se contentait de faire tournoyer pensivement son ombrelle dans son dos.  
Elle essayait en réalité de s’expliquer comment un changement si brusque dans la toile du destin était possible. Etais-ce à cause de ce Nui ? Non, cela ne pouvait simplement pas. Non pas que ce Nui ne représentait pas une menace, mais elle était certain qu’il n’avait pas pu planifier autant de choses à la fois et que son impact sur le monde ne pouvait être aussi grand. C’était impossible, seule une petite poignée d’être, pouvait manipuler les fils tissés par le destin dans une telle mesure, et ce Nui était trop ignorant pour être celui-ci. C’était sans doute un pantin parmi d’autre, peut-être un peu plus dangereux que les autres mais un pantin tout de même. Il semblait faire tous cela au nom de ce fameux « Mata nui », se voyant sans doute comme une sorte de prophètes de la fin. Ce n’était ni le premier ni le dernier. Elle passait en revue dans son esprit les personnes pouvant affectées à ce point la toile, mais rejeta chaque proposition.  Le commandant la sortit alors de sa rêverie. Elle se força un petit sourire comme elle en avait l’habitude, ce sourire narquois et arrogant qu’elle abordait habituellement à n’importe qu’elle moment. Elle lui parla alors d’une voix lasse :

- Tu ne profites plus du spectacle ?

Le Skrall ne répondit pas et s’adossa au mur d’en face, il regarda alors la Sœur Skrall dans ses moindres traits, s’attardant un moment sur son demi masque cachant les yeux de la femelle. Quand il y réfléchissait, il ne connaissait quasiment rien de la femelle Skrall, et elle semblait en connaitre un peu trop sur lui.  Il aurait pu éprouver de la peur envers cette créature qui pouvait en un instant soumettre son esprit cependant il n’avait pas du tout peur d’elle. Elle apparaissait comme instable et folle, mais sa discussion avec Gladius avait pour lui prouver le contraire. Il en avait maintenant la certitude, cette excentricité, cette instabilité n’était qu’une image qu’elle formait dans l’esprit des autres. Pourquoi ? Il ne pouvait qu’emmètre des hypothèses. Elle semblait avoir un vrai but, des convictions, qui aussi flou soient-ils, prouvaient qu’elle n’agissait pas que par pur désir égoïste. Elle cachait ses véritables intentions pour une raison précise. Elle n’était pas apparu dans ce canyon ce jour-là sans raison, outre le plaisir qu’elle semble prendre à provoquer le « seigneur fantôme ». Ce qui le dérangeait le plus était les paroles qu’elle avait échangé avec Gladius pendant que lui-même discutait avec Vorona. Il n’y avait pas fait plus attention sur le moment, croyant que c’était de simple moquerie de plus envers ce skrall n’appartenant plus à l’empire, mais si cela cachait quelques choses de plus profond ? Qu’entendait-elle par « Je veux lui appartenir et je veux qu’il m’appartienne » ? Il essayait de dénouer les mensonges de la vérité, la tromperie de l’honnêteté. Pourquoi se préoccupé-t-il soudainement de ça alors que la bataille faisait rage à quelques mètres à peine, il pouvait entendre les mouvements répétées d’une des soldats sur sa tourelle, tirant avec toute sa rage contre la créature, pour les soldats tombées avant lui, pour les amis tombés sous les coups de cette nuée. Et pourtant cela ne l’atteignait pas. Il osa finalement parler, brisant le silence s’étant installé depuis quelques minutes, si l’on excepté le bruit assourdissant des coups de canons, qui par sa constance finissait par ce faire oublier des deux Skralls.

- Pourquoi fais-tu cela ?

La sœur skrall leva la tête, elle regarda Rehad avec une certaine mélancolie dans les yeux. Elle était sans doute à cet instant en train de lire son esprit pour connaitre le véritable sens de sa question et répondre tous le contraire de ce qu’il voulait savoir comme elle le faisait à chaque fois. Cependant elle répondit en retournant la question au commandant Skrall.

- Et toi, Rehad, pourquoi fais-tu cela ? Pourquoi te bas-tu sous l’insigne d’un despote sanguinaire ? Pourquoi te bas-tu si tu ne souhaites pas combattre ?

- Tu détournes comme toujours la conversation, cependant ça ne marchera pas cette fois. Répond immédiatement sorcière.


- Quelle vérité recherches-tu Rehad ? Celle qui te satisfera toi, ou La vérité universelle, cruelle et implacable ?

Un flot de sentiments étrangers assaillaient alors les deux Skralls. Une onde mentale surpuissante pénétrant au cœur des esprits des personnes présentes, une envie irrésistible et macabre.

Le Skrall n’avait jamais ressenti pareil sensation. Aerellys avait déjà pénétré son esprit, il avait déjà dût affronter des sœurs possédant des pouvoirs psychiques, et il avait déjà établit un lien avec la Sœur Skrall devant lui il y a peu, cependant aucune de ces expériences étaient comparables avec ce qu’il ressentait actuellement. Ce flot était incommensurable, envahissant peu à peu son esprit. Ce sentiment bestial prenait peu à peu de l’importance dans son esprit, il eut bientôt du mal à reconnaitre ses propres pensées de ce sentiment abjecte. C’était comme un son, si fort, si intense et si puissant qu’il pénétré dans chaque fibre de ses muscles, chaque cellules de son organisme. Il tourna difficilement la tête vers la lucarne de sa tourelle et devina que cette puissante onde mentale provenait surement de cette créature. Les dernières pensées cohérentes du Skrall finirent alors par être balayer par le puissant lien mental qui pénétrait dans les tréfonds de l’esprit du Skrall, son manque de défense contre ce style d’attaque expliquait sans doute le peu de moyen qu’il eut pour lutter contre cette attaque direct. Ce sentiment abject, cette fin insatiable s’empara peu à peu de son esprit, remplaçant toutes pensées rationnelles. Puis ce fut un autre désir contre nature qui prit le dessus. Une soif inépuisable de destructions, de sangs et de mort. Un tel sentiment était abject, et si jamais le Skrall pouvait se remettre les idées en place il serait sans doute dégoûter de lui-même d’éprouver de pareils émotions. Cependant ce n’était plus Rehad qui se relevait, ce n’était plus lui qui dégainer cette épée de son fourreau, ce n’était pas lui qui la levait au-dessus D’Aerellys, c’était ce mélange confus et contre nature qui avait envahi le plus profond de son esprit.  Aerellys s’en était mieux sortit, cependant son esprit était laissé à vide désormais. Elle avait dût concentrer toutes son attention pour réussir à dévié ce flot de sentiments, et malgré ses défenses puissantes inhérentes aux utilisateurs de pouvoirs psychiques, elle avait eu du mal à avoir des pensées conscientes à distinguer illusion de réalité, et son esprit s’était sans doute exposé un instant lorsqu’elle dévié ce flot de sentiments ailleurs que dans son esprit, cependant aucun des êtres présents sur ce vaisseau ne pouvait, après une tel décharge mental, avoir encore assez de concentrations, ou de motivation pour pouvoirs lire dans son esprit avant qu’elle n’ait pu reformer ses barrières mentales. Cependant elle ne pouvait en dire autant de Rehad. Se concentrant sur la restructuration de son propre esprit, elle était incapable de lire dans celui du commandant, elle dût donc lui demander oralement comment il allait.
Il ne répondit pas. Il se leva, dégaina son arme et la leva, Aerellys compris. Il n’avait pas pu résister à cette attaque mentale, et son esprit était surement déchirer à l’heure qu’il était. Sans doute avait-elle inconsciemment dévié une partie du flot d’émotion qu’elle aurait dû recevoir sur Rehad. Son esprit c’était briser. Autant que l’esprit d’Ikinat. La sœur Skrall sourit. Puis elle se mit à rire. Elle fit une roulade de côté, évitant ainsi le coup du commandant Skrall, et se releva à son tour. Le commandant sortit l’épée de l’entaille qu’il venait de crée et s’apprêtait à nouveau à chargés aux travers de l’espaces exigües de la cabine de la tourelle. D’une voix plus grave qu’à l’accoutumé, Aerellys pris la parole.


- Que t’arrives-t-il donc Rehad ? Tu ne vas pas lutter plus que ça ? Voudrais-tu à ce point ma mort Skrall ? Alors viens, je t’attends, vas y prend le, ce petit cœur battant dans ma poitrine, prend le, mange le, approprie le toi si tu en ais capable !

Comme pour répondre à cette nouvelle provocation, le commandant chargea, tenant maintenant son épée à deux mains, il la planta dans le corps de la sœur Skrall, à travers sa robe, dans la poitrine, jusqu’à la garde de son arme, alors qu’Aerellys lui tendait les bras. La sœur entoura alors le commandant de ses deux bras, comme si la blessure qu’il lui eut été faîtes au cœur n’eut été qu’une vulgaire égratignure. Et alors que le Skrall tentait de se dégageait à grand coup d’épaule, la sœur Skrall l’embrassa de nouveau, et à nouveau le Skrall perdit prise dans ce qui était pour lui la réalité, à nouveau le temps se dilatait, l’espace se déformait. Et peu à peu, il n’était plus là, tout en étant exactement à la même place dans les bras de la sœur Skrall. Encore une pièce illusoire, encore un monde illusoire hors des frontières du temps.  

Cependant ce n’était plus dans une pièce noire et vide, au frontière du réelle et de l’irréelle, non c’était un endroit tangible, ayant vraiment existé, à une époque lointaine tout du moins. Le bruit des armes s’entrechoquant, l’odeur de la poudre à canon, la lumière rougeoyante des flammes, et les reflets du sang sur le sol. La sœur Skrall grimaça. Pour pouvoir intervenir sur l’esprit du Skrall elle ne pouvait pas le faire entrer dans son propre esprit, elle avait en conséquence dût crée un lieu issue des propres souvenirs du commandant. Et c’était justement le souvenir qu’elle ne voulait pas toucher. Celui qu’elle ne voulait modifier en aucune façon. Elle allait devoir faire attention à ce qu’elle ferait pour ne pas endommager plus que nécessaire l’esprit du commandant.

Elle se trouvait actuellement sur le toit d’une ancienne forteresse Skrall situé dans les vallées au nord de la planète. A quelques kilomètres à peine de la vallée du labyrinthe qui était à cette époque encore coloniser par les Skralls. La forteresse, à l’apparence d’une sorte de barrage dans la vallée, était entourée par deux falaises plus hautes qu’elle. Elle était constituée de différents métaux de couleurs plus ou moins noires, donnant une apparence sombre à la forteresse, et ceux malgré la neige qui la recouvrait partiellement. Une tempête de neige se rapprochait, au vue des nuages au loin. C’était dans ces conditions que mourut la majeure partit de l’empire Skrall. Dans le froid et le sang, les légions Skralls furent réduites aux silences, tous sauf une, et ceux, au prix de lourds sacrifices. Cependant rien de tout cela n’avait encore eu lieu pour l’instant, pas ici, pas dans ce monde en marge de la réalité.
Dans ce monde illusoire, ce que la Sœur Skrall avait devant elle ressemblait plus à une ombre qu’au commandant. C’était une sorte de silhouette noire, d’ombre vivante et tangible, matérialisation du mal ayant pris le contrôle de l’esprit du commandant impérial. Seul ses yeux rouges, plus rouges et plus étincelant qu’à l’accoutumé se distinguait du noir impénétrable de cette ombre à apparence humanoïde. Cette chose, peu importe ce qu’elle était, renfermé en elle le commandant Skrall, et il suffisait à la sorcière de l’anéantir pour que le Skrall n’oppose plus aucune résistance à la manipulation de la sorcière. Il sortit une sorte de grande lame noir ébène, et fonça sur la sorcière en tenant fermement dans ses mains l’arme, assénant un puissant coup à son adversaire. Aerellys para avec son ombrelle.
La puissance de la chose faillit détruire l’objet, qui tenu cependant bon par on ne sait quelle miracle, et la sorcière fut repoussé de plusieurs pas en arrière. Déjà la chose enchaîner avec une autre attaque, son épée allait frapper la sorcière au niveau du flan. L’ombrelle se déforma alors perdant toutes formes, toutes substances, tous liens avec la réalité. Elle se tordit de manière à arrêter le coup de la chose sanguinaire, alors qu’un halo de ténèbres l’entoura alors peu à peu. Ce qui était il y a peu une faux devenait une forme grotesque de la couleur du jais, ressemblant vaguement à une faux grossièrement dessiner par la main d’un enfant. Ce fus au tour de l’ombre de se retrouver repousser en arrière. Les deux êtres croisaient désormais le fer à l’intérieur de l’esprit du commandant, dans le feu, la poudre et le sang, les deux êtres s’échanger mutuellement des coups de leurs armes respectives.  

*****

Au fur et à mesure que les deux êtres avançaient au travers des tunnels, ils semblaient au skrall que la température augmentait, tout autant que l’humidité, créant une atmosphère lourde et désagréable. Le long couloir qui s’étalait devant eux était seulement éclairé par de petites pierres de lumières, placées régulièrement, donnaient aux murs une teinte bleutée. Bien sûr le Skrall était habitué aux fortes chaleurs du désert, cependant c’étaient des chaleurs sèches, bien plus agréable. Il s’étonna à constater que la matoran ne se plaignait, ne parlait pas, elle se contentait de marcher calmement sans exprimer la moindre émotion où adresser la parole au guerrier de Bara magna. Etait-ce la culpabilité d’avoir abandonné ses frères et sœurs matorans ? Ou bien avait-elle peur de lui, celui à qui elle avait demandé de l’aide pour l’escorter jusqu’à une sortit probable de cette enfer ? Il ne connaissait de cette matoran que son nom, si elle lui avait bien révélé son nom et pas un pseudonyme quelconque. Quelle idée avait-il eu de se foutre dans ce pétrin ! Il continuait machinalement d’avancer, écoutant le bruit des pas résonnant à travers les parois du tunnel. Il se risqua enfin à prendre la parole, essayant de détendre l’atmosphère oppressante qui s’était installé.

- A quelle tribu appartenez-vous, Vesna ?
- Tribu ? Mes sœurs et moi ne faisons pas de choses aussi… Barbare que de nous séparer dans un régime tribal dépassé que seuls les peuples moins avancer adopte. La civilisation matoran est tout de même plus complexe que les misérables tribus de votre monde.

- Vous dîtes ça chère matoran, cependant il apparait clairement que vous ne vous mélangez pas entre vous, vous séparant selon je ne sais quel critère esthétique ou physiologique, cependant il apparait clairement que les matorans ayant des couleurs d’armures semblables se réunissent aux mêmes endroits, dans les mêmes quartiers et se mélange assez peu aux autres. Appelez cela comme vous voulez, cela m’est égal, mais votre grande civilisation ma l’air assez proche du système tribal que respectait les agori de mon monde.  

La matoran à l’armure bleutée détourna la tête avant de répondre avec un ton gêné.


- Je suis une Ga-matoran, une Matoran de l’eau. Ceux de ma race possèdent une quantité infime de pouvoir élémentaire aquatique qui se révèle si notre destinée est de devenir toa. Cela se traduit pour nous en de meilleures capacités en natation… Cependant au vue de ce que j’ai entendu de votre planète il y a peu de chance que vous sachiez ce qu’est ce sport.

Un puissant rugissement résonna dans la caverne, résonnant contre les différentes parois, pour finalement parvenir aux deux fuyards. C’étaient un bruit sinistre sans aucune forme d’homogénéité, c’était une sorte de cris de terreurs poussés par plusieurs centaines de choses en même temps. C’était un cri terrifiant, un hurlement grinçant qui ferait frissonner le plus solide des guerriers. Servius n’eut aucun mal à deviner à qui appartenait ce cris sortit des tréfonds de l’esprit torturés d’un fou. Cela ne pouvait être qu’une chose, la nuée. Elle les rattrapait. Poussé soudain par une force nouvelle, les deux se mirent à nouveau à courir, espérant arriver à une salle plus facile à défendre que ces couloirs étroits rapidement. Les pierres de lumières derrières eux commencèrent à disparaitre, ne laissant qu’un voile d’obscurité quand à ce qui se trouvait derrière eux.
Un nouveau bruit sortit d’outre-tombe se fit entendre, ils virent tous deux se dessiner une porte devant eux, s’ils étaient assez rapide ils pourraient surement la passer, la refermer et la barricader avant que les créatures ne les rattrape. Un bruit de canon retentit. Le Skrall regarda en arrière, juste à temps pour esquiver un projectile d’énergie de couleur rougeâtre qui foncé en sa direction. Alors qu’il observait l’obscurité, il crut un instant reconnaitre les traits de se Skakdi hargneux à l’armure rouge. Les deux compagnons arrivèrent finalement à la porte. Le Skrall aussitôt appuya de tout son poids contre elle pour la fermer, pendant que la matoran à l’armure bleuté se saisit de sa gunblade et tirait à travers l’interstice entre la porte et les murs de cette salle, touchant à plusieurs reprises la nuée, mais ne réussissant pas à la ralentir. Le Skrall n’avait pas encore réussit  à fermer la porte qu’un puissant choc l’interrompue. Il regarda à sa droite, vers l’entrouverture de la porte en protodermis, pour constater qu’un certain nombre de tentacules de chairs à l’apparence horrifique essayer de l’attraper. Sa coéquipière de fortune tentait tant bien que mal de coupé chaque tentacule arrivant à passer la porte et devant l’inaction du Skrall face à cette chose elle cria.- Ferme cette putain de porte ! – Comme pris d’un électrochoc, il poussait avec toutes ça force pour essayer de fermer le seul rempart qui le séparait désormais de la marée de griffes et de crocs qui constituaient la nuée. Après un dernier effort mobilisant la totalité de ses muscles organiques, il parvient à fermer cette maudite porte. Et déjà la nuée essayer de la faire sauter de ses gongs. De grands bruits de chocs s’éparpillaient dans toute la galerie. Le Skrall put enfin découvrir la salle dans laquelle il était désormais enfermé. C’était une sorte de grand dôme circulaire, éclairé par de faible lumière kaki. Des sortes d’alvéoles tapissaient les parois de cette sorte de dôme, de taille toujours identiques. Certaines brillaient faiblement. Et alors que la matoran plantait sa lame dans le corps de l’une des tentacules bougeant malgré s’être détaché de son corps, le Skrall se relevait et s’approcha de l’une des alvéoles.
Son épée lui échappa des mains. Il tremblait.  Comment une telle chose était possible ? Autant rassemblé dans un même endroit…

******

La lame noire de l’ombre frôla de peu le masque de la sorcière, dévié in-extremis par la faux de cette dernière.  Même si cette chose n’était pas Rehad, une anomalie pervertissant l’esprit du commandant, il semblait qu’elle avait hérité de maitrise de l’épée. Elle n’avait quasiment aucune chance de l’emporter si le combat se poursuivait au corps à corps, elle devait absolument mettre de la distance entre elle et lui. Alors que l’ombre essaya d’attraper la sœur Skrall avec sa main droite, la sorcière sembla s’évanouir, comme du sabre emporté par le vent, disparaissant simplement pour apparaitre une centaine de mètres plus loin. Elle leva sa faux, et derrière elle apparut alors une nuée de points lumineux orangés, semblant flotté dans les airs. De chaque point émergea alors une longue trainée de lumière qui comme foncèrent sur l’ombre tel les balles d’autant de fusil. L’ombre se mit à courir. Elle courrait vers Aerellys, esquivant chacun des projectiles de la sorcière, en contorsionnant son corps ou en faisant des roulades de côtés.
Quand il arriva à mis chemins la sorcière décida de changer de stratégies. Elle leva sa faux au ciel, puis la rabaissa d’un coup sec. Un vent violent se leva aussitôt, menaçant de renverser l’ombre. Cependant, profitant de sa vitesse déjà acquise, l’ombre continua sa route malgré la pression écrasant du vent. Il continuait de s’approchait. Vingt, dix, cinq mètres. Il donna un coup horizontal dans l’image d’Aerellys, qui se déchira et disparut aussitôt. Elle était en haut d’une des falaises entourant la forteresse. L’ombre sortit alors le pistolet de Rehad et tira trois balles dans la direction de la sorcière. Malgré le vent, ou plutôt à cause de lui, les trois balles allèrent se loger dans la robe de la sorcière, créant trois petits points de lumière, et aussitôt la silhouette d’Aerellys disparut à nouveau. Cependant cette fois ce n’est pas une Aerellys qui apparut. Une douzaine sorcière apparut en un même instant aux quatre coins de l’arène. L’ombre poussa un grognement avant d’essayer de tirer sur chacune d’elle. Sans le moindre effort apparent, chacune des projections d’Aerellys fit une contorsion, impossible normalement pour un être normalement constitué, esquivant chacun des projectiles. Le Skrall souleva alors son épée et donna un grand coup circulaire autour de lui, brisant alors ce qui semblait être une autre des illusions, Aerellys apparut, esquivant le coup, juste derrière le commandant. Ce dernier essaya de la lacéré, attaque esquivée par un simple saut arrière de la Sœur Skrall.
Le combat s’éternisait, en défaveur de la Sœur Skrall. Elle planta sa faux dans le sol, touchant de ses mains la broche ayant autrefois appartenu à Ikinat qu’elle s’était accroché sur sa propre robe quelques heures plus tôt. Les ténèbres emblèrent alors prendre vie. L’ombre de la Sœur Skrall se transforma s’étira, se déforma, se leva, prenant une apparence en volumes, puis se modela selon la volonté de la sorcière. Un rire éclata alors. Un rire fou, emplit de rage et de désespoir, presque autant que cette entité noire qui avait pris la place du commandant dans son corps, cette tumeur, cette perversion. Deux orbites de lumières écarlates se créèrent sur la forme mouvante sculptée par Aerellys. Ce qui semblait être des yeux étaient déjà empreint par cette même perversion, cette même folie destructrice qui parcourait maintenant Rehad. Peu à peu la silhouette se précisa. Prenant la forme d’une créature connut de tous les Bara magnien, et surement de tous les peuples de l’univers matorans aussi. Une guerrière aussi âgée que redoutable. Crainte de tous en son temps, ayant réussi à faire tremblez l’équilibre de la plus perfectionner des machineries des grands êtres.

- Tu l’as reconnais n’est-ce pas, Rehad ? La cheffe des fantômes, leur « reine », Ikinat. Sela me demande assez d’énergie de te maintenir dans ce petit monde, et la suite du combat risquerait d’être ennuyeuse, pourquoi ne pas égayer tout ça ? Il fait drôlement frisquet tu ne trouves pas ?

Une explosion secoua alors l’arène, balayant la neige autour des deux combattants. Ikinat, reine des fantômes des sables contre Rehad, commandant de l’empire Skrall. La sœur en frémissait déjà rien que d’y penser. Elle disparut et réapparut en hauteur de manières à pouvoirs profité tranquillement du spectacle, alors que les deux ombres s’apprêtaient à commencer leurs combats sanglant.

******

Qu’était ce que ces choses ? Des Baterra ? Cette simple pensée en effleurant son esprit le fit perdent totalement son sang-froid. Il tremblait. Il tremblait à l’idée fatidique qu’une telle chose puisse être véridique. Que se puissent être des baterra qui hibernent ici. Après tout, depuis la fin de spherus magna quasiment les Skralls n’avaient eu de cesse de reculer face à la puissance de la mort silencieuse, et ils venaient à peine de construire des armes capables de lutter contre cette menace invisible, et voilà qu’un bataillon entier dormait dans l’univers matoran. Non. Il n’avait jamais vu de baterra de ses yeux, il ne savait pas à quoi ils ressemblaient, cela ne pouvaient être des baterra. C’était forcément une erreur. Une simple méprise. Il avait peur. Comme jamais auparavant, et peut être pour la première fois de sa vie, il avait peur. Il se ressaisit malgré tout, repris son arme en main, essayant de se convaincre que ce n’était pas ce qu’il pensait avoir vu.

- On pourrait croire que vous avez vu un fantôme, s’amusa la petite matoran à l’armure bleue, que se passe-t-il.

- Que sont ces choses ? demanda-t-il en essayant de contenir ce flot de sensations nouvelles qu’il éprouvait.

- Ce sont des Bohroks. Vous savez je vous en ai parlé, ils n’ont pas l’air de s’être réveiller pour l’instant.
Alors ces choses étaient les fameux « bohroks » dont parlait la matoran. Etait-ce alors des baterra ? Bohrok, baterra, ce n’était qu’un nom après tout. Toutes ces choses s’embrouillait dans sa tête, il n’arrivait plus à réfléchir. Vesna lui demanda alors de la suivre dans une ramification du nid des bohroks.  Il la suivit, serrant son bouclier jusqu’à imprimer les empreintes du manche dans sa chair. Tout cela était irrationnel. Cette peur, cette angoisse. Ces choses ne pouvaient être des baterra. Il essayait de s’en convaincre, mais il savait que rien au fond de lui ne pourrait apaiser ce sentiment. Même s’il rencontrait un grand être en l’instant et que celui-ci lui affirmait que ce n’était pas un baterra, il ne le croirait sans doute pas.  
Non, il était terrifié, et la peur était incontrôlable, illogique, irrationnel. Peu importe ce qui allait se passer, maintenant que la plante de la terreur avait enfoncé ses racines dans le cœur du Skrall rien ne pouvait plus la déraciner, à part les coups de la faucheuse. Plus rien ne pourrait plus le raisonner.  La peur. La peur de la mort. La peur des baterra. La peur de l’extermination. Il ne savait pas la véritable mission des bohroks, et heureusement, ne savaient point non plus que ce nid n’était qu’une fraction, de ce qu’était réellement l’essaim des Bohroks, ces machines destinés à détruire, non pas les êtres vivants, mais le camouflage de Mata nui lors de ses explorations.
Un bruit l’interrompit soudain dans sa psychose, la porte venait de céder. Il se saisit de son lanceur Thornax, alors que plusieurs monstres de chairs pénétrés dans les ramifications du nid. Le Skrall et la matoran tirèrent à l’unisson sur ces choses répugnantes, détruisant des crocs, des griffes, des pattes des mâchoires et des têtes agglutiner ensemble dans une masse informe. Les tirs se turent alors quand pénétra dans leurs champs de visions une forme vaguement humanoïde. Après quelques secondes ils reconnurent une forme familière, les faisant frissonner jusqu’aux plus profond de leurs moelles épinières. Et à peine avait-elle reconnut cette première silhouette que d’autre arrivèrent tour à tour. Une, puis deux, puis quatre puis huit. Les huit personnes qu’ils avaient abandonnées plusieurs heures plus tôt. Ils étaient là, mort, contrôler par la nuée, s’approchant lentement tel des mort-vivants, des esprits frappeurs venues réclamé vengeance. Tout cela était surréaliste. Ce n’était pas possible, comment une telle chose était possible ? Etaient-ils en train de rêver ? Vesna n’osait plus tirer. Elle ne pouvait se résoudre à tuer une fois de plus ces frères. Sa conscience la rattrapait-elle tardivement ? Le Skrall tira seul contre ces zombies, cependant chaque tirs étaient encaissés, soit par des appendices de la nuée cauchemardesque, soit par les armures des guerriers et civils animés par ces créatures. Le Skrall rassembla ses dernières onces de courage se saisit de son épée de ses deux mains et fonça dans le tas. Esquivant les tirs d’un des cadavres animés par la nuée, il tranchant et taillada autant qu’il put au travers de la chairs putréfiés. Tuer ou mourir. Il n’avait plus le choix. Il devait se battre de toute son âme  s’il espérait pouvoir survivre, ne serait-ce qu’un instant de plus. Il déchira le corps de plusieurs matorans avant de se retrouver en fac de la Vortixx. Alors qu’il essaya tant bien que mal d’enfoncer son épée dans le coup de la xianne, celle-ci intercepta avec son arme l’épée du Skrall, la bloquant grâce au deux crochets de son arme au physique si particuliers propres aux xians. Le Skrall se saisit alors de son bouclier se battant avec les dents de scies de son équipement. Et alors qu’il parait avec son bouclier un coup du Skakdi vert, une soudaine sensation le fit tressaillir.

La faim. Et alors qu’il essayait de saisir ce qui venait de se passer, la nuée continuait de l’attaquer, et une autre idée fut imposée à son esprit. Le meurtre, la tuerie. Etait-ce les dernière ce que ressentait les victimes de la nuée ? Il sentait une lame dans son flanc droit, et son sang se répandant sur le sol glacé du nid. Il cria alors, espérant que sa coéquipière ne l’abandonnerait pas. Il cria son nom de toutes ses forces. - VESNA ! – La concerné se ressaisit alors tirant avec sa gunblade sur l’une des créatures de la nuée avant de foncée comme le Skrall au corps à corps. Découpant plusieurs morceaux de chairs à son tour, elle arriva au niveau du Skrall, agitant son épée pour faire fuir les monstres qui les assiégeaient. Ils allaient mourir. Ils allaient surement mourir ici. Ils ne voulaient pas mourir, aucun des deux.
Un flash éblouît alors les deux compères, le bruit du tonnerre résonna dans toute la grotte. Ils n’entendirent rien. Ils ne voyaient rien. Ils sentirent l’odeur de la chair brûler, et ils ouvrirent alors les yeux. Tout était à nouveau sombre, cependant la nuée n’était plus là. Ou plutôt ce n’était plus qu’une masse carboniser sur le sol. Une femme, une toa à l’armure blanche, bleu et jaune. Elle se tenait de dos aux deux fuyards, droite au milieu de ces restes carbonisés, l’une de ses mains sur les hanches, l’autre détendu de balançant dans le vide, tous deux tenant deux magnifique poignard dorées, sculptait comme des œuvres d’arts et ornée de saphir brillant. Elle tourna sa tête vers l’entrée du nid, d’où sortaient toujours plus de ces masses cauchemardesque de la nuée, elle leva simplement son bras et tous semblèrent heurter un mur invisible, c’étant dressé dans les airs par ce simple mouvement de la toa. Elle se retourna finalement vers les deux êtres qu’elle venait de sauver, parlant d’un air enjoué et d’une voix si fluette que le Skrall aurait pu croire qu’un enfant prononçait ces paroles.

- Vous allez bien vous deux ? J’ai entendu des bruits de combats au loin et…, regardant alors plus attentivement le Skrall des mots lui vinrent instinctivement en tête, comme si se savoir était une évidence, pour elle pourtant sans souvenir, Tiens, vous êtes de la même espère que ma sœur. Vous la connaissez ? Elle se trouve juste au-dessus de nous. Et si nous allions la voir ? Si vous ne la connaissez pas je vous la présenterais de toutes manières !

Sans attendre la réponse des deux individus, un dôme d’énergie les enveloppa, l’espace se tordit alors et l’instant d’après, il ne restait dans le nid rien que les bohroks hibernant en attendant l’appel des Bahrags.

*****

La lame de rehad fut dévié de justesse par la hache d’Ikinat, la lame incisa seulement la peau du cou de la Glatorian, cependant c’était elle n’avait sans doute pas touché de muscles ou de nerfs grâce à la réactivité de la cheffe rebelle. Aussitôt elle balança son arbalète de côté, les deux branches de son arc étaient doublés par des lames en métal, permettant d’utilisé celle-ci au corps à corps au besoin. Cependant Rehad parât immédiatement l’attaque avec son bouclier, accroché à son avant-bras, il fit dans le même temps glisser celui-ci contre la lame de la Glatorian, tentant d’atteindre le poigné de celle-ci pour le trancher avec les dents de son bouclier. Dans un même temps, la Glatorian donna un puissant coup de pied dans le ventre du Skrall, le repoussant de plusieurs pas, et faisant échoué sa tentative d’attaque.
Profitant du recul ainsi crée, la Glatorian lança 4 de ses poignards, deux d’entre eux se plantèrent dans le bouclier du commandant, un troisième fut bloqué par le gantelet métallique du Skrall et le dernier déchira la ceinture en cuir tenant son épaulière. Exploitant l’ouverture ainsi crée, la glatorian visa l’épaule du Skrall et tira un carreau de son arbalète, elle rangea ensuite son arbalète dans son pack dorsal et dégaina son épée. Le Skrall se prit le carquois dans l’épaule, il le retira aussitôt. Cependant, considérant que cette blessure l’handicaperait trop pour manier son épée, il intervertit son épée et son bouclier. Il réussit à parer de justesse la double attaque de la glatorian, en profitant pour dévié la lourde hache qu’elle tenait. Désormais sur sa main minoritaire, il savait qu’il ne tiendrait pas longtemps contre les assauts répétés de la glatorian. Il se devait d’en finir vite. Profitant du déséquilibre momentané de la glatorian, il prit dans sa main gauche l’un des poignards qu’Ikinat lui avait lancé et s’en servit pour attaquer de flanc la reine des fantômes, cependant le poignard rencontra l’armure de la Glatorian, et bien que traversant profondément l’armure d’exidiant, ne toucha que légèrement les chairs de la reine des fantômes. Il s’écarta à nouveau d’un pas arrière. Les deux marquèrent une pose, s’épiant l’un l’autre d’un regard vif, essayant de voir à travers la moindre faille, la moindre faiblesse dans l’armure tout en se tournant mutuellement autour. Rehad attaqua le premier, feintant son adversaire, en amorçant une taillade sur le côté il réussit à passer entre les deux armes de la reine fantôme et à toucher l’armure, cependant la robustesse de l’armure d’Ikinat fit que la lame de Rehad glissa simplement, rayant l’armure de la glatorian.  Cette dernière leva ses armes en l’air puis les croisa et les abattirent sur le bras du commandant Skrall. Ce dernier  attaqua alors avec son bouclier, interceptant les deux armes qui s’écrasèrent dessus et plantant plusieurs des dents de son arme défensive dans l’une des articulations de l’armure de la glatorian. Ikinat sourit alors. Une nouvelle explosion, puis une autre. Le Skrall fut repoussé plusieurs dizaines de mètres plus loin. Lorsque la lumière de l’explosion s’atténue, Ikinat était là, debout. Inébranlable malgré le souffle de l’explosion. Elle ne tenait plus que son arbalète dans la main gauche, elle la leva et la pointa sur le commandant encore à terre.


- C’est la fin Skrall ! Meurt ! Mourrez tous !

Aerellys ne souriait plus, elle regardait d’un regard neutre le commandant à terre se faire battre par la reine des fantômes. Elle était déçue. Elle avait espéré que le commandant éprouve plus de résistance, qu’il aurait lutté plus pour conserver son esprit intègre. Elle avait espéré pouvoir voir un vrai combat à mort où il se serait lancé, usant de toutes ses forces et avec tous son désespoir. Cependant il n’avait aucune volonté dans ce combat. Rehad agissait juste sous l’impulsion des émotions de cette créature, il se battait machinalement. Et même lorsqu’elle s’apprêtait à détruire son esprit enfermé dans ce flot de sentiments haineux, il continuait de se battre comme s’il était absent, comme si ce combat n’était pas le sien.


Et alors que là le carreau fut décoché, alors que la flèche foncée vers l’ombre du commandant, s’apprêtant à lui rompre l’armure et à transpercer son corps, la sœur Skrall ressentit une vive douleur dans sa gorge, crachant alors du sang, son sang. Elle perdu sa concentration et peu à peu le monde illusoire qu’elle venait de crée disparut. Elle était à nouveau dans la réalité.
A peine eut tel compris ce qui se passait qu’elle se retrouver à terre, assommer par un coup de casque du Skrall. Ce coup fissura le masque de la sœur Skrall. Le commandant lui avait coupé la langue avec ses dents lorsqu’elle maintenait son illusion, la douleur ainsi provoqué l’empêchant de maintenir son espace illusoire. Elle vomissait du sang, son propre sang, elle avait mal. Cette sensation affreuse était donc la douleur ? Voilà donc ce que ressentaient ces stupides êtres lorsqu’elle enfonçait sa lame dans leurs cœurs ? Rehad reprit sa lame, se positionnant au-dessus d’Aerellys, elle-même encore à terre. Elle n’arrivait plus à se concentrait assez pour recréer une illusion. Tenant son épée au-dessus de la tête de la sorcière, prêt à la décapiter. Dans un dernier reflexe elle se saisit de l’épée de ses deux mains, des plaies s’ouvraient sur ses doigts et son propre sang coulait sur la lame de Rehad avant de tomber sur son visage. Le visage de Rehad était défiguré par la rage.

- Je devrais t’exécuté sur le champ pour ce que tu viens de tenter sorcière. Profiter de cet instant pour essayer de me corrompre et prendre possession de moi. Est-ce le sort que tu as réservé à Ikinat ? Cependant je veux que tu me répondes, pourquoi as-tu fais cela ? Réponds !

La sorcière sortit un petit ricanement amusé malgré sa position, malgré le faîte qu’elle était à la merci du commandant. Elle riait, narguant clairement son adversaire.

- La savoir implique la mort. L’ignorance implique la vie. Si tu comprends ce qui se trame dans les profondeurs, dans les ténèbres les plus absolues, il prendra ta vie immédiatement. Alors vas-y ! Mort et savoir. Ignorance et vie. Telle sont les règles qui Leurs ont été imposé, et tel est la règle que je t’impose aujourd’hui. Fais ton choix, Rehad !

Sans dire un mot de plus le Skrall abaissa sa lame. Elle se joua de lui jusqu’au bout, elle en paierait le prix.  Et alors que son épée transperçait le cou de la sœur Skrall Les lumières éclairant la pièce exigüe s’éteignit. Alors que le sang se déversait telle une fontaine macabre hors du corps de la sorcière, un flash éclaira le ciel. Et alors que La créature responsable du désastre ayant envahi la cité des légendes s’éteignait, le cadavre perdit toute once de vie. Le Skrall resta là plusieurs minutes, sans bouger. Laissant sa rage, sa haine, son envie de meurtre s’évanouir avec les derniers cries de la créature abattu par Zéro. Puis repartit, laissant le corps dans l’obscurité.

Et c’est alors que la plupart des guerriers étaient déjà présent dans le pont principal, que Rehad les rejoignit. Le commandant ne croisa aucun regard, se contentant de récupérés les objets offerts par l’ordre noire. Son armure, son écharpe, son arme et son visage était maculé de sang. Le sang d’Aerellys. Le sang de cette stupide sorcière. Il n’éprouvait aucun plaisir à avoir défait cette sorcière, là où tant d’autre aurait essayé d’en tirer gloire où honneur. Il n’éprouvait que le dégoût, d’avoir à nouveau dût tuer, d’avoir à nouveau dût se salir les mains. Il commença par aller voir prêt d’un toa appartenant à un ordre nommé la confrérie Makuta, curiosité en son genre, une de plus parmi les autres curiosités de cette univers. Il aurait aimé ne pas avoir à parler à un simple soldat, mais aucun officier supérieur ne semblait être présent en ce moment sur ce vaisseau.

- Transmettez bien ce message à vos supérieurs, toa. L’empire souhaite récupérer ce qu’il reste des guerriers tombaient dans ce carnage. Si vous trouvez quoi que ce soit ayant appartenu à un membre de mon escouade, veuillez le retourner à l’empire.

Se détournant aussitôt avoir fini sa phrase, sans même écouter la réponse du toa, il se rendit près des ascenseurs, s’adossa contre le mur juste à coter et regarda le leader de l’ordre noir. Personne n’avait encore osé prendre la parole, poser les questions que tous avaient en tête. Ce n’était qu’un concert de murmures et de messes basses. L’un des membres de son escouade vînt le voir, ils les avaient cru déjà tous repartit, cependant après quelques instants de réflexions, il ne se souvient pas l’avoir revue depuis le début de l’attaque, était-il avec eux depuis tous ce temps ? Le skrall s’agenouilla alors, dit son nom et s’excusa de ne pas avoir été là plus tôt. Qu’aurait-il fait ? Aurait-il abattu la sorcière à sa place ? Il n’en aurait pas eu le cran, ni les capacités. Peu importait. Il lui demanderait un rapport détailler plus tard. Il regarda à nouveau en direction du leader de l’ordre noir.

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MessageSujet: Re: [Le Colisée] Attaque sur Metru-Nui (Event).   [Le Colisée] Attaque sur Metru-Nui (Event). - Page 4 EmptySam 28 Déc - 1:03

Kharne rouvrit les yeux, tandis qu'un large sourire envahissait son visage bestial. Les crocs de sa mâchoire brillaient d'un blanc trop pur pour se marier avec le visage dément qu'affichait le guerrier sanguinaire. Ses pupilles reptiliennes s'épaissirent peu à peu, jusqu'à former un rond presque parfait; et lorsqu'il s'écarta légèrement de la baie vitrée, commençant lentement à marcher vers un groupe de rebelles qui s'étaient rapprochés du leader de l'Ordre Noir, de Kharne émanait une aura de violence extrêmement puissante; les maîtres psychiques présents, ainsi que tous ceux qui étaient dotés de capacités mentales moindres, n'eurent aucun mal à se rendre compte de ce qui se passait. Le Mastodonte allait enfin envoyer son premier message à l'intention des Puissants aujourd'hui réunis dans le croiseur de Zéro.

Tous auraient alors pu réagir afin de protéger les rebelles; certains auraient pu se contenter d'avertir les Fantômes, tandis que d'autres auraient même voulu se battre pour les défendre. Toujours est-il que personne ne leva le petit doigt lorsque Kharne attrapa un glatorian rebelle par la nuque avant de lui broyer les cervicales à l'aide de sa puissante poigne. Était-ce donc la peur de devoir affronter un tel adversaire ? Ou l'indécision face à un total inconnu ? Ou peut-être même autre chose ..?

Kharne se fichait complètement des motivations des guerriers présents; mais il savait que personne n'interviendrait avant que toutes ses victimes n'appartiennent au passé. Et lorsque le cadavre du premier rebelle tomba mollement au sol, exempt de toute vitalité, Kharne se contenta de se diriger vers le Fantôme le plus proche; ce dernier, un steltian en armure lourde, maniait une hache énorme qu'il fit tournoyer pour obliger le guerrier sanguinaire à reculer.

Kharne attrapa alors l'épée du rebelle qu'il avait déjà tué, et la jeta en direction de sa cible. La lame traversa comme du papier la gorge du grand guerrier, qui tomba au sol dans un gargouillis presque inaudible. Le guerrier sanguinaire s'approcha alors du corps sans vie de l'égorgé, et se baissa légèrement pour attraper son arme imposante.

Il s'agissait d'un bipenne parfaitement équilibrée, efficace autant pour le lancer que pour le combat au corps à corps. Les deux lames formaient des arcs de cercles qui, rejoints, auraient formé un disque de plus d'un mètre de diamètre. Très fin aux abords, le métal s'épaississait lorsque l'on s'approchait du centre de l'arme. Cette dernière possédait d'ailleurs une pique entre les deux grandes lames, afin de pouvoir servir de lance ou même de javelot si le besoin s'en faisait ressentir - à condition que l'on possède une force suffisante, ce qui était bien évidemment le cas du guerrier brutal qui s'apprêtait à la manier.

Kharne prit l'arme massive à deux mains, et l'abattit aussitôt sur agori qui avait tenté de s'approcher de lui par derrière, tenant dans chaque main une petite dague. Le corps de l'être chétif fut littéralement séparé en deux, libérant entrailles et fluides vitaux sur le sol. Ce ne fut qu'alors que les autres Fantômes se jetèrent à l'unisson sur le guerrier sanguinaire, qui éclata de rire lorsque vint enfin l'heure du véritable corps à corps.

Le spectacle fut aussi morbide et sanglant que bref. Ne dépassant pas la minute, la joute - ou plutôt le massacre - fit pâlir plus d'un des guerriers présents, pourtant déjà endurcis par les récents affrontements face à Emrakul et ses innombrables nuées. Kharne usait de son arme comme s'il s'agissait d'une extension de son propre corps. Métal, sang et chair dansaient dans les airs au rythme des cris de souffrance et des râles d'agonie, tandis que les autres êtres présents reculaient pas à pas lorsque les combattants se déplaçaient.

Lorsque enfin le silence revint à bord du croiseur, une douzaine de corps jonchaient désormais le sol, laissant s'échapper divers liquides plus ou moins dégoûtants. Kharne avait tué tous les rebelles présents sur le pont du vaisseau de commandement de l'Ordre Noir, un par un. Il les avait tous exterminés, sans hésiter ni faiblir à aucun moment. Chacun de ses mouvements n'avait eu d'autre but que d'éliminer chaque adversaire qui s'était présenté à lui, jusqu'à ce que seuls des cadavres ne l'entourent. Et personne n'avait encore fait quoi que ce soit pour défendre les Fantômes présents.

Personne.

Kharne laissa ensuite tomber sa hache au sol, et s'approcha d'un cadavre pour récupérer un petit sabre, qui ressemblait plus à un poignard courbe qu'à une véritable arme de mêlée. Le guerrier s'occupa ensuite de décapiter, chacun leur tour, tous les rebelles qui décoraient agréablement le pont de commandement. Lorsque cela fut fait, il les empala une par une sur une lance qui avait appartenu à l'une de ses victimes.

Kharne marcha ensuite lentement en direction de Rehad, alors que le sourire qui avait envahi son visage quelques minutes plus tôt n'avait toujours pas disparu. Il lâcha ensuite la lance décorée au pieds de l'officier impérial, le toisant de toute sa hauteur sans cependant paraître menaçant ou insultant.


- Un petit message, que vous comprendrez aisément j'en suis sûr.

Kharne s'essuya les mains, tâchées par divers fluides vitaux et morceaux de chairs indéfinissables, sur la cape d'un des Fantômes sans tête, puis il reprit tranquillement sa place, adossé à la baie vitrée du pont de commandement. Les empathes présents à bord du croiseur sentaient désormais un très puissant sentiment de confiance et de joie émaner de Kharne; ce dernier s'était amusé comme un petit fou à massacrer les rebelles, l'un après l'autre, jusqu'à les exterminer tous.

Laissant parler sa force et sa violence, il les avait tous tués; il avait adoré cela, sentant à chaque seconde la terreur augmenter dans le cœur de ses adversaires - tandis que toute raison disparaissait peu à peu dans son propre esprit, rapidement remplacée par un instinct brutal. Ainsi, tandis que ses ennemis périssaient sous la force de ses coups, Kharne se perdait dans l'euphorie de l'instant, oubliant qui il était et le monde alentour. Rien n'avait plus compté à part ses propres désirs, sa volonté d'écraser ceux qui lui barraient la route et d'accomplir tout ce qui lui plaisait.

Le Jeu commençait enfin.
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Zéro




Masculin
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MessageSujet: Re: [Le Colisée] Attaque sur Metru-Nui (Event).   [Le Colisée] Attaque sur Metru-Nui (Event). - Page 4 EmptySam 28 Déc - 12:37

Alors que Kharne s'approche du premier Glatorian et lui brise la nuque, tous les membres de l'Ordre Noir sortent silencieusement leurs armes. L'agent Neuf, au côté de Zéro, s'apprête à intervenir, quand la main gantée de son supérieur l'en dissuade. L'agent, dans un mouvement d'incompréhension, se tourne vers le personnage masqué, l'observe un instant. Sous sa visière, sans doute l'interroge-t-il du regard, et pose silencieusement la question « pourquoi ? ». Pourquoi en effet Pourquoi l'Ordre Noir ne stoppe-t-il pas le skrall à la carrure monstrueuse, pourquoi ne protège-t-il pas les Fantômes de leur propre leader ? S'il ne le fait pas, alors à quelle fin cet ordre a-t-il été créé ?
Voilà les questions qui doivent sans doute traverser l'esprit de l'agent Neuf, mais ce dernier n'en dit rien. Zéro profite du spectacle. En quelques terribles minutes, Kharne a achevé son massacre, et dépose, comme un animal, un trophée ensanglanté aux pieds de Rehad, représentant à bord de l'Empire Skrall. Aucun autre guerrier n'a levé la main. Mais peut on leur reprocher ? Ce ne sont pas leurs affaires, voilà ce qu'ils ont dû se dire.

- Il semble...Que tous les Fantômes soient voués à la folie lorsqu'ils entrent dans notre monde, soupire Zéro. (Sans même bouger, son casque de nuit se tourne vers Rehad.) Si cet...Animal est sous vos ordres, j'imagine que vous prendriez la responsabilité de ses actes. Peut être la prendrez vous un jour.(son regard enfin, se tourne vers Kharne, adossé avec un sourire abject près de la baie vitrée). Vous étiez autrefois un guerrier que beaucoup admiraient...Regardez vous à présent. La folie vous a transformé en rien de plus qu'une bête assoiffée de sang. Une telle décadence...C'en est assez.

Zéro glisse sa main gauche sous sa cape ; avec un son de glissement souple, il en tire toujours d'une seule main une très longue épée, une zweihänder de formidable facture, qui mesure un peu plus d'un bio de long, puis la tient devant lui. La lumière du croiseur joue sur la lame, dont l'acier est d'un rouge carmin. Le pommeau, ainsi que la gouttière de l'arme sont incrustés de gemmes, des saphirs d'un bleu pacifique, dont la profondeur tranche avec l'acier honnête dans lequel ils sont implantés. La garde est dans un matériaux semblable à de l'or, ouvragé à l'extrême, formidablement façonné, et à chaque instant il semble même qu'il ondule. La fusée, par laquelle d'une seule main Zéro tient l'arme, est faite d'un cuir couvert de soie où se mêlent des fibres ébène et lilas, rappelant les couleurs de l'Ordre Noir. Zéro fait un pas en avant, un seul.
Puis le voici passé à côté de Kharne. D'un geste, il essuie à présent le sang qui se trouvait sur sa lame. Sur la lame, on dirait que le sang a révélé de nouveaux reliefs, des inscriptions qui courent sur tout le fil de la lame. Mais cette impression disparaît rapidement, alors que le liquide dégoutte de l'arme, vers le sol.


- Vous pouvez très bien encore respirer...Mais vous êtes mort avec vos hommes, ô Fantôme. J'aurais aimé ne pas avoir à en arriver là...La vie appelle la vie dit-on...Et le sang appelle le sang. Vous avez abattu des glatorians dont la vie ne vous appartenaient plus dans un vaisseau qui n'est pas le vôtre...Assumez à présent les conséquences de vos actes.

Sans un mot ni un regard de plus à Kharne, Zéro rengaine, toujours avec la même grâce, sa zweihänder, puis revient vers l'agent Neuf ; il laisse là le Skrall frappé mortellement, sectionné en deux en réalité, d'une coupe où ses organes vitaux ont été touchés tous en même temps. À nouveau sur le pont de commandement, Zéro se tourne vers les nouveaux agents qui viennent d'entrer dans la pièce.


- Rendez à ces ex Fantômes un peu de dignité, dit il à l'égard des corps. Faites en sorte qu'ils puissent être renvoyés à leurs familles. (Il se tourne vers Rehad). Vous désiriez des cadavres, seigneur Skrall ? Toutes mes félicitations, vous les avez gagnés. Eux, et celui dans votre cabine.
Guerriers, des modules de transport, des navettes, sont mises à votre disposition dans le hangar, pour retourner...Eh bien où bon vous semble. Faites en bon usage.
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Rehad
Skrall philosophe
Rehad


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MessageSujet: Re: [Le Colisée] Attaque sur Metru-Nui (Event).   [Le Colisée] Attaque sur Metru-Nui (Event). - Page 4 EmptyDim 29 Déc - 0:08

Le Skrall était dégoûté... Dégoûté par les horreurs qu'avaient pu faire cette chose ayant été un de ces frères. Il était dégoûté du peu de considération envers la vie qu'avait cette pauvre chose. Puis il fut offusqué que cette chose lui apporte à lui les têtes de ses victimes, ses trophées. Qu'espérait-il ? Le Skrall ne le savait pas encore, il ne savait à quel point les fantômes était proche de la fin. Il ne put que ce douter de l'inexorable décadence du mouvement rebelles, supposant que voyant ses deux principales forces de frappes, ce qui faisait des rebelles une faction qui avait un tant soit peu de poids dans la politique des deux mondes réduit en fumée en si peu de temps l'avait brisé. Peut-être savait-il que sa faction était finie et avait-il espéré que ce cadeau lui permettrait, d'une manière ou d'une autre, d'échapper à l’exécution qui l'attendait, en tant que traitre, si l'empire reprenait le contrôle total de la planète des sables. Trakus, voilà donc ta fin. Cependant cela prouvait bien une chose, Zéro était loin d'être un adversaire à prendre à la légère. Si jamais le commandant ou l'empire devait se retrouver à affronter l'ordre noire, ce dernier pourrait bien surpasser d'autres puissances de cette univers.

- Trakus était un traitre à l'empire. Il vivait uniquement de la protection des fantômes. Il aurait sans doute finit exécuté à Roxus, si vous ne l'aviez pas achevé maintenant. Quant au cadavre dans ma cabine, si je n'avais pas eu recours à de pareilles extrémités, je serais sans doute devenu aussi fou que mon ancien frère d'arme. Cependant je suis désolé d'avoir dût recourir à de telles méthodes, en particuliers dans un endroit tel que celui-ci et je m'en excuse pleinement. Sachez Ser Zéro que vous avez toutes ma gratitude pour ce que vous venez de faire, et sans doute celle de toutes les autres factions de cette univers. Si cette chose n'avait pas été arrêté ici et maintenant, elle aurait probablement sonné le glas de nos mondes respectifs.

Le Skrall se détourna du macabre spectacle offert par son hôte, se tournant vers son subordonné.

- Servius, veuillez rejoindre la capital au plus vite et faire un rapport complet auprès de notre empereur en mon nom. Je vous prie de n’omettre aucun détail aussi futile soit-il. Je risque de devoir rester encore quelques jours. Hâtez-vous ! Il lui faut ces informations le plus tôt possible, c'est entendu?

Le Skrall nommé acquiesça, salua son supérieur et se dirigea vers le hangar pour rejoindre l'une des navettes. Le commandant se tourna alors vers l'actuelle chef de l'ordre de mata nui.


- J'avais émis le souhait de vous rencontrer avant ce massacre et sachez que ce souhait est toujours d'actualité, cependant il semblerait que d'autres préoccupations risque d'écourter mon voyage dans l'Univers matoran. Je souhaiterais donc que lors de ma prochaine visite dans votre univers vous m'accordiez une audience, si les conditions le permettent.

Le Skrall regagna ensuite à son tour le hangar et pris l'une des navettes pris à sa disposition.

***

Dans les couloirs du vaisseau de l’ordre noir, alors que les deux agents chargés de récupérer le cadavre de la sorcière. Un flash les éblouis alors qu’ils entraient dans la cabine et lorsqu’ils purent voir l’intérieur, ils trouvèrent du sang en quantité, cependant nulle trace du corps qu’on leur avait demandé de charger.

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Solok
Toa Useless
Solok


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MessageSujet: Re: [Le Colisée] Attaque sur Metru-Nui (Event).   [Le Colisée] Attaque sur Metru-Nui (Event). - Page 4 EmptyDim 29 Déc - 23:03

La plupart des tourelles de ce Croiseur de l'Ordre Noir tirait toutes à l'unisson. Certaine s'arrêtaient en court de route, d'autre ne tirait pas. Et d'autre était parfaitement dans la norme de ces tourelles, comme celle du Toa de Glace qui continuait de tirer sur cette erreur de l’existence avec tout les autres combattants. Solok tirait, encore et encore, mais cela ne changeait rien. Les défenses de cette... Chose... L'empêchait de subir quelconque dommage. Mais la persévérance du Toa l'empêchait de s'arrêter. Et même si cela ne lui servait pas du tout, avait-il mieux à faire? Non. Alors il continuait. Continuait a versé se que contenait sa tourelle et ses réserves de pouvoir élémentaire sur la cible commune des combattants.

-"Ça marche pas... Ça marche pas... Ça marche pas... Rien ne marche..."

Le Toa commençait à s’énerver tout seul. Il en avait marre. Marre de voir ce truc résister a tout se que les personnes présentes ici lui donnait. Marre. Il lâcha sa tourelle quelques instants, de toute façon, une tourelle en utilisation de plus ou de moins n'allait pas changer grand chose dans l'était actuel des choses.

Puis cela arriva. Son esprit, comme celui de toute les êtres présents dans ce croiseur (excepté ceux qui en sont protégé, mais ils doivent être rares) entra en contact avec l'esprit du monstre dehors. Certain perdirent la raison, enfin, beaucoup, et comme le Toa est inclus dans ce "beaucoup", et bien il perdit aussi la raison.


-"AH AH AH AH AH!"

Ce contact fit perdre toute raison au Toa à l'armure blanche. Il repris sa tourelle et pressa les commandes et tira dans tout les sens, le regard perdu dans le vide. La tourelle tirait partout, touchant des innocents qui étaient resté en bas, ou abimant des cadavres, des abominations, et aussi, touchant un être qui volait dans le ciel.

Dans le ciel, Armageddon n'avait pas été infecté par le contact mental de cette chose. Il y était immunisé de toute façon. Il volait à toute vitesse en se rendant compte que l'une des tourelles du croiseur de l'Ordre Noir lui tirait dessus. Il scanna le vaisseau avec l'un de ses nombreux pouvoirs et se rendit compte que quelque chose se passait là bas. Quelque chose de louche. L'épée maudite pris d'abord le temps de placer un miroir afin de cloner l'immondice et l'utiliser plus tard pour combattre.


Armageddon arriva devant la tourelle du Toa de Glace, il se mit en position de réflexion, ignorant les multiples tirs qu'ils se prenait. Mais les tirs devenant trop fréquent, il se téléporta juste à côté de Solok, le voyant dans un mauvais état mental. Il lui mit un coup de point avec son poing droit, tentant de ramener le Toa à la raison. Mais ça ne marchait pas. Il essaya donc une approche différente, en lisant dans les pensée de l'être à l'amure blanche. Dans ses pensées, seul d'étranges choses étaient présentes. Des envies de destruction, anormal pour ce personnage là. Il regarda les pensées de certaines autres personnes, mais de personnes précises. Il scanna quelques êtres ayant des protections mentales. Certain avait réussi à repoussé l'assaut, d'autres était simplement protégé, et d'autre n'avait rien pu faire. Il scanna ensuite Kharne, seul personne ici qui présentait déjà cette envie de destruction massive, il ne détecta rien de spécial. L'épée scanna ensuite des êtres normaux. Ils présentaient la même anomalie que Solok. Le contact était très puissant et dispersé sur la totalité des combattants du Croiseur.

-"Ce truc... Est puissant..."

Il fallait donc faire quelque chose. Mais Armageddon ne pouvait rien faire de spécial. Il se contenta juste retirer Solok de sa tourelle, il se débattait et criait mais l'épée maudite avait beaucoup plus de force. Il le traina jusqu’au couloir et l'enferma dans une sphère de matière noire.

-"Voila... Reste là jusqu'à se que tu soit calmé."

Armageddon se téléporta devant son miroir. Il eut le temps de capturé l'image de la Bête dans sa forme de destruction, juste avant qu'il ne se détruise lui même grâce aux actions de Zéro. L'épée maudite voyant la mort de cette chose, il se téléporta de nouveau à côté du Toa.
Solok était dans la sphère. Il repris sa conscience et dit :


-"...Oh! Ma tête! Ah! Mes mains!"

Il avait mal au main à cause de la pression exercé sur les commandes de la tourelle. Il tomba de fatigue mais resta conscient en voyant la sphère disparaître. Solok tomba au sol. Il pris du temps a se relever, fatigué de se combat enfin terminé. Il avança lentement vers Armageddon et la sortie. L'épée maudite lui dit :

-"Contact mental avec la monstre. Des effets secondaires pourraient potentiellement voir le jour, mais maintenant, l'heure et celle de la victoire. Vous avec vaincu se... Machin... Qui venait d'on ne sais où."
-"Enfin... ENFIN! On en a ENFIN fini. On va... Enfin... Sortir... Et... Se reposer..."
-"Fatigué juste pour ça... Bon... Je n'ai plus rien à faire ici. Je vais à Le-Metru."

Armageddon se téléporta. Le Toa continua sa route vers la sortie du Croiseur. Tous furent accompagné par les agents de l'Ordre Noir. Solok, une fois sorti, regarda la dépouille du monstre, que beaucoup appelaient déjà "Emrakul", et Metru Nui, ou du moins, la Metru Nui sorti de ce combat. Une ville partiellement détruite, et beaucoup de morts, tel fut le bilan de ce combat.
Quelques minutes après, un des agents de l'Ordre Noir annonça au combattants qu'ils allaient être récompensés pour leurs efforts. Une grosse bourse de Makoki fut donné au Toa de Glace. 2000 Makoki! Rien que ça! Le Toa de Glace n'avait jamais eu autant de Makoki en sa possession. Ensuite, le même agent annonça aux combattants qu'ils allaient pouvoir aller voir des artisans de Xia qui allait leur fournir des armes qu'ils ne pouvaient pas imaginer. Rien que ça! Deux récompenses pour avoir combattu la Nuée et Emrakul.

Solok décida de rester dans les parages, il ne savait pas si lui et les autres combattants qui étaient présent dans le croiseur allaient être mené à Xia ou s'ils allaient devoir s'y rendre d'eux même. Il se posa au sol quand un Skrall , Rehad, vint lui demander d'informer ses supérieurs les restes de l'escouade qu'il avait emmener avec lui ici. Reste de corps et affaires en tout genre donc. Le Toa fit un signe de la tête, que le Skrall ignora. Mais après coup, Solok réfléchi à quelque chose... Ses supérieurs, c'est à dire, Shrecki et, certainement, Nui, n'avait pas vraiment été vu depuis un moment. Shrecki avait disparu des le début des événements et certaines personnes avaient émis des doutes sur la véracité de l'identité du Nui présent durant la dernière phase du combat... Le Toa ne savait donc pas vraiment à qui s'adresser et décida d'attendre pour voir si l'un de ses supérieurs se manifestaient. Le tout assis, bien entendu.


---

Quelques minutes de réflexion plus tard, Solok se releva. Il chercha des yeux quelqu'un a qui adresser la demande du Skrall mais ne trouva personne, et il n'avait qu'une seule envie, partir d'ici. Le Toa repris ses armes et marcha en direction de navette indiqués. Le Hangar qu'il avait dit? Et bien le Toa de Glace irait au Hangar, rapidement. Il était fatigué de tout se chaos autour de lui. Destral n'était pas spécialement plus accueillante mais au moins, il n'y avait pas toute ses choses... Horribles qui trainait partout. Ces cadavres de la Nuée, et le cadavre d'Emrakul. Mais un petit événement le fit rester quelque secondes de plus. Gladius, enfin Kharne, était entrain de massacré du Fantômes. N'était-ce pas ses alliées? Solok n'était pas au courant de se qui se passait chez les fantômes à l'heure actuelle. Il vit juste une personne, la personne qui était sorti de la tourelle où Gladius était entré, massacré se qui semblait être des Fantômes de Sable. Mais ce personnage fut rapidement rappelé à l'Ordre, même carrément tué. Zéro sorti une épée et le coupa en deux. Se fut rapide. Une chute très rapide... Passé ce Gladius, le héros des Fantômes, un événement le fit devenir cette chose et cette chose provoqua la mort de Gladius bien avant la date à laquelle elle aurait vraiment du arrivé. Ce fut très rapide.

-"Oh... Faut pas agir dans le mauvais sens avec lui..."

Le Toa repris sa route vers le Hangar. Il y arriva rapidement, et une navette l'attendait. Il pris place dans le petit engin. Une seule utilisation, comme un Canister. Une fois posé, Solok rangea ses armes dans son dos et saisi les commandes de l'engin, direction Destral. La navette avait une vitesse tout à fait normal, le voyage prendrait donc quelques heures, le temps à Solok de se reposer un peu avant de retourner au Quartier Générale de sa faction. Le combat avait été long et le Toa avait souvent eu peur de perdre sa vie, mais il en était sorti en vie. En vie, peut être pas sain et sauf, mais en vie. Il se souviendrait de cette journée certainement toute sa vie, et en resterait assez marqué. Non... Se qui le marquerait surtout, c'était se contact... Ce contact mental qui l'avait tant dérangé... Qui lui avait fait mal à la tête...

Après s'être retiré cet événement de sa tête, Solok se mit a parler, tout seul , dans la navette, toujours en direction de Destral :


-"Comment est-ce que cela a pu se produire? Comment cette... Erreur est elle parvenu a entré dans notre monde? C'était cette faille... Mais comment cette foutue faille c'est elle crée...?"

Telles étaient les questions que Solok se posait. Il en aurait peut être la réponse un jour, qui sait! Mais pas maintenant. Non. Pas maintenant du tout. Il n'avait aucun indice actuellement, aucune réponse ne serait émise dans l'immédiat... Puis il décida d'arrêter de se poser des questions et décida de regarder le trajet se déroulé. Il était encore loin de sa destination mais il n'avait rien envie de faire d'autre...
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Tanika

Tanika


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MessageSujet: Re: [Le Colisée] Attaque sur Metru-Nui (Event).   [Le Colisée] Attaque sur Metru-Nui (Event). - Page 4 EmptyMar 31 Déc - 19:06

Les discussions entre les membres des diverses factions étaient vives et continues, tout le monde semblait encore très content que tout a fini pour le mieux. Vorona aurait bien voulu poser deux ou trois questions à Zéro mais celui si semblait l'ignorer. Quand tout à coup, Kharne s'est mit dans une colère noire et a commencé à faire un véritable massacre dans le vaisseau. Il s'est amusé à tuer et démembrer tout les soldats fantôme qu'il croisait, puis s'est présenté devant Rehad avec une lance avec au moins cinq têtes de fantômes empalée dessus comme si c'était une vulgaire brochette. Un trophée macabre et preuve de son acte. Certains se disaient qu'il avait complètement péter les plomb, d'autres pouvaient comprendre un peu plus la raison qui l'a poussé à faire ca. Et Vorona en faisait partie. Elle voyait clairement dans son esprit que c'était sa facon à lui de non seulement montrer de quoi il était capable, que c'était sa facon d'agir et peut être voulait il montrer qu'il sera prêt à faire tomber d'autres têtes pour le compte de Rehad ? Mais si il y avait bien une chose sur laquelle Vorona était d'accord avec ses coéquipiers, c'était que Gladius a totalement changé. Avant, il était un héros honorable et franc, un guerrier puissant mais juste, mais aujourd'hui, il n'était devenu qu'une bête sauvage animé uniquement par le désir de tuer et d'évicérer. Une entité génocidaire qui se serait mit à tuer toute la population agori et matoran en quelques mois seulement si personne ne serait capable de l'arrêter. Se mettre dans une rage digne d'un dragon, tuer des centaines de victimes, puis se marrer et s'extasier au milieu de la pile de cadavre, oui, cela rappelait vaguement quelqu'un à Vorona. Peut être que ses pulsions meurtrières ont été augmenté encore plus à cause du lien mental qu'a eu la créature avec toute les personnes se trouvant dans le vaisseau ?
Quoi qu'il en soit, ce petit jeu de meurtre en série n'était pas du tout du goût de Zéro qui a décidé de l'exécuter sur le champ et sans se presser pour autant. Il n'a semble t-il pas apprécié qu'on vienne mettre du désordre dans son bâtiment et faire couler du sang sur le sol de son pont de commandement. Le plus étonnant dans tout ça, c'est qu'il lui a fallut un seul coup d'épée pour mettre fin à la vie de ce qui a été le commandant des fantômes alors que quelques mois plus tôt, la puissance d'une colonne de plasma d'une grande intensité venant de l'assaut de Tanika n'avait pas suffit à le tuer. Preuve que le commandant de l'Ordre noir n'était pas seulement mystérieux, mais aussi très puissant
Les trois guerriers de l'Ordre se concertaient en parlant à voie basse. Rehad était venu auprès de Tanika et lui demandait une audience le jour oû il reviendrais dans l'univers matoran.

-Aucun souci, seigneur Rehad, nous vous accueilleront volontiers pour discuter, je vous souhaite bon voyage

elle n'avait eu juste le temps de répondre avant que le chef skrall ne parte. L'équipe de l'Odre décidèrent de partir eux aussi.
Cordax avait remarqué que la bipenne que Kharne avait utilisé contre le fantôme qui la portait avait disparu. En vérité, Stenrak était partit avec pensant que ca pourrait lui être utile comme arme de lancer. Tanika se demandait ce que ce glatorian allait devenir si les fantômes des sables disparaissaient. Pas de doute qu'il resterait sans faction, nomade et solitaire.
Les deux êtres sombres de l'équipe se téléportèrent, laissant Tanika seule dans le vaisseau, la stellaire courra vers les ascenseurs anti-gravitationnels pour rejoindre le hangar. Une minute plus tard, un vaisseau de l'Ordre de Mata nui apparut à l'extérieur et Tanika salua ceux qui étaient resté et l'Ordre noir de la main au travers de la baie vitrée. Puis le vaisseau de transport s'en alla,


-Mettez le cap sur Xia, mais pas en hyperespace, on a envie de profiter du voyage.
-compris, Madame, à vos ordres.

Dit l'un des pilotes à Tanika. Le voyage mettrait un peut moins d'un jour. Pendant ce temps, les membres de l'équipe Alpha et les soldats de l'Ordre en profitèrent pour manger, se reposer. Méditer aussi. Tanika a évidement prit soin de donner l'ordre à ses troupes de revenir vers les territoires de la faction, la mission étant terminée.
Quelques heures plus tard, après que Vorona aie décidé d'arrêter de méditer, les deux filles et les quelques soldats qui sont à bord ont décidé de manger un peu sous l'oeil attentif des soldats makuta comme Cordax qui n'ont pas besoin de manger.

-c'est quoi le plus horrible, d'après toi, les rations militaires ou la cuisine de l'Impératrice, dit l'un des soldats à l'autre
-ni l'une ni l'autre, mais la cuisine, d'après certains, c'est sensé être de la cuisine de qualité.

Pendant ce temps, Tanika raconta à Vorona ce qui s'était passé lorsqu'elle a subit le lien mental de Emrakul, une puissante force mentale emplie d'émotions tels que la faim de meurtre, de destruction et le désir de répandre le chaos. Sur le moment, elle avait mal au crâne, Vorona lui dit qu'elle l'a ressentit aussi, mais qu'elle y est protégée mentalement. Elle dit alors à la stellaire qu'elle pourrait utiliser ces nouvelles émotions comme d'un avantage et que c'est grâce à ca qu'elle peut se donner corps et âme dans la guerre à venir. De toute facon, personne n'y réchappera, dans les mois à venir, il faudra détruire et tuer avant que l'ennemi ne fasse la même chose à nous. Répandre le chaos ne signifie pas forcément qu'on ne le fait pas pour la bonne cause. Le but de Vorona était principalement de faire changer l'attitude et la facon d'être de Tanika face aux autre factions pour éviter à l'avenir qu'elle se fasse martyriser outre mesure comme c'était le cas de nombreuses fois. Mais c'est une thérapie et un exercice mental qui demande beaucoup d'effort.

Un peut plus tard, Cordax alla vers Vorona et lui parla.


-tu sais ce qu'est devenu les autres membres de l'équipe Alpha ? Titania, Bakar, et même Raidark n'est pas venu nous aider.
-tu lui touchera deux mots quand on rentrera, tout simplement. Et puis, ce n'est pas que dans notre faction qu'il y a des déserteurs, tu sais ?
-oui, je ferais le nécessaire et...oh, j'allais oublier. J'ai un petit cadeau pour toi, puisque c'est l'anniversaire de Mata nui, autant en profiter.

Il sortit une petite bague argentée sertie d'un rubis rond. Elle semble contenir de l'énergie.


-Une...Sage bague ??! ou est ce que tu as trouvé ca, c'est un artefact très rare. Je ne pensais pas en trouver un jour. Merci.

Elle prit l'objet et lui dit qu'elle aurait bien voulu lui faire un cadeau mais que au fond elle pensait que l'idée de s'offrir des cadeaux en cette période de l'année était juste là pour faire tourner les commerces.
La suite du voyage se passa sans encombre. Après quelques heures de sieste et de méditations en plus, ils arrivèrent en vue de l'ile vortixx.
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Raidark
Main de l'Impératrice
Raidark


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MessageSujet: Re: [Le Colisée] Attaque sur Metru-Nui (Event).   [Le Colisée] Attaque sur Metru-Nui (Event). - Page 4 EmptyMar 31 Déc - 19:58

-Eh bien, je constate qu'il y en a qui se mettent en gardes.

La voix était près d'eux deux, mais Cordax et Vorona savais de qui elle appartenait. Et cela se confirme quand Raidark apparait sur le seuil de la porte, tenant un rapport de mission fraichement fini.

-La raison pour laquelle ne j’étaie pas présent avec vous c'est simplement dus au fait que j’étais encore au sols pour protéger les éventuelles égarés. Il est certes loin le temps où il y avait encore l'Alliance Criminelle, mais je demeure loyal envers cela.

Après ces paroles, le Skakdi s'en alla de et s'assit sur une chaise avec son rapport. Ce fut alors qu'un soldat apparait tenant sur lui le présent que Zéro le chef de l'Ordre Noir avait offert au guerrier qui ont combattu ensemble contre Emrakul.

"Tenez Commandant, c'est un présent offert par Zéro envers ceux qui ont..."

Le soldat s'arrêta sur le coup quand il voyait que le regard de Raidark braqué sur lui. Mais les trait du visage du Skakdi montrais bien qu'il est en colère au moment ou le Soldat avait prononcé le nom de Zéro. Ceux à quoi, Raidark répondit sèchement.

-Crétin de Rahi !

Fermant le rapport d'un coup, le Commandant de l'Ordre de Mata Nui s'approcha alors du soldat qui tenait les cadeaux de Zéro commença tremblé légèrement.

-Accepté l'offre d'un sois-disant messie es d'une stupidité !

Après quoi il fit signe qu'il peut le garder, avant que Raidark retourne à son occupation. Voyant cela, Vorona et Cordax comprirent que l'attaque mentale d'Emrakul a probablement dus frappé aussi ceux qui était encore sur la terre ferme. Ce qui peut expliquer la réaction un peu brute du Skakdi face au soldat.
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Nui
Chevalier Noir
Nui


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MessageSujet: Re: [Le Colisée] Attaque sur Metru-Nui (Event).   [Le Colisée] Attaque sur Metru-Nui (Event). - Page 4 EmptyJeu 30 Jan - 10:41

Ga-Metru la dévastée, déjà deux fois frappée par l'ignominie, ses servants, et leur maitre, accuse aujourd'hui le coup de la terrible bataille menée contre celle-ci. L'Eau, omniprésente dans ce Metru dont elle est l'élément, libérée du carcan des canaux, bassins et autre pièces d'eau autant utilitaires que décoratives, se répand sans complexes, engloutissant ce lieu où elle était jadis révérée avec une ironie à peine dissimulée.
C'est dans une de ces allées inondées qu'il progresse, l'eau atteint le milieu de ses mollets, à chacune de ses foulée des gouttes bondissent jusqu'à son visage, il court et elle le ralentit à peine.

Le croiseur de l'Ordre Noir et l'Ignominie emplisse son champ de vision, ils sont tout deux aussi gros que ses poings à présent, à mesure qu'il se rapproche ils grandissent encore plus. Entre eux deux la somme de toutes leur attaques, un océan de lumière emplissait les cieux,offrant un contraste saisissant avec la surface, plongé dans l'Ombre, de la Nuit, du Conflit et de ses deux protagonistes.

C'est au travers de cette obscurité humide que le Steltian Redorak avance, affrontant toute les créatures qui se dressent sur son chemin, c'était la soif de bataille qui l'avait conduit jusqu'ici et il se mentirait si il disait qu'il l'avait étanchée, cependant elle s'était faite suffisamment discrète pour que d'autres choses lui viennent à l'esprit, le devenir de son supérieur par exemple.
Deux créatures arrivèrent par derrière, il a l'habitude de leurs tactiques vicieuses à présent, il esquive leur assaut d'un saut périlleux arrière puis, au milieu de son mouvement, comme si l'intensité de la pesanteur venait de mystérieusement décupler, il retombe sur eux poing en avant, écrasant leur tête dans le processus.
A peine s'était-il redressé que deux créatures, chacun se tenant sur un coté de l'allée, cachées parmi les décombres, déployèrent leur tentacules qui s'enroulèrent autour de ses bras.
Nullement décontenancé le guerrier se cabra sur ses jambes et se mit à tournoyer sur lui-même, sa force surpassant celles des pauvres débris qui avaient commis la bêtise de voir en lui une proie facile. Ces dernières décolèrent dans les airs entrainée par la rotation.
Au moment où la force centrifuge allait les faire se percutéer il stoppa son mouvement, les deux choses sans guère de forme s’affaissèrent alors sous le joug de la gravité et retombèrent tout court pour vous leur deux têtes broyées entre les poings du Steltian.

Il pensait pouvoir enfin continuer quand ses sens de combattant aiguisés l'informèrent de la présence d'un autre monstre, se tenant sur l'un des dernières édifices encore debout, il se préparait à tomber sur lui.
Il effectua un rapide mais puissant coup de pied qui détruisit le mur de pierre, la créature surprise chuta pour se faire cueillir par le poing du guerrier qui lui aplatit la face contre le sol.

Cette fois-ci aucun autre représentant de la Nuée ne vint tenter sa chance, aussi Redorak se remit-il en route, il avait une bonne foulée et arriva bien vite au niveau du croiseur de l'Ordre Noir, il savait que l'Intrus pouvait absorber tout ce qui se trouvait dans un certain périmètre autour de lui, aussi était-il plus prudent ne pas allez au-delà.
Il repéra une construction assez élevée et en encore assez bon état pour supporter son poids; surement un morceau d’hôpital ou du grand temple, ce n'était pas important.
Il n'était pas spécialement agile, mais il savait escalader, et il y avait un certain nombre de prisse aussi cela ne lui prit pas beaucoup de temps.

De là-haut il surplombait les environs et avait une assez bonne vue de la situation, le Croiseurs faisait feu de tout bois, mais la créature semblait créer carapace sur carapace pour les bloquer, la situation ne semblait pas avancer d'un pouce.
Les Rahkshi étaient là eux aussi, joignant leur puissance de feu à celle de l'Ordre Noir, sans pour autant qu'il n'y aie de changement.

L'une de ses question avait trouvée sa réponse, les Rahkshi avaient été appelés pour participer à la bataille, mais qui les avait appelés ? Un Makuta assurément, Nui ou Shrecki ? Il y avait un moyen de s'en assurer, si il arrivait à faire fonctionner ce maudit communicateur.

A chaque fois qu'il essayait d'établir une communication tout ce qu'il obtenait n'était que des parasites, qu'est ce qui pouvait donc faire autant d'interférence ? La Créature ? De frustration il frappa son communicateur avant de se rappeler qu'il était plus ou moins intégrer à son bras.

Si la communication directe ne marchait pas il pouvait peut-être utiliser autre chose, il réfléchit un moment et se dit qu'il pouvait peut-être localiser la position du communicateur de Nui, peut-être.
Son communicateur fut plus que rétif à ses demandes, il se débattit longuement avec lui en maugréant mais finit par arriver à ses fins.
Ce n'était pas d'une précision absolue mais il avait désormais une idée assez claire de l'endroit où se trouvait Nui, par contre c'était assez surprenant, le Makuta se trouvait en réalité...

Il se passa quelque chose de très étrange, le Steltian avait l'esprit occupé par ce qu'il venait d'apprendre et ne le vit pas, au loin la Chose perdait un énième fragment de sa carapace, pourtant celui-ci ne toucha jamais terre, du moins pas de la façon dont il l'aurait du.
Arrivé au milieu de sa chute l'air autour de lui sembla "vibrer", puis se "décala" dans l'espace pour se retrouver juste au dessus de Redorak.
Ce brusque changement de position dans le référentiel de l'espace n'eut aucune incidence sur sa vitesse de chute.
Cela ne dura qu'un instant, l'étrange son qu'il entendit juste avant que son instinct ne lui fasse lever la tête.

- De quoi ?!
Crier sa surprise fut la seul chose qu'il pu faire avant que l'objet ne tombe sur lui, pulvérisant par la même la construction sur laquelle il se tenait.

*****

Une seconde, une seule seconde de battement, plus aucune respiration, plus aucun mouvement ou presque, car subrepticement les doigts s'avancent vers les gâchettes, les mains se serrent sur les gardes.
Cette seconde est connue de tous les prédateurs, cet instant où à la fois tout peut arriver et plus rien ne peut se produire, ce moment où les rôles peuvent aussi bien se confirmer que s'inverser.
Des quatre ici présents, trois vortixx et un Makuta, tous semblent êtres des prédateurs, tout devraient donc être des proies, pourtant le dernier est la proie des trois autres quand une entente commune les unit, une entente de prédateur pour faire tomber une grosse proie.
Cette dernière n'a alors qu'une seule seconde pour inverser la tendance ou connaitre un sort funeste.

Cette seconde Nui l'utilisa pour libérer son pouvoir du magnétisme, une multitude de rivets s'arrachèrent de la structure du conduit et fondirent sur l'assassin aux lames, ce dernier fit virevolter ces dernières avec vitesse et fluidité pour découper tout les projectiles qui se présentaient face à lui, mais cet assaut n'avait pour but que de le distraire.
Un disque étrange émergea des ténèbres, le Makuta était directement visé cette fois-ci, il lança son épée en direction de l'objet, les deux projectiles se percutèrent, ce qui modifia leur trajectoire, la lame de Nui partit dans les airs,  l'arme de l'assassin se perdit dans le gouffre pour en réalité décrire une large courbe et revenir dans la main de son lanceur.
Nui fit ensuite volte-face pour pour faire face au troisième assassin, son corps était similaire à celui du premier si ce n'était qu'il disposait de nombreux logements destinés à accueillir un grand nombre de poignards.
Ces derniers étaient faits dans le même alliage argenté que les lames du premier, toutefois si leur lames étaient d'une forme classique pour ce genre d'arme leur garde elle avait une forme plus singulière, en croix et percée d'un trou assez large pour qu'un doigt s'y faufile, était-ce là leur seule fonction ?
Au regard de l'armement des deux autres il était évident que non.

Le Vortixx s'était déjà élancé vers lui, il effectua un étrange mouvement de rotation dans le dessein de lui planter l'un de ses poignard dans le flanc ou la gorge, de cela Nui n'était pas sur. Nui attrapa le bras de son assaillant et effectua une clé pour bloquer son mouvement, cela aurait généralement suffit pour immobiliser n'importe qui, mais l'assassin lui continua son mouvement au mépris de l'articulation de son épaule qui ne manquerait pas de se briser: dans un mouvement fluide il envoya vers le makuta son autre bras, et un autre poignard, mais il en résulta la même parade ou presque, le Makuta attrapa le bras de son adversaire avant qu'il ne puisse porter son coup. Nullement perturbé d'être ainsi immobilisé l'assassin se renversa, déboitant ses épaules au passage, pour le frapper à la tête avec ses pieds, des poignard sortant de ses talons.

Nui rompit son étreinte et fit un pas en arrière pour éviter l'attaque, les bras du Vortixx revirent à leur position d'origine comme si de rien n'était, il avait surement dû recevoir des modifications au niveau de ses articulations pour effectuer une telle prouesse sans heurt.
Aussi vif que son collègue il exécuta un flip acrobatique pour jeter pas moins de quatre poignards sur le Makuta, les deux dans ses mains et les deux logés dans ses talons.
L'être obscur intercala son bras d'argent sur la trajectoire de chacun d'eux, ils ricochèrent sur le métal anormal et se perdirent dans les ténèbres avant de réapparaitre dans leurs logements quelques secondes plus tard.
Nui n'eut pas vraiment le temps de notifier ce phénomène, quelque chose d’intensément lumineux et d’extrêmement chaud frôla sa gorge, cela fit fondre l'armure à cet endroit et traversa complétement le blindage du conduit.

Le second assassin, celui qui se tenait en surplomb sur un autre conduit, avait activé son arme, le disque installé dessus tournoyait à toute vitesse, libérant le plasma contenu dans ses nombreux segments sous la forme d'un nuée de points lumineux qui déchirèrent la noirceur de l'abime .
Le Makuta savait qu'ils étaient trop nombreux pour être bloqués à bras nus et qu'un tentative d'esquive le mettrait à la merci des deux autres assassins, heureusement, par chance ou par calcul, sa lame qui était partie dans les airs après avoir détourné le précédent projectile de ce même assassin était en train de retomber droit sur lui.
Il l’attrapa en vol et la fit tournoyer devant lui pour former un écran protecteur, la totalité des tirs furent déviés mais la structure métallique tout autour de lui fut sévèrement endommagée.
Il dut se déporté vers la gauche pour évité de tombé avec la section sous ses pieds, cette fois ci cependant le reste du conduit tint bon.

Le premier assassin profita de cette instant pour lancer une attaque que Nui arriva à dévier de justesse mais qui le fit reculer de plusieurs pas, le troisième resta en retrait et lança ses poignard en rafale.
Nui en intercepta plusieurs avec son Crast et les renvoya à son expéditeur, celui-ci fit un mouvement extrêmement rapide comme si il essayait de les attraper en plein vol, alors que la puissance du Kanohi qui avait triplé leur vitesse rendait cela impossible, il bascula ensuite sur le coté en semblant se jeter sciemment dans le vide.
Le Makuta n'eut pas le loisir de statuer plus sur son cas, il lança une vague d'ombre en direction du Vortixx sabreur, ce dernier l'évita d'un mouvement qui lui permit à la fois de sauter par-dessus, de se rapprocher et de frapper.

L'échange entre l'assassin et l'assassiné en devenir se poursuivit, le second était clairement sur la défensive mais n'encaissa pas de nouvelle blessures. C'est alors que quelque chose arriva par la droite, c'était bien trop bas pour un tir et bien trop proche pour pouvoir être évité, c'était le troisième assassin, il ne s'était pas jeté dans le vide, il s'était accrocher à la paroi du conduit et l'avait parcouru par en dessous en attendant le moment propice pour frapper.
Il réussit à enfoncer l'un de ses poignards dans l'épaule droite de Nui, à cet endroit précis la plaque de blindage était légèrement dégauchie, sûrement une résultante de son combat contre la nuée, la lame se logea dans le défaut de l'armure et s'enfonça suffisamment en profondeur pour qu'il ne puisse pas la retirer facilement. Le Makuta généra alors une barrière d'ombre de proximité pour empêcher l'assassin de lui porter une autre attaque et le combat se poursuivit à deux contre un.

Nui n'allait plus se laisser prendre au dépourvu par leur rapidité, en faisant tournoyer les ombres autour de lui il forma un écran défensif à même de contenir leur déluge de coups et de couvrir ses angles mort afin de prévenir leurs attaques les plus vicieuses, ainsi, malgré la supériorité numérique des assassins, le Makuta ne reculait pas et le combat était en passe de s’éterniser.

La situation se débloqua avec l'intervention du second assassin, utilisant une autre de ses armes, des micro-lanceurs installés dans les doigts de sa main droite, qui tirèrent une myriade de minuscules aiguilles qui se plantèrent par centaines dans le bouclier d'Ombre de Nui.
Ensuite les petites boules à leurs extrémités s'activèrent, diffusant une lumière surprenante de clarté au vu de leur petite taille qui, multipliée par leur nombre, fut suffisante pour ronger les ténèbres qui protégeaient le Makuta.
Pressentant ce qui allait suivre Nui fit basculer son épée dans sa main droite, cela lui permit de bloquer la charger de l'assassin aux poignards, tandis qu'il attrapa avec sa main libre la lame du Vortixx Sabreur.

Cela fut un peu trop facile pour qu'ils ne l'aient pas anticipé, le premier assassin activa le mécanisme de propulsion contenu dans la garde de son épée, la lame glissa entre les doigts de Nui et se logea au travers de sa poitrine.
Profitant de son relâchement dû à sa surprise le troisième assassin fit glisser ses poignards sur le plat de sa lame et lui déchira le bras en un mouvement fluide.
Nui recula de plusieurs pas sous le coup du choc, il fit l'effort de ne pas lâcher son arme malgré sa blessure, l'absence de muscles et de nerfs pouvant être endommagés aidait pour beaucoup.
Malgré tout cela faisait une nouvelle brèche dans son armure, bien plus importante que la précédente.
Quand à la lame qui le traversait de part en part c'était une autre histoire, le métal ne l'avait évidement aucunement arrêter mais son essence ne fut pas désintégrée instantanément à son contact.
Cela était dû au fait que tout le pouvoir de désintégration avait été concentrer dans le tranchant et qu'il ne s’exerçait que par contact direct, cela avait l'avantage d'éviter les accident même si le potentiel de destruction était réduit.
Bien que réduit soit un euphémisme, une infime fraction de son Antidermis était en contact avec le tranchant et se désintégrait donc instantanément, cela entrainait alors des fluctuation interne de sa substance pour combler le vide ainsi créé, la fraction qui en emplissait le dit vide se faisant à son tour désintégrer.
C'était un cercle vicieux qui allait le ronger lentement mais surement, la sensation qu'il éprouvait en cet instant était ce qui pouvait le plus se rapproché de la douleur qu'éprouvaient les êtres solides.
Si ce n'est qu'elle aurait été bien plus vive, bien plus invalidante, chez ces dits individus, si tant est que la blessure ne les aurait pas tués sur le coup, car c'était là que ce trouvait le cœur pour la quasi-totalité des espèces intelligentes bipèdes après tout.

Pour lui, et couplé avec la fuite sans cesse plus grande de son essence, c'était plus une sorte d’épuisement lancinant qui finirait par avoir raison de lui.
Dans des lieux aussi exigus, l’intérieur d'un conduit puis le toit d'un conduit, ces adversaires avait l'avantage, il lui fallait donc plus d'espace et il le lui fallait vite.
Aussi il choisit la seul option possible, il se jeta dans le vide, véritablement, pas comme le troisième assassin qui s'était accroché à une paroi.

Son objectif était d'atteindre le fond du gouffre qui constituerait une arène bien plus large que la précédente, il n'en doutait pas, ses ennemis ayant assurément eux aussi effectués le grand saut pour le poursuivre il usa de son contrôle sur la gravité pour s’alourdir afin de prendre plus de vitesse qu'eux, comme il n’essuya aucune attaque il estima que cela avait marché et qu'ils n'avaient pas les moyens d’accélérer leur chute.
Il trouva cependant ce qu'il cherchait bien avant d'atteindre le fond du gouffre, juste devant lui se présentait quelque chose de bien plus large qu'un conduit, un pont, Nui estima qu'il y avait là suffisamment d'espace pour reprendre son combat sur de bonne bases il inversa la pesanteur pour atterrir en douceur à sa surface.

Les deux assassins ne mirent pas longtemps à le rejoindre, un devant lui et un derrière lui comme auparavant afin de l'encercler, il replaça son épée dans sa main la plus vigoureuse, la gauche donc, et le combat pouvait continuer.


*****

Nui pensait qu'en devinant la séquence défensive de la créature, tout comme les autres tireurs l'avaient fait à leur façon, un pas de plus vers la destruction de cette créature aurait pu être franchi, mais l'Intrus s'était révélé plus malin que prévu, modifiant sa séquence à une vitesse trop soutenue pour qu'il puisse déterminer une faille qui ne serait pas invalidée la seconde d'après.

Puis ils furent "touchés" par l'esprit de la créature, était-ce là la fameuse contre-attaque qu'il avait attendu en vain jusque là, leur ennemi les considérait t-il enfin comme une menace sérieuse ?
L'assaut en lui-même était d'une brutalité navrante, à peu près équivalente à placer son ennemi face à un barrage et ensuite à en ouvrir les vannes. Comme pour toute attaque mentale les effets variaient selon la résistance et la volonté de la cible, les natif de Bara-magna seraient lourdement touchés, les membres de l'Ordre verraient l'effet atténué par leur bouclier psychique et lui, il en profiterait pour étudier la psyché de l'être d'outre-espace.
Ce n'était pas tant la violence de l'assaut que son contenu qui pouvait poser un problème pour les esprits qui y faisaient face, l'exposition brute à une psyché qui n'en est pas vraiment une, c'était juste un Vide, aspirant à se combler sans pour autant le pouvoir, mais c'était plus qu'un Vide, c'était une pensée, mais moins qu'une pensée, un désir, Dévorer.

Dans les coursives du vaisseau, Déféo, dont la relative allégeance à l'Ordre Noir ne lui avait pas permi d'être épargné pour autant, réagit à sa manière, son sourire au beau fixe, ricanant tout en se cognant l'arrière du crane contre la paroi en un rythme dont lui seul avait la signification, si il y en avait une.

- Crie donc autant que tu veux, j'ai la tête solide tu sais, mon grand. Dit-il pour lui même.
Le Makuta tenait bon face au torrent, cette Avidité plus ancienne que l'avidité ne saurait le faire plier, il connait les éternités aveugles et leur crédo, plus qu'elles ne se connaissaient sûrement elles-mêmes.
Soudain le flot s'estompe, cela de dure qu'un instant, un souffle repris entre deux cris, pour laisser place à plus terrible encore.

Il se rend compte que son analogie n'était pas la bonne, c'est n'était pas un torrent, c'était un geyser de carburant et on venait d'y mettre le feu.
La Faim était devenue Haine, le désir de tout dévorer s'était mué en un désir de tout Tuer, de tout détruire.
L'Intrus avait changé physiquement, une nouvelle forme pour un nouvel objectif, le bataillon de Rahkshi dans son ensemble ainsi que les deux croiseurs de feu les Fantômes des Sables furent purement et simplement balayés par ce nouveau pouvoir.
Le brasier mental martelait un nom et un seul, celui de l’Extérieur, l'avait-il toujours eu ? Ou bien se l'était-il inventer en même temps que son existence en cette dimension ?[/i]
- Un fragment de néant condamné à exister alors qu'il n'aspire qu'à n'être que rien, chacun de ses effort pour se défaire de sa propre existence n'aboutit qu'à le faire s'enfoncer toujours plus profondément dans les couches de la création, un insoluble paradoxe, voilà ce qu'est le Chaos. Haineux sans l'être, affamé sans l'être, désirant sans désirer, consumer cette dimension pour retourner dans le vide entre les mondes, maigre substitut au Néant duquel tu est issu.
Tellement pathétique...Emrakul.

Parmi tout les individus présent sur le croiseur peu nombreux étaient ceux qui s'étaient accommodés à la malsaine présence du Non-être dans leur tête, bien moins encore était ceux qui aimaient ce qu'ils voyaient.
Mais il n'y avait que Deféo pour non seulement en rire mais aussi en redemander.

- Alors mon grand, on perd son sang-froid ? Mauvais choix, très mauvais choix. Dit-il d'un ton euphorique comme si il savait à l'avance comment tout ceci allait terminer.

*****

Le Steltian Redorak aurait pu rester enfoui sous les décombres de Ga-Metru pendant un certain temps, voir même y mourir, si le cri psychique de l'Intrus ne l'avait pas réveillé, lui rappelant la gravité de la situation et l'ampleur de la tache qu'il avait à accomplir.
- Personne...

Les ruines tremblent, un déflagration projette au loin les débris qui le recouvrent, et au centre du cratère nouvellement formé il se tient, le poing levé vers le ciel.
- Personne ne m'enterre.

La géolocalisation du communicateur de Nui ne le situait pas dans le croiseur mais quelque part sous Metru Nui, et ça ce n'était pas normal.
Soit il était toujours la-dessous, soit il l'avait égaré en combattant la Nuée, mais il n'était pas du genre à égarer ses affaires.
Son instinct lui disait que son supérieur était en difficulté et qu'il pourrait bien avoir de son aide.

La Chose dans le ciel avait changé d'apparence, elle avait l'air furieuse et son état d'esprit s'était répercuté sur ses petits copains au sol, outre quelques changements physiques mineurs ils convergeaient vers lui bien déterminés non plus à le dévorer mais bien à l'éparpiller façon puzzle.
Mais il n'avait plus le temps de corriger la piétaille, il allait devoir passer au niveau supérieur.

Le corps du guerrier était un pur produit de champ de bataille, tellement modifié qu'il serait bien incapable de dire quel partie était encore "d'origine", d'abord par la force des choses; lorsque au grès des innombrables conflits qu'il avait traversé, chacun apportant son lot de blessures et autre mutilations, certain avaient estimé qu'il était plus rapide de remplacer que de soigné, surtout si les performances s'en retrouvaient accrues.
Puis ensuite de son propre chef, dans l'unique but de perfectionner sa maitrise des arts du combats.

Son armure semblait se retourner sur elle-même, à plusieurs endroits bien précis de son corps le métal rougeâtre laissait place à des plaques d'alliages de couleur grise.
Ses poings et ses avant-bras furent recouverts d'une paire de gantelets avec un étrange dispositif rotatif au niveau des poignets, ses pieds et ses mollets furent ceints de bottes blindées munies à leurs extrémités de ce qui ressemblait à des propulseurs, un plastron rigide s'assembla autour de son thorax, les dernière pièces encore en mouvement cachèrent toute la partie inférieure de son visage derrière un masque protecteur.

Un écran holographique apparut devant ses yeux, il affichait un plan détaillé du sous-sol, l'emplacement de Nui y était aussi indiqué.
Les systèmes embarqués dans son armure étaient en train de calculer le chemin le plus court pour le rejoindre, mais la nuée l'avait encerclé et il allait lui manquer quelques secondes.
Il leva alors ses deux poings vers le ciel puis les abattis sur le sol, les dispositifs sur ses poignets tournèrent et quelque chose qui ressemblait à une cartouche en fut éjecté.
 Le sol tout autour de lui explosa, projetant les monstruosités dans les airs quand elles ne furent pas réduites en pièces par le choc.

- Implosion Cinétique.

Il lança une série de coups de poings dans le vide tout autour de lui, à chacun d'entre eux un autre cartouche fut éjectée, les corps des créatures se déformèrent comme si ils avaient étés frappés par quelque chose à grande vitesse avant d'exploser en mille morceaux.
- Rafale Cinétique.

Une fois le chemin dégagé et la trajectoire calculée Redorak s'élança a travers le champ de ruines qu'était devenu le Metru, son objectif était un point d'accès vers les profondeurs de la Cité qui devait techniquement se trouver dans les fondations d'un quelconque bâtiment, mais qui, des suites de la récente vague de destruction se retrouvait désormais à ciel ouvert.

D'autres représentants de la multitude tentèrent bien de l’arrêter mais ils les laissa s'accrocher à lui sans pour autant en être ralenti.
Le passage était droit devant lui, un puits tout simplement, il s'y jeta dedans alors que les monstruosité formait autour de lui une boule compacte.


*****

Le combat reprit sur le pont, mais il ne tournait pas à l'avantage de Nui pour autant, le gain d'espace n'influait en rien sur la vitesse des assassins ni sur leur connaissance quasi-totale de ses mouvements.

Le second d'entre eux avait trouvé une autre position de tir, de là il avait lancé plusieurs autres disques qui se divisèrent en une multitude de fragments qui allèrent se planter sur toute la surface du pont.
Ces pointes noires agissaient comme des paratonnerres, déviant sur elles le moindre pouvoir, élémentaire ou de Kraata, qui était dirigés contre les acolytes de leur lanceur.
Qui plus est il n'arrivait plus ni à se rendre intangible ni à se téléporter, il reçut plusieurs coups qu'il pensait éviter à cause de cela, et attribua cette incapacité au poignard que le troisième avait planté dans son épaule, visiblement il avait pour faculté de "verrouiller" sa structure moléculaire, empêchant l'utilisation de pouvoirs lié à celle-ci.

Le silence du tireur était toujours de mauvais augure, surtout si le Makuta n'avait pas connaissance de sa localisation précise.
Perché sur un autre conduit il tirait de son corps les multiples éléments d'une nouvelle arme qu'il assemblait dans un silence méthodique, pendant que les deux autres retenaient l'attention de sa cible.

A chaque nouvel échange qu'il menait Nui s'épuisait un peu plus, laissant des ouvertures que les assassins ne manquèrent pas d'utiliser.
Le Vortixx Sabreur fonça sur lui lame en avant, Nui connaissait ce mouvement, à chaque fois c'était une feinte qui aboutissait sur un mouvement différent mais toujours fourbe.
Alors qu'il se mettait en position de parade le troisième assassin le prit à revers et planta ses poignard dans l'articulation de sa jambe gauche, déstabilisé le Makuta s'affaissa sur la gauche, au même moment le Premier utilisa le mécanisme d'éjection de son épée.
Dans sa position actuelle Nui ne pouvait utiliser que son bras droit déjà endommager pour se protéger, la lame le transperça mais fut stoppée dans sa course avant d'atteindre sa poitrine.
Mais encore une fois ce n'était pas l'assaut, seulement le premier mouvement de celui-ci, une seconde lame fut propulser, elle vint se planter
dans sa jambe droite, le temps qu'il réalise que ses capacités de mouvements étaient réduites de plus de trois-quarts l'assassin était déjà sur lui.
Il apposa sa garde vide sur la lame qui s'y rattacha automatiquent, moins d'une seconde après il réactiva le mécanisme de propulsion, la lame traversa son bras et finit dans son torse, pas très loin de la première d'ailleurs.

Il tenta de repousser son assaillant d'un revers de son bras mais le Vortixx aux poignards en planta deux dans les articulation de son épaule et de son coude, sa contre-attaque bloquée parmit au sabreur  d'achever son assaut, il rattacha ses gardes aux lames planté dans son corps et tira une nouvelle fois, elles sortirent de son corps et finir leur course plus loin sur le sol du pont.

Il accusa le choc, il était couvert de blessures, les plupart de ses articulations avaient été immobilisés, ses forces l’abandonnaient, mais il lui en restait suffisamment pour lever le bras qu'ils n'avaient pu ni blesser ni bloquer, le bras qui tenait Vanis.

Mais alors qu'il allait porter son coup quelque chose heurta le plat de sa lame, quelque chose qui éclata à l'impact en libérant une liquide noire qui ruissela le long de son bras.
Il crut d'abord à une sorte d'acide ou à un virus, puis, après quelque seconde à l'air libre, le liquide commença à se solidifier jusqu'à former une gangue cristalline suffisamment épaisse pour empêcher tout mouvement.
Avant qu'il ne puisse réagir, ou qu'il n'établisse comment réagir, un deuxième projectile l'atteignit au niveau des jambes.

Le responsable était le second assassin, il avait finit d'assembler son arme, un mélange particulier de lance-grenade et de fusil sniper, les munitions, des balles de la taille de son poing contenant le fameux liquide, étaient au nombre de huit et reposaient dans un chargeur à barillet prévu à cet effet. Et lorsque ses deux collègues eurent suffisamment épuisée leur cible il ouvrit le feu.
Le premier et le second tir avaient été fructueux, les six autres le furent tout autant.

La totalité du corps de Nui, à l'exception de sa tête, se retrouva pris au piège, incapable de bouger ou d'invoquer ses énergies élémentaires il ne pouvait qu'attendre son exécution, car c'était bien ce que c'était.
Les deux Vortixx tournaient autour de lui comme deux Takea affamé, voulaient-ils s'assurer qu'il n'était plus en état de se battre ?
Toujours est-il qu'ils finirent par s’arrêter, le lanceur de couteaux se plaça face à lui, à distance raisonnable mais toujours à porté de lancer, le danseur de lames lui, prit place dans son dos.

Deux lames virent se placer de chaque coté de son coup, un coup en ciseaux, cela ne prendrait qu'un instant pour le décapiter.
Pourtant cela ne le tuerait pas, car il était un Makuta, c'était ce que Nui ne comprenait pas, tuer un Makuta se faisait en trois étape, réduire au maximum ses possibilité de combat, détruire son armure et enfin oblitérer son essence.
Ils avaient pour l'instant accomplit les deux premières étape de façon plus que correcte, cependant aucun de leurs équipements actuels n'étaient en mesure d'opérer une destruction total de son essence.

Leur armes à désintégration le pourraient techniquement, mais il faudrait pour cela qu'ils ferraillent longuement dans son essence pour l'éradiquer totalement, c'était à la fois stupide et contre-productif, tout le contraire de ces assassins.
La seul solution serait soit un équipement qu'ils n'auraient pas encore dévoilés, soit que quelqu'un d'autre allait venir finir le travail une fois le leur accompli.
Quoi qu'il en soit la situation pour lui était clairement catastrophique, la mort le guettait tout simplement, son dernier atout était son Crast, il pouvait rassembler assez de volonté pour déclencher la répulsion, mais est-ce que cela suffirait pour se libérer ? Et surtout aurait-il le temps de l'activer avant de perdre sa tête ?
A ce moment crucial le doute s’immisça son esprit, allait-il mourir ?
Le doute se changea en rage, il allait échouer dans sa tache avant même de l'avoir commencée, c'en était pathétique.
Son esprit dériva dans la mer embrumé des ses souvenirs, des mots du passé surgissant périodiquement.

* J'attendais un Dragon, mais je ne vois devant moi qu'une larve indolente *
* Les Puissants contrôlent à peine ce monde, ils ont déjà bien du mal à se contrôler eux-mêmes, la moitié d'entre eux ne sont que les esclaves de Démiurges Capricieux et de Fléau Cosmiques, l'autre moitié n'est qu'une poignée de fous ignorants*
* Ce monde corrompu, même toi tu pourrais le contrôler, mais contrôler ne signifie pas changer.*
* Parfois, le changement implique la Destruction, si ce Monde refuse de changer, alors il faudra le détruire pour pouvoir façonner le prochain de tes propres mains*
* Un Monde où ,
* L'Espoir est un renoncement à la souffrance de l'instant présent au nom d'un futur où elle sera moins vive, une réclamation à l'amélioration, à la perfection. Il n'aurait plus cours dans un Monde Parfait, car on ne saurait espérer meilleur que celui-ci, mais certaines créatures peuvent espérer pire.*
* Un Monde sans Tericarax pour vous menacer avec des évidences, un monde sans Distrakk pour qui vous n'être que des jouets destinés à le divertir, sans Laentraz pour qui vous n'êtres que des pions dans le combat qu'il mène contre son frère, un Monde sans Ikinat, sans Gladius, sans Tuma, sans toute cette vermine qui à plus d'un fois montrée qu'elle était à la hauteur de ses péchés, un Monde sans Phantrakk, sans Shrecki, sans Teridax, dont les ambitions ont plus d'une fois conduit à la ruine et enfin un Monde sans le Maitre et le Protectorat, ceux qui ont fait des Puissants ce qu'ils sont encore aujourd'hui, un Monde...de Paix.*
* Rien dit-tu ? Te refuse tu donc à comprendre ? Un Monde de Rien EST un Monde de Paix.*
* Regarde le ciel, le voit-tu ? C'est le Roi de la Paix, le Roi de Toutes les Paix.*

Une seconde, une seule suffit à faire basculer l'issue du combat, mais est-ce la seconde que Nui à pris pour activer son Kanohi ? Ou bien celle de la distraction provoquée par ce bruit venant de plus-haut de le puits, un bruit assez fort pour détourner l'attention des assassins ne serait-ce qu'une seconde justement.
- Ce n'est pas la Paix, c'est de la lâcheté.

Nui avait dit ces mots à haute voix.
En amont de leur position un partie de la paroi du gouffre avait explosée, quelque chose était passé au travers, une créature de la Nuée de belle taille, plus large que chacun des êtres présents, mais l'angle de sa venue suggérait une projection et non un acte volontaire.
Il y avait un autre individu, qui lui avait enfoncé son poing dans le ventre, c'était un Steltian, avec d'étranges équipements sur certaines parties du corps, quelque chose de petit fut éjecter de son poing et un trou béant apparut en lieu et place du thorax de la Monstruosité, la tuant sur le coup. Les deux combattants, le vainqueur et le vaincu, tombèrent tout les deux dans l'abime.

Les yeux cuivrés des assassins tressaillirent un instant pour inclure cette nouvelle donnée à leur équation meurtrière, mais leur priorité resta l'élimination du Makuta, aussi le Premier Vortixx fit bouger ses lames pour le décapiter, mais il fut incapable de finir son mouvement.

- Ce monde n'est pas corrompu, il est malade.

Ses Lames s'était figés à quelques centibio de son cou, malgré toute la force qu'il y appliquait il ne pouvait les faire allez plus loin, pire elles commençaient à reculer.
- Il n'a pas besoin d'être changé, juste d'être guéri.

Sur le masque de Nui venait d’apparaitre les fines lignes blanches évoquant la forme du Kanohi Crast.
- Vous, les monstres qui ont renoncés et choisi la facilité de la destruction, êtes la maladie de ce monde.

L'air tout autour de lui tremblait alors qu'enflait une véritable bulle de répulsion, le cristal commençait à se fissurer en de nombreux endroits.
- Cette maladie je l'éradiquerait, et alors, la Paix Viendra !

On dit qu'un Kanohi n'a pour limite que la Volonté de son utilisateur, en cet instant la Volonté de Nui se changa en un cri de rage qui se superposa à la vague de répulsion et s’étendit dans toutes les directions.

Ses entraves volèrent en éclat, le sabreur fut violemment propulsé en arrière sans ne pouvoir rien faire, le troisième assassin lança bien une volée de poignards, mais ils s’arrêtèrent à mi-chemin avant de repartir en sens inverse à l'instar de leur lanceur.
Le sol sous ses pieds ne fut pas épargné, le métal du pont se creusa, se tordit avant de finalement céder, la structure toute entière se rompit, emportant son destructeur avec elle dans les profondeurs ultimes de la fosse.


*****

Le steltian qui avait fait irruption, conférant peut-être la seconde dont Nui avait eut besoin pour se libérer, était Redorak et il ne tombait pas, il se jetait tête la première vers la position de Nui et de ses ennemis évidents.
L'holo-affichage qui se superposait sur sa vision lui permettait de savoir où il allait malgré l'obscurité, il voyait son Makuta d'employeur qui était en fort mauvaise postures face à ses trois Vortixx, il ne lui en fallait pas plus.

- Je ne sais pas qui vous êtes, mais vu à qui vous vous êtes attaqués, maintenant vous pouvez dire adieu à vos têtes.

Le Second assassin, posté en hauteur, ne fut pas affecté par le déchainement du Crast. Quand il entendit la voix du Steltian il leva la tête, ce dernier tombait sur lui à toute vitesse et tous poings dehors.
Si il réussit à esquiver son attaque en piquée d'un salto arrière elle fut si puissante qu'elle pulvérisa le conduit, les obligeant à poursuivre leur combat en chute libre.
Le tireur s'était débarrassé de son fusil devenu inutile et se battait désormais avec les implant de ses jambes, un jeu de deux scies circulaires dans la gauche et une sorte de poinçon ou de perceuse dans la droite.
Il comptait sur sa vitesse pour éviter les attaques de Redorak, mais il avait grandement sous-estimé sa résistance, aucun des coups de scies qu'il donnait ne venait à bout de son armure.
Il plaça un violent coup de son poinçon qui fut paré du plat de la main par le Steltian, qui en profita pour la refermer sur sa jambe, la broyant en même temps que l'implant par la seul force de sa poigne.

- Tes implants, c'est de la camelote.

Le guerrier tourna alors sur lui-même pour accumuler suffisamment de force cinétique avant de lancer au loin l'assassin, ce dernier finit sa course dans une petite passerelle qui se déforma sous la force de l'impact.

Ne montrant pourtant nul signe de dommages ou de souffrance le Vortixx se contenta d'éjecter un à un les différent modules rattachés à son corps et ce jusqu'à ce que son apparence se rapproche à nouveau des standards de son espèce.
Des sortes de gants métalliques recouvrirent ses mains, dans leurs paumes reposait un émetteur circulaire, quand il les approchas de la rambarde dans laquelle il était encastrer celle-ci commença à tomber en poussière.

Quand Redorak réapparut dans son champ de vision, prêt à lui asséner un magistrale coup de pied en piqué, l'assassin croisa les bras devant lui, une posture de parade très classiques si l'on exceptait que les paumes de ses mains était tourner vers son adversaire.
L’instinct du Steltian l'avertit que cette posture n'était pas anodine, aussi joua t-il la prudence en libérant toute la puissance de coup juste avant d'entrer physiquement en contact avec son adversaire.
Le potentiel cinétique de l'assaut fut quelque peu amoindri mais resta suffisant pour réduire la passerelle en miette et envoyé le Vortixx s'écraser au fond du gouffre où Redorak l'y suivit bien évidement.


*****

Le sol était rocheux et irrégulier, voilà quelle fut la première constatation de Nui après avoir atteint le fond du gouffre, un ancien puits de mine vraisemblablement, comme ceux de ce genre étaient rares il statua donc qu'il devait se trouver quelque part sous Onu-Metru.

Comme la dernière fois il avait utilisé la gravité pour ralentir sa chute et avait ainsi évité des dommages supplémentaires.
Vanis avait disparu mais son bras irradiait à présent d'énergie, symbolisant la volonté d'en finir qui l'animait, repoussant les ténèbres autour de lui, l'être d'ombre qu'il était avait saisit l'ironie.

Sans perdre un instant il retira la lame qui était plantée dans sa jambe droite, il la saisit de son bras d'argent qui ne craignait en rien son pouvoir, puis la réduisit en morceaux avec son pouvoir de fragmentation.
Il remarqua qu'aucun de ses fragments n'induisait de dommage au sol quand ils entraient en contact avec lui, il en déduisit qu'elle perdait sa capacité une fois endommagée.

Depuis le début de la crise les occasions qu'il avait eu pour récupérer de l'énergie avaient étés moindres que celles d'en dépenser, il profita donc de ce bref répit pour drainer l'énergie élémentaire des ténèbres environnante pour remplir à nouveau ses réserves.
Ensuite il invoqua cette énergie sous la forme d'ombres qui coururent sur son corps comme un vaste réseaux de circuit imprimé afin de colmaté les multiples brèche dans son armure.

Une certaine quantité de poussière avait été soulevée par son atterrissage et restait en suspension dans l'air, paradoxalement, alors que cela diminuait la visibilité, cela lui permettrait de repérer le moindre mouvement dans sa direction.
Il entendit deux impacts derrière lui, deux assassins ? Non, d'après le cri de guerre qu'il venait d'entendre, Redorak et un assassin.

Un troisième impact, devant lui cette fois-ci, un mouvement rapide, une lame qu'il ne connait que trop bien sort du nuage de poussière, et son manieur, le Vortixx sabreur, la suit.
Une lame en avant, l'autre en retrait, prête à passer sous sa garde ou dans son dos au dernier moment, Nui avait fini par se lasser de cette feinte.

Son bras d'argent s'avança, paume ouverte, vers l'arme de son adversaire, lorsque les deux se rencontrèrent il sembla ne rien se passer au premier abord, puis la lame se fractura sur tout son long avant de volée en éclat.
Si l'assassin semblait avait perdu la faculté d'avoir des expressions faciales le mouvement de tête qu'il effectua ressemblait fortement à de la surprise, mais Nui se s’arrêta pas là, sa main se referma sur le manche vide que le Vortixx, dans sa surprise, avait lâché et le broya.

 Ce dernier, qui avait faillit perdre sa main, passa dans le dos du Makuta pour y planter la lame qui lui restait, celle qui reposait dans sa main droite, mais Nui était déjà en train de pivoter, son bras devenant encore un peu plus lumineux.

- Chante, Vanis.

La Lame du flou prit à nouveau forme pour faire face à celle de l'assassin, mais au moment du choc la première passa au travers de la seconde comme si il elle n'existait pas, mais lorsqu'elle atteint la garde elle la trancha net en deux part égale.
A la façon dont son Œil cuivré roulait sur son orbite la surprise était encore plus grande cette fois-ci pour le Vortixx, ou peut-être était-ce juste de l'incompréhension.
Vanis continua sa course, ouvrant son bras jusqu'à l'épaule, tranchant au passage la réserve qui y était installée, son contenu, trois gardes dont une hors-d'usage des suite de l'attaque, s'envola dans les airs, avant de redescendre le long de son dos en diagonale, endommageant le logement contenant les lames.
Le dispositif se mit alors à dysfonctionner et éjecta simultanément tout son chargement, à savoir six lames.

Les adversaires se retrouvèrent dos à dos, les lames libérées tournoyèrent brièvement dans l'espace entre eux-deux, avant qu'elles ne tombes au sol ils avaient déjà initiés leurs rotations finales, volontaire pour le Makuta, forcée pour le Sabreur.
Ce dernier activa le dernier dispositif encore fonctionnel, libéra les trois gardes qu'il lui restait, son but était d'en attraper une en vol, de la fixer sur une des lames et la planter dans le corps de sa cible, mais la Cible savait déjà tout cela.

Nui se contenta d'une simple frappe horizontale, comme avant Vanis passa au travers des lames pour trancher les deux gardes que l'assassin s’apprêtait à saisir, avant qu'il ne puisse réagir des marques familières étaient apparues sur le masque du Makuta: Crast.
Les Lames s'éloignèrent de lui à grande vitesse, transperçant leur ancien manieur qui se retrouva lui-même projeté violemment en arrière pour finalement  s'écraser contre la paroi rocheuse du puits.

A peine s'étaient-ils réceptionnés au fond du puits que Redorak et le Tireur s'étaient déjà jetés l'un sur l'autre, la soif du combat ne saurait souffrir d'aucun délai après tout, ils s'échangèrent une myriade de coups à une telle vitesse que leurs mouvements devenaient flous pour tout œil non exercé.
Malgré la capacité de désintégration de l'assassin le Steltian gardait l'avantage, à chaque fois que le poing hautement néfaste de son adversaire allait rencontré le sien il le repoussait d'une rapide décharge cinétique, ainsi jamais ils ne se touchaient.
Toute la technicité de l'échange reposait sur le fait de pouvoir placer deux coups, un pour bloquer celui de l'adversaire et un autre pour le toucher, dans la même période de temps que votre adversaire n'en plaçait qu'un.
A première vue ce n'était donc une question de rapidité, mais la suite des événements allait prouver le contraire.

Les deux combattants cessèrent subitement leurs rafales de coups, figés en posture de combat ils se regardèrent en chien de faïence jusqu'à ce que Redorak ne se décide à rompre le silence, il souriait.

- Typique d'un combattant à distance qui se retrouve forcé de négocier un corps-à-corps.

Le Vortixx ne fit pas le moindre mouvement, aussi immobile qu'une statue
- Tu est plus rapide que moi, mais à cette distance je suis plus précis que toi.

Dix cartouches furent éjecté de chacun de ses gantelets, il accéléra le rythme de sa voix comme si le temps était compté.
- Il est dans un sens plus facile de combattre un Makuta qu'un être solide, aucun organe, os, muscle, aucun point sensible à viser avec précision, tout les coups sont bons avec eux.
Les êtres solides eux par contre, sont un assemblage complexe de matériaux de nature et de densité bien différentes, l'énergie ne circule pas en eux de façon uniforme, ils y a des points où elle s’accumule et d'autres qu'elle déserte, c'est ce qu'on appelle les "Points Vitaux" et les "Point Faibles". Pendant plus de 50 000 ans je me suis entrainée à mémoriser la position de chacun d'entre eux pour la majorité des espèces peuplant cette univers ainsi que la manière de les atteindre au cours d'un combat.

Le sourire de Redorak s'élargit tandis que le Vortixx commença à trembler.
- Au cours de notre échange, j'ai touché chacun d'entre eux, ce combat est déjà finit, mais tu ne le sait pas encore.

Le corps de l'assassin se déforma en de nombreux endroit, subissant en différé les dégâts des coups qu'il avait reçu, puis une ultime impulsion l'arracha au sol et l'envoya loin en arrière. Il finit sa course dans la paroi rocheuse juste à coté de son collègue.

Quelque foulées plus tard le Steltian se trouvait aux cotés du Makuta:

- Je vous ai finalement trouvé Patron, ça n'a pas été simple je dois dire. Dit-il.
- Quand tout ceci sera fini vous pourrez m'appeler Nui.
- Comme vous voudrez Patron, mais c'était qui ses guignols ?
- Des guerriers de l'Oeil de Cuivre...
- Un nom de guignol pour une bande de guignols, ça se tient, enfin bon, ils l'ont sentit passé.
- Vous faite erreur, ils sont toujours en vie.
- Quoi ?

Nui avait raison, des volutes de poussière deux formes émergèrent, c'étaient les assassins, leur Yeux de Cuivre brillaient intensément tandis que leur corps brisés reprenaient forme.
Dans un concert de bruits écœurants tous les os, organes et armures du tireur revenait à leur place initiale.
Le Sabreur arrachait une à une les lames planté dans son corps, ses plaies béantes se refermant d'elle même. 
Tout cela sous le regard à moitié effaré de Redorak.

- Impossible, j'ai frappé tout ses Points Vitaux, le simple fait qu'il vive encore devait être un exploit.
- Ces Yeux, c'est ce qui les contrôle. dit Nui tout en se remettant en position de combat.

Une étrange expression passa sur le visage de Redorak, comme si il venait subitement de comprendre quelque chose de crucial.

- C'est bon j'ai compris, il suffit de viser la tête.

Le Steltian écarta les bras, serra les poings, prit une grande inspiration, signe qu'il concentrait son pouvoir, et enfin s'élança vers le tireur.
Le Sabreur, armée de ses deux dernières Lames, croisa ses sabres devant lui et se jeta sur le Makuta.
Les deux combattant se croisèrent sans s’intercepter, chacun avait sa cible.

Le second assassin vit dans ces bras écartés une ouverture évidente, il avança donc ses bras en conséquence, mais quand il vit l'espace entre les poings du guerrier se réduire progressivement l'ouverture se mua en un étau fatal, il ramena alors ses bras sur les cotés de sa tête et se prépara à l'impact.
Nui lui resta parfaitement immobile tandis que le Premier assassin fonçait sur lui, il attendait la fameuse seconde pour placer son mouvement décisif.

Les poings de Redorak rencontrèrent le dos de ceux du tireur, la pression était telle que ses bras en tremblaient.
Lorsque que les lames de désintégration et la Lame du Flou se rencontrèrent il eut un bref éclat de lumière argentée, l'instant d'après les deux combattants se retrouvèrent chacun dos à l'autre, séparés d'un bio, impossible de dire qui avait avancé, cependant la posture du Makuta était différente alors que celle de l'assassin n'avait pas changé.

En plein milieu de son bras de fer le Steltian se fendit d'une dernière parole à son adversaire:

- Je comprend maintenant, vous êtes justes des drones, des foutues machines qui plantent dès qu'elles rencontrent quelque chose qui sort de leur programmation. Je vais vous le montrer, moi, le véritable esprit guerrier, le véritable esprit du combat !!!

Les bras du Vortixx se fissurèrent, les lames du Premier Assassin se séparèrent en deux morceaux de tailles égales, les bras du Tireur se brisèrent, ceux du Sabreur ce détachèrent au niveau du coude, la tête du Second Assassin se retrouva broyer entre deux poings, la tête du Vortixx initial se détacha du reste de son corps.

L'adversaire de Redorak explosa en une gerbe de poussière, l'Oeil de cuivre de celui de Nui s'éteignit puis les différentes parties de son corps se décomposèrent si rapidement qu'ils ne resta plus que de la poussière avant qu'elles ne touchent le sol.
Les Assassins n'étaient plus, il en fut de même pour tout ce qui était lié à eux, armes, équipement, le moindre fragment d'eux n'était plus que poussière.

- Cette fois-ci je pense qu'ils en ont eut pour leur compte. Dit Redorak content de lui.
- En effet, ils sont bel et bien morts, cependant ce fut ce mot qui pour la deuxième fois chassa l'expressions satisfaite du visage du Steltian. il y en avait un troisième, un lanceur de couteaux, il ne s'est pas manifesté après l’effondrement du pont, ce qu'il n'aurait pas manqué de faire si il était arrivé au fond du puits, comme je doute que la chute l'ai tué cela veut dire qu'il n'est pas tombé et qu'il est toujours quelque part là-haut.

Un bruit interrompit ses réflexions à haute voix, quelqu'un applaudissait derrière eux.
- Grandiose, petites choses, Grandiose.


Cette voix, bien que d'une tonalité légèrement différente, le Makuta la reconnaissait, cela fut suffisant pour qu'il se retourne et comme il s'était retourné Redorak aussi se retourna.
C'était le troisième assassin, mais il avait changé, tout son corps était parcouru de lignes de lumière verte dont les tracés abstraits évoquaient un circuit imprimé, ses yeux aussi avait pris cette coloration, effaçant toute trace du Cuivre.
Le Steltian fut le premier à réagir:

- C'est le guignol manquant...qui ressemble encore plus à un guignol maintenant.

D'un geste du bras, Nui intima à son acolyte de ne pas se précipiter.
- Non, ce n'est plus l'assassin, juste son corps contrôlé par quelque chose de bien plus dangereux.
- Moins une déduction qu'une simple évidence, nulle flatterie pour cela petite ombre. C'était bien la bouche de l'assassin qui bougeait, mais c'était les mots et la Voix du Sans-Nom.
- Vous connaissez ce type ? Demanda Redorak.
- C'est exact, il est l'instigateur de tout ceci, c'est son jeu, sa chasse et j'en suis la proie. Confirma Nui.
- Et toi, petite chose, tu n'a pas été convié. Dit l'Assassin possédé en tournant sa tête vers le Steltian. Mais de la à penser que tu pourra changer quoi que soit à son sort ou au tiens, tu te méprend lourdement.
Savez vous quelle est la plus ancienne forme de piège en ce monde ? Un trou, dans le sol.
Les proportions sont différentes, mais le principe est identique, c'est un trou et vous êtes piégé tout au fond...avec moi.

Le sol se mit à trembler, rectification, l'ensemble du Puits dans lequel ils se trouvaient était en train de trembler, un grondement venait des entrailles de la terre, ponctué de plusieurs sons de détonations.
Nui pensa d'abord que c'était le puits qui était en train de s’effondrer sur eux, mais il s'avéra que c'était quelque chose de pire encore.

- Vous n'avez pas tué les chasseurs, seulement les rabatteurs, je suis le chasseur. Ajouta le Vortixx sous contrôle.

Il sembla au Makuta que les parois du gouffre étaient en mouvement, mais c'est alors qu'il comprit que ce qu'il prenait pour les parois étaient en réalité la Nuée, ils étaient des centaines, des milliers, jaillissant d'à travers chaque ouverture en une gigantesque fontaine de chair.
La multitude se déversait au fond du puits en un flot ininterrompu, vague après vague elle refermait son étreinte sur les deux guerriers.

- Et ceci, est ma Meute.
Pour appuyer ses dires il effectua une geste du bras et aussitôt le flot de monstruosité cessa tout mouvement.
Sur le corps des créatures les plus proches de lui, Nui remarqua des motifs similaires à ceux de l'assassin qui luisaient par intermittence.
Malgré tout son stoïcisme il ne pouvait cacher sa surprise:

- Impossible, vous ne pouvez pas tous les contrôler, vous ne devriez même pas pouvoir les contrôler.
- Casum Corpore, Anima Regnum. Le Corps chute, l'âme règne. Répliqua le Sans-Nom sans donner plus de précisions quand à ces mots énigmatiques. Toute chose dépend d'un plus grand pouvoir et pour ces petites choses, je suis le plus grand pouvoir.

Il effectua un autre geste du bras et la Nuée se remit aussitôt en mouvement, elle formait une masse si dense et compacte que le sol n'était plus discernable, l'espace vierge de sa présence se réduisait très rapidement.
- Par les six souffles de la Vipère de damnation, c'est qui ce type ? On dirait bien que toutes les bestioles qui étaient en vadrouille dans Metru-Nui ont répondues à son invitation. Vous savez que je ne suis pas du genre pessimiste, mais je pense qu'il va nous falloir un bon vieux plan à l'ancienne si on veut avoir une chance de s'en sortir. Dit Redorak en contemplant la masse grouillante d'un air dubitatif.

Les deux guerriers se tenaient dos à dos en position de combat, ils savaient qu'ainsi ils ne tiendraient que quelques secondes avant de se faire littéralement submerger, le Steltian avait doublement raison, il leur fallait un plan et c'était à Nui de le trouver, il était doué à ça après tout.
Il remarqua qu'en premier lieu les créatures évitaient soigneusement l'assassin, il était comme l’œil de ce cyclone de chair.
Une décision logique serait donc de l'attaquer, en restant près de lui ils seraient épargnés par les monstruosité et en le tuant ils pourraient arrêter tout ceci, sauf que le Sans-Nom s'attendait à ce qu'ils prennent cette décision car elle était mauvaise.

En premier lieu il était quasiment certain que l'assassin dans son état actuel était plus fort que précédemment, il ignorait dans quelle marge exactement mais cela pourrait être dangereux de l'affronter dans la précipitation.
Ensuite si sa mort ôterait le contrôle qu'il exerce sur la Nuée cela ne changerait en rien sa nature, ils seraient toujours au fond d'un puits de mine abandonné avec plusieurs milliers de monstres enragés.
L'environnement était encore une fois au cœur du problème, cependant il se pourrait bien qu'il y ait une solution.

- Redorak, avez-vous un moyen de propulsion ? Pas nécessairement pour voler mais au moins pour faire un saut assez long pour pouvoir atteindre la paroi en face de nous. Demanda Nui à son acolyte.
- Ouais, les impacteurs cinétiques dans mes jambes, ça donne une sacré impulsion quand c’est bien utilisé.
- Très bien, alors suivez-moi, votre instinct vous dira quoi faire le moment venu.
- Hum, un bon vieux plan à l'ancienne hein patron ?
- Nous sommes tombé dans un piège et nous allons nous en extraire.

Nui et Redorak s'élancèrent ensembles vers leur adversaire, l'assassin possédé, ce dernier jusqu'alors immobile commença à faire quelques pas dans leur direction.
- Vous combattez... Dit-il alors qu'une une masse sans cesse croissante de monstruosités emplissait l'espace entre eux.

Mais au moment où les deux guerriers allaient entrer en collision avec les premières lignes d'abominations l'un activa son Kanohi Crast et l'autre donna une impulsion cinétique avec ses jambes, ils décollèrent alors dans les airs, un bond gigantesque en direction de la parois rocheuse face à eux.

- ...Vous fuyez donc. Commenta laconiquement le Vortixx assujetti, il fit un large geste du bras et aussitôt plusieurs créatures de la Nuée virent leur anatomie se modifier, des ailes leur poussèrent et elles s'en servirent pour partir à l'assaut des fuyards.
Ceux-ci ne se laissèrent pas faire et jouèrent du poing et de l'épée pour se débarrasser de celles qui tentèrent de les intercepter avant leur atterrissage. La Paroi en elle même était bien sûr envahie de s
ces aberrations de chair, mais une simple activation du Crast suffit à réduire à l'état de pulpe toutes celles qui encombraient leur point de chute.
Ils n'y restèrent qu'une seconde, le temps de donner une nouvelle impulsion qui les conduirait plus haut, mais au cours de cet instant ils virent que l'assassin se tenait juste à coté d'eux, les pieds rivés au mur il se tenait donc perpendiculaire au sol, comme la seconde d'après ils étaient à nouveau dans les airs ils n'entendirent qu'une bribe de ce qu'il leur disait.

- Vous...
Une torrent de chair se trouvait sur leur trajectoire, ils passèrent au travers en tournoyant sur eux-mêmes, les crocs et les griffes de chacun de ses composants ne pouvant faire face à l’ouragan de coup qu'ils étaient devenus.
- ...rendez tout cela... 
Une abomination aussi grosse qu'un Tahtorak se jeta sur eux avec l'intention de les gober en plein vol, les deux guerriers se séparèrent pour éviter ses mâchoires, Nui planta sa lame dans ce qui lui servait de cou et l'éventra rien qu'avec l'inertie de sa propulsion, Redorak martela de ses poings le flanc opposé qui fut réduit en bouillie.
- ...Si amusant.

Alors qu'ils avaient terrassé la bête la vraie surprise se révéla une fois son cadavre tombé dans l'abime, juste derrière se trouvait le Vortixx, perché sur une poutrelle qui dépassait de la paroi, ses bras étaient grands ouverts, un signe d'invitation.
- Venez, je vous prie.

Il n'en fallut pas plus pour donné à Redorak l'envie d'en découdre.
- Pas la peine de me prié, me voici !!!
- Redorak, non !


Mais c'était trop tard, le Steltian avait déjà initié son terrible coup de pied descendant, quelques abominations tentèrent bien de protéger leur maitre en se mettant sur sa trajectoire, mais leur existence fut bien courte.
L'Assassin se contenta de lever le bras et quand la semelle du guerrier cinétique toucha la paume de sa main, la paroi derrière lui explosa, cependant lui-même n'avait reçu aucun dommage apparent, il n'avait même pas reculé, les mots qu'il prononça par la suite suffirent à confirmer qu'il était indemne.

- Énergie cinétique...Aucun de tes coups ne pourra jamais m'atteindre.

Redorak ne pouvait pas se dégager, la Main du Vortixx s'était refermée sur son pied et c'était une étreinte qu'il ne pouvait briser dans sa situation actuelle. L'Assassin le tira vers lui, de sa main libre il lui attrapa la tête et en un seul mouvement le corps du Steltian se retrouva enfoncé dans le cratère créé par sa propre attaque.
Alors que d'un bras le Pantin du Sans-Nom le maintenait en place de l'autre il faisait signe au Makuta de le rejoindre.

- Vous aussi, je vous prie

Nui ne se fit pas attendre, lorsqu'il arriva sur la paroi ce fut lame en avant, mais le Pantin se contenta de s'incliner sur le coté pour l'éviter après quoi il attrapa son poignet, mettant fin à son mouvement.
Le Makuta avait vu juste quand l'augmentation des capacités de l'assassin après qu'il soit passé sous le contrôle du sans-nom, il était d'un tout autre niveau à présent, ces capacités avait au moins décuplées.

- "Je vous prie", quel inflexion pleine de politesse, une douce prière dédiée à l’accomplissement, que ne ferions pas pour peu que la demande ce conclut par "Je vous prie"
- Bouclez...là...Je...vous prie.
L'assassin se tut, c'était Redorak qui venait de parlé malgré l'étreinte qui maintenait sa tête dans la roche, devant le silence de son ennemi il sourit.
- Hé, c'est vrai que ça marche.
Ce n'était peut-être pas ce qui était le plus judicieux à faire selon Nui, le Vortixx devait être du même avis car il renforça sa prise sur le Steltian, faisant apparaitre une fissure à la surface de son masque.
- Mourrez, je vous prie. Ajouta-il d'un voix calme mais empreinte de sadisme.
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Nui
Chevalier Noir
Nui


Masculin
Fiche d'identité
Energie:
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Capacités du Personnage: ATK : 4975 | DEF : 4600

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A peine le dernier mot avait-il était prononcé qu'il disparut, ce n'était pas une téléportation Nui en était sur, c'était un mouvement, mais d'une vitesse digne d'un Kakama. C'est alors qu'il réalisa ce qui était en train de se produire, la seconde suivante ils furent tout les deux engloutit dans un tourbillon de chair.

Enfoui dans ce magma d'abominations les deux guerriers n'avaient en rien perdu de leur détermination, poing, épée, Crast, Tranchant, répulsion, cinétique. Tant qu'ils continuaient à considérer cette masse comme un adversaire unique et non une somme de plus petits ennemis ils avaient toujours une chance.
Peu à peu le tissu d'abominations se distordit, enflant jusqu'à devenir suffisamment mince pour que d'un coup d'épée circulaire Nui réussisse à se libérer, Redorak n'était pas très loin derrière lui, mais ils étaient à présent au dessus du vide.

- Jusqu'au sommet, c'est ça le plan hein ? C'était Redorak qui avait posé cette question.
- Oui, mais... Nui se demandait pour il posait cette question maintenant, mais quand il vit son poing posé sur son torse il compris.
- Chacun de notre coté et on se retrouve plus loin patron, ce plan là il est de moi. Puis il libéra son impulsion, elle n'était pas destinée à le blesser, seulement à le projeter de l'autre coté du puits et juste avant d'être emporté par une colonne de créatures volantes Redorak souriait.

Le Makuta atterrit sur ce qu'il restait du pont qu'il avait détruit lors de son combat contre les trois assassins, évidement le Pantin du Sans-Nom se trouvait juste derrière lui.

- A ce stade ce n'est plus de la loyauté, c'est de la dévotion, qu'as tu donc fait pour qu'il te vénère à ce point ?
- ....
- Tu ne réponds pas ? Tu ne le sait pas ? Ou bien l'aurait-tu oublié ?

Nui ne pouvait lui répondre, car il en ignorait la réponse, certaines parties de sa mémoire, concernant le passé lointain en particulier, restaient encore floues. Alors il se contenta de l'attaquer avec son épée, coup que le Vortixx bloqua sans difficulté avec sa main.
- Ton ignorance me rend bien plus puissant que tu ne pourras jamais espérer l'être toi-même.

Le Makuta recula et frappa à nouveau sous un autre angle, l'assassin esquiva en roulant par dessus sa lame puis dans un mouvement quasi-indiscernable passa dans son dos.
- Maintenant, je vais te montrer le Vrai Pouvoir du Monde.

Nui tenta de se retourner mais il reçu un coup véloce dans l'articulation du genou droit qu'il l'en empêcha.
- Ce monde de Haine.
Puis il reçut un autre coup dans le coude droit.
-  de Mort.
Le genou gauche.
- de Peur.
Le coude gauche.
- de Souffrance.
Il repassa devant lui et d'un coup en croix frappa au niveau des hanches.
- de Folie.
Et des épaules.
- de Désespoir.
Deux coups simultanément à l'abdomen.
- de Vide.
et au Thorax.
- d'Oubli.
Enfin il referma sa main sur sa gorge.
- Et de Soumission.

Chacune des articulation de Nui avait été frappée, pas assez fort pour qu'elles se brisent mais suffisamment pour les bloquer, le mettant ainsi à la merci du Pantin.
- Je me demandais pourquoi tu n'utilisais pas tes pouvoirs, mais en réalité tu utilise ton pouvoir d'Ombre en ce moment même pour retenir ton essence dans ton armure, t’empêchant ainsi d'utiliser quoi que ce soit d'autres.

Redorak réussit finalement à s'extraire de la Nuée volante, il tombait à nouveau mais sa trajectoire le rapprochait progressivement de la paroi, lorsqu'il fut suffisamment proche il plongea son poing dans la roche afin de ralentir sa chute.
C'est alors qu'il vit Nui au prise avec le Vortixx en contrebas, le combat ne penchait pas en sa faveur et il se retrouva bien vite en mauvaise posture.

- Art du Poing Cinétique: La Vague tellurique.
Il arracha son poing de la surface rocheuse, générant une vague d'énergie cinétique qui se répandit dans la pierre en la faisant éclater, des fragments rocheux aussi gros que lui furent alors projeter sur l'assassin.
Cette intervention permettrait sans doute à Nui de s'en sortir, mais il y avait un prix à payer, perdant son seul appui sur la paroi il ne pu échappé à l'attaque d'une abomination dont le poing était aussi gros que lui.

L'assassin ne fut pas inquiété le moins du monde par l'attaque du Steltian, sans relâcher son emprise sur le cou du Makuta il effectua un poirier en prenant appuis sur lui et intercepta les rochers avec ses pieds.

- Il se donne tant d'efforts, pour si peu de résultats, ne trouve tu pas cela parfaitement pathétique ?
- Vous sous-estimez son efficacité.

Nui avait activé son Crast, visant non pas l'assassin mais la paroi à coté de lui, il fut alors brutalement repoussé en arrière et échappa ainsi à son emprise.
- Si astucieux...

La Bête frappa le Steltian une fois, deux fois, à la troisième Nui surgit et d'un coup sec de son épée lui tranchant la main puis attrapa son acolyte avec la sienne, mais l'assassin et sa rapidité surnaturel était déjà au-dessus d'eux, sa main tendu comme une lame.
- ...quel dommage qu'il soit aussi prévisible qu'un Toa.

En cet instant cette attaque, Nui le savait d'instinct, pouvait tout trancher, en dessous de lui saillait un morceau de métal qui ne serait qu'un bien maigre appui.
Il fit basculer Redorak au dessus de sa tête de telle sorte que l'on pense qu'il l'utilisait comme bouclier face au coup à venir.

* Vas y, pendant une seule petite seconde fait moi croire que tu est vraiment ce que tu prétend être, un impitoyable Makuta* Ces mots ils les entendis dans son esprit, car la vitesse à laquelle se déroulait l'action n'aurait pas permis à cette phrase d'être prononcé par la voix.
Mais ce n'était pas ce qu'il faisait, il ne l'utilisait pas comme bouclier, il le déportait vers le vide afin de le propulser avec son Kanohi, il était en trait de le sauver. Cela déplut fortement au Pantin qui ne manqua pas de le signifié en un seul mot que la profusion des actions qui était en train de se déroulé décomposa syllabe par syllabe.

- Pi...

La créature que Nui avait mutilé n'était pas morte pour autant, désireuse de récupérer sa proie elle déploya l'un de ses tentacules pour attraper le Steltian alors qu'il décollait des suites de l'action du Makuta. Combattre la poussé du Kanohi n'était cependant pas chose aisée, tout au plus était-elle ralentie, mais le membre arriverait bientôt à son point de rupture.
- ...toy...

Redorak braqua ses impacteurs cinétiques sur la Bête, la distance réduirait leur efficacité mais cela serait suffisant pour ce qu'il comptait faire. Il tira, deux décharge, une pour chaque poing, qui chacune firent mouches, et qui, comme prévu, n'infligèrent pas de dommage critiques à la créature mais la repoussèrent contre la paroi, le tentacule se déchira permettant au guerrier de continué son vol improvisé tandis que la tête de l'abomination se retrouva entre l'assassin et le Makuta. 
- ...able.

Le coup du Vortixx ne saurait plus être stoppé, il trancha chair et métal qui se trouvait sur son chemin, à savoir a chair de la créature, qui fut décapitée, et le métal qu'il trancha n'était pas celui de Nui, mais celui de la poutrelle sur laquelle il se tenait.
Le Steltian lui avait fourni la seconde distraction nécessaire pour se déporter sur droite afin d'esquiver l'attaque du Pantin, quand ce dernier tenta de l'avoir avec son autre main le Makuta avec déjà quitté cette paroi à l'aide de son Crast.

- J'en suis sûr à présent, tu n'est pas un Makuta, juste un Toa avec quelques options en plus.

Redorak avait négligé un détail, il était toujours empêtré dans ce qui restait du tentacule, le temps qu'il s'en dégage une autre monstruosité le goba tout cru.
- Un Makuta n'a nul spectre de compassion, nul masque de civilisation, il n'est qu'une immense somme de désir et d'ambition.
On aurait pu penser que c'était là la fin du Steltian, mais quelques secondes plus tard l'abomination éclata comme une baudruche et le guerrier sortit de ses restes, gagnant encore un peu de hauteur par la même occasions.
- Quand Miserix se décida à tuer Teridax, ce n'était pas au nom de la survie du monde ou de la justice, il le faisait pour soigner son orgueil, se venger de l'affront de s'être fait déposséder de sa Confrérie, et il aurait détruit le monde pour y arriver.

Les deux combattant progressaient vers le sommet du puits, ils étaient à des hauteurs quasiment égales et quand ils dépassèrent un autre pont, ils étaient en passe de ce croiser, quand l'assassin apparut, il aurait été plus juste de dire qu'il tombait, entre eux, attrapant leurs têtes et les entrainant dans sa chute.
- Ta Petite Paix, cette obsession qui s'agite dans ton cœur telle une flamme floue, c'est tout ce qui t’empêche de devenir le nouveau Teridax.

Ils finirent leur chute sur le pont en dessous d'eux, lui sur ses deux pieds, eux la tête écrasée contre le métal.
- Je ne vous ai pas rattrapés, j'ai simplement cessé de faire semblant de vous laisser fuir.

Un seul mouvement des bras du Pantin et avant qu'ils ne puissent répliquer ils furent repoussés à plusieurs dizaines de bio de lui, leur corps raclant sur la surface du pont produisirent un grincement strident et des gerbes d'étincelles.
Alors qu'ils se relevaient le Vortixx continua de parler.

- Votre plan à un défaut, il l'implique l'existence d'une issue que vous pourriez atteindre, mais il n'y en à aucune. Tous les tunnels conduisant ici se sont effondrés après le passage de la Nuée, et l'ouverture de ce puits à été combler depuis bien longtemps.
Ce n'est pas seulement un piège, c'est aussi votre tombe.
- Il semblerait que vous ayez oublié ça aussi, si la Paix n'existe pas alors je l'inventerais, il en est de même pour ce piège, si il n'y a pas d'issue alors j'en créerait une. Dit Nui avec force.
- Tu veut offrir aux cieux un astre nouveau ? Doter ce monde d'une nouvelle lumière quand toutes les autres se seront éteintes ?
Tu ne reverra jamais le ciel, pour toi tout s'achève ici, loin sous la terre, dans le silence, comme il en sera pour toute chose, ô Entropie.
De toi ne subsistera que le souvenir d'un fou au rêve absurde, qui lui même finira par s’effacer, ô Entropie. Répliqua l'assassin tout en se mettant dans une étrange position qui était à la fois une posture de combat et un signe d'invitation.

Invitation à laquelle les guerriers répondirent, ce fut Redorak qui arriva le premier sur l'assassin, il tournoya dans les airs et acheva son mouvement par un double coup de poing dans le ventre de l'assassin.

- Tu est un peu plus intelligent que je ne le pensais, comme ta cinétique ne fonctionne pas contre moi tu m'attaque directement avec tes poings, sans plus de résultat hélas. Il avait attrapé ses poings de ses deux mains avec que ceux-ci ne le touche.
- Ce que je vois moi, c'est que depuis le début t'arrête pas de te tromper, sur nous, sur la situation, tu vas bientôt perdre ce combat.
Malgré sa situation le Steltian s'était permit de le défier à nouveau, un sourire figé, de fou, se dessina sur le visage du vortixx.
- Votre tête, je vous pris.
Une rotation de ses bras et le guerrier se retrouva suspendu dans les airs, à la merci de ses mains qui, telles des mâchoires, allaient lui arracher la tête. Il fut sauvé par Nui qui donna un coup d'épée que l'assassin fut obligé d'esquiver.
- Quel dommage, un esprit aussi vif...
Il esquiva un second coup.
- ...dans un corps aussi lent.
Redorak se rétablit et repartit à la charge avec un direct du droit, le Vortixx se détourna de sa ligne de mire de sorte que Nui se retrouvait être la cible de ce coup, mais le Makuta réagit rapidement en passant par dessus le steltian et en enchainant avec une frappe descendante qui fut encore une fois esquivé.
Le Guerrier cinétique se rétablit rapidement après son assaut raté et assena au patin qui venait d'achever une nouvelle esquive, un coup de pied retourné en pleine tête, encore une fois il sembla qu'il toucha, mais l'Assassin l'avait arrêté d'une main.
De l'autre il transperça sa jambe au niveau du genou puis, dans un mouvement si rapide qu'il n'était plus qu'un flash vert, enfonça son coude dans la poitrine du Steltian, qui fut projeté en arrière avec une force phénoménale, si son plastron n'avait pas été là il aurait été gravement blessé.
Avant que Nui n'ai le temps de placer une attaque le Vortixx leva le bras bien-haut et l’abattit sur le Makuta telle une lame, ce dernier, pensant à une nouvelle attaque tranchante, plaça Vanis devant lui pour la parer, mais ce qu'il reçut fut une décharge de lumière verte qui lui arracha sa lame des mains et le projeta en arrière; ses sutures d'ombre furent vaporisées, et l'Antidermis coula à nouveau à flot.
Il se retrouva allongé sur le dos et avant qu'il n'ait pu faire le moindre mouvement pour se relever des dizaines d'abominations l'entouraient, leurs tentacules s'enroulèrent autour de son corps, l'immobilisant complétement.
Redorak reçut un traitement similaire, quand il voulut se relever pour venir en aide à Nui de multiples créatures de la multitude se jetèrent sur lui, non pas pour le dévorer mais pour le maintenir au sol de leur mains innombrables.
Une telle précision dans leurs mouvements ne pouvait être que l’œuvre de celui qui les contrôlait, le Sans-Nom.

Quand Nui fut relevé par les monstruosités le Pantin était face à lui, il posa deux doigts sur son masque, un mot fut murmuré: "Daedalus" et un motif de ligne verte se traça dessus.

- Voilà, j'ai scellé les pouvoirs de tes kanohi, nous allons pouvoir reprendre là où nous nous étions arrêtés la dernière fois, sans être interrompus par tes petits coups d'éclat cette fois.

Il sortit du champ de vision du Makuta pendant quelques instants, quand il revint il tenait quelque chose dans sa main, sa lame, Vanis.
- C'est une belle lame. Dit-il en faisant quelques mouvement avec avant de la pointer sur la gorge de Nui. Bon où en étions-nous ? Ah oui, tu était immobilisé et tu allait perdre ta tête, j'espère que tu appréciera l'ironie que ce soit fait avec ta propre lame.

Il fit un ample mouvement avec la Lame du Makuta afin de le décapiter, le coup porta, mais après plusieurs seconde il fallut se rendre à l'évidence, la tête de Nui était toujours en place.
Il réitéra le geste dans l'autre sens, mais plus lentement et avec plus de précaution.

Au moment d'entrer en contact avec le cou de Nui le tranchant de l'épée devint flou et passa au travers sans pour autant le trancher.

- Cette Lame, je pense avoir saisi sa capacité. Dit l'assassin. Elle agit comme un diapason géant, vibrant sur une fréquence identique à celles des molécules d'une matière donnée lui permettant ainsi de passer au travers sans heurt et de toujours pouvoir trancher le reste.
Vraiment très pratique, un exemple concret serait qu'elle puisse perforer le cœur de quelqu'un sans pour autant ne serait-ce que rayer son armure, c'est ainsi que tu as vaincu mon petit Sabreur.
Pourtant je ne comprend pas pourquoi son pouvoir s'est activé quand je l'ai utilisée contre toi.
- C'est très simple, tu ne peut me tuer avec ma propre lame. Répondit Nui.
Toi. Dit le Vortixx sans plus argumenter, après quoi il jeta négligemment l'épée du Makuta qui passa par dessus la rambarde du pont et disparu dans les profondeurs du Puits. Me délecter de tes pitoyables tentatives pour rester en vie me rend négligent.
Il plaça le tranchant de ses mains de chaque coté du cou de Nui, dans la même position que celle du premier assassin.
- Si je veut t'abattre, je devrait le faire de ces mains et elles seules.


****

Fermement maintenu par les monstruosités Redorak ne se résigna pas pour autant à regarder Nui se faire tuer, ses entraves avaient été appliquées avec trop de soin pour qu'il puisse s'en libérer avec seulement sa force physique.
Ne pouvant bouger ni bras, ni jambes, ses impacteurs cinétiques étaient inutilisables, mais il lui restait un atout, son plastron, en effet ce dernier ne lui servait pas qu'à sa protection, il contenait un dispositif qui s'activait lorsque l'armure se déployait et qui accumulait de façon continue de l'énergie cinétique. Cette énergie, une fois en quantité suffisante, pouvait être libérée de deux façons différentes.
La première, celui qu'il allait utiliser pour se libérer, consistait à la relâcher à l'extérieur de son corps sous un forme explosive.
Il libéra un partie de cette puissance par l'arrière de sa protection, les abominations que le retenaient volèrent alors en éclats.
Désormais à nouveau libre de ses mouvements il utilisa la seconde façon, injecter l'énergie à l'intérieur de son corps, pour en activer les fonctions les plus avancées.
Le blindage de ses bottes s'étendit jusqu'à couvrir la totalité de ses jambes, sur toute leur longueur s'ouvrit une série de fentes qui laissèrent s'échapper l'énergie qui parcourait son corps, la force du flux ferait office de propulseur lui permettant de décupler sa vitesse de course. Son gantelet droit enveloppa son bras et se dota du même système de propulsion, augmentant ainsi la force de son poing.
Il s'élança vers l'assassin avec sa vélocité décuplée, espérant l'atteindre de son poing avant qu'il ne soit trop tard.


*****

De par son absence de visage il était difficile pour autrui de savoir exactement sur quoi portait le regard de Nui si ce dernier ne bougeait pas la tête pour le souligner, et en l’occurrence il fixait non pas sur le Vortixx mais celui qui se trouvait derrière lui, Redorak avait réussit à ce libérer et fonçait sur lui le poing en avant.
Malheureusement l'inaction de l'assassin, alors qu'avec sa vitesse il aurait pu en finir dès le moment où il l'entendit faire exploser les créatures qui le retenaient, laissait supposer que c'était là encore un de ses tours sadiques, et il avait raison.

- Il se donne tant de mal, mais il n'aura rien en retour, pas même une seconde.
Il attendit patiemment que le Steltian arrive à son niveau, au moment où son poing allait le toucher il disparu, pour réapparaitre dans le dos du Makuta où, paré de son plus beau sourire, il acheva son mouvement de décapitation.
Mais la tête de Nui resta à sa place, car quelque chose avait bloqué les mains du Pantin, son bras d'argent qui s'était arraché à l'emprise des tentacules et s'était placé sur sa nuque pour la protéger.

- Quoi ? Le Vortixx ne pu dissimuler sa surprise.
- Vous pouvez sceller mes Kanohi, jeter ma lame au loin, épuiser mon énergie, mais vous ne pourrez pas briser ma Volonté.

Les ténèbres sortirent du corps de Nui et s’agglutinèrent autour de l'assassin.
- De l'Ombre ?
- Redorak, allez-y.
Quand sa cible avait disparu le Steltian tenta de retenir son coup, mais convaincu par les mots de Nui et l'assurance avec laquelle il les prononça il le porta, le poing toucha le Makuta en plein centre du torse, l'énergie de l'impact traversa son corps sans même l’endommager et se mêla à l'Ombre pour provoquer un gigantesque déflagration qui emporta les monstruosités et l'assassin.
Alors qu'il refaisait les sutures de son armure Nui remarqua que la marque sur son masque avait disparu, il pouvait donc à nouveau utiliser ses Kanohi. Redorak le dépassa tandis que son armure se complétait au fur et à mesure de ses pas.
Son bras gauche se recouvrit d'un armure identique au droit, le plastron s'étendit sur le thorax et fit jonction avec les protections des autres membres, son masque enveloppa son crâne pour devenir un casque intégral, une visière circulaire recouvrit ses yeux, fermant le tout.

- Ce serait tellement plus simple si ce coup avait eu raison de lui, mais ce n'est évidement pas le cas. Dit-il.

Si les créatures de la Nuée avaient été détruites il n'en était pas de même pour l'assassin, le souffle de l'explosion l'avait repoussé sur plusieurs Bio sans pour autant le mettre au sol, les bras croisés devant lui en guise de parade il semblait relativement indemne.
- Ce n'était pas de la cinétique.Dit-il en décroissant les bras.
- Exact, c'était le Poing de l'Ombre Concussif. Répondit-il.
- La Concussion..... Il éclata de rire.
- Vous aviez l'occasion de me tuer, mais vous ne l'avez pas fait, parce que vous vouliez que Redorak me voit mourir, alors vous avez attendu qu'il vienne, qu'il soit bien en place pour votre petite mise en scène, ce qui m'a laissé suffisamment de temps pour dégager mon bras.
Vous êtes l'esclave de votre sadisme et cela causera votre perte. C'était Nui qui avait parlé et le Pantin cessa de rire.
- Le Destin...Dans la répétition il y a le Destin, qu'importe le nombre de fois que l'on lance les dès, si le résultat est toujours le même, alors c'est que le Destin l'exige. Vous pensez que je fais des erreurs ? Il se mit en position de combat, les lignes sur son corps brillèrent de façon plus intense. Alors qu'attendez vous pour achevez cette Chasse ?

- Va t-il nous attaquer avec tout son pouvoir ? Se demanda Nui, il fut entendu par le Vortixx qui se mit à nouveau à rire.
- Toi petit cafard, tu n'as que la Force, toi Petite Ombre, tu n'a que la Puissance, Moi seul détient le Pouvoir. Alors abstenez vous de parler de ce que vous ne pouvez comprendre car vous ne l'avez jamais détenu.
Votre précieuse seconde, votre fameuse seconde qui définit qui est la proie et qui est le prédateur, n'a pas cours lors d'une chasse.
La Chasse est le chainon manquant entre la Prédation et le Combat, la seul seconde précieuse est celle où la proie, pour triompher du Chasseur, doit devenir un Tueur.
Et le Chasseur pour survivre, devra à son tour devenir un Tueur et alors la Chasse deviendra un Combat.
- J'en ait vu et entendu des guignols, mais toi, tu tient le haut du panier. Redorak libéra son énergie par toutes les fentes de son armure et s'élança vers l'assassin avec la vitesse d'un kakama. A moi l'honneur de te faire taire, avec ce Poing.

Au moment où son poing allait entrer en contact avec le Pantin ce dernier disparu, pour réapparaitre dans son dos, tout ce qu'il vit fut une tache verte floue transiter entre les deux positions.
- Tu est devenu un peu plus rapide, mais, hélas pour toi, moi aussi.
Le Steltian inversa la poussée de son bras pour lui assener un coup de coude retourné, mais l'assassin se déroba à nouveau à ses coups, cette fois-ci il pu voir son mouvement légèrement plus en détail.
Un saut périlleux qui l'amena une nouvelle fois dans son dos.
Avant qu'il ne puisse réagir il reçut deux coups qui firent craquer son armure et qui le projetèrent vers son point de départ.

En plein vol il croisa Nui qui allait dans l'autre sens, prenant le relais face à l'assassin.
Main ouverte et doigts tendus pour former une lame le Makuta entendait imiter la technique de son adversaire pour anticipé ses mouvements.
Le premier coup qu'il donna fut esquivé, comme avec Redorak le Vortixx disparu pour réapparaitre dans son dos, son esprit avait réussit à saisir le déplacement de son adversaire sous la forme d'une succession d'images floues, mais est-ce que son corps arriverait à suivre ?
Il pivota et passa son bras droit sous le gauche afin de pouvoir frapper sans attendre d'avoir opéré le mouvement complet.
Nouveau déplacement de l'assassin, il glissa sur sa droite pour se retrouver à nouveau devant lui, Nui n'ayant qu'a demi-pivoté il pu riposter plus rapidement avec un coup en croix de ses bras.
Le Pantin se replia sur lui-même en faisant un saut sur place afin d'évité l'attaque et lorsqu'il déplia son corps ses mains s'engouffrèrent dans l'ouverture qu'elle laissa, fondant sur sa tête telles deux flèche d'émeraude.
C'est alors que les poings de Redorak apparurent de chaque coté du torse du Makuta, la pression de l'air autour des bras du vortixx augmenta jusqu'à devenir écrasante, bloquant son mouvement.

- Double poing du Pressuriseur.

Nui activa ensuite son Crast, jusque là suspendu dans les airs l'assassin fut brutalement repoussé en arrière, bien décidé à prendre sa revanche le Steltian s'élança à sa suite et se mit en position pour lui assener un saut chassé en pleine tête.
Toujours sous l'emprise du Crast le patin ne pouvait esquiver ce coup, et il ne l'esquiva pas, mais ne le reçut pas pour autant.
La Nuée elle même s'interposa entre le Guerrier du poing et la Marionnette du Sans-Nom, ce fut une muraille forte de centaines de monstruosités qui le reçut de plein fouet à la place de leur maitre.

- Double pieds percussif.
L’énergie libéré à l'impact fit voler en éclat le rempart de chair, mais derrière lui l'assassin était intact et avait à nouveau touché terre.
Redorak ne se laissa pas décourager pour autant, il tournoya sur lui-même tout en assénant des dizaines de coups de pieds.

- Rafale tourbillonnante des pieds percussifs.

Le Pantin se mua en spectre d'émeraude alors qu'il esquiva l'un après l'autre ces coups qui creusaient le métal du pont.
- Inutile...Inutile...Inutile...Tout ceci est parfaitement inutile.
Quand le Steltian eut fini son ennemi n'avait pas reçu une seule attaque, pourtant il se refusa à renoncer.
- Non ! Tout doit s'achever ici !

Il retomba au sol et lança son poing droit de toute ces forces, l'assassin se contenta d'incliner la tête sur le coté pour l'éviter.
- Tout s'achève ici, pour vous. Dit il en effectuant un petit geste de la main.
Arrivant par la droite, un véritable tourbillon d'abominations emporta le Steltian sans qu'il ne puisse rien faire.

- Redorak !
Quand le Makuta voulu intervenir un pareil torrent se saisit de lui.

Ce n'était pas un essaim de créatures volantes mais un amalgame d'un nombre invraisemblable de monstruosités connectées physiquement entre elles au point de ne plus réagir que comme une seul entité.
Les deux guerriers, chacun prisonniers d'un de ses tentacules, ne pouvait espérer s'en échapper, ces choses ne les dévoraient pas, ne les déchiraient même pas, elles se contentaient de les maintenir immobiles par la somme écrasante de leur nombre.
Le peu de capacités qu'ils pouvaient encore utiliser ainsi immobilisés ne fut suffisant, pour chaque créature détruite une dizaine d'autres la remplaçaient.

Aucun d'entre eux ne pouvait voir l'assassin qui commandait à ces constructions abjectes comme à un orchestre.
D'un simple mouvement de sa part les deux tentacules fusionnèrent, rassemblant leur prisonniers dans un Léviathan de Chair, augmentant encore d'un cran la pression insoutenable qu'ils subissaient.

- Quand je m'empare de vos fragiles petits corps c'est avec... Il fit geste du bras et la Chose se jeta "tête" la première contre la paroi du gouffre....un millier de Mains. Quand je vous regarde vous débattre face à l'inévitable c'est avec... Un autre mouvement et la chose se fracassa contre la roche dans un large mouvement circulaire....un millier d'yeux. Et quand l'Oubli vous engloutira ce sera avec... Il leva son bras et le Léviathan remonta l'ensemble du Puits pour finalement s'écraser contre le plafond de la cavité....un millier de bouches.

Il leva son second bras, et quand ses deux mains furent parallèle il referma progressivement l'intervalle entre elles.
Répondant à son commandement le Léviathan commença à se rétracter sur lui-même, augmentant encore la pression sur les deux être prisonniers à l’intérieur de lui.

Alors qu'ils pensaient qu'ils allaient finir concassés, la pression sur leur corps se relâcha brutalement, pour Redorak, qui des deux était celui qui avait besoin de respirer, ce fut un soulagement de pouvoir expirer à nouveau, quant à Nui il n'eut plus à entendre le Protoacier de son armure gémir. Les murs de leur prison de chair se mirent à vaciller, les monstruosités dont il était composé se convulsaient en émettant de petits sons distordus, les motifs verdâtres sur leur corps clignotaient de plus en plus rapidement comme un cœur en arythmie.
Le Léviathan dans son ensemble était en train de se disloquer, entrainant les guerriers dans sa chute.

Quand leur champ de vision fut suffisamment dégagé pour qu'ils voient autre chose que de la chair ils virent que ce n'était pas un phénomène isolé. C'était la Multitude dans son ensemble qui, soudainement privée de toute force, tombait au fond du gouffre.
Par endroit on constatait d’étranges anomalies, des créatures se déformaient de façon grotesque avant de reprendre presque aussitôt leur forme habituelle et le processus se répétait continuellement, les motif couvrant leurs corps brillaient tandis qu'ils luttaient entre cohérence et oblitération.
Chez d'autres ils s’effaçaient définitivement entrainant la désagrégation de leur porteurs.
Une abomination aux proportions colossale se brisa comme du verre dès qu'elle rencontra un obstacle sur sa chute.

- La Nuée...Elle est en train de mourir. Commenta le Steltian.
- Oui, le Sans-Nom les manipulait comme des marionnettes, mais l'essence de leur existence provenait de la Chose qui a attaqué la ville.
- Emrakul...c'est son nom...Emrakul le Carnage.
- Qu'importe, elle à finalement été détruite et elle emporte tout ce qu'elle à créé dans sa chute.
- Et ces anomalies ?
- Maintenir l'existence d'autant d'entités ne nécessite pas la même quantité d'énergie que pour simplement les faire bouger, il est en train de perdre le contrôle et c'est notre chance.

Nui aperçut, plus avec son esprit qu'avec ses yeux, une brève étincelle argentée en dessous de lui, d'instinct il tendit le bras vers elle, un instant plus tard Vanis avait surgit des ténèbres et avait retrouvée sa place dans sa main.
- Notre chance de revoir le ciel.
Redorak acquiesça d'un signe de tête, le Makuta s'accrocha à lui tandis qu'il activa ses propulseurs, ralentissant progressivement sa chute.

*****

Debout sur le pont l'Assassin contemplait la fin de de sa meute.
- Ainsi donc le Destin persiste à vous venir en aide, petites choses, mais contre moi il est impuissant.
Il écarta les bras, devenant à chaque instant plus lumineux.
- Mosaïque...Diluvium...

*****

Un soleil d'émeraude naquit dans le gouffre, une seconde avant d'êtres aveuglés par son éclat les deux guerriers purent voir distinctement chacun de ses rayons comme si ils se mouvaient au ralenti.
Quand ils retrouvèrent la vue il s'était morcelé en une myriade d'infimes éclats scintillants semblables à des flocons qui virevoltaient tout autour d'eux. C'était un spectacle d'une certaine beauté, jusqu'à ce que l'un d'entre eux entra en contact avec la paroi.

Autour du point de contact la matière s’oblitéra en un cercle parfait, l'instant d'après une sphère de lumière emplissait cette espace avant de s'éteindre aussi vite qu'elle était apparue, une véritable explosion inversée, où l'effet de souffle venait avant la lumière, Nui n'avait jamais rien vu de tel auparavant.
Le Makuta resta un moment fasciné par l'éclosion de ces soleils miniatures, ils effaçaient, c'était le mot, Métal, Roche, Chair, tout ce qui était solide disparaissait, sans aucune distinction.
Puis il se rappela qu'il s'agissait d'une attaque, qu'il en était la cible, et qu'il allait mourir si il ne bougeait pas.

- Ce n'est pas très bon pour nous ça patron. Dit Redorak
Nui comprenait les réserves que pouvait avoir le Steltian, mais il n'y avait plus d'autre alternative à ce stade.
- Je sais, mais tant que nous serons dans ce puits nous serons à sa merci, il nous faut en sortir et il n'y a qu'un seul chemin pour cela.
La dispersion des flocons est radiale, ce qui signifiait qu'à mesure qu'ils allaient se déployer, l'espace entre chacun d'entre eux augmenterait, sans compter ceux qui détonneraient avant de les atteindre.
-Je n'ai pas de Calix sur moi, mais avec les systèmes de votre armure pour calculer une trajectoire on a une chance de passé au travers.[/i]
- Alors...
- Droit vers le Ciel Redorak, droit vers le ciel.

Le Steltian libéra toute la puissance de ses propulseurs, ensemble les deux guerriers remontèrent le gouffre à toute vitesse, droit devant eux la constellation mortelle s'étendait sans entraves.
Grâce au même système qui lui avait permit de retrouver Nui Redorak déterminait un chemin sûr au travers de cet océan de lumière, la tâche était sensiblement plus complexe car les flocons étaient extrêmement petits et, bien que peu véloces, assez imprévisibles dans leur comportement.
Une fois la trajectoire définie, il restait à l'emprunter, à eux deux ils représentaient un certain gabarit et le moindre contact signifierait leur fin.
Les morceaux de ponts, de conduits ou de créatures de la Nuée qui disparaissait au grès des détonations étaient autant d'ouvertures salvatrices pour eux.

* Une lumière dépourvue de toute chaleur, qui oblitère au moindre contact, est-ce cela l'Oubli ?* Pensa Nui alors qu'il se frayait un chemin hors des couches supérieures de la Nova d'émeraude.

Mais ils n'étaient pas encore tirés d'affaire, les terrifiants flocons les précédaient toujours et devant eux il n'y avait rien d'autre qu'une impasse.

- Pas de Ciel devant nous Patron, mais un sacré paquet de roche. Remarqua justement le Steltian.
- Pas de chemins vers le ciel dites-vous ? Répondit Nui en pointa sa lame sur la paroi. Alors nous allons en créer un.

Il infusa son pouvoir de désintégration au travers de son épée.
- Vanis, rayonne.

Un puissant rayon de désintégration en jaillit, creusant la roche, à mesure qu'ils progressaient un tunnel se forma vers la surface, vers le ciel.

*****

Baignant dans la lumière émeraude l'Assassin se tenait bras croisées, paumes tournées vers les fuyards.
- Mosaïque...Lacrimosa...
Deux sphères d'énergie apparurent dans le creux de ses mains, elles les quittèrent à une vitesse insoutenable, le passage même de leur existence supprima toute autre lumière dans le puits.

*****

Ce fut la disparition de la lumière derrière lui qui prévint l'instinct de Nui du péril imminent.
Il abandonna son forage pour se tourner vers le Puits qui était redevenu un abime obscur à l'exception des deux points de lumière qui se rapprochaient de lui à une vitesse affolante mais que son esprit entrainé faisait apparaitre comme se mouvant au ralenti.
Intrigué par sa soudaine interruption Redorak tourna la tête, quand à son tour il vit ce qui arrivait sur eux il n'eut le temps de dire qu'un seul mot.

- Nui... 
Le Makuta lâcha le Steltian, tombant vers les deux perles de deux lumière il plaça sa lame sur leur trajectoire.
Quand elles heurtèrent le plat de sa lame il se sentit repoussé, donnant la pleine mesure de la puissance qui était contenue en elles.
Elles se déformèrent comme si elles étaient liquides, enflant tout en épousant le contour de son épée avant de finalement éclater, le Monde devint alors un océan de rayons de lumière.


*****

Onu-Metru, déserte à cause de l’évacuation massive des suite de l'attaque de la cité par la Nuée et de son maitre d'outre-espace.
Même avant, la majorité des activités de ce Metru étant souterraines, la surface était peu fréquentée.
Juste une vaste succession de tours minières, de plateaux rocheux et de canyons profonds servant de point d'entrée vers le vrai visage du quartier.
En aval d'une falaise se trouvait un à-plat rocailleux ce qui était bien rare en ces lieux, ce qui allait suivre personne ne pouvait le voir.
Un point de lumière sortit du sol, bientôt suivi par une centaine d'autres qui formèrent un cercle grandissant autour du premier.
Puis la terre s’effaça littéralement autour d'eux, s'en suivit une colossale colonne de lumière qui monta jusqu'au ciel bien qu'elle ne dura qu'à peine une seconde. Ne demeura après cela qu'un gouffre béant et deux être comme suspendu au dessus de lui.

Ces deux êtres étaient Nui et Redorak , ils étaient encore en vie malgré la puissance de l'assaut grâce à l'action du Makuta, mais pas indemnes pour autant. La lame du makuta partit en morceaux dans ses mains, malgré son incroyable résistance le métal d'argent s'avouait vaincu.
A plusieurs endroits les couches externes de son armure se détachèrent, le Protoacier paraissant comme abrasé.
Le Steltian, protégé par son employeur, reçut quant à lui des dégâts bien plus modérés.

Les deux guerriers suivirent une trajectoire parabolique avant de s'écraser sans retenue sur le sol rocailleux.
Alors qu'ils se relevaient tant bien que mal ils commencèrent à réaliser ce qu'ils venaient d'accomplir.
Devant eux se trouvait le Puits, trou béant et parfaitement circulaire dans le sol, ils ne s'en approcheraient pas.
Au dessus d'eux dans le ciel où l'on ne trouvait aucune trace du Carnage, le soleil sortait de l'horizon, c'était l'aube.
En dessous d'eux, dans les profondeurs de la cité, gisaient les restes de la Nuée, elle ne dévorerait plus personne à présent.
Ils s'étaient échappés du piège, ils avaient revu le ciel.
Et déjà d'autres préoccupations envahissait leurs esprits.

- Redorak Demanda Nui.
- Hum ? Répondit le Steltian.
- Il y a un poignard enfoncé dans mon épaule droite, il verrouille ma structure moléculaire ce qui rend Téléportation et Métamorphose impossible. J'ai déjà tenté de le retirer mais je n'arrive pas à le saisir avec mes pouvoirs et il est trop profond pour que je puise le faire à main nue.
- Pas la peine d'en dire plus, c'est dans mes cordes.
Le Steltian posa la paume de sa main sur l'épaule de Nui.
- Si il veut pas sortir de ce côté alors on va le faire sortir de l'autre.
Un légère impulsion cinétique suffit à dégager le poignard, il sortit de son épaule à l'opposé de là où il était entré et se ficha dans le sol.
- Bien. Dit Nui satisfait. A présent écartez vous.
Le Steltian s'exécuta, le Makuta activa son pouvoir de métamorphose pour réarranger son armure afin d'en colmater les brèches.
Le résultat n'était pas très esthétique mais au moins il ne se vidait plus de sa substance et cela restait fonctionnel.
Il ramassa le poignard et l'examina avec attention.

- Étrange technologie, qui a donc pu fabriquer cela ? C'était une question purement rhétorique. Si il est toujours intact c'est que son propriétaire l'est aussi.
- Si c'est le cas pourquoi ne nous attaque t-il pas à nouveau ?
- Je ne sais pas, mais ça n'a plus d'importance, nous laissons ces lieux derrière nous. La Proie échappe au Chasseur, la Chasse s'achève.

Nui voulut se téléporter, et avec lui Redorak, mais il en fut incapable, une force le retenait, comme si il avait encore le poignard de planté dans le corps.
* Et le Combat commence.*
Cette voix qui venait d'exploser dans sa tête était celle du Sans-Nom, le Makuta constata avec horreur que son corps se recouvrait des mêmes motifs que ceux qui orneaient celui de l'assassin, mais ce phénomène ne s’arrêta pas à sa personne, Redorak et le sol lui-même se retrouvèrent envahis de ces lignes de lumière.
* Mosaique...Mundus...Casum Anima, Corpore Regnum*

Les motifs disparurent, n'était-ils en fin de compte qu'une simple illusion ? Un ultime assaut mental vengeur de la part du Sans-Nom ? Non les mots qu'il prononçait dans cette langue étrange étaient toujours annonciateurs d'un terrible assaut, cette fois-ci ne serait pas différente.

Un grondement sourd s'éleva des profondeurs, il avait déjà entendu pareil son avant que la Nuée ne se déverse dans le Puits.
Une ombre sinistre dessina ses contours sur le sol, ils se retournèrent pour voir ce qui la produisait.

Un pic de chair s'élevait hors du Gouffre, aussi large et au moins six fois plus long qu'eux, il fut bientôt rejoins par quatres autres similaires mais de tailles légèrement différentes.
C'est alors qu'ils comprirent que ce n'était pas des pics mais des doigts, de gigantesques doigts appartenant à une main colossale qui se dévoilait progressivement à eux.
Au final c'était tout un bras aux proportions titanesque qui émergeait du Puits, éclipsant le soleil naissant.

Nui parut tétanisé par ce spectacle, comme si l'occultation de l'astre par le membre éveillait en lui on ne savait quelque souvenir enfoui.
Aussi seul Redorak remarqua qu'il allait s’abattre sur eux et fut donc obligé de notifier physiquement à son employeur de courir, le Makuta mit finalement ses jambes en mouvement cinq secondes après celles du Steltian.

Quand la Main s'écrasa sur le sol les deux guerriers avaient couru suffisamment vite pour ne pas être en dessous, mais l'onde de choc les jeta au sol.
Quand ils se relevèrent le bras se retirait dans l'abime, ses doigts raclant la terre en laissant de larges tranchées derrière eux.
Ensuite le sol se mit à trembler et de multiples fissures apparurent tout autour d'eux, l'une d'entre elles devint une crevasse de laquelle sortit un tentacule plus gros que tout ceux qu'ils avaient vu auparavant.
Quand ils l'évitèrent de justesse lorsqu'il frappa le sol ils comprirent qu'ils étaient dans l'épicentre du phénomène et qu'ils devaient s'en éloigner le plus possible. 
Redorak activa ses propulseurs, Nui son Crast et ensemble ils s'envolèrent tandis que derrière eux le sol s’effondrait et que d'autre tentacules émergeaient. Leur capacités respectives ne permettant qu'un Vol limité ils restaient au ras du sol avec pour objectif la falaise proche alors que  tout autour d'eux le décor se disloquait.
Il était à présent clair pour eux que quelque chose de colossal était en train d'émerger.
Sur leur gauche la terre se souleva et un bras identique à celui du gouffre en sortit, il replia ses doigts en un poing et le planta à la verticale, un point d'appui.
Quelques secondes plus tard le sol explosa, le souffle de la déflagration projeta les deux guerriers contre la falaise d'où ils purent avoir une vue imprenable sur la suite des événements.

Ce qui était en train de ce redresser était au-delà du colossal, c'était proprement titanesque, ce qu'ils avaient devant les yeux devait faire 60bio de haut au bas mot et continuait de grandir. 
Des tentacules traversèrent le rideau de débris en suspension pour venir se ficher dans le sol, c'était ses "jambes" dont les mouvements simultanés redéfinissaient le relief environnant de façon dramatique.

- Je suis le Cauchemar du Monde.

Ses bras, qu'ils avaient par deux fois entraperçus auparavant, étaient deux quand ils quittaient son corps puis quatre quand ils se scindaient au niveau du coude, chacun se terminait par une main.
- L'épicycle infini de l'Horreur.

Quand ses vastes gestes finirent de dissiper la poussière résiduelle de son émergence les deux guerriers réalisèrent alors la nature véritable de l'être qui les dominait.

C'était la Nuée, le Multiple était devenu Unique, chaque composant de la Multitude ne faisant plus qu'un au sein d'un Béhémoth de Destruction.
Et s'écoulant sur la totalité de son corps démesuré, et s'assemblant sur sa tête sans visage en quatre motifs circulaires qui lui tirent lieux d'yeux telle des rivières d'émeraude, la puissance du Sans-Nom indiquait sans détour qu'il s'agissait là de sa nouvelle marionnette.
Sa voix, aussi imposante que son corps, fit vibrer l'air et le sol.

- Je suis Ulamog.
- Emrakul le Carnage...Ulamog le cauchemar... Fut la seul réponse de Redorak, tétanisé à son tour comme Nui avant lui.

Ce fut donc au Makuta cette fois-ci de le notifier physiquement pour l'écarter de la trajectoire d'un tentacule qui venait d’émerger et qui, grâce à lui, avait finit sa course dans la pierre de la falaise plutôt qu'au travers de la poitrine du Steltian.
- En haut de la falaise, vite. Lui intima sèchement Nui en voyant qu'il avait repris ses esprits.

Cet être, cet Ulamog, sans information et sans stratégie rester aussi près de lui était une pure folie, il fallait fuir ne serait-ce que le temps de rassembler quelques pensées.
Avec leurs moyens de propulsion habituels les deux guerriers s'envolèrent vers le sommet de la falaise, d'autre tentacules, un pour chacun d'eux, les y attendaient, surgissant dans leurs dos avec la ferme intention de les empaler.

Redorak fut le premier à se retourner, il balança son poing cinétique contre l'appendice dans l'espoir d’arrêter sa course mais se mit reculer bien malgré lui, l'amas de chair était trop massif, même pour lui, et il se retrouva projeté en arrière.
Nui tenta de repousser celui qui l'avait pris pour cible avec son Kanohi, un manoeuvre similaire à celle de son acolyte et qui connut un dénouement similaire, il se retrouva projeté à l'opposé de son assaillant, question de masse.
Au lieu d'essayer de se rétablir les deux guerriers tirèrent profit de cette projection pour s’éloigner encore un peu plus, mais ils allaient bientôt comprendre que contre un tel ennemi, la distance ne signifiait rien.

Ulamog avança une de ses mains vers eux, ses doigts se déployèrent lentement, chacun d'eux produisait un faisceau d’énergie qui balayait le sol du bord de la falaise jusqu'à l'horizon.
Les deux combattant se crurent chanceux quand l'un des rayons se contenta de les frôler, mais l'instant d'après la terre s'ouvrit sous leur pieds et ils basculèrent dans la crevasse qui s'était formée dans son sillage.
Redorak utilisa les propulseurs de son armure pour arrêter sa chute, Nui tenta de faire de même en s'accrochant à la paroi avec son bras mais celle-ci était trop instable pour fournir une prise sûre.
C'est alors qu'une autre attaque du colosse vint, pas des rayons cette fois mais des points de lumières semblables, bien que plus gros en terme de taille, à ceux apparus dans le puits.
Au nombre de cinq ils s’engouffrèrent dans le gouffre, les deux guerriers dans leurs ligne de mire.
Le Makuta dressa un mur d'ombre qui emplit tout le maigre espace disponible dans la fosse pour les arrêter, les sphères d'émeraude heurtèrent la muraille qui les retint environ une seconde avant que leurs étrange lumière ne dissolve les ténèbres qui la composait.
Cela fut cependant suffisant pour que lui et son acolyte puissent s'écarter de leur trajectoire, elles se perdirent dans les profondeurs où elles purent éclore  dans l'obscurité comme autant de soleils miniatures.
Leurs détonations entrainèrent une réaction en chaîne, à la surface le sol s'affaissa par pans entiers, dans les profondeurs c'était tout le massif rocheux qui était en train de s’effondrer sur la cavité souterraine.

- La Lumière prévaut sur l'Ombre. Commenta l'Entité, indifférente au cataclysme géologique que ces attaques avaient déclenchés.

Nui et Redorak finirent par échouer dans cette cavité qui s'avéra être une section des archives, plus pour très longtemps à la vitesse à laquelle tout s’effondrait, et essayèrent alors d’échapper à ce cataclysme rocheux.
- On a besoin d'un Toa de la terre, on en a besoin maintenant ! Hurla Redorak tout en esquivant les chutes de pierres.
- J'en ait rencontré un pendant l'évacuation, il à connu une mort atroce. Répondit Nui alors qu'il renonçait à marcher sur un sol stable.
- On besoin de Chance, on en a besoin maintenant !

Comme pour répondre à l'injonction du Steltian un rayon d'émeraude transperça sol et plafond juste devant lui, ce n'était pas vraiment ce qu'on appelait  de la chance, cela empira quand quatre faisceaux se joignirent au premier en l'encerclant lui et Nui.
Quand les piliers de lumière éclatèrent en une infinité de paillètes Nui se jeta sur Redorak et activa son pouvoir d'intangibilité, l'instant d'après elles détonèrent, oblitérant complétement le lieu où ils se trouvaient et leur donnant par la même occasion la sensation d'être au centre d'un soleil.

- Le Vide, sur la Lumière prévaut. Dit Ulamog.

Les Deux guerriers se trouvaient à présent à l'air libre, surplombant le vide, debout parmi les ruines de ce qui devait être les parois d'un canyon il y a quelques minutes plus tôt seulement.
- ...Mundus...

Aucun répit ne saurait visiblement leur accordé, soudainement, sur leurs corps et la roche autour d'eux, les lignes de lumières réapparurent, et ils se retrouvèrent incapables de faire le moindre mouvement, avant d'être soudainement projetés en avant à une vitesse vertigineuse.

C'était comme si on avait utilisé un Crast sur eux, mais il y avait quelque chose de différent, quand on était repoussé il restait toujours cette sensation que la gravité reprendrait ses droits à un moment ou à un autre.
Or là ce n'était pas une projection, ils tombaient tout simplement en direction de la ligne d'horizon. Il en résultait l'impression effroyable que la chute ne connaitrait jamais de fin.
Ils n'étaient pas les seuls affectés par ce phénomène, tout ce qui avait été recouvert par les motifs d'émeraude subissait le même sort, de multiples morceaux de roches, certains très imposants, tombaient avec eux, filaient à l'horizontale pour le commun des mortels.
Leur vitesse augmenta encore, ils commencèrent à heurter divers obstacles sans rien pouvoir faire pour les éviter, l'un après l'autre les projectiles rocheux heurtaient quelque chose, lui causant des dommages innommables tout en se brisant à l'impact, mais eux ne se brisèrent pas, alors ils continuèrent leur chemin, la Voix du Titan résonnant dans leur tête.

- Descendance est déclin, ce qui succède sera toujours plus faible que ce qui précède, ceci est Entropie.

Ils finirent par arriver dans un endroit assez dégagé, une station des chutes s'y trouvait, mais trop sur la droite pour qu'ils la heurtent, à la place ils passèrent au travers d'une des Chute qui en dépendaient.
Alors qu'ils pensaient que leur calvaire ne prendrait fin que lorsqu'ils ne resteraient d'eux que des morceaux éparses, ils rencontrèrent quelques chose d'assez dur pour stopper leur course, une Tour.
Après avoir traversé ses murs ils commencèrent à décélérer, quelque bio de plus à l'intérieur et ils furent libérés de l'emprise des lignes.

Ils leurs fallu un moment pour se relever, le temps de retrouver leurs repères.
Ils attendirent quelques instants mais aucune autre attaque ne vint, ils en déduisirent que l'Entité les avait perdus de vue, ou du moins qu'ils étaient hors de portée de ses capacités pour l'instant.
Le temps n'était plus à la fuite mais à la réflexion et cela était le domaine de Nui.

Ne serait-ce que par la différence de proportion aucune de leurs attaques ne saurait terrasser ce monstre, il faudrait la puissance de feu d'un croiseur pour en venir à bout dans un assaut frontal.
Mais un assaut conventionnel n'était pas forcément nécessaire dans son cas, car ce n'était pas un être vivant, juste une gigantesque pantin, un conglomérat de chair assemblé par la force et dont la cohésion était le fruit d'une volonté unique, celle de l'assassin.
C'était lui qu'il fallait détruire pour que tout s’arrête, cependant ce n'était pas aussi simple.

Tout d'abord, de par l'endroit où le Titan était apparu ainsi que l’immense quantité d'énergie qui était nécessaire pour contrôler une telle masse il ne pouvait être qu'à un seul endroit, l'intérieur même de sa création, et cela posait une nouvelle série de problèmes.
Sa localisation précise dans un corps aussi grand été compliquée  bien que par la logique on pouvait la déterminer, restait à se frayer un chemin jusqu'à lui, chose assez ardue, le colosse disposant d'un vaste arsenal de techniques offensives et on ignorait le degré de résistance de son enveloppe, ensuite restait à éliminer l'assassin en lui-même, ils avaient bien été incapables de le faire quand il était à leur portée alors maintenant; eh bien étrangement leur chance était plus grande.
En effet, enchâssé dans la chair, avec toute son énergie concentré sur l'existence de ce Titan, il était plus vulnérable que jamais, mais au-delà de son contrôle par le Sans-Nom restait l'incroyable particularité des ce tueur, le fait de pouvoirs régénérer son corps malgré des dégâts critiques, fort heureusement qu'en combattant ses deux homologues ils avaient découvert leur point faible, en détruisant leur œil de cuivre et par extension leur existence -on ne pouvait décemment pas parler de Vie au regard de ce qu'ils étaient- s'achevait sur le champ.
Le Plan était d'une simplicité théorique navrante, approcher du Titan, atteindre l'assassin à l’intérieur et le Tuer, ni plus ni moins, restait alors une somme de détails à régler.

- Redorak j'ai un plan qui devrait nous permettre de triompher de ce monstre.
- A ce sujet, ne pensez vous pas qu'on s'engage dans un combat perdu d'avance Patron ? Ne devrions nous pas plutôt opérer un repli stratégique ? Je ne suis pas du genre à fuir un combat, mais même moi je sais qu'un poing seul ne peut pas venir à bout d'un croiseur et ce truc en à la fois le gabarit et la puissance de feu.
- Vous faites erreur sur plusieurs points, tout d'abord fuir ne servira à rien, il nous poursuivra inlassablement et détruira tout sur son passage, nous devons donc rester et combattre.
Ensuite ce n'est pas un croiseur, c'est toujours l'assassin, vous comprenez, c'est toujours le "guignol", il porte juste un masque plus effrayant et se cache dans un tas de chair, votre poing et le miens peuvent parfaitement en venir à bout.
- Ouais, je pense que je vous suis, il ne sera pas dit qu'un guignol aura résisté à mon poing, mais il à quand même mis un sacré tas de de chair entre lui et nous.
- Comme je vous l'ai dit j'ai un plan, le dernier détail à régler c'est de savoir où exactement il se trouve dans le corps de ce colosse, il n'y a que deux possibilité logique, soit dans la tête, soit au centre de la masse, je pense savoir comment le déterminer, mais pour cela il faudra le laisser s'approcher.
- S'approcher ? Avec son tour de l'autre fois c'est pas un peu risqué ?
- Son "Tour" à justement pris fin quand nous avons atterri ici, je pense qu'il à besoin de nous voir pour l'utiliser, donc tant que nous sommes à l'intérieur de cette tour nous en sommes protégés, de plus ce bâtiment à une certaine hauteur et il est situé en surplomb d'une cuvette naturelle, ce qui signifie qu'en montant à son sommet nous serons approximativement au niveau de sa tête.
- Donc, si j'ai bien compris, le plan est de monter en haut de cette tour, de le laisser venir et ensuite de lui sauter sur la tête ? Ce n'est pas un peu basique ?
- C'est justement parce que c'est si basique que ça pourrait marcher, il s’attendra sans doute à une manœuvre plus complexe.
Un grondement interrompit leur discussion, au travers de l'ouverture dans le mur laissé par leur venue ils pouvaient voir que le Cauchemar venait d'arriver dans la cuvette où se trouvait la Station de Chute.
Une créature de cette taille compensait généralement son manque de vitesse par la taille de ses foulées, dans ce cas précis les tentacules qui lui servaient de jambes lui donnaient une surprenante vélocité si bien qu'il était arrivé jusqu'ici plus vite qu'ils ne le pensaient.

- Il approche, nous n'avons plus le temps, allons au sommet de cette tour sans perdre un seul instant.

Le Steltian obtempéra d'un signe de la tête et les deux guerriers commencèrent leur ascension.
Pendant ce temps le Titan était arrivé au niveau de la Station des Chutes, sa voix résonna à nouveau, comme si, doué d'une sorte d'omniscience, il savait parfaitement que les destinataires de ses mots l'entendraient.

- Vous ne pouvez, ni fuir, ni vous cacher, je peux sentir vos vies à travers toute cette cité.

Ils déploya ses bras et ce furent pas moins d'une vingtaine de rayons qui partirent dans toutes les directions, balayant toute la surface de la cuvette, la Station, ses dépendances et tout ce qui y était relié furent rasés, certains de ces faisceaux se perdirent sur le surplomb, l'un toucha même la tour, la faisant trembler sur ses fondations, mais les deux combattants tirent bon et poursuivirent leur montée tandis que le Colosse continuait d'avancer.
- Vous ne fuyez pas, vous ne vous cachez pas, vous vous battez.
Vous pouvez espérer y trouver une mort plus digne, plus honorable, mais en aucun cas une victoire.
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Nui
Chevalier Noir
Nui


Masculin
Fiche d'identité
Energie:
[Le Colisée] Attaque sur Metru-Nui (Event). - Page 4 Left_bar_bleue430/500[Le Colisée] Attaque sur Metru-Nui (Event). - Page 4 Empty_bar_bleue  (430/500)
Jauge de Vie:
[Le Colisée] Attaque sur Metru-Nui (Event). - Page 4 Left_bar_bleue700/1000[Le Colisée] Attaque sur Metru-Nui (Event). - Page 4 Empty_bar_bleue  (700/1000)
Capacités du Personnage: ATK : 4975 | DEF : 4600

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MessageSujet: Re: [Le Colisée] Attaque sur Metru-Nui (Event).   [Le Colisée] Attaque sur Metru-Nui (Event). - Page 4 EmptyJeu 30 Jan - 10:57

Aux rayons se succédèrent les points de lumière, spécifiquement dirigés vers la tour cette fois-ci, contrairement à leurs prédécesseurs ils ne détonaient pas, ils se contentaient de perforer toute matière solide.
Quand les projectiles traversèrent leur chemin d'un peu trop près pour n'être qu'un tir chanceux et que Nui du même utiliser son intangibilité pour éviter d'être frappé par l'un d'entre eux, le doute commença à s'installer chez les deux guerriers.

-  Il ne nous voit peut-être pas, mais il arrive quand même à nous localiser. Commenta Redorak.

Alors qu'ils n'étaient qu'à la moitié de leur ascension Ulamog lui était déjà arrivé face à la Tour.
- Si vous pouviez voir la vie comme je la vois, ce ciel empli de tant d'étoiles que la noirceur en devient imperceptible, vous sauriez alors,  que quand l'une d'entre-elle s'éteint, rien ne vient combler le vide qu'elle laisse, contraignant toutes les autres à briller encore plus pour le dissimuler.

La main du Titan plongea dans la pierre de la tour comme si il voulait lui arracher les entrailles, de ce seul geste il balaya plus de la moitié d'un étage, fort heureusement pour Nui et Redorak ils s'étaient propulsés au niveau supérieur dès l'instant où ils virent ses doigts passer au travers des murs.
Malgré ce coup terrible la tour était encore debout, mais pour combien de temps encore ? Ce fut Ulamog qui donna la réponse à cette question.

- La Mort est juste un trou dans le ciel.

Les quatre motifs circulaires qui ornaient sa tête se mirent à scintiller, lorsque ces derniers eurent atteint une intensité insoutenable il y eu un bref bruit, semblable à une déflagration, et de chaque "œil" fusa un rayon d'un vert émeraude.
Un mouvement de sa tête, de gauche à droite, et les faisceaux portèrent le coup final à la Tour, tranchée en deux elle ne pouvait plus que s’effondrer, quand bien même les guerriers étaient toujours en vie, s'accrochant au niveau supérieur pour éviter l'attaque.

- Cette fois-ci c'est la fin pour elle, on ferait mieux de lâcher prise maintenant ou on va tomber avec. Dit le Steltian.
- Bien au contraire Redorak, il faut tomber avec elle, regardez son inclinaison. Répondit le Makuta.

Il avait raison, la tour, dans sa chute, penchait de plus en plus vers le Colosse, bientôt elle s'écraserait sur lui.
Lorsque que la pente s'adoucit suffisamment pour que l'escalade devienne une course les deux guerriers s'élancèrent avec toujours pour objectif d'en atteindre le sommet et par extension la tête du Titan.
Mais ce dernier n'allait pas laisser quelque chose d'aussi gros lui tomber dessus sans réagir, ses mains se refermèrent sur le bâtiment, stoppant ainsi immédiatement son affaissement, et commencèrent à exercer une pression sans cesser grandissante sur lui.
Nui se montra encore une fois très réactif, dès qu'il vit que leurs chute s'était interrompue et que les murs autours d'eux étaient en train de craquer, signe qu'ils allaient bientôt être broyés, il désintégra le sol devant lui et sauta dans l'ouverture ainsi créée , Redorak à sa suite.
Les deux guerriers purent ainsi quitter les restes de la Tour avant quelle ne soit pulvérisée.

Pendant le court instant que dura leurs chute, avant qu'ils n'atterrissent sur le bras du titan, Nui pu observer en détail les lignes de lumières qui recouvraient ce corps colossal.
Ce n'étaient pas de simple motifs figés comme on aurait pu le penser au premier abord, c'étaient des canaux d'énergies bi-dimensionnels où le pouvoir qui y circulait affluait et refluait selon un rythme régulier, comme le plus banal des système circulatoire.
Localiser le point de convergence de ces fluctuations permettrait de situer le "Cœur" de ce système, une simple vue d'ensemble et son œil aiguisé suffirent pour déterminer que dans le cas de ce monstre il s'agissait de la tête.

Lorsque ses pieds touchèrent la chair du Monstre le Makuta indiqua à son acolyte la cible à attaquer d'un bref signe de la main et ensemble ils glissèrent le long de son membre; étrangement rien ne vint tenter d'arrêter leurs course.
Lorsqu'ils arrivèrent au niveau de son épaule ils s'élancèrent poing en avant vers son visage, mais ne purent jamais l'atteindre.
Quelque chose les figea en plein saut, la main d'Ulamog juste au-dessus d'eux, de sa paume émanait des lignes d'émeraude qui couraient dans l'atmosphère jusqu'à se joindre avec les motifs de leurs corps.

- Pauvres vers aveugles, qu'importe combien vous vous élèverez, combien vous vous agiterez, qu'importe votre Vanité.
Il y aura toujours quelqu'un pour vous remettre la tête dans la fange.


il abaissa sa main et ils s'abaissèrent eux aussi, ils tombèrent de toute la hauteur du Titan avec la vitesse d'un Jetrax.
- Ce sont les Lois de la Nature.

Leurs corps s'écrasèrent avec une telle force dans le sol qu'ils creusèrent un cratère, mais si cela mis fin à leur chute c'est uniquement parce que la terre en dessous d'eux était assez épaisse et solide pour les retenir, la force colossale qui les obligeait à tomber ne se dissipa pas elle, elle pesait sur eux avec une telle intensité qu'ils se demandèrent combien de temps ils leurs restait avant d'êtres complétement broyés.
- Ne soyez pas arrogants, insectes, vous n'avez pas la connaissance nécessaire pour l'être, telle est la Leçon.
Qu'importe qui vous l'apprend, le nombre de fois qu'on vous la répète, vous l'Oubliez toujours. 
Pourtant elle vous sera enseignée encore et encore, tel est le devoir de ceux qui sont au-dessus de vous.


Il pointa sur eux les cinq doigts de la même main qui les immobilisaient et autant de mortels rayons furent tirés.
Immobilisés par l'étrange pouvoir d'Ulamog, ou devrait-il dire du Sans-Nom, Nui ne pouvait échapper à cette attaque et bien qu'il ait encore accès à une partie de ses pouvoirs aucun d'entre eux ne sauraient faire infléchir la course de cette lumière.
Il y avait cependant quelque chose qu'il pouvait encore tenter, c'était un pari risqué mais dans ça situation actuelle il n'avait rien à perdre.

Le Makuta, incapable de viser en l'état actuel des choses, dut se contenter de laisser le pouvoir s'écouler hors de ses mains en espérant que cela fonctionne, et cela fonctionna.
Le sol sous lui et Redorak se désintégra, aussitôt la force écrasante repris ses droits et les fit tomber, comme il ne coupa pas son pouvoir la chute continua, confirmant par la même occasion ce qui n'était qu'à peine une théorie, la vitesse.

En effet, la Vitesse de leurs chute et celles des tirs d'Ulamog étaient identique, ainsi, tant qu'il resterait un espace entre les deux, ils ne seraient jamais touchés.
Mais une telle situation ne pouvait se prolonger indéfiniment, Nui comptait donc sur une limite de portée de la technique, une fois qu'il serait à nouveau libre de ses mouvement il n'aurait plus qu'à utilisé son intangibilité pour évité les faisceaux.

Lorsqu'ils arrivèrent au niveau des Archives ils se sentirent décélérer tandis que les rayons se divisèrent chacun en dix.
Nui ne considéra pas ce phénomène comme notable, mal lui en prit car quand il tenta de se rendre lui et Redorak intangible il ne put, il compris alors que leur ennemi connaissait parfaitement les limites de sa technique.

Si effectivement la force de propulsion s'était dissipée les motifs eux étaient restés, rendant impossible l'utilisation de tout capacité agissant sur sa structure moléculaire.
Le Makuta osa cependant penser que malgré tout, si il ne pouvait se rendre intangible, il pourrait toujours les éviter d'un autre manière maintenant qu'il était libre de ses mouvements, il n'y avait qu'une vingtaine de rayons après tout.
Grand mal lui en prit, comme si ils avaient entendu cette pensée ils implosèrent en une infinité de point de lumière, aucune esquive ne lui aurait permis de tous les éviter.
Ils tombèrent en pluie sur lui, le noyant dans un océan couleur émeraude.

Il était toujours en vie, il pouvait encore sentir son corps qui reposait sur le sol des archive, il était toujours en vie, il voyait encore seulement quelque chose obstruait sa vision, il était toujours en vie, mais comment ?
Quelque chose de lourd était posé sur lui l’empêchant de bouger, il cru d'abord à un débris, mais ça n'en avait pas la forme.
C'était autre chose qui s'était retrouver entre lui et les points de lumières, le protégeant du déluge, voilà pourquoi il était toujours en vie.
C'était Redorak, le Steltian avait fait barrage de son propre corps, prenant les dégâts à sa place, lui sauvant la vie assurément.

Son armure était en grande partie détruite, sur son visage à découvert se lisait l'expression d'une intense détermination, puis, quand le Makuta cru que le Guerrier du Poing avait finalement rendu son dernier souffle en le protégeant, ce dernier releva la tête et sourit.

- Toujours...en vie ? Alors...j'ai bien fait...mon boulot. Dit-il d'une voix faible.
- Je pensait...que cela vous aurait tué. Sa remarque au laconisme feint fit rire le Steltian.
- C'est...l'avantage d'être...solide à l'intérieur...est-ce que ça m'a tué ?...Pas sur le coup...en tout cas...mais...il y des dégâts.
- Pourquoi l'avoir fait ?
- Question...de stratégie...un combattant...pouvant poursuivre le combat...vaut mieux...que deux cadavres...Et puis...vous m'avez sauvé quelques fois...il fallait bien...que je rééquilibre...la Balance.

Redorak roula sur le côté pour permettre au Makuta de se relever, mais il ne le fit pas tout de suite.
- Pourquoi ? Pourquoi une telle loyauté envers moi ? Au point que vous soyez prêt à sacrifier votre vie pour moi.
- ....Vous souvenez vous...de la première fois où nous...nous sommes rencontrés ?
- Je...pense...un combat dans les archives...les détails sont...flous.
- Tout commence...aux archives...et tout fini...aux archives hein ?...Désolé...Mais nous nous connaissons depuis...plus longtemps que ça...mais ce n'est pas grave...si vous ne vous en souvenez plus...
- Je pense, ne plus avoir le temps pour me souvenir. Cette réflexion fut accueilli par un nouveau rire du Steltian.
- J'ai vu...votre stèle vous savez...celle que vous avez...érigé au nord de...Destral...vous mettrez...mon nom dessus ?...ou bien c'est une faveur réservée...aux makuta ?
- Vous méritez plus qu'être un simple nom noyé parmi d'autre sur une stèle.
- Une stèle...pour moi tout seul ?...C'est trop d'honneur...Ou alors...juste quelque mots...Steltian Redorak...Mort pour la Paix...

Il rit à nouveau et Nui garda le silence.
Soudain les motifs revinrent sur leurs corps et avec eux la force, mais c'était différent cette fois, elle n'était plus écrasante, seulement oppressante. Puis la Voix du Cauchemar s'infiltra dans leur esprit.

- A l'aune des vos existences éphémères vous pensez pouvoir changer le monde, mais si vous aviez l'age des étoiles vous sauriez qu'il est immuable.
Vous, Mortels, êtes esclaves de tout ce qui vous entoure, tous des acteurs d'une même farce sans-fin, votre mort est déterminée bien avant votre création elle-même.
Vous graver votre nom dans la pierre, avec la vaine certitude que le souvenir de votre existence perdura après votre décès, alors qu'être oublié fait partie de votre nature.
Vous êtes juste des jouets entre les mains d'une force qui vous dépasse, les lois de ce monde n'ont jamais été à votre portée.
Seuls les Dieux Choisissent, les Mortels ne peuvent qu’obéir.

- Quels sont ces dieux, dont vous parlez ? Lui répondit Nui.
- Des Créatures comme Tericarax, et d'autre plus grands encore, le sort du monde est entre leurs seules mains, que vous l'acceptiez ou non ne changera que l'heure de votre Mort.
- Et vous seriez l'un de ces dieux ?
- Je suis votre âme.

Malgré l'étouffante et invisible présence de l'Entité le Makuta trouva la force de se redresser, il leva son bras au plafond comme pour mieux examiner les marques vertes qui couvraient son bras d'argent.
Ce pouvoir était la clef de la stratégie de l'ennemi, si il n'arrivait pas à trouver une parade il n'y aurait pas de victoire possible, mais pour cela il devait en comprendre le fonctionnement.

- Si vous êtes mon âme, alors dites moi, ce monde que j'ai vu, où j'ai été emprisonné, où j'ai obtenu ce bras. Ce monde que je redoute, sa naissance est-elle inévitable ?
- Rien ne se produit jamais sans raison, si une chose arrive c'est que l'Univers le désire, il en sera de même pour ce Monde.

Il se rappela la première fois que ces lignes étaient apparues, juste avant que le Colosse n'émerge des profondeurs, contrairement à leurs autres manifestations elles n'avaient eu aucune incidence directe sur l’environnement ou sur eux du moins l'avait-il cru.
Jusqu'à ce que ce qui l’affligeait en cet instant, alors qu'il était théoriquement hors de la porté de cette technique, ne lui donne la réponse.
C'était à ce moment que les marques furent apposées sur eux, et depuis lors elles ne les avaient jamais quittés, même quand il semblait qu'elles s'étaient dissipées en réalité elles étaient justes devenues invisibles pour eux.
Ce qui voulait dire que tout ceci n'avait été qu'un piège, le Titan avait volontairement imposé une limite purement fictive à ses capacités, à sa fameuse portée, afin de l'induire en erreur dans son raisonnement, si Redorak n'avait pas été là la ruse aurait fonctionné et il serait mort.

La colère montait en lui, lui faisant serrer le poing, être trompé dans le domaine où il excellait, l'analyse, et entendre cette créature affirmer que tout les êtres vivants, lui y compris, n'étaient que des jouets dédiés aux caprices d'obscures entités soi-disant supérieures, cela le mettait hors de lui.

- Je ne l'accepterait pas.
- Alors tu es un Fou et la Mort sera tout ce que tu obtiendra. 

Son bras argenté commença lentement à s’illuminer, en réponse la lumière des motifs doubla d'intensité.
- Trois fois, trois fois la même scène, d'abord avec vos assassins, puis avec la Nuée et maintenant avec cet Ulamog, trois fois la même erreur, vous sous-estimez ma volonté.

L'Argent s'opposait à l'émeraude, c'était le combat des deux volontés qui se résumait au travers du membre du Makuta.
- Le Même motif se répétant avec de multiples variables événementielles, ceci est le Destin, la répétition se poursuivra jusqu'à obtention du résultat voulu.
La Mort est la seule solution pour y mettre fin.


Les Motifs commencèrent à se fracturer, de multiples fissures d'argent apparaissant sur toute leur surface.
- La Mort, oui...La Tienne !

Les lignes de lumière qui recouvraient son bras se brisèrent, une énergie intense s'en dégagea, elle ne rayonnait pas comme de la lumière, mais s'écoulait en épousant les contours de son armure comme une flamme, et était aussi intangible que l'air.
- La paix n'est ni Lumière, ni Ténèbres, ni même Vide, la Paix est un feu qui cautérisera les plaies du Monde. 
Les motifs sur le reste de son corps volèrent en éclat.
- Et vous, immonde gangrène, êtes la première d'entre elles.

Les murs, le plafond et le sol, tout les alentours sauf lui, se couvrirent de motifs, Redorak lâcha un grognement de douleur quand l'étreinte  d'émeraude se resserra sur son corps.  
Nui s'approcha du Steltian et posa sa main sur sa poitrine, son pouvoir se déversa dans les lignes qui furent aussitôt détruites.

- Vous vous êtes bien battu Redorak, mais il vous faut récupérer de vos blessures à présent, je vais en finir avec ce Monstre.
- Je comprend...c'est vous...qui avez commencé ce combat...c'est vous qui y....mettrez un point final...parfaitement...logique.

Dans un hurlement silencieux les lignes d'émeraude s'élancèrent vers le ciel, emportant avec elles le décor par pans entiers.
Bien que les guerriers n'étaient plus affectés par elles ils se tenaient sur un bloc qui lui l'était, aussi commencèrent-ils à monter avec lui.

Ils retrouvèrent bien vite le ciel au-dessus d'eux de même qu''une vue saisissante de la dévastation causée par Ulamog, tout autour de lui dans un rayon d'un kio, toute matière solide, de la surface jusqu'au archives, se retrouva fragmenté en morceaux de tailles inégales qui flottaient dans les airs à différentes hauteurs. 
Les guerriers eux avaient droit à une place de choix à mi-hauteur, juste en face du Titan.

- Ce pouvoir qui t'a permis d’échapper au Monde de la Mosaique, je le connais. A présent je sait qui tire tes ficelles, petite marionnette.

Le Colosse joignit ses quatre mains, une paire tendue vers le ciel, l'autre vers la terre, l'angle de ses bras évolua de façon à ce qu'ils forment un losange.
De faisceaux d'émeraude jaillirent de chacun d'eux, traçant une figure géométrique dans l'espace qu'ils délimitaient, des parois d'énergie virent ensuite combler les interstices entre chaque rayon, le résultat final était une sorte de vitrail, non, une mosaïque.

- Mosaique...

La Chose prit aussitôt du volume, gagnant une dimension supplémentaire, c'était désormais un octaèdre qui tournait sur lui-même à grande vitesse, devenant de plus en plus lumineux à chaque instant.
- ...Dies Irae...

La Forme s'ouvrit libérant le soleil miniature qu'elle contenait, ce dernier se mua en un un rayon aussi large que sa tête qui oblitéra tout sur son passage, y compris le rocher sur lequel Nui et Redorak se tenaient, avant de finir sa course quelques kio plus loin, creusant un nouveau canyon dans le paysage.
Sur un autre rocher, derrière Ulamog, le makuta réapparut, seul. 
Une simple téléportation lui avait permis d'éviter cette attaque, aussi puissante soit-elle, et il l'avait ensuite déposé le Steltian en sûreté un peu plus loin avant de venir se poster ici.
Le Béhémoth destructeur, fort de ses sens surnaturels, se rendit compte de sa présence assez rapidement et se tourna vers lui avec une vélocité surprenante pour sa taille.
 
- Aucune de tes attaques ne peut m'atteindre à présent. Dit Nui.

Comme pour appuyer ses dires il fit couler son pouvoir dans la paume de sa main, il s'y condensa progressivement pour reformer une lame que nul ne pensait revoir, Vanis.
- Stupide forme de vie, une seule de mes attaques à suffit à balayer ta précieuse petite épée. Harangua le Colosse.
- Dans ce cas, essaye de la briser à nouveau. Répliqua le Makuta.

Pour toute réponse Ulamog poussa une hurlement titanesque et tout les blocs qui gravitaient autour de lui furent repoussés loin de lui.
Nui planta sa lame dans celui sur lequel il se tenait, aussitôt libéré de l'emprise de la mosaïque il tomba vers le sol et non plus vers l'horizon, 
d'un saut en avant il s’élança dans cet océan de pierre.

Le premier rocher sur son chemin faisait sa taille, il le trancha en deux d'un mouvement de sa lame, le second n'était guère plus grand et il le pulvérisa d'un coup de pied.
Le troisième était déjà plus imposant, de la taille d'un Tahtorak au moins, Nui plongea en piqué sur lui, fort du pouvoir de désintégration dont il imbiba sa lame il le traversa de part en part avant de continuer sa route.

Après avoir aisément évité quelques autres fragments mineurs il se retrouva sur la trajectoire d'un bloc dont la taille pouvait rivaliser avec celle d'un transporteur UM-TI.
Juste avant l'impact il se déporta vers la gauche et plongea sa lame dans la roche, la faisant courir sur toute la longueur du solide.
Les lignes d'émeraude moururent, se faisant remplacer par les fissures de la fragmentation dont il avait chargé son arme.
Lorsque le Makuta se retrouva à l'autre bout du massif fragment, ce dernier se disloqua complètement, devenant une pluie de roches qui s’abattit sur Ulamog.
Mais le Titan n'allait pas leur laisser le temps de s'écraser sur lui, il leva ses quatre bras et tira avec la totalité des ses doigts une vingtaine de rayons "plats".

- ...Lamina...
Chacun d'entre eux transperça un morceau de roche différent qui fut trancher en deux, et firent demi-tour en prenant un virage à angle droit pour foncer droit sur Nui qui demeurait au centre des débris.
Ce dernier dut se déporter sur la droite pour les éviter, ils se séparèrent alors, chacun prenant une direction différente, ne modifiant leur trajectoire qu'avec des virages à angle droit.
Le Makuta se retrouva légèrement déconcerté par ces étranges rayons au comportement imprévisible et qui "contournaient" sa lame dès qu'il tentait de les toucher avec, signifiant qu'ils la craignait, et "rebondissaient" dessus quand il parait, il remarqua alors qu'ils ne frappait qu'avec leurs pointes à ce moment.
Il réussit à en détruire plusieurs cependant, en frappant leurs corps et non leurs pointes, ce qui les poussa à modifier leur schéma d'attaque, ils l'encerclèrent et l'attaquèrent simultanément.
Nui prit son épée à deux mains et se lança dans une complexe et rapide séquence défensive.

Alors qu'il était en train de tomber vers son ennemi il se retrouvait à présent à devoir repousser une meute de serpent géométrique qu s'acharnaient sur le moindre angle mort, malgré cela aucun d'entre eux ne parvint à le toucher et progressivement leurs nombre déclinait.
Quand il resta moins d'une dizaine d'entre eux ils tentèrent une nouvelle attaque simultanée qui s'acheva contre le plat de Vanis, cette fois-ci le Makuta ne leur laissa pas le temps de ricocher ailleurs, il libéra une décharge d'énergie argenté qui les fit volés en éclats.

Il était désormais tout proche d'Ulamog, mais ce dernier avait encore une ligne de défense, il brandit ses deux mains droites, dans ses paumes apparurent des motifs identiques à ceux sur sa tête.

- ...Lux Maxima...

Deux rayons furent tirés, Nui s'élança lame en avant vers leurs point focal, enveloppé de son pouvoir il repoussait l'attaque tout en avançant inexorablement.
Il émergea du flux d'énergie entre les deux bras du Titan et tel une flèche d'argent passa au travers de son coude, l'articulation se déchira et l'avant-bras inférieur se détacha, bien séparé du flux d'énergie initial il ne se désagrégea pas et s'écrasa entier sur le sol.

Nui lui aussi tombait, en chute libre droit sur les tentacules qui servaient de jambes au Colosse, l'un d'entre eux jaillit pour l'intercepter, il se contenta de placer sa lame devant lui et la simple gravité lui conféra l'inertie nécessaire pour l'ouvrir en deux sur plus de la moitié de sa longueur. Il s'en servit ensuite comme d'un point d'appui pour se propulser vers un second auquel il porta un coup, un seul, à deux mains.
L'appendice de chair fut sectionné au trois-quarts, ce qui restait attaché n'était pas suffisant pour supporter son poids et il finit par tomber.
Il atterrit sur un troisième qui était plus imposant que les deux précédents, il planta sa lame dans la chair qui le constituait et remonta sa lame ensuite sur toute la longueur de l’appendice, laissant une large déchirure dans son sillage.
Lorsqu'il arriva à la jonction entre le tentacule et le reste du corps il continua, il était maintenant en train de courir en diagonale sur le dos du Titan, son épée servant à la fois d'accroche et de moyen pour meurtrir sa chair.

Une fois au tiers de sa progression l'une des mains gauche du Monstre jaillit devant lui pour l'intercepter. 
Le Makuta n’arrêta pas sa course pour autant, il se contenta de faire un saut retourné sans pour autant modifié la position de sa lame qui continua son chemin dans le doigt, qu'elle déchira, puis dans la chair du bras sur lequel son propriétaire venait de se réceptionner.

Ce dernier attendit qu'il soit dans la bonne position pour se laisser glisser sur l'autre bras juste en dessous, il atterrit au niveau de l'articulation du poignet dans laquelle il enfonça son épée de toute ses forces.

Le Titan hurla de rage plus que de douleur, il pointa les doigts de sa main droite sur Nui et tira plusieurs points de lumière sur lui.
Le Makuta activa son Crast qui le propulsa dans les airs, lui permettant d'éviter l'attaque, au sommet de son ascension improvisée il se trouvait à plus d'une centaine de bio au dessus du Titan et quand il commença à retomber ce dernier préparait déjà sa contre-attaque.
Il joignit les mains qu'il lui restait en un triangle au centre duquel prit forme un soleil miniature.

- ...Diluvium...

La sphère d'émeraude quitta son berceau pour s'envoler vers Nui, à mi-parcours elle explosa en une infinité de points de lumières, c'était la même attaque que dans le puits, mais Nui ne la craignait plus à présent.
Et comme pour le prouver il plaça sa lame devant lui, le plat face à l'attaque, et l'espace vide au centre de la lame, qui lui donnait son aspect de diapason, devint flou.

- Vanis, soit le miroir de nos âmes.

La trajectoire des particules émeraudes commença subtilement à s'altérer, de rectiligne elle devint courbe, toutes furent attirées vers cette espace trouble où elles commencèrent s'agglutiner, formant une masse de plus en plus lumineuse. 
Au bout d'une dizaine de seconde ce vide fut rempli, l'épée tout entière tremblait sous le poids de cette énergie contenu, progressivement sa couleur s'altéra, passant du Vert à l'Argent.

- Tu n'est qu'un cauchemar et j'ai choisit de me réveiller.

Il donna ensuite un coup dans le vide pour libérer l'énergie accumulé sous la forme d'une pluie de perle argentées.
Face à l'exact, mais inverse, reflet de sa propre attaque Ulamog tendit les mains comme pour s'en protéger.

- ...Aegis...
Devant lui  un bouclier fait d'une mosaïque de forme géométrique se matérialisa et s'élargit progressivement jusqu'à couvrit une surface équivalente à un tiers de son corps, mais le déferlement le traversa avec autant d'aisance que le fit son propre assaut face au Mur d'Ombre de Nui et le Titan se retrouva finalement submergé par les points de lumière qui détonèrent une fois entrés en contact avec son corps.

Pendant un moment l'ennemi du Makuta fut occulté par l'éclat des explosions, puis soudainement quatre faisceaux d'émeraude jaillirent de cette océan d'argent, le dissipant complétement.
Le Cauchemar était toujours debout, sa taille colossale atténuant l'impact des multiples dommages qu'il avait subit quand la nature même de son existence ne les rendaient pas caducs.
Ses trois mains s'avançaient à la suite des rayons, les boucliers qu'elles générèrent commencèrent à se superposer, bientôt ils n'en formeraient plus qu'un seul mais avec une épaisseur triple.

Juste avant d'être touché par le vortex d 'énergie généré par la convergence des faisceaux, Nui lança sa Lame droit sur Ulamog, il avait activé son Sannok, avec une précision absolue et elle passa entre les rayons d'émeraude avant qu'ils n'atteigne son manieur, se glissa dans l’interstice éphémère entre les trois bouclier qui finalisaient leur fusion et enfin acheva sa course entre les quatre "yeux" du Cauchemar, s'enfonçant de moitié dans sa chair.
Les motifs qui recouvraient le corps du Titan commencèrent à vaciller comme une pierre de lumière usée, les rayons implosèrent quand ce qui les générait commença à se fracturer.
De l'énergie résiduelle émergea un Nui indemne, protégé grâce à son intangibilité, qui s'élança poing en avant sur le bouclier, ce dernier avait perdu bien trop de puissance pour être encore un obstacle valable et fut pulvérisé quand le Makuta passa au travers.
Plus rien à présent, si ce n'est un peu d'air, ne le séparait de la tête du Colosse.
Juste avant l'impact il ouvrit le poing, sa paume toucha le pommeau de Vanis qui s'enfonça jusqu'à la garde dans le "visage" d'Ulamog, les lignes de lumières qui le parcouraient finirent de se désagréger.

- Vanis, consume.

La Lame du flou devint incandescente, tout autour d'elle commença à s'étendre un vaste réseaux de fissures qui meurtrirent la chair du Titan, des faisceaux d'énergie pure s’échappèrent de plusieurs d'entre elles, ce phénomène s’intensifia jusqu'à l'explosion.
Une partie de la tête du monstre fut soufflée par la déflagration, le reste se consuma dans un brasier argenté.

Le Cauchemar bascula en arrière, son corps titanesque s'écrasa de tout son long sur les ruines du district, détruisant les rares choses que ses attaques avaient épargnées, ultime offense de sa part envers le paysage.
A l'instant final de sa chute ses bras se retournèrent, comme si il essayait de se réceptionner, cela ne fut guère concluant, l'un de ses bras s'enfonça dans le sol jusqu'au coude, les deux autres se tordirent au moment de l'impact, plus que jamais il ressemblait à un patin brisé.

Quand Nui toucha enfin terre le dernier fragment du Crâne de la créature s'était détaché, révélant quelque chose qui bougeait encore.
C'était une masse de chair pulsante vaguement rattachée au reste du corps désormais inerte, plusieurs tentacules en pendaient, raclant le sol dans une vaine tentative de paraitre menaçants.
Un bras, une tête et un tiers de torse complétaient cet assemblage grotesque, c'était tout ce qu'il restait de l'assassin.
Il ne parlait plus, il ne raillait plus, il ne poussait plus que des cris métalliques tout en s'agitant, ses lignes d'émeraudes plus ténues que jamais.

La Main de la chose se contracta, entre ses doigts secoués de spasmes fugaces une sphère de lumière verte se forma, dans un mouvement aussi leste qu'ankylosé il la lança sur le Makuta.
C'était une attaque identique à celle qui lui avait permis de revoir le ciel, quand elle atteignit sa cible, lui en l’occurrence, elle explosa en une multitude de faisceaux d'émeraude qui se dispersèrent au loin, n'ayant rien d'autre à faire trembler que l'air et la poussière.

Pourtant, quand l'énergie se dissipa, il était indemne, sa lame se trouvai à ses cotés, c'était elle qui avait dévié toute l'énergie du coup tout autour de lui au moment de l'impact, mais ce n'était pas lui qui la tenait, c'était Redorak.
Le Steltian se tenait à sa gauche, brandissant Vanis dans sa main droite.

- Vous aviez perdu ça, je vous l'ait retrouvé. Dit-il en souriant.
- Redorak, vous aviez dit que vous me laissiez ce combat. Répondit le Makuta.
- Et c'est le cas, je vous ait laissé vous occuper de la grosse bestiole, mais ce que je vois devant moi à cet instant c'est juste le guignol de l'autre fois et ce combat on là commencé ensemble, alors on va le finir ensemble.
Nui se saisit de son arme, mais Redorak ne la lâcha pas pour autant, une arme pour deux guerriers.
- Soit, c'est logique après tout, alors mettons fin à tout ceci, en un coup.

Le bras d'argent du makuta s'illumina, les propulseurs cinétiques de celui du Steltian s'activèrent, et ensemble, avec la même lame, ils chargèrent vers ce qu'il restait de leur ennemi.
La Chose poussa un hurlement strident à leur approche, sa bouche brisée réussit à articuler deux mots distinctement.

- ...Aegis...Maxima...

Une multitude de boucliers se matérialisèrent puis se superposèrent pour former une muraille d'émeraude supposément infranchissable.
Quand la pointe de Vanis entre en contact avec la surface lumineuse cette dernière se fracassa tout simplement, ce n'est qu'après que la lame en ait traversé un tiers qu'elle devint suffisamment dense pour la ralentir.
Les deux guerriers n'avaient fait qu'un pas jusque là, ils en firent un second, la progression de l'épée commença à déformer la protection, le mur devenait un cône à mesure qu'elle s'enfonçait à l'intérieur.
Ils firent un troisième pas, la pointe de la lame n'était plus qu'à quelque Centibio de la tête du Pantin, plusieurs couches de la barrière cédèrent mais ce n'était pas encore suffisant.
Alors ils brandirent leurs poings, et, tout en continuant de tenir l'épée avec leurs autre main, les abattirent sur le pommeau de l'arme.

La Lame passa au travers de la paroi d'émeraude et transperça la tête de l'assassin, elle avait été projetée avec une telle force qu'elle pénétra intégralement dans le corps du Vortixx devenu monstre, seul le sommet de la garde dépassait encore de son crâne.
La créature commença à  se convulser tandis que des fissures argentées commencèrent à s'étendre depuis le point d'entrée de l'arme, à mesure qu'elles progressaient vers son Oeil gauche ce dernier perdait sa couleur verte pour revenir à sa teinte de cuivre originelle.
Il roulait frénétiquement dans son orbite, luisant faiblement.
Quand les craquelures furent sur le point de l'atteindre il se brisa, presque aussitôt le corps du patin sembla perdre tout consistance solide, il n'était plus à présent qu'une bulle de matière instable dont l'existence n'était plus maintenue que par la présence des motifs qui s'obstinaient à subsister.
L'instant d'après la sphère s’effondra sur elle-même jusqu'à devenir un point infinitésimal vers lequel convergeaient toutes les lignes de lumière, puis ce fut l'explosion, lignes et chairs, qui toutes deux autrefois contenaient le corps de l'assassin, furent pulvérisées.

L'écho de la déflagration se répercuta au travers de la carcasse d'Ulamog, l'un après l'autre les tracés qui la couvraient s’effacèrent, remplacés par des fissures toujours plus nombreuse, la chair, vidée de toute couleurs, se dessécha et commença à tomber en morceaux.
Pour les deux guerriers ce n'était plus un Titan dont ils contemplaient la mort, c'était une statue de calcaire qu'ils regardaient s’effriter.

Bientôt il ne resta plus de leur ennemi que de gigantesques nuages de poussière qui les enveloppèrent, le Makuta ne respirant pas cela ne le gêna que sa vision, le Steltian lui laissa échapper une légère toux, signe que cela l’incommodait.
Quand la poussière se dissipa suffisamment pour qu'ils puissent voir à nouveau le ciel, le Soleil approchait de son Zenith, cette vision leur procura un grand soulagement, que Redorak fut le premier à manifester.

- Alors cette fois-ci c'est bon ? On en à vraiment fini avec tout ça ? Plus de bestioles qui ressemble à rien ? Plus de guignols lumineux ?
- Oui, la poussière qui nous entoure est tout ce qui reste de la Nuée, le Carnage à cessé, le Cauchemar est finit. Répondit Nui.

Sur le visage souriant du Steltian une profonde entaille apparut, le privant de son Œil gauche, le temps qu'il étouffe un cri de douleur l'épaule de Nui fut quasiment sectionnée, son bras d'argent ne tenant plus au reste de son armure que par un mince mince morceau de Métal. 
Par cette ouverture béante son essence s'écoulait à grand flot, il posa sa main dessus dans une tentative rudimentaire de la contenir mais déjà ses forces commençaient à l'abandonner, au même moment Redorak lança son poing droit vers lui, ou plutôt derrière lui.
Il écopa de trois nouvelles entailles, la première fendit son poing, la seconde lui arracha le bras tout entier et la dernière lui dénuda les organes de son flanc gauche, de l'épaule jusqu'à la hanche, après cela il s’effondra sur le sol, inerte.
Le Makuta se retourna pour voir qu'elle pouvait être sa cible, mais il n'y avait rien, à cet instant les articulations de ses genoux furent tranchées, et il tomba au sol à son tour.
Face contre terre il sentit dans son dos comme une sorte de présence qui "suintait" sur lui, une voix aux sonorités aqueuses qui commença à lui susurrer quelques mots à l'oreille.

- Le Cauchemar s'est achevé, lentement tu te réveille, prenant conscience du Réel face à toi et ce Réel c'est Moi. 

 C'était la Voix du Sans-Nom, bien qu'il ne pouvait le voir il arrivait à imaginer distinctement sa tête tout près de lui, sa membrane opaque épousant les contours de son crâne, révélant le rictus de jubilation morbide qui s'y dessinait. 
- L'assassin, la Nuée, Ulamog, tout mes petits patins, une façon pour moi de me mettre à votre niveau, de vous confronter avec la force que j'aurais eu si j'avais été une petites chose médiocre comme vous.
Face contre terre il sentit dans son dos comme une sorte de présence qui "suintait" sur lui, une voix aux sonorités aqueuses commença à lui susurrer quelque mots à l'oreille.
-Ce fut divertissant, tu fus fort divertissant, Petite Ombre, mais le temps du Jeu est passé, tout comme celui de ton existence.
Alors, lève la tête, contemple ta Mort, contemple le visage de ton Destructeur.

Sentant la présence quitter son dos Nui replaça son bras d'argent sur l'axe de son épaule en lambeaux, réduisant de ce fait le trou dans son armure, et le cala sous lui pour le maintenir en place, ensuite il prit appui sur sa main libre pour redresser légèrement la partie supérieure de son corps et ainsi, pour la première fois, il pu voir le Sans-Nom dans son entièreté.

Il avait une forme allongée et serpentiforme qui ondulait calmement, quatre paires de membres semblables à des nageoires, chacune mesurant près de deux Bio, sortaient à intervalles réguliers sur les deux premiers tiers de son corps
La première paire était fixée là où commençait son cou, la dernière là où son corps s'amincissait pour devenir une queue, les deux autres agencées entre les deux précédentes.
Sa tête était identique à son souvenir, un crane sombre recouvert d'une membrane qui parfois lui donnait un simulacre de visage au grès de ses mouvements.
Il était grand, du sommet de son crâne jusqu'à la pointe de sa queue il devait mesurer au moins 4bio, pour renforcer encore cette impression de grandeur il flottait avec assurance à un bio au-dessus du sol, comme si la pesanteur était une chose qui ne s'appliquait pas à lui, ce qui était peut-être vrai.
Son enveloppe externe oscillait en permanence entre l'opaque et le translucide, son corps basiquement aussi sombre que le Masque de Nui s'illuminait par endroits -selon un motif complexe et aléatoire d'après son observateur- , et d'un lueur d'un vert malsain.
Son apparence évoquait certaines créatures marine, mais aussi une cellule, avec sa membrane et ses organites baignant dans le cytoplasme.

- Qui êtes vous ? Furent les seuls mots que le Makuta trouva à prononcer après l'avoir vu et cette fois-ci il répondit.
- Sans-Nom, Seigneur des Choses Oubliées, Second-né de l'Abîme. Tels sont mes titres, énonce les tiens à présent, si tu en à bien sûr.
- Makuta Nui, membre de la Confrérie des Makuta et...Guerrier de la Paix. Sa réponse fit rire le Sans-Nom.
- Alors voici venu le moment des révélations, juste avant que tu ne quitte ce monde, le voile va être déchiré.
J'ai toujours été là, c'est ça le détail qui à rendu ce jeu si amusant, toujours derrière vous, dans votre dos, tels un indicible marionnettiste caché dans le coin de votre œil et ce depuis que tu as rencontré le tout premier de mes pantins.

Nui voyait de qui il voulait parler, ce Toa de la Terre qui avait connu dans les tunnels un sort encore plus funeste que si il était tombé entre les griffes de la Nuée.
- Le Toa Madeka. Le Sans-Nom acquiesça en sifflant.
- Oui, même si à la fin il ne savait même plus qu'il s'appelait Madeka et qu'il était un Toa, il n'avait plus qu'une seule pensée en tête, vous retrouver, pour qu'enfin cesse la Douleur.
C'était une rencontre fortuite, un heureux hasard du Destin, et il s'est montré fort insolent envers ma personne, alors je l'ai puni et j'ai fait d'une pierre-deux coup en me servant de lui pour t'atteindre.
Voit-tu aucun des êtres de ce monde ne possède d'aura "absolue", il y a toujours un angle mort dans le champ de sa perception, généralement dans son champ de vision, et c'est là que je me loge, une place de choix assurément.
- Impossible. Répondit le Makuta. Cette zone est très réduite, votre taille ne vous permet pas de vous y dissimuler, de plus il faudrait que vous bougiez assez vite pour rester dans cet angle mort quand le champ de vision de la cible bouge, sans compter les autres individus qui pourraient vous voir et cela ne s'applique qu'à la vision, qu'en est-il si l'on vous entend ou vous perçoit d'une tout autre manière?

Ces réflexions furent accueillies par un nouveau rire du Sans-Nom. 
- Je suis rapide, bien plus que tu ne pourrais jamais l'imaginer et souple, si souple, tant d'avantages d'une forme sans substance que vous, Makuta, gâchez en l'enfermant dans une armure rigide, c'est proprement consternant.
Pour en revenir à moi, as tu jamais entendu un son autre que ma voix émaner de Moi ? Peux-tu sentir mes pensées, mon esprit, en cet instant ? Vas-y, essaye, je n'ai pas verrouillé tes pouvoirs, pas encore.

Nui se demanda si il ne devrait pas profiter de cet instant pour s'échapper, mais il avait la certitude que le Sans-Nom l'en empêcherait, aussi s’exécuta t-il et tenta de lire son esprit, mais il eut alors la surprise de ne rien y trouver, à vrai dire il n'y avait pas d'esprit, c'était comme tenter de lire l'esprit d'une pierre. Son échec n'échappa pas à l'être d'émeraude.
- Ce silence vaut toutes les réponses, je suis bien au-delà de ta définition de la psyché Petite Ombre, face à moi toutes ces petites choses sont aveugles et sourdes.
Même si plusieurs d'entre eux me cherchaient du regard il ne me trouveraient jamais, car il y a toujours un angle mort, une distraction, un clignement d'yeux, votre perception est pleine de vide, comme toutes choses, Ô Entropie.

Mais il est vrai, quand un grand nombre de regards s’entrecroisent, que quelqu'un m’entraperçoive pendant un bref instant, toujours moins d'une seconde, à vrai dire Redorak m'a vu, Iyu m'a vu, Lho m'a vu, et toi aussi tu m'as vu Petite Ombre, avant et après le tunnel cela s'entend, vous m'avez tous vu, même ces petits Matoran qui ont perdu leurs tête, mais vous avez tous Oublié.

L'Oubli, tel est mon pouvoir, sait-tu ce qu'est la mémoire instantanée Petite Ombre ? Bien sur que oui, c'est ce qui te permet de distinguer les mouvements, mais aussi de te souvenir avec précision d'une donnée nécessaire à un travaux immédiat. 
Imaginons à présent que tes yeux me voient, mais, que les images qu'ils impriment dans ta mémoire instantanée s’effacent aussitôt.
Oui, tu vois où je veux en venir, je ne suis pas invisible, et je suis bien plus qu'imperceptible, je suis immémorable.
Mon existence ne peut se fixer dans les mémoires que si je le désire, comme pour toi en cet instant par exemple, et ce n'est là que la moindre de mes capacités.

L'Oubli est plus que mon pouvoir, Je Suis l'Oubli et je peux faire oublier n'importe quoi à n'importe qui.
Je peux faire oublier à la Lumière de briller, à l'Ombre de ramper, à l'Air de vibrer, à un être qu'il Vit, mais aussi qu'il est Mort. Conclut-il sur un ton sinistre.

Le Makuta demeura silencieux, se contentant d'assimiler toutes les informations qu'il recevait.
Après une courte pause, sans doute pour jauger sa réaction, le Sans-Nom reprit.
 
- Et c'est ce qui t'attend, tu vas oublier, tout oublier, la moindre parcelle de savoir que tu as pu accumuler, y compris ce que je viens de te dire, va disparaître. Du plus ancien au plus récent, ou l'inverse, ou même simplement selon mon bon vouloir, tout tes souvenirs vont s’effacer.
Ta Peur et ta Souffrance, je te les ôterait, alors tu connaîtra la Paix, ta fameuse petite paix, avant d'en oublier jusqu'aux lettres qui forme ce mot. A la fin tu ne sera plus qu'une page blanche, que je pourrais réécrire ou déchirer à ma guise...Mais que fait-tu donc ?

Il ne dit pas cela sur le ton de la surprise mais de la simple curiosité, pendant que l'entité parlait Nui avait utilisé son pouvoir de plasma pour ressouder son bras d'argent à son épaule, la chaleur intense blessa son essence, mais une fois le contact avec son corps rétabli le membre se remit à bouger.
Maintenant qu'il avait retrouvé l'usage de ses deux mains il tenta de se relever, malheureusement si ses jambes répondaient encore correctement elles n'arrivaient plus à porté son poids, la faute aux genoux endommagés, alors comme avec son bras, une fois qu'ils les eut placées de force dans la position voulue, il souda les articulation. Il ne pouvait plus vraiment se déplacer, mais au moins il s'était redressé, bien qu'il dut encore lever les yeux pour faire face à ceux de son ennemi.

- Si je doit mourir, alors ce sera debout, si c'est réellement ma fin alors je la regarderais en face. dit-il tout en tendant son bras d'argent, paume ouverte, vers le Sans-Nom.

Ce dernier l'avait laissé se relever sans dire un mot ni rien faire pour l'en empêcher, il l'avait aussi laissé parler et quand ce fut fini il lui répondit avec un calme glaçant.
- Écoute-moi très attentivement Petite Ombre, j'ai vu mourir des étoiles, tu n'est pas prêt à un Vrai combat contre Moi.
- Ce n'est pas un combat, c'est un Acte de Foi.
- Foi, ce n'est qu'un autre mot pour Espoir, ce sera la première chose que je te ferrait oublier...Lacrimosa...

Ce mot fut lâché avec une nonchalance rare au regard de ses conséquences, deux perles d'émeraude naquirent du fond de ses orbites vides, l'instant d'après elles les quittèrent, parcourant la courte distance séparant les deux êtres pour se retrouver entre les doigts d'argents du Makuta. Ce dernier vit la scène au ralenti, les deux points de lumière s'approchant lentement de de la paume de sa main et lui la refermant instinctivement.
Une seconde, il eut le sentiment d'avoir attraper quelque chose, deux seconde, son bras disparut de même que tout ce qui se trouvait derrière jusqu'à la mer d'argent, trois seconde, tout ne fut plus que lumière, lumière verte comme l'émeraude.
Il était collé à un torrent de lumière, les multiples éclaboussures meurtrissaient son armure et son essence comme rien d'autre auparavant.

Puis tout cessa, un silence effroyable lui laissant tout le temps nécessaire pour prendre conscience de ce qui venait de se produire. 
Son bras d'argent n'était plus, de même que son épaule et une petite partie de son torse, une partie de son essence s'était vitrifiée à cet endroit, colmatant la brèche par laquelle elle aurait dû s'écouler.
Aucun endroit de son armure n'avait été épargné par les étincelles qui avaient giclées du torrent d'énergie, le métal avait été dénaturé, abrasé, par cette étrange énergie. 
Ses deux jambes avaient perdues toute structure, elles n'étaient plus que deux colonnes de charbon qui ne faisaient plus qu'un avec le sol.
Le dernier bras qu'il lui restait pendait inutilement contre son corps, peut-être était-il endommagé, peut-être n'avait-il simplement plus la force de le faire bouger.
Devant lui le Sans-Nom qui se décida à rompre le silence de ses paroles.

- Ne soit pas si surpris, même la Volonté peut être oublié.

Sur le corps du Makuta les lignes d'émeraude reprirent leurs places, comme si elles avaient toujours été là, le Guerrier était tétanisée, réduit au silence, il lui sembla que même son esprit était en train de ralentir.
 - Ce n'est pas Mundus. Commenta l'Entité de l'Oubli. C'est Daedalus, l'ultime prison de la Mosaique, de laquelle ni même le Temps ou la Mort ne peuvent déjouer.
Comprends le bien, ton âme ne pourra quitter ce corps, quand bien même ce dernier est trop endommagé pour pouvoir encore la contenir.
La douleur produite par cette situation contre-nature est sans égale, le petit Madeka en a fait l'expérience.
Pourtant vois-tu, la Douleur ou le Désespoir ne sont pas une finalité pour moi, rien ne me procurera plus grande satisfaction que de vider ta petite tête du moindre souvenir, de désassembler la mécanique de ta psyché pièce par pièce, ce n'est qu'alors seulement, que je t'accorderait le droit de paraître devant les Douze, mais aura-tu encore quelque chose à leurs dire ? Je me le demande...
- NNNNUUUUUIIIIIII !!!

Celui qui venait de hurler ainsi le nom du Makuta était Redorak, mue par une inexplicable volonté le Steltian avait réussi à se relever malgré ses blessures et il s'était élancé vers le Sans-Nom, brandissant son dernier poing valide. 
Malheureusement la seule chose qu'il réussit à toucher fut le bouclier hexagonale que l'Entité avait dressé sans esquisser le moindre geste.
 
- Ceci, est le véritable Égide de la Mosaïque. Dit-il sans même lui accorder le moindre regard.

La surface de la barrière gagna en relief, devenant une multitude de petite pyramide.
- Au revoir petite chose...Nox Iraes...

Les pyramides s'ouvrirent, libérant chacune un rayon minuscule qui perfora le Guerrier cinétique de part en part, il flotta un temps dans les airs avant de s'écraser au sol, inerte, les yeux vides et sans vie.
- Ce fut un plaisir.

Nui n'était plus qu'un spectateur des événement, totalement impuissant, il était devenu une Statue de Pierre, il ne lui restait plus qu'à attendre la mort, qui n'arriverait pas avant longtemps à en croire les dires de l'Entité, mais voir toute sa mémoire, sa psyché, effacée, n'est pas là une forme de mort ? Si c'est le cas alors il pourrait partir bien plus tôt que prévu par son ennemi.
- C'est ici que tout s'achève, plus de sauveur impromptu, plus de chance insolente, plus de Volonté qui s'embrasse telle un feu, plus de rêve ou de cauchemar, de ciel ou de soleil, de chasse ou de combat, il n'y a plus que moi désormais, tournant la dernière page de ton histoire.

Le Makuta sentit quelque chose s'enfoncer dans sa poitrine, la queue du Sans-Nom, elle le soulevait jusqu'à sa hauteur, jusqu'à ce qu'il soit face à l'abîme de ses yeux, alors le travail pourrait commencer. 
Ses jambes résistèrent quelques secondes avant de se briser comme les choses fragiles et friables quelles étaient devenues.
L'impitoyable voix de l'entité accompagnait son ascension.

- Le Ciel est Rouge, il Brule, Ô Entropie.
  Le Ciel est Noir, toutes les Étoiles sont Mortes, Ô Entropie.
  Le Ciel est Vide, il est ton Trône, Ô Entropie.

Quand les deux êtres furent face à face un point d'argent apparut fugitivement entre eux deux, le Makuta, qui était en train de se demander quelle serait la première chose qu'il allait oublier, commença alors à tomber, la queue qui le tenait venait d'être tranchée par ce projectile mystérieux.
A partir de cette instant tout ce qui suivit ce déroula au ralentit, mais il ne s'agissait pas, comme à plusieurs reprises lors des rudes combat qu'il avait dû mener, d'un phénomène purement subjectif causé par la masse de donnée que son cerveau traitait en simultané lors d'une situation critique.Non, le Temps lui-même semblait s'écouler au ralentit.

Sa chute n'aurait dû prendre qu'une seconde, à présent il estimait qu'il lui faudrait au moins une minute pour toucher le sol, l'effet était encore plus probant pour le fluide vert-ambré, que Nui supposait être le "Sang" du Sans-Nom, qui, entré en état de simili-apesanteur, s'écoulait du moignon sous la forme de petites perles liquides.
Cette soudaine mutilation ne provoqua chez l'être émeraude nul manifestation de Douleur ni même de surprise, il se contenta de tourner la tête, avec une vivacité surprenante au regard de la situation, vers l'origine supposée de l'attaque.
Le Makuta fit de même, bien que plus lentement que son ennemi, et se retrouva face à une étrange vision: les lignes de lumière n'étaient pas de retour que sur son corps, elles étaient partout à présent, sur tout ce qui se trouvaient entre le Ciel et Terre, même l'air.
C'est en se rendant compte de la présence d'étranges anomalies visuelles entre les motifs qu'il comprit qu'il avait sous les yeux un Duel sans merci entre deux volontés, dont l'une lui était inconnue et se manifestait par le biais de ces distorsions, et dont l'objet n'était ni plus ni moins que le Contrôle du Temps, l'un voulant le stopper et l'autre le maintenir à sa vitesse normale, son ralentissement était le signe de leurs égalités, aucune d'entre-elle ne pouvant l'emporter sur l'autre, il fallait donc un élément extérieur pour rompre le Statu quo.
C'est ce que le Sans-Nom chercha à faire en tirant deux points de lumière, identiques à ceux qui prirent le bras de Nui et d'une inquiétante vélocité, vers la falaise au loin, délimitant l’effondrement géologique causé par le terrible combat contre Ulamog.

A mi-chemin l'attaque croisa un objet noir qui allait en sens inverse, il était d'une taille comprise entre celles des larmes d'émeraude et de son bras, il arborait des teintes sombres et semblait effectuer une rotation perpétuelle sur un axe horizontal.
A mesure qu'il se rapprochait de Nui, car il allait droit sur lui, ce dernier put en distinguer les détails, ce n'était pas qu'un simple objet, c'était une sorte d'arme de poing, longue comme son avant-bras et dotée de trois canons disposés en triangle.

Presque instinctivement son bras se déplaça dans sa direction avec l'intention évidente de s'en saisir , son esprit y voyait l'ultime faille dans laquelle sa Volonté était en train de s'engouffrer, le dernier moyen pour lui de survivre.
Sa main se referma sur la crosse en même temps que la muraille rocheuse disparaissait, engloutie par un Soleil d'émeraude, avec une inertie insoutenable il braqua son arme nouvellement acquise sur le Sans-Nom.
Avant que ce dernier ne reporte pleinement son attention sur lui son doigt pressa la gâchette, la balle partit et les canons commencèrent à pivoter, le projectile parcourut l'espace les séparant avant d'être stoppé dans le dernier quart de sa course par un petit bouclier hexagonal, elle ne tomba pas, elle ne rebondit pas, elle resta sur place, la faute à ce temps devenu fou.
Nui ne se résigna pas, quand le second canon se plaça dans l'axe de tir il tira une deuxième balle, celle-ci vint percuter la première, l'enfonçant un peu plus dans la barrière, mais sans toujours pouvoir la percer.
Le Makuta devait se rendre à l'évidence, il n'était pas assez rapide, ses balles n'étaient pas assez puissantes pour percer les défenses du Sans-Nom, et il ne lui en restait plus qu'une à tirer avant que le regard du monstre ne se pose à nouveau sur lui, ce qui signerait sa fin. 
Mais peut-être sa fin était-elle déjà arrivée, les lignes de lumière virent se dessiner sur son arme alors que le troisième et dernier canon finissait sa rotation dans un bruit qui évoqua pour lui les derniers battements d'un tambour.

* Le Ciel...*
Allait-il laisser le doute gâcher cet ultime instant ? Non, avec la même force inconsciente que celle qui avait fait se tendre son bras pour saisir cette arme son doigt appuya sur la gâchette. 
* ...est bleu...*
Une étincelle argentée parcourut l'une des lignes d'émeraude jusqu'au bout du canon.
* ...il vit...*
Ce n'est pas une balle qui en sortit mais un point de lumière, une lumière d'argent, qui se joignit aux précédents projectiles, partageant son énergie avec eux. Ils s'unirent pour ne former plus qu'un seul trait qui s'embrasa, passa au travers du bouclier pour le loger dans la tête du Sans-Nom, pulvérisant son Crâne.  
* ...Ô Ma Paix.*

Le corps du monstre bascula en arrière sous l'effet du choc, les lignes de lumières disparurent toutes simultanément et le temps acheva de se figer, désormais parfaitement immobile Nui regarda l'Homme en noir apparaître à ses cotés.
- Mosaique Daedalus, l'ultime prison qui tient même le Temps et la Mort en respect a pourtant un défaut évident, elle nécessite la pleine concentration de son utilisateur et rien ne trouble plus la concentration qu'une bonne balle dans la tête, joli tir au passage.
Il se tenait là le plus calmement du monde et parlait d'une voix égale malgré toute l'étrangeté de la situation.
- J'aurais bien voulu intervenir plus tôt, mais ce petit vicieux s'est toujours assuré de mettre quelque chose dans ma ligne de mire, vous la plupart du temps, alors j'ai du attendre que son Orgueil lui fasse perdre toute notion de prudence, comme à chaque fois.
Il s'avança un petit peu pour se placer entre les deux êtres.
- Le temps n'est pas figé vous savez, c'est même tout l'inverse, voyez vous quand on atteint une certaine vitesse tout ce qui nous entoure devient si lent que tout nous parait immobiles, c'est le principe de la relativité du Temps.
Et quand au fait que vous être parvenu à réagir pendant la phase de "ralentissement" et que vous parvenez encore à m'entendre parler à cet instant, c'est dû à votre esprit très vif que votre corps est bien incapable de suivre, contrairement à cette personne ici présente.

En dehors de l'Homme au Chapeau et de l'esprit de Nui il y avait autre chose qui bougeait, les minuscules goutes de fluide du Sans-Nom, elles s'écoulaient à présent en sens inverse, rebroussant chemin à l’intérieur du corps de leur propriétaire, mais ils n'y avaient pas qu'elles, des morceaux de sa tête et même la partie de sa queue toujours coincé dans l'armure du makuta, commencèrent à retourner littéralement vers leur propriétaire. Sous ses yeux le Corps du monstre commençait lentement à se régénérer, se redressant par la même occasion.
- Effrayant n'est ce pas ? Même à une telle vitesse il arrive à encore réagir, ce n'est pas étonnant après qu'il puisse vous découper en morceaux entre deux souffles. 
Hélas non, vous ne l'avez pas tué, une simple balle, même tirée au nom de la Paix, ne le peut, il était sérieux à propos des étoiles vous savez.
Mais ne vous inquiétez pas, je vais prendre le relais avec cette pourriture, vous vous en êtes bien très bien sorti, vôtre survie est assurée à présent, quand vous vous serez rétabli nous parlons des cauchemars, ceux d'hier et de demain.
Alors qu'il faisait un pas de plus vers le Sans-Nom il s’arrêta.
- Ah oui, une dernière chose. Il pointa du doigt l'arme que le Makuta tenait dans la main. Chose promise, chose due, voici votre nouvelle arme, elle s'appelle Hydra, prenez en soin car elle est exactement comme je les aimes, très exigeante.

Sur ces mots il se jeta sur la créature, quand ils entrèrent en contact ils disparurent tout les deux.
Après leurs départ le Temps revint à la normale et la gravité le signifia à Nui qui s'écrasa brutalement au sol.

A des kio au large de Metru-Nui, au-dessus de la mer d'argent, les deux êtres réapparurent, l'Homme en noir tenant fermement le Sans-Nom d'une main d'agent agrippée à sa gorge, ce dernier, malgré sa situation, semblait particulièrement amusé.

- Que fait-tu donc ? Mystérieux Étranger. Dit-il d'un Ton moqueur.
- Je te retiens. Dit-il d'un ton neutre.
- Oh oui, vas y, retiens moi. Répliqua t-il sur le même ton que précédemment avant de s'illuminer. ...Fiat Lux...

Ils ne furent plus qu'un petit point de lumière verte à l'horizon que le makuta ne vit même pas, cloué au sol il n'avait plus la force de faire le moindre geste, son essence s'échappait par le trou béant dans sa poitrine et il ne pouvait plus l'en empêcher.
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Nui
Chevalier Noir
Nui


Masculin
Fiche d'identité
Energie:
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Jauge de Vie:
[Le Colisée] Attaque sur Metru-Nui (Event). - Page 4 Left_bar_bleue700/1000[Le Colisée] Attaque sur Metru-Nui (Event). - Page 4 Empty_bar_bleue  (700/1000)
Capacités du Personnage: ATK : 4975 | DEF : 4600

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MessageSujet: Re: [Le Colisée] Attaque sur Metru-Nui (Event).   [Le Colisée] Attaque sur Metru-Nui (Event). - Page 4 EmptyJeu 30 Jan - 11:21

*****

Alors que son esprit encaissait le déferlement du Carnage quelque chose pénétra dans le champ de vision de sa tourelle et, par extension, dans le sien.
Ce n'était ni un tir, ni un débris, ni une quelconque monstruosité égarée, c'était un chasseur et son intuition ne lui laissait aucun doute quand à l'identité de son pilote: Zéro. Qui d'autre que Lui en ce moment si critique ?

Il volait proche du sol, empruntant une trajectoire serrée à la limite du périmètre de l'Intrus, chose surprenante ce dernier le suivait du regard, à vrai dire il était devenu subitement complétement obsédé par la présence du Chef de l'Ordre Noir au point de délaisser des cibles bien plus évidentes. Quand les systèmes informatiques et énergétiques de sa tourelle se mirent hors-ligne le Makuta compris qu'il n'avait qu'à observer la victoire de Zéro.

Ce fut rapide, après avoir été amené là où Zéro le voulait l'Envahisseur se retrouva transpercé par deux tirs du canon principal du Croiseur, ensuite il s’effondra sur lui-même, victime semblerait t-il de son propre pouvoir devenu hors de contrôle.
En moins d'une minute il s'était complétement désagrégé, retrouvant sa place parmi les cauchemars, un nouveau nom à rayer de la liste des ennemis du monde quand bien même venait-il à peine d'y être inscrit.
Quelques minutes plus tard, quand Déféo vint le chercher, il se posa alors la question, avait-il vraiment été aux commandes d'une tourelle, à se battre pour la survie du monde face à un ennemi redoutable, ou bien seulement assis dans un siège confortable, à regarder une fresque épique glorifiant l’héroïsme du grand Zéro ?

- Le Spectacle est terminé, Grand Makuta, j'espère que vous l'avez apprécié. Dit l'Agent de l'Ordre  Noir d'un ton dérisoire.
- Quelques longueurs et une issue prévisible. Répondit Nui tout en se levant de son siège, entrant dans le jeu du sadique.
- Je m'en vois navré, mais ne partez pas tout de suite, Zéro à prévu quelques récompenses pour ses spectateurs.
- Lesquelles ?
- Une généreuse somme d'argent et un équipement unique, fabriqué par les Artisans Xian à sa demande et à venir récupérer sur place.
- Si ça l'amuse.

Nui suivit Déféo jusque sur le pont du Croiseur, là-bas se trouvait Zéro ainsi que les autres guerriers qu'il avait déjà eu le plaisir de rencontrer, ne manquait que cette Aerellys, où était-elle donc passée ? Il ne sentit pas sa présence dans le vaisseau et il doutait qu'elle soit assez douée pour échapper à toute l'étendue de ses perceptions, aussi ne restait-il que deux options, la fuite ou la mort.
Si elle avait fuit, où et comment ? et si elle avait été tuée, par qui ?

Pour l'option de la fuite il était inutile de s’interroger sur le Où, le monde était vaste, le comment était plus intéressant, soit elle s'était acheminée jusqu'à une navette de transport et avait mis les voiles avec, impliquant qu'elle déjoue la sécurité drastique de Zéro et de son Ordre ce qui était peu probable, même si ses pouvoirs d'illusion faisaient effet sur eux.
Soit elle avait utilisé la Téléportation, comme il était peu probable qu'elle possède elle-même ce pouvoir cela impliquait la présence d'une autre personne disposant de cette capacité. N'importe quel représentant de n'importe qu'elle espèce pouvant utiliser des Kanohi munit d'un Kualsi, un autre Makuta, la liste était vaste.

Pour l'option du Meurtre la liste des suspects était grandement réduite, la Soeur était encore en vie quand elle était entrée dans la tourelle, or elle ne lâchait pas d'une semelle ce commandant Skrall, ce Rehad.
Ce qui signifiait que si meurtre, ou même fuite d'ailleurs, il y avait eu, il devait forcément avoir été témoin de quelque chose.
Et si il taisait cela c'était soit qu'il n'avait rien vu, soit qu'il avait vu quelque chose avant de l'oublier dans l'instant, qu'il avait vu quelque chose et pour des raisons politique ou personnelles il refusait d'en parler et enfin qu'il l'avait tuée de ses mains, chose dont on évitait de se vanter quand on était en présence de quelqu'un ayant peu goût aux tueries comme Zéro.
Ce dernier point Kharne, car tel était le nouveau nom de Gladius à présent, n'en avait visiblement pas connaissance.

Ce dernier offrit en effet un tout autre genre de spectacle à toutes les personnes présentes en massacrant sans la moindre pitié tout le contingent fantôme qui avait accompagné le Seigneur des Fantômes et ce de manière particulièrement sanglante.
Une fois son œuvre achevée ils plaça leur tête sur une lance qu'il jeta ensuite aux pieds du Commandant Rehad, une façon comme une autre de demander allégeance aux Skrall après tout.
Cependant il n'obtint jamais sa réponse car Zéro intervint entre-temps et le trancha en deux d'un seul mouvement de sa lame.
Si certain doutait encore des capacités de Zéro autres que celle de faire de beaux discours eh bien voilà qui était chose faite.

Kharne, anciennement Gladius, Skrall de naissance, ayant autant d'apparences que de titres, héros de tout un peuple, Seigneur des Fantômes, Fils de Guerre, et future Arme du monde, gisait à présent lamentablement sur le sol froid d'un croiseur anonyme, bien loin de son peuple et de ses idéaux, en deux parts parfaitement égales.
Rarement il avait vu mort plus brusque et pitoyable, surtout à l'égard de ce qu'il fut jadis, le dernier acte de sa vie fut d'une grande stupidité.
Nui fut déçu, il n'était pas la Bête qu'il attendait, toutes les pierres ne se changeaient pas en diamant après tout, la plupart ne supportaient pas la pression et ne faisaient que se briser.

Puis Zéro mentionna un cadavre dans la cabine du Chef Skrall, ce dernier fut donc obligé de donner une explication, quelque chose à base de folie passagère et de légitime défense, cela n'était pas le plus important.
En premier lieu rien ne semblait échapper à Zéro sur son navire, il se demanda alors si il était au courant de son échange avec Déféo ? Pas forcément, si il surveillait de près ses invités il devait être un petit peu moins méfiant concernant ses agents, de toute façon il avait pris l'anneau et même Zéro ne pourrait les en séparer à présent, la Volonté de Mata-Nui était suprême.
Aerellys était donc morte, tuée par le Commandant Skrall, un problème en moins pour lui ? Pas forcément, dans les temps qui allaient venir la Mort allait devenir une chose toute relative, aussi allait-il rester aux aguets, juste au cas où.
Ainsi, si jamais elle refaisait surface et tentait de faire obstacle à ces projets, alors il s'assurerait de l'envoyer là où elle n'en reviendrait pas.

Ayant la réponse à ses deux principales interrogations il n'avait plus aucune raison de rester en ces lieux, il suivit donc le reste des guerriers en direction des navettes destinées à les ramener à leur bases respectives ou à tout autre endroit qu'ils désireraient.
Cependant il ne prit aucune d'entre elles, une fois arrivé au Hangar il disparut tout simplement,  par téléportation, il avait une dernière chose à vérifier dans cette Cité avant de partir.


*****

Karzahni, un volcan de glace, un étrange rayon verdâtre achève sa course dans l'un de ses flanc, plusieurs secondes s'écoulent sans aucun événement notable, puis la montagne explosa.
Les débris, projetés à des kio à la ronde, se figèrent dans les airs avant que le moindre d'eux n'ait pu toucher le sol.
C’était un phénomène bien trop global et bien trop précis pour être autre chose qu'une altération du Temps.
Parmi tout ces morceaux de roche et de glace se trouvait une entité qui n'était nullement affectée par cette stase temporelle, il se remettait de ce qui s'apparentait à une projection en un mouvement qu'un observateur extérieur au contexte aurait trouvé particulièrement gracieux.

Cet être était le Sans-Nom, son corps s'était entièrement illuminé, chose suffisamment rare qui en disait long sur le niveau de puissance qu'il utilisait ainsi que sur celui de son adversaire.
Face à lui se tenait l'Homme en Noir, son manteau en partie déchiré laissait entrevoir l'armure d'argent cachée en dessous, il avait les bras le long du corps, entre ses mains deux revolvers forgés dans le même métal.
Ce fut l'être d'émeraude qui parla en premier:
 
- Vous avez laissé passer une occasion. Dit-il sur le ton de la moquerie.
- Vraiment ? Répondit-il d'un ton faussement surpris.
Plusieurs trous apparurent alors spontanément sur le corps de la créature, trois dans son corps, un dans l'une de ses "nageoires" et les deux derniers au travers de sa tête.

- Ou est-ce juste toi qui est trop lent ? 

A peine ses mots avaient-ils été prononcés que les blessures commencèrent déjà à se résorber, une fois qu'il n'en resta plus une trace le Sans-Nom repris la parole comme si de rien n'était.
- Impressionnante réactivité...Non, c'est un mensonge, on ne peut décemment attendre moins que cela de vous, mais peut-on en attendre plus ? Car il me semble que vous n'êtes pas à la complète hauteur de votre réputation, ce petit tour par exemple...Tempus Fugit... 

Une onde d'énergie s'échappa de l'Entité, elle ne provoqua aucun dommage d'aucune sorte, mais après son passage le temps reprit sa course, les débris de la montagne s'abattant avec force comme autant de météore tueurs, fort heureusement la région était déserte.
Les deux êtres eux restèrent totalement indifférents à cette vague destruction qui ne les atteignit même pas.

- ...est indigne de celui que l'on surnomme "Le Tueur de Dieux"" Poursuivit l'être d'émeraude. 
De même, quand j’étais encore en train de me rétablir, vous auriez largement pu placer six balles de plus, voilà qui est fort peu élogieux pour celui qui à gagné le titre de "Dieu des Tireurs"
- Il faut se mettre à la page, c'est "Dieu des Tueurs" à présent, mais certainement pas "Dieu des pourritures telle que toi". Répliqua t-il.
- Attendez, vous me combattez de façon honorable ?! La créature éclata de rire, la membrane de son visage se colla sur son crâne dont la mâchoire était grand ouverte, cela dura au moins une minute avant qu'il ne se calme et développe sa réponse.
 -Vous teniez un tout autre discours à l'époque pourtant, et cette assurance avec laquelle vous le dites, est-ce l'effet que cela fait d'avoir tenu la création dans la paume de sa main? Je m'attendais à plus de Toute-puissance et à un peu moins d'humour.
Ou bien...Tout cela n'est qu'une piètre excuse et en réalité votre Œil et votre main se sont simplement émoussés.
- Je ne vise pas avec ma main, je vise avec mon Œil. Je ne tire pas avec ma Main, je tire avec mon Esprit. Je ne tue pas avec mon Arme, je tue avec mon Cœur. Répondit-il tout en levant ses revolvers au dessus de sa tête. Si tu en doute, alors approche pour le vérifier. Conclu t-il en les braquant sur le Sans-Nom tout en prenant une posture de combat.  
- Tu me lance un défi...que j'accepte avec grand plaisir...Pistolero...Lamina Dilivium...

Aux cotés de l'Entité se matérialisèrent plusieurs rangées d'épées d'émeraude, toutes braquées sur l'Homme en noir.
Les deux ennemis se firent face dans le silence, ce qu'il advint ensuite, Mata-Nui seul le sait, peut-être.


*****

L'assaut de la Nuée sur Metru-Nui avait provoqué nombre de ravages, une fois la menace disparue il resta une grande confusion qui mit un certain temps à se dissiper.
Le temps était à l'inventaire, faire le compte des disparus, la liste de tout ce qui avait été détruit et qu'il faudra reconstruire, l'estimation des ressources qui serait nécessaire pour cela.
La Nuée s'étant principalement répandue dans les souterrains l'étendue des dommages qu'elle avait causé, y compris en terme de vies, prendrait du temps à être déterminé.
A la surface l'expertise était plus aisée, les dommages étaient localisés dans le sillage de la créature, auquels s'ajoutait la partie de Le-Metru où les survivants s'étaient retranchés dans l'attente de la venue de l'Ordre Noir et Ga-Metru, siège de la bataille final entre l'Ordre Noir et l'entité d'Outre dimension, entièrement dévasté par celle-ci.
C'est pour cela que personne ne parvint à expliquer comment tout un district d'Onu-Metru avait pu être rayé de la carte, de plus, selon le compte-rendu des événement, le sinistre avait eu lieu après la destruction de la créature, et ajouté au fait que le Makuta Nui ne donnait plus signe de vie ce fut suffisant pour que la Confrérie en fasse une affaire prioritaire et envoie une unité de récupération sur place.
Une fois arrivée sur les lieux elle ne pu que constater la situation, le relief du Metru s’arrêtait brusquement pour laisser place à une falaise abrupte en bas de laquelle s'étendait une plaine brumeuse.
Il n'aurait dû y avoir ni de falaise, ni de plaine devant eux, il aurait dû y avoir un district d'Onu-Metru, un ensemble tortueux de souterrains et de canyons, mais tout cela avait disparu, c'était au-delà de la dévastation, c'était de l'oblitération pure et simple.
Aucun d'entre eux ne parvint à imaginer une force capable d'accomplir une telle désolation, mais ce n'était pas là leur rôle, ils devaient justes observer et rendre compte de la situation à plus haut qu'eux.
Alors ils descendirent cette falaise et foulèrent la plaine en contrebas, un silence pesant y régnait, son sol était recouvert de poussière, ce qu'ils avaient au départ pris pour de la brume était en réalité cette dernière soulevée par le vent.

Il arriva un moment où ils furent incapables de poursuivre leur progression, devant eux se dressait une limite infranchissable, quiconque la franchissait était pulvérisé par une force inconnue, ils tentèrent de la contourner, mais en vain.
Cette limite était un périmètre entourant ce qui pouvait bien être l'épicentre du désastre.
N'ayant aucun moyen de franchir cet obstacle ils s’apprêtèrent à rebrousser chemin, mais un bourdonnement provenant de l'intérieur du périmètre les en dissuada, ils décidèrent de faire un nouveau test de traversé pour en avoir le cœur net.
A leurs grande surprise il fut concluant, le phénomène s'était inexplicablement dissipé ce qui leur permit d’accéder au centre de la zone.
Ce qu'ils y trouvèrent fut presque aussi surprenant que ce qui les avait empêchés d'arriver jusqu'ici: Le Makuta Nui, qui n'était plus que pur Antidermis flottant au dessus de ce qui restait de son armure, et près de lui le cadavre d'un Steltian.

Aussitôt le chef du détachement s'avança jusqu'à l'essence verdâtre en suspension, c'était un Rahkshi du septième niveau, il était plus grand et disposait d'équipements bien plus élaborés que ses congénères autant sur le plan technique qu'esthétique.
Son arme, le traditionnel bâton de combat, avait été lourdement modifié, et à chacune de ses extrémités avait été fixée une lame en croissant horizontal aussi large que lui.
De multiples motifs, évoquant pour la plupart des Kraata entremêlée, recouvraient son armure, le point culminant de la décoration était sans nul doute le dessin qui prenait place sur sa tête, juste entre les deux yeux, représentant le Kraakhan, le masque des Ombres, mais inversé.
A cause de cette personnalisation avancée il était impossible de déterminé quel était son pouvoir.

Une fois face au nuage d'énergie il posa un genou à terre et parla d'une voix posée mais empreinte de déférence.

- Seigneur Makuta Nui, vous êtes en vie. Pouvez vous m'entendre ?
Nui lui répondit par télépathie.
* Je vous entend...vous êtes du septième niveau, comme votre faculté de parole, votre apparence exotique et votre position à la tête de cette mission de récupération l'indique.*
- Pardonnez moi de devoir vous corriger Seigneur Makuta Nui, ceci est une mission de reconnaissance dont le but est de récolter des informations concernant les événements qui ont conduit à l'oblitération de ce district, notre rencontre est parfaitement fortuite.
* Fortuite peut-être, mais pas inutile, car j'ai joué un rôle non négligeable dans ses fameux événements, qui sont d'ailleurs responsable de mon état actuel.*
- Dans ce cas, et sans vouloir paraitre présomptueux, vous devrez vous expliquez avec le Seigneur Makuta Shrecki, car vos actions peuvent avoir conduit à une grande destruction sur un territoire contrôlé par la Confrérie.
* ...Je connais ces marques...Où les ais-je déjà vu...Où vous ais-je déjà vu...Une Statue à Destral...en bas d'une ancienne tablette, ou peut-être les deux à la fois...un mot, un nom...Krataka...*
- Votre intuition ne vous à pas trompé, Seigneur Makuta Nui, l'appel à été donné, le Krataka doit s'éveiller.
* Krataka, l'Ombre illuminé, une ancienne légende courant parmi les makuta, chose suffisamment rare pour être notifiée.
Quand la Confrérie sera au bord de l’anéantissement, ses ultimes guerriers s’éveilleront, des Ombres marchant dans la lumière, pour la sauver ou la damner...Juste une légende, véhiculée par tout ceux qui berçaient le phantasme de créer le Guerrier Parfait.*
- Oui Seigneur Makuta Nui, c'était une légende, et le restera jusqu'à ce qu'il doivent en être autrement.
Votre mémoire ne vous à pas trompé, cette statue que vous avez vu à Destral, c'était moi.
Demeurant dans la lumière, caché aux yeux de tous devant les yeux de tous, tel est la Voie du Krataka, et il aurait toujours dut en être ainsi.
Car mon éveil signifie pour la Confrérie, la venue d'un Péril plus grand qu'aucun autre avant lui, tel est l'appel du Krataka.
* ...Ramenez moi à Destral...avec ce qu'il reste de mon armure...ainsi...que le corps de ce Steltian...que fait-il ici...je ne sait plus...Redorak...c'est son nom...je l'oubli...il faut le ramener...mais je suis incapable de savoir pourquoi...*
- Nul besoin de raison, Seigneur Makuta Nui, ordonnez et vous serez obéi.
* Alors...obéissez.*

Et il fut obéi, le Rahkshi donna ses instruction, ses subordonnées, d'autres Rahkshi d'un moindre niveau, s’exécutèrent.
Le corps, l'armure et l'Antidermis furent collectés et transférés immédiatement vers Destral via des Rahkshi de téléportation.


*****

Un fragment d'immeuble, arraché, emporté, aggloméré, relâché, posé là par la force des choses. A son sommet il se tient, l'Autre Nui, surplombant un profond cratère au bord duquel son perchoir est posé, là où Emrakul le Carnage est tombé.
Il avait longuement cherché, mais en vain, il ne restait nulle trace de l'entité en ce monde, nul trace de sa haine.
Il entendit derrière lui le bruit d'une démarche familière, celle du Skakdi au bras acéré.

- Agent Claw, de par votre présence ici j'en déduit que nos "invités" sont arrivés à bon port.
L'agent acquiesça d'un signe de tête.
- Et de part le fait que nous ne sommes que deux ici présent, j'en déduit que vos recherches ont été infructueuse.
- La Haine, agent Claw, obéit au principe de causalité, elle nait toujours en réponse à une action donnée, découlant majoritairement d'une souffrance autant physique que psychique, et c'est en cela qu'elle est "Impure"
Une rage élaborée en temps qu'effet a une cause, c'est une énergie dédiée à une forme de vengeance, elle a nécessite donc un "Objet" pour exister, pour être focalisée. Supprimez le et vous la supprimerez elle, il n'y a pas de cause sans effet.

La Haine impure est donc un feu de camp, qu'un peu d'eau jetée négligemment suffit à éteindre, la Haine "Pure" par contre, est telle un Soleil, et avec vous jamais vu un Soleil s'éteindre ?
Une haine sans cause ni objet, sans passé ni futur, un unique et perpétuel présent, une volonté unique et absolue de détruire tout ce qui est.
Même le terrible Emrakul ne m'a montré qu'une rancœur médiocre, vulgaire réaction défensive digne du pitoyable patin de chair qu'il était.

Dite moi, Agent Claw, cette Haine que je recherche, la trouvait-je un jour ?
- Pas en ce monde. Répondit le Skakdi.
- Il y a d'autres mondes que celui-ci, Répliqua le makuta.
- Mais pourrez vous les atteindre ? Dit l'agent en souriant.
- Et qu'en est-il de l'Autre ? Claw se rembrunit instantanément, Nui poursuivit. Amusant, à la façon dont vous avez détourné cette conversation pour que nous n'abordions pas ce sujet, bel effort d'ailleurs, mais qui n'avait aucune chance de marcher, j'en déduis qu'il a survécu...Je loue sa Volonté, mais je condamne sa stupidité de croire que Sa Paix peut sauver ce monde, la prochaine vague de ténèbres devrait l'en convaincre. Cependant, revenons à vous, Agent, et aux circonstances de votre échec.

Vous aviez un piège, uns stratégie, des assassins spécialement conçus pour tuer un Makuta, ce Makuta spécifiquement, il y a donc une chose qui m'échappe et qui permettrait de justifier ce fiasco.
L'Agent sortit de son mutisme et lui répondit.
- Problème extérieur au contexte.
- Précisez.
- La stratégie était calibrée pour cette cible uniquement, quand un individu extérieur à celle-ci est intervenu elle ne pouvait qu'échouer.
- Quel individu ?
- Redorak Le Poing Obscur.
- Plusieurs initiatives visant à l'enlever de l'équation avaient-été lancées, dois-je comprendre qu'elles ont échoués elles aussi ?
- De simples pantins ne sauraient en venir à bout, ce privilège me revient. Il sourit après avoir dit ces mots.
- Ne soyez pas aussi enthousiaste face à votre échec, Il trouverait cela insolent et Il vous punirait en conséquence.
Après qu'il eut prononcé ses mots le sourire du Skakdi s’effaça aussitôt.
- La cible s'est retrouvée trois fois dans une situation critique auquel elle n'a échappée que grâce à l'intervention du Poing obscur.
- Quatre. L'interrompit Nui.
- Mon expertise commence à l'engagement de la cible par les assassins et s'achève avec leurs mort, ce qui suit reste à la discrétion de Celui-qui-ne-peut-être-nommé. Reprit-il.
- Votre rapport est erroné, car c'est sa Volonté qui est le problème extérieur au contexte et non ce Steltian.
Pour la première situation ce dernier à fourni moins qu'une distraction, seul sa volonté lui à permis d'éviter le coup mortel.
Pour la seconde son intervention à parfaitement été incorporée dans la Stratégie.
Pour la troisième il n'a joué aucun rôle.
Il n'y a que pour la quatrième que le terme intervention extérieur peut-être utilisée, mais ce ne fut point lui l'intervenant, de plus sa volonté à quand même joué un rôle, aussi insignifiant fut-il.
Le Skakdi ne put dissimuler sa surprise.
- Comment pouvez-vous savoir cela ?
- Une interrogation, vraiment ? Pensez vous que j'aurais laissé une opération de cette importance à la discrétion d'une seule personne, vous qui plus est ? L’Innommé n'a pas fait que prendre le relais après le décès de vos Assassins, il en à pris le commandement bien avant, dès que votre "Poing Obscur" à mis en exergue la faiblesse évidente de votre stratégie, et comme il semble que vous l'ayez oublié je vais me permettre de vous la rappeler.
Vos sois disant spécialistes sont l'incarnation même de la lâcheté, à plusieurs sur une même cible leur efficacité n'est plus à démontrer, mais cette dernière diminue de moitié pour chaque nouvel adversaire entrant dans l'équation, en conclusion vos assassins sont parfaitement qualifiés pour toutes mes opérations, exceptés les plus cruciales.

Savez vous pourquoi vous êtes encore en vie ? Parce que ceux au-dessus de vous sont de précieux alliés et qu'ils vous ont choisi pour que vous m'assistiez car vous êtes l'antithèse du guerrier qui seconde mon "Autre Moi".
Mais vu l'état dans lequel le Seigneur des Choses Oubliés à laissé votre Némésis j'ai bien peur que votre utilité ne baisse drastiquement, pourtant je vous garde à mon service, et ceux pour deux raisons.
La première est que vous restez particulièrement efficace pour les taches simples, la seconde est que je veux que ces opérations se poursuivent, non pas parce qu'elles auraient une chance de réussir, mais afin de le maintenir dans l'illusion que ces événements ne sont pas connecté entre eux, que sa mort nous importe réellement.

Nui cessa de s'adresser au Skakdi, tout comme l'autre lui il se perdit dans ses pensées comme tout deux savaient si bien le faire.[/i]
- Lui et Moi sommes connectés, en quelque sorte, auparavant je pensais que c'était dû au fait que nous somme sensés être le même individu, mais à présent je me demande, si ce n'est pas tout simplement parce qu'il est l'un des nôtres, et que le Vide l'appelle.

Sa réflexion fut coupée par un miroitement de l'air autour de lui et de l'agent, apparurent alors subitement et simultanément autour d'eux une multitude d'étranges créatures.
Elles avaient un aspect vaguement insectoïde, semblaient être faites d'argent pur, et avaient pour tout visage une ligne noire verticale et se tenaient immobiles dans des positions diverses.
Aucun des deux individu présent ne sembla déconcerté par cette soudaine apparitions, aussi le Makuta lâcha même quelque mots.

- Ils s'impatientent, ils veulent chanter.

Il se tourna ensuite vers l'Agent Claw.
- Venez, nous partons.

Il y eut une nouvelle oscillation de l'atmosphère et tous les êtres présents disparurent.
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